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Albert Anor, sélection janvier 2011

il se présente à vous


Un monde parfait


Il grêle dans le magasin de porcelaine

Tandis qu'il fait jour à minuit plus ou moins cinq

Ta nuit m'emprisonne dans une lumière diaphane

 

Le silence des oiseaux nous laisse entendre

Le murmure des plantes et le chant des arbres calcinés

La rivière remonte à sa fausse source oubliée

 

L'eau nous sèche la peau déjà bronzée

Par un soleil qui donne froid dans le dos

Notre sang s'est figé très compact fossilisé

 

Le regard des autres nous enveloppe

Sans que nous puissions les revoir vivants

Leurs yeux broient du noir

 

Nous n'articulons que des silences splendides

Si bien pensés qu'ils valent leur pesant d'air

Enveloppés dans la combustion des corps

 

L'opacité des vitres nous laisse pourtant

Admirer la chute vertigineuse des montagnes

Pendant que les nuages se nichent dans les mines de plomb

 

Les femmes me sont repoussantes comme des insectes

La douleur s'est faite un réel plaisir

 

À l'heure où je me tais le temps me hurle

Et la mort se fait consentante pourtant elle me fuit

 

Je plonge pour m'envoler vers un stade en dessous de la vie

Pour me figer dans l'accéléré d'un bonheur angoissant

Qui jaillit d'une éternité dépassée depuis longtemps

 

Je bande de dégoût et vomis d'extase

Ils me parlent encore pour me détruire

Pour t'aimer il me suffit de t'oublier à jamais

Ma mémoire n'a plus rien à boire des hommes

 

Je rampe pour m'élever jamais moins bas

Et entreprendre un voyage entre le marteau et l'enclume

 

Je te caresse pour me punir de m'avoir quitté

Et mieux revenir à reculons d'avant-hier à aujourd'hui 

 

La diversité de ce monde devient monotone

Les odeurs rivalisent d'angoisse en voyant les sons les pénétrer

La fin et le commencement ne font que trois sans plus

 

Pour naviguer il faudra prouver sa faim légendaire

Car dormir ne sera plus de tout repos

 

Nos rêves sont déjà une espèce en voie d'extinction

Les feux d'artifice écriront désormais notre histoire

Et il faudra beaucoup de patience pour les odeurs éteintes

 

Mon écho voit venir de près la magicienne nue

Mais ne nous laissons pas distraire de ce monde parfait


* texte commenté par le comité



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Créé le 1 mars 2002

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