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Brigitte Dumas, sélection juin 2013

elle se présente à vous


  D'une idée à l'autre

Glisser d’une idée à l’autre
Sur des roulettes grinçantes
Dépendre d’un claquement des dentales
Pour saisir le sel de ton live

En direct tourner la roue des décibels
Ponctuer d’un silence ténu la déraison
Qui fait sauter tes cordes
Un son qui accentue gravement
L’occlusion qui te noue les doigts
Les palatales s’accrochent à tes crocs
Pour clore le débat des mots sur le ring

Ou te souffler l’air de rien à petites bulles
Entre tes deux mâchoires
Ce mouvement volatil qui fait sens.


**

Je marche dans ma rue

Devant, au fond
Le ciel est d’un gris de crayon gras
Là-bas c’est sûr il pleut
J’avance derrière mon chien 
Le ciel nous rejoint, déjà 
Il s'étale au-dessus de nos têtes
Dans son atmosphère humide
Un rai de lumière se projette sur les façades des immeubles
Et donne à la végétation un vert sombre gorgé de chlorophylle
Les feuilles s’affolent dans la bourrasque
L’air se rafraîchit
Au sol se lisent les premières gouttes.

***

La suite...

La suite est un point final 
derrière lequel le blanc de la page s'étale
En l'air restent le mouvement l'énergie la volonté
ce qui est descendu sur le papier n'est pas le résultat du désir
un avorton indigne devenu mien par imposture
une faille dans le réel entre l'avenir conçu
et ce qui est là ce dasein impropre et improbable

Ce n'est plus une fissure c'est une scission 
un chat de Schrödinger étendu et miaulant
Comment comment est-ce possible la réalité s'impose
Je n'ai pas voulu pas conçu pas été à l'origine
et l'objet créé est là indésirable et laid
heurtant ma logique se heurtant à mon refus
incompréhensible et inacceptable, suggérant
l'ennemi infâme glissé entre mon voeu et mon œuvre.


****


Possédée

Amour veut me prendre
Et m’éprendre âme et chair
Et le laisser faire
Encore me laisser aller
Au creux des méandres
De mon intime matière
Amour me fait entendre
Comment procéder

Il n’est que de t’attendre
Exquis éprise à tes pieds
Sur le noir palissandre
Posée ma joue volontaire
Il ne faut que me tendre,
Me rendre, me délier
Ta main qui me libère
Et mes doigts te vénèrent


 

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  Présentation du prochain participant : Cyril Malard


        

Créé le 1 mars 2002

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