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Jacques Ceaux, sélection décembre 2013

  il se présente à vous


  Je pleure

Que fait-on après la mort
Le regard se pose sur le plancher sec et les rebords
On s’assoit sur la chaise de la chambre du haut
Nous nous ne reverrons plus

Maintenant l’air n’est plus sonore
C’est l’absence qui prend corps
Quelqu’un qui s’en va trop tôt
L’arbre qui penche au-dehors

Par la fenêtre, le jardin s’est vidé
L’automne est revenu, les fenêtres sont fermées
L’amour à jamais empêché
L’été dernier encore tu m’aimais

Je me souviens de toi désirante
La réalité désormais indifférente
Dessine des existences en biais

On répétait que je te ressemblais
Nous nous ne reverrons plus jamais
Je pleure


**

Galaxie proportionnelle

Sous les cieux oblongs du dernier été
J’ai cru que la réalité était devenue mon allié
Je revois les rivages adoucis des origines byzantines
Où les corps s’ébauchaient dans une lumière argentine

Je travaille à présent à l’engendrement de ma disparition
Comme un reliquat abandonné bien avant la déréliction
Les derniers éléments se perdront en organismes dysfonctionnels
Avant que ne s’établisse une nouvelle galaxie proportionnelle

***

Près du grand Peuplier

Maintenant seul dans le rien, j’abandonne indifférencié
Tous les espoirs intimes les plus travaillés
Dans l’infinie étendue, aucun objet de haine n’est plus attribué

Nous écoutions le silence envahir la plénitude du soir
Qui abritait l’instant fragile qui ne pouvait plus déchoir
Avec toi j’aurais pu oublier les premiers tombeaux
Et les tristes aubes des matins automnaux

A la tombée des formidables étés immobiles
Les événements regrettés restaient indélébiles
Je me souviens de la maison familiale près du grand Peuplier
Tu souriais dans la chaleur couchante que le soleil parfumait

Toute allongée sur la pelouse assoupie
Dans l’air limpide débarrassé d’aporie
Tu étais amoureuse et tu avais décidé de t’apprêter
Maintenant que nous sommes séparés, j’ai décidé de pleurer



****

L’air d’antan

Je me souviens que d’avant de mourir je t’avais aimée
Nos gestes amoureux étaient naturellement spontanés
Je me souviens de ces merveilleuses époques lointaines
Où nous avancions dans le réel environné d’aucune haine

Un jour de la fin du mois d’août, la tristesse en moi s’est démultipliée
Comme l’air adouci d’antan qui ne peut plus jamais se reconstituer
J’ai trouvé ma place de cercueil où je serai enterré
Elle sera près du grand arbre isolé où tu t’étais allongée

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  Présentation du prochain participant :  Ismaël Billy


        

Créé le 1 mars 2002

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