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 Yves Patrick AUGUSTIN, sélection mai 2012

il se présente à vous


   1. Âme-sœur


Âme-sœur de souffrance et de larmes,
Je viens chanter ton courage
À la nuit et ta beauté aux étoiles.
Je t’ai vu mordre dans la pierre
Au plus profond de la douleur, chanceler d’angoisse
Sur les lèvres béantes de la terre,
Dompter le froid coupant de notre exil boréal…

O mon amour, ma survivante,
Mon chant d’espoir dans la tourmente,
La vie n’est vie que par ta vie,
Le jour n’est jour que par la lumière de tes yeux
Au firmament de nos malheurs.
L’aube est proche où nous parlerons de nos tragédies
Comme d’un conte, de nos périples comme d’un songe.
La brise nous sèchera nos larmes
Et nous chantera la naissance d’une terre nouvelle
Aussi belle que ton âme qui enfante la tendresse.


           * texte commenté par le comité


.......... > 2. Tu es mon rêve


Tu sais, le trottoir solitaire enseveli de neige

Me rappelle tes yeux de flocons mouillés,
Tes yeux lourds, perdus à l’horizon
De métal.
Qu’est-ce la neige, mon amour, sinon la tristesse
Du temps meurtri dans tes regards ?

D'un bout à l'autre de la nuit,
Rien n’évoque ce qui fut douleur en toi.
Seulement ta lassitude qui obscurcit les étoiles
Et la pâleur étrange de la ville sur ton front…
Les lumières ne signifient rien derrière les vitres closes,
Les murs cachent le visage obscène de l’absence,
En toi, l’angoisse s’égare en contrée désertée,
Lasse de tous ceux qui pleurent sur les épaules des nuages.
Tu es mon rêve recouvert de neige,
L'indomptable de mon errance,
La page blanche de mes mots étalés dans tous les sens
Du chagrin…

Les traces de tes pas dans la neige
Me rappellent le langage des astres enfermés
Dans l'ombre et dans l'oubli. Pourtant, à la lumière
Délirante des lanternes somnolentes,
Tu chantes, Femme étoilée de mes nuits,
Comme le premier oiseau de la création.
Ta voix apaise ma blessure,
Ta voix guérit mon vague à l’âme,
Ta voix ressuscite le monde saccagé de mes brisures.
Mon amour, toi, messagère de l’aube,
Ma première paix, mon dernier refuge dans l’exil,
Ton visage mérite l’offrande de mes mains.
Donne-moi tes larmes que j’arrose la terre aride
De mes tourments.
Que je fasse de ta rosée le lit de mes rivières
Et de tes yeux le seuil d’une autre vie.
Une caresse, rien qu’une caresse sur ton visage livré
À la froidure pour te dire avec mon corps
Ce que ma gorge déchirée ne peut te confier d’amour.


  * texte commenté par le comité.


  .......... >  3. Si cette rencontre est notre dernière

Si cette rencontre est notre dernière
Déshabille le soleil, noue son écharpe de lumière
Autour de ton cou et raconte-moi le sens du ressac
De la mer dans ton corps aux soirs de nos folies
Et la tristesse des souvenirs dans tes yeux…
Nous nous sommes connus avant l’âge de la pierre,
Avant la naissance des premières roses de l’Éden.
Nous avons créé tant de mondes
Avec la force de nos étreintes
Tant d’oasis avec les rêves de nos enfants
Dont les rires près des sources réveillent les oiseaux!

Jamais je n’ai vu tant de gazelles dans tes yeux,
Tant d’étoiles dans ton silence…
Jamais le pourpre du couchant n’a envahi ta peau
Avec tant d’éclats…
L’éclat de ton sang dans les coquelicots de mon jardin,
L’éclat de tes joues au plus fort du désir…

Mon amour, ne dis pas que notre île est à l'étroit
Dans tes songes, que ton corps est un fruit
Pour le vertige de la nuit…
Si cette rencontre est notre dernière,
Réinvente la poésie avec le parfum de tes cris,
La terre promise avec les dunes de tes seins
Et la mort avec la douceur de tes caresses…
Si cette rencontre est notre dernière,
J’aimerais changer les heures en une éternité
Pour immortaliser nos danses sur le sable.


* texte commenté par le comité.



 .......... >  4.  En toi…


Je n'ai trouvé en toi ni le cri ni la blessure…
Seulement une petite fleur de jasmin
Entre tes lèvres et une lune errante
Dans tes yeux de jeune fille endormie.
Les chagrins sont partis avec les larmes
Dans le vent,
La terre s’est apaisée avec le cœur des hirondelles
Et nos rêves insoumis ont surgit de la longue nuit
Du cauchemar.
Ô ma guetteuse de songes dans la cohue des tourments,
Reste dans ma poésie, reste dans ma démence.
En toi, tous mes espoirs et l’éclosion de ce jour
Pour lequel je suis né, où je pêcherai sur ta peau
Toutes les étoiles de mer de l’Atlantique.


* texte commenté par le comité.



  .......... >     5. Ne sois pas triste

Ne sois pas triste si nos enfants se sont endormis
Avant d’écouter la légende de nos pères :
Ils refleuriront au verger du bonheur,
Là où les cris sont mélodie et les larmes, rosée.
Ne te sens pas coupable si l’obscurité s’est emparée
De leurs rêves, si leur âme a déserté leur corps…
Celui qui tue l’enfance ne connaît pas la poésie
De la tendresse.
Mon amour, n’écoute pas le vent qui aboie
Et qui nous gifle avec l’écho belliqueux
Des voix des soldats… Entends plutôt chanter
En nous les rossignols de l’espoir. Nos romances
Sont plus douces quand notre cœur est un nid
Et nos lèvres, une harpe.
La guerre est une immense plaie,
Un mal qui n’engendre que des fous,
Une déchirure au cœur de l’homme.

Viens avec moi sur la montagne,
Là où l'écho ne répond pas à l'écho,
Là où les nuages enveloppent les chagrins,
Là où les fleurs mûrissent à la tombée du soir,
Là où le soleil est la prunelle de notre fille martyre.
Regarde à l’horizon cette terre qui a le relief
De nos promesses... Regarde!
Demain la première lueur du jour annoncera
La résurrection de la joie et du rire des enfants de notre île
Prendra naissance le printemps.
Mon amour, ajoute ta blessure à ma blessure,
Tes larmes à mes larmes,
Ton souffle à ma poésie et tes pas à mes pas
Pour un voyage d’éternité :
La douleur n’est pas notre destination.


 * texte commenté par le comité


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Créé le 1 mars 2002

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