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Galaxie
proportionnelle
Sous les cieux oblongs du dernier été
J’ai cru que la réalité était devenue mon
allié
Je revois les rivages adoucis des origines byzantines
Où les corps s’ébauchaient dans une lumière
argentine
Je travaille à présent à l’engendrement de ma
disparition
Comme un reliquat abandonné bien avant la
déréliction
Les derniers éléments se perdront en organismes
dysfonctionnels
Avant que ne s’établisse une nouvelle galaxie proportionnelle
***
Près
du grand Peuplier
Maintenant seul dans le rien, j’abandonne indifférencié
Tous les espoirs intimes les plus travaillés
Dans l’infinie étendue, aucun objet de haine n’est plus
attribué
Nous écoutions le silence envahir la plénitude du soir
Qui abritait l’instant fragile qui ne pouvait plus déchoir
Avec toi j’aurais pu oublier les premiers tombeaux
Et les tristes aubes des matins automnaux
A la tombée des formidables étés immobiles
Les événements regrettés restaient
indélébiles
Je me souviens de la maison familiale près du grand Peuplier
Tu souriais dans la chaleur couchante que le soleil parfumait
Toute allongée sur la pelouse assoupie
Dans l’air limpide débarrassé d’aporie
Tu étais amoureuse et tu avais décidé de
t’apprêter
Maintenant que nous sommes séparés, j’ai
décidé de pleurer
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L’air d’antan
Je me souviens que d’avant de mourir je
t’avais aimée
Nos gestes amoureux étaient naturellement spontanés
Je me souviens de ces merveilleuses époques lointaines
Où nous avancions dans le réel environné d’aucune
haine
Un jour de la fin du mois d’août, la tristesse en moi s’est
démultipliée
Comme l’air adouci d’antan qui ne peut plus jamais se reconstituer
J’ai trouvé ma place de cercueil où je serai
enterré
Elle sera près du grand arbre isolé où tu
t’étais allongée
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Présentation du prochain
participant : Ismaël Billy