Frere
Delano,
sélection octobre 2015
il se présente
à vous.
textes soumis au comité de lecture
1. Essentiel...
C'est ici que
tout s'arrête,
Je me libère du temps.
Je me pose et puis je jette
Les échecs et les tourments.
Bercé par ces montagnes,
Je peux sourire au Soleil.
Un souvenir pour compagne,
Et les oiseaux au réveil.
Retrouver cet essentiel
Qui tant de fois me manqua...
Oiseaux et battements d'ailes,
Ruisseaux qui chantent tout bas.
Dans mon fauteuil à bascule,
Les écureuils viennent jouer.
La poésie d'un rien s'articule,
Laissant la nature signer.
C'est ici que tout s'arrête,
J'ai trouvé mon paradis.Une petite maisonnette,
La douceur des cheveux gris.
**
2. Petite sœur
Tu
sais petite sœur, les hommes
sont fous ! Ils nous considèrent comme étant l’espoir de
l’ »humanité,
pensant que nous pourrons réguler demain, ce qu’ils
détruisent depuis
50 ans. Tu sais, nous ne pourrons plus ramener les espèces
animales et
végétales disparues, nous ne pourrons plus
échapper à cette fumée noire
qui envahit nos poumons, nous ne pourrons pas enlever tout le sang
versé au nom des religions. Nous ne pourrons jamais faire d’un
marchand
d’armes un humaniste et nous oublierons les comptines de nos grands
parents, noyés que nous serons dans le monde virtuel et
éphémère qui se
construit. Ils ont oublié qu’ii ne suffit pas de léguer
un espoir, mais
qu’il faut nous laisser aussi un idéal. Viens, petite sœur,
allons
simplement jouer comme des enfants.
|
****
3 . Il y a tellement de
choses...
J'ai descendu
les marches et devant cette porte
J'entendis quelques cris qui m'ont interpellé.
C'est juste une dispute, ma raison me conforte,
Je reprends ma descente, je sors d'un pas léger.
Je repense en marchant à ces cris contenus,
Me souvenant alors de ce jour de janvier...
Je croisais ma voisine, cette femme menue
Qui cachait son visage sous un foulard léger.
Il y a tellement de choses que l'esprit ne voit pas,
Il y a tellement de choses que l'esprit n'entend pas...
Quelques heures plus tard, en revenant chez moi,
Je vis des ambulances et des hommes pressés.
Les questions sans réponses m'envahissent déjà,
Que s’est-il passé, qui sont les blessés ?
La réponse est là, gisant sur un brancard.
Ma petite voisine s’endort pour toujours.
Son visage est gonflé, elle n'a plus son foulard
Et j'entends son bourreau lui crier son amour.
Il y a tellement de choses que l'esprit ne voit pas,
Il y a tellement de choses que l'esprit n'entend pas...
*****
** Textes commentés
par le Comité
***
Auteur suivant : Bonafos André
|