Demain quand la terre s’entrouvrira
creusée de nos mains
quand les cadrans s’arrêteront de tourner
les forêts asséchées
d’un soleil trop ardent
le bois mort avant d’être brûlé
Demain quand la terre sera un terrain vague
un entonnoir dégoulinant de nos poubelles
les rapaces encore vivants
engrossés de nos erreurs
l’argent de tous bords traqué
la puissance individuelle à son paroxysme
Demain quand les voleurs d’âmes
au regard de chiennes aux abois
léchant le cul pour mieux ensorceler
de mes mains seront cloués au pilori
les corps vidés de leur substance maléfique
je me surprendrai en pleine voltige
fétu de paille défenestré
à tordre les inepties
L’horizon est un mur sans altitude
transpercé d’une flèche au curare
mes espérances s’égarent sans oxygène
pivotant autour de moi comme le foulard autour du cou
demain est ma mémoire en haut d’un gratte-ciel
un ultime vertige jusqu’à vos bras tendus
que je croyais menacés des reptiles
* texte commenté par le comité
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