Vos textes publiés ici après soumission
au comité de lecture de Francopolis

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Notre librairie compte plus de 400 auteurs et plus de 1270 textes.
Nous vous invitons à venir la visiter.

Vous y trouverez des poètes, des nouvellistes et romanciers, des auteurs de pièces de théâtre, hommes et femmes,
connus et inconnus, venus des cinq continents.



la crue printanière (photo copyright Gerty)


Présentation 

de la SÉLECTION

des auteurs

JUIN
2013

préparée

par

KADER RABIA




LES AUTEURS SÉLECTIONNÉS JUIN 2013

Présentation des auteurs retenus de notre crue Juin 2013

Djaffar Benmesbah
Artiste peintre et ancien journaliste d’Alger-Républicain, il est un militant de la cause amazigh et des droits de l’homme. Auteur du livre : Assassinat de Matoub, vérité, anathèmes et dérives (Alger, 2003). Il vit depuis 2004 à Paris où il continue de peindre et écrire.

Sandrine Davin
Vit à Grenoble. Auteure de cinq recueils de poésie, dont trois édités chez Edilivre :
3 p’tits tours et puis s’en vont, Sur un fil et En vrac.

Également parolière, une  de ses chansons a été interprétée par Ludo Prel, un chanteur Belge sous le titre de « Il y a tant d'choses ».
Son blog : Sandrine Auteure-Parolière.

Mathieu Haro
Né à Metz en 1989 de parents musiciens, il obtient son baccalauréat littéraire en 2007. Études de lettres à Strasbourg où il s’engage entièrement dans le syndicalisme étudiant jusqu’en 2010. Désormais, il se consacre pleinement à l’écriture et aux voyages (Turquie, Espagne, Portugal et récemment Algérie)

Brigitte Dumas
Française de souche mais multiculturelle de cœur, elle a gagné à 16 ans un concours qui lui a permis de passer un an aux États-Unis, a obtenu son BAC américain et a vécu 5 mois à Rio de Janeiro. Présentement, elle enseigne dans un collège ECLAIR à la population défavorisée et d'origines variées.

Cyril Malard
à Ris-Orangis dans l'Essonne où il dirige un dispositif de médiateurs sociaux. (Licencié de sociologie) Très influencé par le rap dès l'âge de 15 ans, il commence à écrire rapidement avant de découvrir Renaud puis Brassens, Brel et Ferré qui modifieront considérablement sa façon d'écrire. Épris de liberté : la nature, l'amour de la vie, l'émancipation des consciences sont la matière de ses textes.


NOTA BENE: Les votes et les commentaires sont faits « à l’aveugle », l’identité des auteurs n’étant dévoilée qu’après coup aux membres du comité de lecture. Merci aux auteurs  participants  et aussi grand merci aux membres du comité qui se sont penchés sur la sélection de ces textes.

Bonne lecture et Belle découverte !

Kader Rabia, responsable de cette crue printanière.


Textes commentés par le Comité de lecture.  -
(  Laurent Philibert-Caillat - Éliette Vialle - André Chenet - Agnès Schnell - Dana Shishmanian -
Michel Ostertag et Gertrude Millaire )

*

Commentaires sur l'ensemble de la sélection

Dana : Commentaire général : Les chemins de Dame Poésie sont infiniment diverses, et le plus souvent déconcertantes pour nos habitudes de lecture, nos esthétiques, nos idées de ce qu’est ou doit être « la poésie »… dont on ne peut, hélas, faire abstraction ; mais je m’efforce toujours de lire avec un esprit ouvert, et la plus large compréhension. En même temps, je prends la responsabilité d’assumer, quitte à me tromper, un jugement de valeur ; mais exempt de tout mépris, et délivré en toute humilité. C’est dans cet esprit que sont formulées les remarques ci-dessous.

Agnès : Une fois de plus, je risque d’être sévère. Si les textes présentés sont plus lisibles que ceux du mois d’avril, cette poésie du quotidien manque de musicalité, selon moi.
Les textes semblent répondre à une nécessité intime, mais ils ne correspondent pas à l’idée que j’ai de la poésie.
La poésie est difficile à définir… et tous les goûts sont différents, c’est vrai, mais…
Écrire un poème, ce n’est pas seulement couper une phrase en tronçons et aller à la ligne.
La poésie doit créer une émotion positive ou négative, elle doit nous faire ressentir, voir, rêver, réagir. Elle doit nous surprendre, nous envahir, nous submerger.
C’est un langage différent de la prose, un langage riche qui traduit le sensible, le réel et surtout qui dit vrai, sans dentelles ou fanfreluches inutiles mais avec grâce… C’est un langage épuré, libre et beau, même si les mots sont violents ou crus ou quotidiens.
Et tant de possibilités nous sont offertes : rythme, sonorités, mots justes, images, figures de style propres à la poésie… Il ne faut pas craindre d’effacer, de gommer, de raturer, de se censurer.

André : Une fournée sans surprise ni moments fortS. Seul l'auteur 2 m'a procuré un petit air de liberté et d'enchantements. Le reste m'a ennuyé et en votant j'ai eu l'impression de n'accomplir qu'un devoir en tant que membre de Francopolis.




Djaffar Benmesbah
 
 
Deux textes retenus
Première publication chez Francopolis

Texte 1. La poésie  - T2. Les vagabons

Commentaires sur l'ensemble de ses textes.

Deux textes ont été retenus par les membres du comité de lecture, avec des variantes d'appréciation.

Dana
: Cet auteur semble aspirer à la création poétique comme à une solution de sortie des contraintes d’une société envers laquelle il a toutes les raisons d’être critique : il exprime sa rage, et une noble aspiration.  Cela peut être, et souvent est, de fait, le moteur d’une vocation, mais ne suffit pas.
Pour l’instant, je retiens comme encourageant un seul texte, le 4ème (Les vagabonds).

Gertrude : Une certaine déception par ce regard soi disant poétique qui au fond n’est que prose sans touche poétique. Urgent besoin de s’exprimer mais le genre billet ou autre lui conviendrait mieux que la poésie.

Éliette : Poésie pugnace, on vit avec lui l'étouffement de la "loi" pour certains.

*

Commentaires : T 1. La poésie

Michel : Oui. Plusieurs fois OUI !! Pour toute la poésie qui se dégage de ce poème.

Dana : Non. Une lourde accumulation de malheurs, d’une part (« Quand la laideur charme  le temps » etc. etc.), d’actions bénéfiques de la poésie, d’autre part : on a compris l’idée depuis le titre et le premier vers, l’insistance à ressortir toujours plus d’images et d’arguments est rédhibitoire, et ne stimule pas la sensibilité du lecteur mais plutôt l’inhibe.

Gertrude : Non,  tout au plus une description de sa vision de la poésie mais sans âme.

Agnès : Non. Trop lourd, à cause de l’anaphore en que – quand…

Laurent : Petit oui. Quelques jolies images, un lyrisme certes adapté au sujet mais parfois un peu pesant.

Éliette : Oui, bien que les anaphores alourdissent le rythme mais je trouve que cela contribue à cette sensation d’étouffement. De belles images:
" quand loups et scorpions ripaillent" ou " l'orgie requinquante des océans"

André : Oui, à peine, pour la volonté d'invention et malgré des boitements et emboîtements très gênants (Que ... Que ... Que ...) des vers et aussi les vices de vocabulaire (comme ces affections qui s'entrechoquent ou l'orgie requinquante des océans)


Commentaires : T 1. Les Vagabonds

Michel : Oui. Belle observation des matins des grandes villes de solitude et de misère

Dana : Oui. C’est un texte réussi dans son genre reportage, où l’accumulation de traits, même grossis, sert à donner de la force à un tableau épique dont chaque détail a sa valeur. Pictural aussi, avec une réelle présence devant les yeux du lecteur. C’est à mon sens le filon à exploiter.

Gertrude : Petit Oui. Description assez réaliste de la misère et l’indifférence du peuple, manque de rythme, trop de préposition mais quelques strophes mérite mon attention bien qu’ici le « et » et le « qui » brise le rythme.

« Et d’étranges anneaux d'acier aux orteils
Qui donne à la nonchalance de leur pas
La séquelle d'un bidet fourbu aux sabots ferrés »

Agnès : Petit oui. Pour quelques images…

Laurent : Oui. Très réussi, cette longue description poétique qui redonne un peu de beauté, un peu de dignité au sujet, pour finalement renvoyer dos à dos laideur et hypocrisie.

Éliette : Oui. Bravo, on retrouve Rimbaud, et Villon

André : Non.



* *

Sandrine Davin

  Tous les textes sont retenus

Première publication chez Francopolis


 1.Le vieux et l'hirondelle - 2. Ma rue
3. Mystique - 4. Overdose - 5. Ici ou ailleurs



Commentaires sur l'ensemble de ses textes.

Tous les textes ont été retenus par les membres du comité de lecture.

Dana : Mon « coup de cœur » de cette fournée : un poète accompli, à l’instinct sûr du dosage des moyens, évoquant l’art du haïku qui est ici comme déployé, développé, enrichi.
Je retiens tous les textes, avec une petite réserve pour le 4ème, moins convaincant.

Gertrude : Cet auteur semble nous livrer ses observations au quotidien, mais plutôt genre journal intime que style poétique.

Éliette : De la poésie fluide simple et touchante; un grand OUI à tous les textes, un petit rythme de slam ? Oui génial.


*

Commentaires : T 1. Le vieux et l’hirondelle

Michel : Oui. Actuel

Dana : Oui. Un texte tout en finesse, dans la notation sèche et la neutralité, brutale, du constat, tout en utilisant le contrepoids d’un revers ironique de situation : c’est suggestif et très intelligent.

Gertrude : Oui. Observation  d’une scène matinale, répétitive, racontée un peu comme un fait divers, ce qui donne une belle crédibilité au texte. Et j’aime bien, cet ajout, genre haïkus :

« Une hirondelle le snobe,
Sur son fil.
Il  n’en a que faire … »

Agnès : Oui. Pour la simplicité, la fraîcheur.

Laurent : Non. Trop de ponctuation, trop prosaïque, pas très intéressant.

Éliette : Oui. Génial

André : Oui, pour la fraîcheur. Le verbe snober n'a pas sa place ici et fait un accroc vulgaire dans ce petit poème sans prétention.


**
Commentaires : T 2. Ma rue

Michel : Oui. Pour cet instantané de la ville observé de l’intérieur.

Dana : Oui. Très beau texte, où la technique du haïku est à son apogée. L’observation se transforme instantanément en image picturale, l’observateur s’incarne dans l’immédiateté de l’instant surpris à travers un simple geste ; une humble mais intense présence habite ces vers qui sont tous mémorables.

Gertrude : Petit oui. Pour la fin… la première strophe n’apporte rien au texte, le reste sonne plus haïkus bien que mal disposé…  mais j’aime cette image du doigt sur la vitre, tout en préférant cette forme :
Un doigt grince sur la fenêtre/ Trop de buée/ Un peu de vie…/

« Un doigt qui grince
Sur la fenêtre
Par trop de buée.
Un peu de vie … »

Agnès : Oui… Le doigt qui grince sur la fenêtre, mais dommage pour ce dégoulinant de peinture qui rompt le charme.

Laurent : Petit oui. Ambiance intimiste, entre beauté et laideur, assez réussi.

Éliette : Oui. Génial

André  : Oui, d'une simplicité enchanteresse basée sur du vécu.


***

Commentaires : T 3. Mystique

Michel : Oui. Belles images d’espace.

Dana : Oui. Un instant d’éternité surpris sur la route du temps… du destin ? Le titre allusionne quelque secret accomplissement en vue… Tout simplement parfait dans son équilibre graphique et sensoriel, tout sobre et pourtant si riche en suggestions.

Gertrude : Petit oui. Au début, une simple description d’un talus et les herbes. L’image du bruit dans les oreilles d’une feuille tombée et le soupir de la ligne d’horizon aurait plus de charme dans un style plus mature. Cette phrase me plaît et m’irrite à la fois par sa sonorité. :
« Le bruit d’une feuille/Qui tombe/Assourdit les oreilles/Des passants … »

Agnès : Oui. Bien qu’un peu trop descriptif et pas assez intérieur.

Laurent : Oui. Là encore, poésie « atmosphérique », vers courts bien ficelés, les images parlent et dressent un joli tableau plein d'ouvertures.

Éliette :
Oui. Génial !


André :
Magnifique ces herbes qui courent sur le chemin. Cet auteur à l'écriture encore très adolescente a au moins le mérite du charme que ne compense cependant pas la faiblesse de l'expression.

****

Commentaires : T 4. Overdose

Michel : Oui. Grand cri, bien lancé, fort et haut. L’écrire est déjà bien.

Dana : Petit « oui ». Dans sa mise en scène d’une situation en guise de métaphore d’un état d’esprit, ce texte secoue la formule : le maître du dosage s’exerce dans l’overdose… L’exercice de style est intéressant car on le perçoit comme tel, ce n’est pas au premier degré, pourtant ce texte reste bien moins réussi que les autres.

Gertrude : Petit oui… Page de son journal intime sans trop de rapport avec la poésie. On sent trop la rime parfois… mais le rythme est bon, on s’y laisse prendre par son cri et j’aime cette strophe :

« Ma tête c'est le foutoir
J'ai perdu l'autoroute
Plus de ticket pour l'espoir
Dernier tour, avant la banqueroute
J'en peux plus »

Agnès : Non. L’écriture est trop banale, dire la même chose autrement…

Laurent : Non. Texte plus proche d'un slam pas très inspiré, ni sur le fond, ni sur la forme. Trop facile.

Éliette : Oui. Génial

André : Je serais tenté de dire oui à ce texte qui mériterait mieux. Pourquoi ne pas en faire une chanson? Mais pas ce n'est pas un poème, c'est un état d'esprit quotidien.



*****

Commentaires : T 5. Ici ou ailleurs

Michel : Oui. Série de photos, une suite d’instantanés, j’aime.

Dana : Oui. Un texte herméneutique, presque didactique dans sa simplicité. Il nous met devant un instantané dont on découvre qu’il fait partie d’une série d’images identiques, belles et inquiétantes, car dépouillées de vie (« les rires des passants / Abandonnés en chemin ») : un temps répétitif comme butant contre une limite, ou une porte…
De ce « ciel rose / Qui écarquille ses pupilles / Sur la ville » émane alors toute l’ambiguïté du sens qu’on peut prêter à une image (« Était-ce le ciel d'ici ? / Ou la frontière d'un ailleurs. »)

Gertrude : Non. Le début manque d’originalité et je décroche :

« Rien ni personne ne sait
Ce que sera fait demain.
Encore une nuit sans lune
Une journée sans soleil… » poésie ? du déjà vu et comment !

Bien qu’il se rattrape à la fin, je reste sur ma position, texte plus philosophique que poétique.
J'aime cette strophe : « Était-ce le ciel d'ici ? / Ou la frontière d'un ailleurs. »

Agnès : Petit oui. Mais attention à la correction de la langue  -( personne ne sait ce que sera fait demain ? ? ? )
De quoi sera fait (un peu trop prose) ou ce que sera demain

Laurent : Non. Trop de clichés, de la simple prose avec retours à la ligne. Non.

Éliette :
Oui. Génial

André : Oui, surtout pour les derniers vers.


* * *

   Mathieu Haro


Un seul texte passe la barre
Première publication chez Francopolis


1. Les frontières venimeuses   


Commentaires sur l'ensemble de ses textes.

Dana : Toute ma bonne volonté aidant, je ne peux me résoudre à retenir quelque texte de cet auteur dont je respecte profondément la personnalité, et dont je partage sans réserve le crédo humaniste et solidaire. Oui, mais le dire est tellement peu convaincant… si attendu, si banal que cela ne me touche pas. Je ne ressens aucune flamme dans cette indignation, dans cet élan, dans cette profession de foi pour une « humanité retrouvée » ; le talent me semble y faire défaut.

C’est donc « non » pour tous les textes.

Gertrude : Pas facile de cerner ses écrits, l’idée est là mais le style est défaillant et ça déroute le lecteur, surtout dans une rubrique de poésie.

Laurent : Non à tous les textes. Il y a certes un engagement, des choses à dire, mais la manière est, me semble-t-il mauvaise : les textes oscillent entre prose parlée et rimes pas toujours bienvenues ; on sent une tentative de poétisation un peu artificielle. L'auteur gagnerait à laisser son instinct parler ou au contraire à travailler plus ses vers : ici, le mélange des deux ne fonctionnent pas, à mon avis.

*

Commentaires : T 1. Les frontières venimeuses


Michel : Oui. Beau cri pour une même exaspération.

Dana : Non

Gertrude : Petit oui. Un texte avec une certaine émotion, un rythme, une certaine urgence.

Agnès : Petit oui. Mais le dire est banal.

Laurent : Non.

Éliette : Oui ! Ça claque comme un drapeau au vent de la révolution.

André : Oui, seulement pour le sens d'un engagement politique profond et solidaire dans un contexte tragique d'enlisement humain.

 

* * * *

Brigitte Dumas

  Tous les textes sont retenus,
Première publication chez Francopolis

1. D'une idée à l'autre  -  2.  Je marche dans la rue  -
3. La suite...  -   4. Possédée 


Commentaires sur l'ensemble de ses textes.

Tous les textes ont été retenus par les membres du comité de lecture.

Dana : Un grand « oui » pour les 3 premiers textes, un petit « oui » pour le 4ème et dernier texte (Possédée).

Gertrude : Cet auteur varie ses styles d’un poème à l’autre, tantôt sérieux et fortement poétique, tantôt style libre où il s’amuse.

Agnès : Il y a là une voix à travailler, à épurer, à sublimer.



Commentaires : T  1.
D'une idée à l'autre

Michel : Oui. Belle expression au service des idées.

Dana : Oui. Un beau texte pénétré d’intelligence ludique qui dévoile, à qui sait les dénicher, quelques secrets de l’écriture poétique… Tous les vers sont à citer dans ce sens, je conseille de lire avec délice, comme si on mastiquait les sons...

Gertrude : Oui. L’idée passe tout en rythme d’une strophe à l’autre sur des accents fort poétiques jusqu’à la fin :

« Ou te souffler l’air de rien à petites bulles
Entre tes deux mâchoires
Ce mouvement volatil qui fait sens. »

Agnès : Petit oui.

Laurent : Tout petit oui, pour le jeu sur les sons et les mots. Un peu trivial, là encore un gros côté slam pour le côté bavard. Pas mauvais.

Éliette : Non. Je n'ai pas compris; je n'ai pas d'opinion.

André : Non. Je n'accroche pas à cette syntaxe. Les 3 derniers vers ôtent toute la force de frappe de l'ensemble et, pour ainsi dire, crèvent les bulles. .
**
Commentaires : T  2. Je marche dans la rue

Dana : Oui. Le sens de l’instant, de la notation, du mouvement, la fraîcheur de l’image
(« Au sol se lisent les premières gouttes ») donnent à ce petit texte un charme sensuel et immédiat.

Gertrude : Oui. Une très observation tout en poésie. On la sent, on la vit, on est là avec lui dans ce lieu.

« Les feuilles s’affolent dans la bourrasque
L’air se rafraîchit
Au sol se lisent les premières gouttes. »

Agnès: Oui.

Laurent : Non. Simple description avec retours à la ligne, hormis ce « gris de crayon gras » que j'aime bien.

Éliette : Oui. Très poétique

André : Oui. Une description juste, sobre et qui nous fait bien sentir la menace du mauvais temps. Le seul poème acceptable de cet auteur parmi les cinq autres.

***

Commentaires : T  3. La suite...

Michel : Non. Pas compréhensible

Dana : Oui. Un texte assez remarquable sur l’écriture et son « dasein », avec ce recul par rapport à soi-même, cette auto-ironie existentielle qui rendent bien compte de la situation ambigüe de tout auteur, assis pour ainsi dire sur « une faille dans le réel ». Le chat de Schrödinger est invoqué avec bonheur dans ce contexte, on pourrait penser aussi, volontiers, à Alice… C’est le poème que j’ai le plus aimé de cet(te) auteur(e).

Gertrude : Oui. Une façon originale et créative de parler des difficultés de l’écriture. Bon rythme.

Agnès : Oui.

Laurent : Non. Là encore, trop descriptif, trop plat, trop bavard ; le dernier vers assez réussi ne sauve pas le reste.

Éliette : Oui
. Réflexion très juste sur l'oeuvre d'art, mais plus prose que poésie

André : Non. Lourd, lourd, lourd

****

Commentaires : T  4.  Possédée

Michel : Oui. A la manière ancienne.

Dana : Une grâce naïve feinte avec subtilité, tout en gardant un certain air de gaucherie, d’inaccompli qui laisse un peu sur sa faim. Petit « oui », tout en encourageant le / la poète à poursuivre et à développer cette piste. 

Gertrude : Petit oui. L’auteur semble s’amuser, manque peut-être la marche poétique mais son style le rattrape et j’embarque.

Agnès : Non. Et pourtant j’en aime la légèreté de la musique telle une ariette…

Laurent : Non. C’assez joliment fait, mais ça reste en surface ; à mon sens, ça manque de fougue, de passion, d'implication…

Éliette : Petit oui. Petit médiéval à la Charles d'Orléans.

André : Non. À reprendre par son auteur. Il y a là exquise matière mais le sens grammaticale est par trop embrouillé.


* * * * *

 Cyril Malard

     Trois textes sont retenus,
Première publication chez Francopolis
1. Les héros -
2. Le Petit Prince  -  3. Sonnet à un couple  -



Commentaires sur l'ensemble de ses textes.

Deux textes retenus par les membres du Comité de lecture Francopolis.

Dana : Résolument Non, pour les 3 premiers textes, qui abusent d’une certaine facilité de versification, sans ne nous livrer en revanche aucun contenu. Dans ces trop longs enchaînements de vers rimés je ne perçois que des désirs conventionnels
(texte 1 – La Belle, et 3 – La marguerite), et des idées plates (texte 2 – Les héros) : je ne peux être émue par si peu…

Avec beaucoup d’indulgence, je me force à un tout petit « oui » pour le 4ème texte (Le petit prince).

Enfin, un « oui » bien moins réticent pour le 5ème (Sonnet à un couple).

Laurent : Non à tous les textes. C'est léger, parfois spirituel, mais il manque à mon avis systématiquement de la profondeur, de la gravité, de la passion, de la fluidité. Particulièrement, les rimes « artificielles » devraient être évitées à tout prix…

*

Commentaires : T 1. Les héros

Michel : Oui. Mais sans plus. Du déjà lu.

Dana : Non. Des idées plates, je ne peux être émue par si peu.

Gertrude : Petit oui. Non pas pour la poésie de son texte, mais son énergie, son rythme et sa description, m’ont accrochée.

Agnès : Non.

Laurent : Non

Éliette : Oui. J'ai bien ri, bravo

André : Oui. Seulement pour sourire


**

Commentaires : T  2. Le petit prince

Michel : Oui. Jolie réécriture du conte de St-Exupéry.

Dana : Tout petit « oui ». Une certaine mise en histoire et quelques tours humoristiques assez bien trouvés sauvent cette longue fable de l’ennui.

Gertrude : Oui. À ce genre, fable poétique, amusante et sur un rythme entraînant et ce clin d’œil au Petit Prince, justifie son titre mais rien de plus : ça passe une fois mais pas plus.

Agnès : Petit oui. La 1ère strophe pourtant laissait espérer…

Laurent : Non.

Éliette : Oui. Très jolie vision nouvelle d'un texte qui nous a tous séduit.

André : Oui, à cette histoire légère et bien construite.


***

Commentaires : T  3. Sonnet à un couple

Michel : Oui. Une photo à la Doisneau.

Dana : Oui. Ce texte a quelque chose d’authentique, d’émouvant, il réussit un certain équilibre entre le dire et le sentir qui échappe à la facilité. Et pas de fausse note non plus, dans son style de douce badinerie empreinte d’un attendrissement retenu.

Gertrude : Oui. Style très simple, description au premier degré, rien de vraiment original mais, je dirais que la fin explique bien ce style d’écriture. Puis ce regard tendre sur la misère, ne peut nous laisser indifférent.

« Dans un bidon rouillé, quelques flammes crépitent,
Illuminant leurs yeux de brillantes pépites.
Il est chaud dans le froid, l’amour des sans-abris. »

Agnès : Non. Les bons sentiments ne font pas nécessairement un bon poème.

Laurent : Non.

Éliette : Oui. Mon préféré, bravo à cet(te) auteur(e)

André :
Oui, pour la joliesse émouvante. Sans plus.


******

Nous vous invitons à présent au Salon de lecture,

nous recevons IRA FELOUKATZI,poète grecque

et visiter notre Revue JUIN 2013


***


Kader Rabia pour Francopolis, juin 2013
et les membres de Francopolis.

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Créé le 1 mars 2002