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il
se présente à vous
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> 2. Tu es mon rêve
Tu sais, le trottoir solitaire enseveli de neige Me rappelle tes yeux de flocons mouillés, Tes yeux lourds, perdus à l’horizon De métal. Qu’est-ce la neige, mon amour, sinon la tristesse Du temps meurtri dans tes regards ? D'un bout à l'autre de la nuit, Rien n’évoque ce qui fut douleur en toi. Seulement ta lassitude qui obscurcit les étoiles Et la pâleur étrange de la ville sur ton front… Les lumières ne signifient rien derrière les vitres closes, Les murs cachent le visage obscène de l’absence, En toi, l’angoisse s’égare en contrée désertée, Lasse de tous ceux qui pleurent sur les épaules des nuages. Tu es mon rêve recouvert de neige, L'indomptable de mon errance, La page blanche de mes mots étalés dans tous les sens Du chagrin… Les traces de tes pas dans la neige Me rappellent le langage des astres enfermés Dans l'ombre et dans l'oubli. Pourtant, à la lumière Délirante des lanternes somnolentes, Tu chantes, Femme étoilée de mes nuits, Comme le premier oiseau de la création. Ta voix apaise ma blessure, Ta voix guérit mon vague à l’âme, Ta voix ressuscite le monde saccagé de mes brisures. Mon amour, toi, messagère de l’aube, Ma première paix, mon dernier refuge dans l’exil, Ton visage mérite l’offrande de mes mains. Donne-moi tes larmes que j’arrose la terre aride De mes tourments. Que je fasse de ta rosée le lit de mes rivières Et de tes yeux le seuil d’une autre vie. Une caresse, rien qu’une caresse sur ton visage livré À la froidure pour te dire avec mon corps Ce que ma gorge déchirée ne peut te confier d’amour.
.......... > 3. Si
cette rencontre est notre
dernière Si cette rencontre est notre
dernière
Déshabille le soleil, noue son écharpe de lumière Autour de ton cou et raconte-moi le sens du ressac De la mer dans ton corps aux soirs de nos folies Et la tristesse des souvenirs dans tes yeux… Nous nous sommes connus avant l’âge de la pierre, Avant la naissance des premières roses de l’Éden. Nous avons créé tant de mondes Avec la force de nos étreintes Tant d’oasis avec les rêves de nos enfants Dont les rires près des sources réveillent les oiseaux! Jamais je n’ai vu tant de gazelles dans tes yeux, Tant d’étoiles dans ton silence… Jamais le pourpre du couchant n’a envahi ta peau Avec tant d’éclats… L’éclat de ton sang dans les coquelicots de mon jardin, L’éclat de tes joues au plus fort du désir… Mon amour, ne dis pas que notre île est à l'étroit Dans tes songes, que ton corps est un fruit Pour le vertige de la nuit… Si cette rencontre est notre dernière, Réinvente la poésie avec le parfum de tes cris, La terre promise avec les dunes de tes seins Et la mort avec la douceur de tes caresses… Si cette rencontre est notre dernière, J’aimerais changer les heures en une éternité Pour immortaliser nos danses sur le sable. * texte
commenté par
le comité.
.......... > 4. En toi…
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> 5.
Ne sois pas triste
Ne sois pas triste si nos enfants se sont endormis Avant d’écouter la légende de nos pères : Ils refleuriront au verger du bonheur, Là où les cris sont mélodie et les larmes, rosée. Ne te sens pas coupable si l’obscurité s’est emparée De leurs rêves, si leur âme a déserté leur corps… Celui qui tue l’enfance ne connaît pas la poésie De la tendresse. Mon amour, n’écoute pas le vent qui aboie Et qui nous gifle avec l’écho belliqueux Des voix des soldats… Entends plutôt chanter En nous les rossignols de l’espoir. Nos romances Sont plus douces quand notre cœur est un nid Et nos lèvres, une harpe. La guerre est une immense plaie, Un mal qui n’engendre que des fous, Une déchirure au cœur de l’homme. Viens avec moi sur la montagne, Là où l'écho ne répond pas à l'écho, Là où les nuages enveloppent les chagrins, Là où les fleurs mûrissent à la tombée du soir, Là où le soleil est la prunelle de notre fille martyre. Regarde à l’horizon cette terre qui a le relief De nos promesses... Regarde! Demain la première lueur du jour annoncera La résurrection de la joie et du rire des enfants de notre île Prendra naissance le printemps. Mon amour, ajoute ta blessure à ma blessure, Tes larmes à mes larmes, Ton souffle à ma poésie et tes pas à mes pas Pour un voyage d’éternité : La douleur n’est pas notre destination. * texte
commenté par le
comité
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Créé le 1 mars 2002
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