Bernadette Delage , sélection septembre 2011
elle se présente à vous.
Ma maison sous terre
Il faut casser les murs
en dehors de la peau
bouger de l’épaule au pied
sur un trapèze j’ai peur des jeux de l'enfer
de me déshabiller je me moque si l’on ne me touche pas
Il fait froid nu sous l'écorce
tout est noir le bleu au ventre
je n’écrirai plus sans harnais
la couleur de la peau et ses palpitations
Les chaises sont vides
les assiettes attendent les mains
les verres sont des miroirs émaillés
au fond des bateaux rouillés
dorment nos aimés sous le voile transparent de nos pensées
J’entends le silence étoilé peser sur mon dos
la mer pleine dégueule ses vagues sur le pont
cela n’avait rien de sexuel
la profondeur des yeux embrassant le vide
les corps en plein visage sur un champ de bataille
Sous le coude la musique céleste s’écroule
les bras s’agitent dans une noyade autour du cou
bouche ouverte la langue avale les mots
gémis au fond des draps
il est là l’amour lentement tu d’une folie passagère
d’un sang pollué sur une couche de glaise
* texte commenté par le comité
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----->t2 Ces pages seront mon écorce empalée
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