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nouvellistes et
romanciers, des auteurs de pièces de théâtre,
hommes et
femmes,
LES AUTEURS SÉLECTIONNÉS DE MAI 2012
Yves
Patrick AUGUSTIN 1. Âme-sœur
- 2. Tu es mon rêve -
*
Commentaires
: Texte 1Commentaires sur l'ensemble de ses textes : Michel
:Grande poésie. Chants d’amour tournés vers la Femme,
l’âme-sœur, celle qui incite à tous les rêves, qui
rend la vie plus douce, efface le malheur. Un côté
oriental qui me séduit... impatient de connaître cet
auteur.
La chronologie
des cinq textes mène jusqu’au dernier, point
d’orgue, l’ensemble est conservée. Un grand oui pour les 5
textes.
« Mon amour, ajoute ta blessure à ma blessure, tes larmes à mes larmes ». Gertie : Beaucoup de
tristesse chez cet auteur exprimée dans les 5 poèmes. Une
tristesse à volet fermé, mais on avance dans ses mots,
dans sa lumière… une très belle poésie.
Laurent :
Une
poésie amoureuse, lumineuse et pleine d’espoir, hélas !
trop facile, trop fleurie et trop appuyée pour moi.* 1. Âme-soeur André : Pas très
original, mais oui quand même pour l'intensité de
l'expression et l'émotion.
Laurent : Non. Un peu trop classique, trop emphatique, un champ lexical convenu. Je suis resté à la porte malgré une certaine sincérité. Gertie : Oui… un appel d’espoir à travers cette tristesse bien ressentie et d’une belle poésie. « … chanceler d’angoisse Sur les lèvres béantes de la terre Dompter le froid coupant de notre exil boréal… » et plus loin « … L’aube est proche où nous parlerons de nos tragédies Comme d’un conte, de nos périples comme d’un songe ». Michel est sous le charme de même qu'Aurore : oui pour cette fluidité empreinte de douceur, une douleur immense, une perte qui est parfaitement retranscrite dans cette poésie... Très beau à lire et à dire... ** Commentaires : texte 2 2. Tu es mon rêve André : Non,
à cause du
dernier paragraphe qui est malheureusement trop long, et finit par se
traîner. Même refus de la part
de Laurent :
J’ai aimé « l’horizon
de métal »,
mais ça ne suffit pas à rattraper « Donne-moi
tes larmes que j’arrose la terre aride/De mes tourments ».
Trop de
facilités dans les images.« Seulement ta
lassitude qui obscurcit les étoiles « En toi,
l’angoisse s’égare en contrée
désertée » Aurore : Oui, de la pudeur ici, très imagée, toujours dans une sorte de bulle de souffrance. Une écriture sensible ! *** Commentaires : texte 3 Si cette rencontre est notre dernière Une seule note négative, Laurent : Non. Éden, rire des enfants corps/fruit… Trop adolescent, trop de clichés. André : Bel élan amoureux, bien rythmé. Dommage qu'il y ait « le parfum de tes cris » pour réinventer la poésie. Oui Gertie : Oui… une fois de plus l’auteur nous séduit dès le début, toujours par la force de ses tableaux et sa tendresse. Très belle écriture. « Si cette rencontre est notre dernière Déshabille le soleil, noue son écharpe de lumière Autour de ton cou et raconte-moi le sens du ressac ». Et j’aime bien aussi : « Réinvente la poésie avec le parfum de tes cris » Aurore : Oui. Un peu moins dans le rythme je trouve par endroits, mais une lecture toujours « prenante »... **** Commentaires : texte 4 En toi… André : Poème équilibré jusqu'à « des hirondelles », ensuite les deux vers « Et nos rêves insoumis ont surgit de la longue nuit » Du cauchemar » rompent la coulée régulière du poème. Ensuite tout devient plus incertain et confus. Non. Gertie : Oui… pour la tendresse dans l’espoir, pas facile à exprimer en poésie et l’auteur s’en tire à merveille. « Ô ma guetteuse de songes dans la cohue des tourments, Reste dans ma poésie, reste dans ma démence. » « … où je pêcherai sur ta peau Toutes les étoiles de mer de l’Atlantique. » Aurore : Oui.
Poétique,
romantique à souhait ! Attention à certains
clichés qui peuvent alourdir le sens des mots ou des images,
Cela peut s'avérer moins intéressant.
Laurent : Oui. Poème un peu plus
mesuré, moins de « déballage » et un peu plus
de sobriété ne font pas de mal.« …une petite fleur de jasmin Entre tes lèvres et une lune errante Dans tes yeux de jeune fille endormie » ***** Commentaires : texte 5 Ne sois pas triste. Laurent : Non. Là encore, trop de clichés, de facilités de réflexion, les anaphores n’arrangent rien… Sans doute tout cela est un peu trop positif pour mes goûts… André : Oui. Excellent, la sensibilité amoureuse affleure à chaque ligne. Gertie : Oui… c’est touchant et quelle verve et courage dans le plus grand respect de la douleur avec une pointe d’espoir à vous couper le souffle. « Demain la première lueur du jour annoncera La résurrection de la joie et du rire des enfants de notre île Prendra naissance le printemps. » Aurore : Oui. Je trouve ces textes intéressants. Il est difficile parfois de dire les choses simplement et avec force. Le pari est gagné... Sa poétique Pour Yves Patrick Augustin être un artiste est plus qu'une vocation : c'est sa raison d’être, son essence, sa « liberté, son ascension vers l'infini ». Profonde quête intérieure, son écriture est ancrée dans la mémoire et se conjugue entre silence et flot submergeant d’images, nostalgie et déraison, souffrance et espoir. Il façonne continuellement son rêve à travers la danse des mots, comme autour d’une silhouette lointaine et proche à la fois, fantomatique, inatteignable. Une poétique de l’absence, dans la veine des grands romantiques, où la femme-terre, la femme-île, mère et fiancée à jamais perdue, devient figure emblématique d’une recherche de soi, aux confins de la métaphysique. (Dana Shishmanian) * *
Fabian CHARLES *
Commentaires sur
l'ensemble de ses textes :
Michel :
Poésie que je qualifierais de « poésie-brute
» comme on parle d’« art-brut ».
Corps à corps avec une nature mise en danger, le tsunami reste en filigrane. Doit se lire en continu. L’ensemble fait partie d’une atmosphère, d’un sentiment palpable de crainte, de malaise. Le dernier texte en point final donne à l’ensemble une parfaite cohérence. Oui pour chacun des textes. Gertie : Une poésie plus froide, un style très différent, peut-être un peu trop fermé… mais un cri du cœur. Laurent : Oui à tous les textes, mon coup de cœur de la fournée ; une vision saisissante et une voie originale. * Commentaires : Texte 1 Poème à l'anonyme André
: Non. Cet auteur ne manque pas d'humour cependant je me suis vite
lassé de ses péroraisons sans fin et de jeux de mots
douteux.
« de parfum Jean Paul Gaultier Jean sera grand comme pierre Pierre que nous n’avons jamais connu. » Je n'ai pas eu envie de lire jusqu'à la fin. Fatiguant. Gertie : Oui… c’est très long… comme un premier jet… je m’y perds un peu… mais on y sent la déception… la souffrance et l’indignation fortement exprimée à la fin. Aurore : Petit oui. J'accroche moins à ce style. Certaines lourdeurs, des passages un peu longs... Laurent : Oui. Dommage pour la coupure un peu maladroite au milieu du texte, mais des images efficaces. Je crois déceler sous ce texte étrange et saisissant une métaphore politique/religieuse plus vaste, à moins qu’il ne s’agisse d’un kaléidoscope de souvenirs/pensées. Très prenant, des vers insolites, grand oui. « tu étais plus belle anonyme quand tu t’habillais de rubans de dérisions et que tu avais une culotte nous ne pouvons savoir si ton sexe est à tête de serpent ou d’aigle » ** Commentaires texte 2 Tu m'as changé en pierre Deux
refus, l'un d'André :La
chute
de ce poème est
décevante. Un être vivant qui se désintègre
a-t-il le temps de s'asphyxier?
Pourtant la matière est bonne. et l'autre d'Aurore : Je ne suis pas vraiment
sensible à cette
atmosphère.
Gertie : Oui…
je cherche toujours … les images sont un
peu confuses, quelques images non comprises… mais j’aime bien la
fin :
« libère moi
sans
me regarder pour que je me désintègre sans
m'asphyxier » Laurent : Oui.
Là encore, il se dégage de ce texte une
ambiance très particulière, à la fois charnelle et
à la limite de l’ésotérisme. ***
Commentaires texte 3 Temps de poésie Refus d'André
et d'Aurore et accord des
autres Gertie : oui mais
ce serait plutôt temps
de rupture… sans élégance…
un peu plus au premier degré. Alors que Laurent semble plus enthousiasme et
souligne un passage. Oui. Poème très douloureux et
très touchant, plein de résignation
amère et de désespoir.
« Mon idéal sera de te donner deux barres de savon pour deux
journées de bains rouges Afin de laver tes plaies Cela
compte dans le tiers-monde » ****
Commentaire texte 4
Tes seins nus Aurore : Non. André :
Décidément, cet auteur est intéressant mais il
bute sans cesse sur ce qu'il voudrait dire, car il se laisse
déborder par ses obsessions et confond flux de langue avec coup
de sang.
Gertie
:
Oui… une
poésie très fermée… qui me laisse sur ma faim mais
j'aime :« paresse sur une natte au raz de mer nous nous sommes mis à tisser les premiers éclats du matin » Laurent
: Oui.
Étrange, ce poème qui débute comme une
énième série de vers romantiques et fini par
l’image d’un cadavre sur une plage… On aimerait en savoir plus !
***** Commentaires texte 5 Texte 5 (sans titre) André :
Non. Je comprends bien la direction étrange de ce récit
en catastrophe qui
mériterait d'être affiné. Je suis tenté de
dire oui, mais ce serait un mauvais
service à rendre à cet auteur. Il lui faut retravailler
les articulations et le
phrasé de cette prose, la rendre plus efficace.
Il manque une cohérence dans l'expression elle-même. Qu'il
ne se
décourage pas, ça va venir, ce n'est qu'une question
d'exigence.
Gertie : Oui… une poésie non, mais une belle description dramatique, on ressent la panique. Aurore : OUI. Un style qui interpelle, mais peut-être à retravailler un peu... Laurent : Oui. Cet instantané conclut noblement la sélection de poème, toujours avec cette menace en arrière-plan, cette confusion, la présence et l’absence de dieu… Un univers personnel très particulier, qui mérite d’être exploré. *** Son projet Fabian Charles, un projet
poétique qui fait tabula rasa des thèmes, des sentiments,
des lieux communs, tout en les utilisant comme dans les techniques de
collage, de citations, de jeux de mots ; pour donner de l’homme
contemporain (sans distinction de sexe ou plutôt, dans la
confusion des sexes) l’image révélatrice d’un patchwork
désarticulé, d’un pantin mécanique, d’une
créature au fond paumée, au bord d’une autodestruction
annoncée. D’où cette écriture hachée,
entrecoupée, brutale, corrosive, qui renouvelle courageusement
le concept de poésie, tout en perpétuant le filon
puissant des grands révoltés des années de
l’après-guerre, avec une source toujours vive de recherche et
d’apprentissage dans la parole de l’archipel René
Char. (Dana Shishmanian)
* * *
Thélyson ORÉLIEN (Tous
les poèmes
soumis à la sélection font partie d’un recueil
inédit en cours de finalisation. Texte
1. L’alphabet
imprononçable - Texte 2. Je refuse d’écrire *
Commentaires sur l'ensemble des textes de
cet auteur :
André :
Non à l'ensemble. Une langue
grammaticalement très correcte mais surfaite, je ne me laisse
pas prendre
malgré les quelques fulgurances flagrantes qui traversent ces
poèmes écrits
« à froid », sans tension ni
émotion. Il y manque encore une révolte
authentique (ou au minimum de la désinvolture) qui ne se
satisfasse pas d'un
enfilement de mots au fil d'associations
poussives. *
Commentaires texte 1
L’alphabet imprononçable Un refus pour Aurore et André. Gertie : Oui… genre assez surréaliste… qui nous laisse un peu sur la faim. Laurent : Oui. Sans être très convaincu par le jeu assez convenu sur les homophones, le poème « fonctionne ». **
Commentaires texte 2
Je refuse d'écrire Refus
d'André et Laurent explique :
Longue et
parfois fastidieuse énumération, dont on ne sait trop
où l’auteur veut vraiment
nous emmener. La musique des mots pour elle-même ne me semble pas
suffisante.
Gertie : Oui… pour ce refus mais surtout pour la force de son cri. Aurore : Oui. Un texte long mais qui a le mérite d'être bien écrit. Un peu plus fluide que les autres. Son combat L'écriture de
Thélyson Orélien se tient, on dirait, avec un
effort extrême, sur la ligne de haute tension entre explosion des
sentiments et maîtrise du langage, entre compulsion fusionnelle
et recul nécessaire, pouvant prendre l’apparence de froideur,
comme pour mieux faire évaluer par l’esprit l’étendue des
dégâts d’une réalité mutilée : un
inventaire décousu de débris humains, d’images
improbables, face à quoi le poète s’efforce tout
simplement à continuer d’écrire, et d’aimer.
D’écrire, car c’est le seul moyen pour ne pas en devenir fou.
Mais écrire, tout en s’y refusant car ce qu’il faudrait
réellement dire sort de la sphère de l’exprimable, du
soutenable, du tolérable. Un jeu difficile avec la poésie
comme une sorte de deuxième peau autant protectrice que
révélatrice d’une secrète, inguérissable
blessure, continuellement féconde. Un art qui surgit par
éclat et marque durablement par sa puissance cachée
derrière les mots. (Dana
Shishmanian)
* * * *
Jean-Robert
LEONIDAS (Les 3 premiers
textes sont inédits, écrits spécifiquement pour
cette sélection de Francopolis
;
Texte 1. Rue Sigmund
Freud - Texte 2. La mort des lettres n’aura pas lieu - *
André :
Vivace et alerte, les
cinq textes Oui. Cet auteur cabriole, bondit et rebondit. Il n'abdique
pas devant les langues mortes et réinvente sans complexe le sens
de sa vie.
Michel : Lyrisme que j’aime. Façon Saint-John Perse ! OUI pour les cinq textes. Ces poèmes en prose renouvellent la poésie conventionnelle d’aujourd’hui. Le texte 2 (La mort des lettres n’aura pas lieu) sur la confrontation entre lettre et chiffre est magnifiquement mené. Le texte 4 (La rançon) est mon préféré.
«
Alors, on transmet des vibrations incitatives aux oreilles de
l’éternité » Aurore : C'est un style
agréable, bien travaillé et intelligent. Les phrases sont
courtes, « nues », percutantes. L'essentiel est là
à portée de ces mots sans froideur ni mépris pour
les lecteurs. Bravo ! Oui pour tous les textes.
Laurent : Cinq textes en prose intéressants, que l’auteur gagnerait toutefois à ébarber un peu, en supprimant notamment des adjectifs trop systématiques. * Gertie :
Oui… j’aime beaucoup ce style, cette
légèreté de la prose et il me charme avec ce
rappel au jeu, à la toupie… qui
lui sert de tableau, merveilleusement bien écrit. Je suis sous
le charme.
Aurore : Oui. Laurent : Oui. Belle évocation de l’enfance, du temps qui passe, l’auteur joue habilement avec l’image certes un peu classique de la toupie pour dresser un tableau évocateur et touchant. Ce texte passe à l'unanimité. ** Commentaire texte 2 La mort des lettres n'aura pas lieu. Gertie : wow! quel verve et quel imaginaire ! De la création à son meilleur ! Aurore : L'auteur aurait pu aller encore plus loin dans ses « divagations » ! Laurent : Petit oui. Bien fait, mais très prosaïque et manque de surprises. Ce texte passe à l'unanimité. *** Commentaire texte 3 Anti-poème Gertie : Oui…
quelle écriture !
Quel beau parallèle entre la guerre et la vie… ! Un regard neuf
de la vie, une certaine moralité mais qui se déguste
comme du bonbon… et la fin miraculeuse et d’une force inouïe, je
me sens petit et niais dans mes commentaires devant une telle richesse
d’écriture :
« C’est le cri d’amour de la chlorophylle qui pousse en moi, cousine de mes couleurs, de toutes les couleurs, de l’hémoglobine universelle et de la mélanine amante de lumière. » Aurore : Oui. Laurent : Oui. Beau rythme. Ce texte passe à l'unanimité. **** Commentaire texte 4 La rançon Gertie : Oui… même richesse d’écriture… je suis sous le charme de sa prose : « Il faut alors écrire sur les feuilles, sur les branches, sur les murs, les toits et la voûte du ciel. Jeter ici et là une pertinence de mots impertinents. Faire naître un poème à défaut d’une vie. » Aurore : Oui. Laurent : Oui. Point de vue intéressant sur la création poétique, narration fluide. Ce texte passe à l'unanimité. Ce texte passe à l'unanimité. ***** Commentaire texte 5 Écrire le néant Gertie :
Oui… toujours cette même fidélité
dans sa richesse d’écriture, un vrai délice : «
Dessiner le vide dans le bleu de la toile. « Écrire le néant au
verso des étoiles. »
Et plus loin : « Rimer et frimer en apesanteur » wow ! Aurore : Oui. Laurent : Non. Trop d’emphase délirante pour moi… Certaines phrases tombent à plat, d’autres sont caricaturales : « Il se néantise en molécules cosmiques dans l’autodafé des syllabes enfumées pour traverser léger les vallons du mystère. » *** Ses parfums On ressent dans les textes de Jean-Robert
Léonidas, que ce soit des poèmes ou des proses,
une passion cachée de la musique, pour elle-même et dans
la langue ; l’auteur se passionne des mots, s'intéresse à
la fonction sonore et à la poétique du langage. Par
ailleurs, amoureux de botanique, il perçoit le
végétal comme une œuvre d'art, la nature comme un vaste
tableau, un lieu de poésie et de fragrances, et toute son
écriture s'en ressent forcément. Enfin, des lectures
approfondies et dans les domaines les plus divers, comme des
épices venues de tous les continents, se mêlent dans ses
réflexions littéraires, sociologiques, philosophiques,
avec une grande liberté d’inspiration, en faisant glisser les
frontières des genres, jusqu’à faire perdre pied à
ses lecteurs. On n’est pas dans l’essai, dans la nouvelle, dans la
prose poétique, dans les poèmes ; on est dans
l’écriture, tout court. Et cela foisonne, grouille,
émane, chante, brille de toutes les couleurs, fait danser tant
l’intellect que le cœur et les sens. (Dana
Shishmanian)
* * * * *
Pierre Moïse CÉLESTIN Tous
les textes sont inédits.
- 5 textes retenus...
*
Commentaires sur l'ensemble
de ses poèmes.
Michel : Poésie
d’une grande
pureté. Chacun de ces textes sont comme autant de petites
merveilles, finement travaillées, finement assemblées.
Belle leçon de poésie. Elle doit nous inspirer.
Gertie : Ses poèmes sont courts, se ressemblent par leur style assez fermé... Il joue avec les mots ou plutôt se cache dans ses mots. Aurore : Les textes sont un peu trop courts pour que l'on puisse réellement se plonger dans le rythme et la poésie. Les images sont belles par endroits mais je n'arrive pas à être émue. Laurent : Dans l’ensemble, j’ai aimé la brièveté, la concision, l’économie de la parole et du lieu, avec des images très réussies. * Commentaires texte 1 Perspective André : Oui,
sans hésitation. Des
trouvailles splendides! Deux vers de trop, comme des faux pas, en
raison des adjectifs démonstratifs qui les rendent
étrangers au poème :
et « Cette théorie lumineuse des champs abstraits » « Cet angle aigu qui traverse mon corps ». Gertie : Oui… il manie fortement bien les mots : « L’aiguille de ma montre s’affole Cœur tatoué sur le mur des errances ». Aurore : Oui. Laurent : Petit oui. Jeu de miroir abstrait et personnel, introspection, pas désagréable… Ce texte passe à l'unanimité. ** Commentaires texte 2 Averse André :
Oui, ne
serait-ce que pour retenir le vers isolé: « Le monde s’ouvre ce soir à nous
comme Une grande fête humaine Où
l’homme partage ses débris » *** Commentaires texte 3 Lampes silencieuses André : Non, décevant après les deux premiers. Certains groupes de vers tuent l'ensemble tels que: « L’absolu regard inondé Des lampes silencieuses De travers me traverse le cœur...... » Gertie : Oui… un
peu court
toutefois, je reste sur ma faim. Bon rythme en
général sauf, «
L’absolu regard inondé » brise un peu
l’élan.
Aurore : Non.Laurent : Oui « J’épouse l’averse Aux doigts de l’églantine En relents de gestes bègues Où le temps se déshabille » **** Commentaires texte 4 Ton corps l’alphabet du miracle Aurore : Non Laurent : Non. Petit point faible de cette série de textes, celui-ci m’a laissé assez indifférent. André : Oui quoique j'émette quelques doutes sur « l'effigie de mes effluves » et sur « Je me lave d’éclairs ». Dans son ensemble, ce poème tient la route. Gertie : Oui… court mais bien imagé. ***** Commentaires texte 5 Visiblement infini André : Oui, toujours avec des réticences. Cet auteur s'auto sabote en voulant en faire trop: « Je garde provisoirement le nœud Dans mon lit pour fustiger Mes obsessions et mes ratures A l’issue de la stridence de la chute » Fustiger ses
propres obsessions et ratures
à l'issue de la stridence de la chute ? N'est-ce pas pousser le
bouchon un peu trop loin? Et puis à la fin revient cette vilaine
overdose, pour la troisième fois dans ce choix de poèmes.
L'overdose suppose une injection létale que je ne trouve pas
dans l'inspiration de cet auteur. A-t-il lu W. Burroughs, Pélieu
ou les premiers recueils de Michel Bulteau?
Aurore : OuiGertie : Oui… bien que je trouve le style assez fermé, je n’arrive pas à entrer vraiment dans son poème mais d’une certaine originalité… Laurent : Oui. Belle conclusion à l’ensemble, avec une dernière image particulièrement frappante. Ce texte passe à l'unanimité. *** Sa recherche Pierre Moïse Célestin
donne à lire des poèmes d’une grande beauté
formelle dont on hésite de penser qu’elle est le fruit d’une
recherche, à la manière de l’hermétisme, voire
d’une sorte de néobaroque, ou au contraire, qu’elle est issue,
avec une facilité naturelle, d’une inspiration paradoxale, qui
crée des images et associations surprenantes, au gré
d’une sensibilité exacerbée. Quoi qu’il en soit, la
poésie en sort comme le djinn de la bouteille, et tout en
dessinant ses volutes inattendues, crée un espace virtuel, un
lieu pour vivre, fait de sublimations et ricochets, un monde
reconstruit autrement, dans « un miroir de larmes ». Pierre
Moïse Célestin est un poète remarquable, en cours de
s’auto-construire. (Dana
Shishmanian)
***
Nous vous invitons à
présent au Salon de lecture,
nous recevons Sabine Péglion, recherche Dana Shishmanian ***
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Créé le 1 mars 2002
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