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Pierre Moïse Célestin, sélection mai 2012

  il se présente à vous


   1. Perspectives

S’inscrivent  dans la blessure les mots du poète aveugle
Egaré par la rumeur du bleu

L’aiguille de ma montre s’affole
Cœur tatoué sur le mur des errances

Mon jeu n’a pas de nom
Il résiste aux équations des paumes
Cette théorie lumineuse des champs abstraits

Nos gestes pour la physique des lieux
Cet angle aigu qui traverse mon corps
Comme une poussée vertigineuse 
Ramenant tes yeux à l’impossible retour de mon double


         * texte commenté par le comité



...... > 2. Averse

Comment mourir d’overdose  dans les lignes
Immortelles de tes seins

Le monde s’ouvre  ce soir à nous comme
Une grande fête humaine
Où l’homme partage ses débris
Ses phantasmes
Ses démons de circonstance

 Mais comment arrêter le temps au milieu de la page

Ce soir tes yeux ta bouche l’éternité à mes pieds
Pour un rêve de cristal


      * texte commenté par le comité.



...... > 3. Lampes silencieuses

J’étreins le vide embrasse l’écho
Au blanc de mon réveil
L’absolu regard inondé
Des lampes silencieuses
De travers me traverse le cœur

Telle fuite lumineuse
J’épouse l’averse
Aux doigts de l’églantine
En relents de gestes bègues
Où le temps se déshabille
Devant mes oriflammes de lune.


   * texte commenté par le comité.


...... > 4. Ton corps l'alphabet du miracle

Ton corps l’alphabet du miracle
A l’effigie de mes effluves
Je cherche le lieu qui me fuit
A l’envers
Théâtre d’ellipse
Hypnotisant la flamme

Mon ombre s’égoutte
Ville en vrac clouée
Au verso de mon double

Je me lave d’éclairs
Et de lumière pour des baisers d’errance


          * texte commenté par le comité.



...... > 5. Visiblement infini

Visiblement infini le vertige de l’eau
Mêlant ma soif au miroir des larmes
                                           Ici           
                Le rêve étale son rideau de pétales
Dénudant l’espace de l’abîme extase

 

Je garde provisoirement le nœud
Dans mon lit pour fustiger
                      Mes obsessions et mes ratures
A l’issue de la stridence de la chute

                                               Et
Fleurissent mes vignes
                               En attendant la pluie
Overdose dans ma tête d’iguane et de parapet



* texte commenté par le comité



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Créé le 1 mars 2002

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