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Edmond Fayet (Michon), sélection septembre 2013

   son courriel

  il se présente à vous


    Ton pinceau trace ce chemin

Ton pinceau trace ce chemin sur cette toile que tu vas recouvrir de ta sensibilité et déjà, tu empruntes ce chemin ; ton instrument improvise une phrase mélodieuse et déjà cette partition dévoile un morceau de musique prestigieux ; tu regardes le miroir, tu y imagines l’amitié, mais déjà, elle te sert la main ; tu chantonnes un air parfaitement imaginé, soudain une multitude la reprend en chœur ; tu sculptes la liberté ; elle te tend les outils pour que tu la réalises ; étrangement, la pièce dont tu écris le scénario se déroule en direct sous tes yeux, les acteurs dont tu imaginais les traits sont là à répliquer, à se mouvoir, à danser, déjà, déjà, déjà…vois-tu poète, ce que tu écris fut le passé, mais il est aussi le présent et surtout, il sera l’avenir !



**
Et ce poème devenu refrain

Et ce poème devenu refrain, ces paroles qui à notre esprit racontent une histoire que l’on vit ; une vie que l’on subit, des soucis qui vous pétrifient, l’histoire de la sueur, de la soumission, de l’humiliation, du mépris…Ce poème vous trotte dans la tête comme une force en soi, comme le caillou dans la bouche pour couper la soif, comme le tabac que l’on chique pour rompre la faim qui vous tenaille, comme cette vision qui prend forme pour occuper votre regard, et votre esprit, qui vous mine un peu plus chaque jour. Et te voilà poème, devenu refrain, et ces vers, et son air, sont devenus ton hymne, ton hymne à la vie infernale, l’hymne de toutes celles et de tous ceux laissés pour compte. Poème refrain, tu le déclames, tu le chantes, tu déranges et pourtant, tu dis et tu racontes la réalité telle qu’elle est,  et non pas telle tu souhaiterais qu’elle soit !  Alors poète, écris, déclames, déranges, car c’est en remuant les flots des idées que ton navire, au vent, naviguera et fera avancer l’équipage.


***

Derrière les barreaux.

De courts segments taillés, sur la paroi meurtrie
Était la seule marque, des heures qu’il observait
Et la seule écriture, dans ce lieu démuni.
Mais chaque jour en lui, il composait, espoir,
De beaux vers combattants, des vers de vérité,
Et il les enfouissait, au fond de sa mémoire,
Pour ensuite les clamer, en toute liberté !

Ainsi donc, ses bourreaux, pouvaient-ils le frapper,
L’intimider aussi, et pourquoi pas le tuer ;
Ils n’obtenaient jamais, jamais ils n’obtiendraient
Au passé, présent, futur, le moindre regret !

Oui poète, tes écrits, cruciaux, fondamentaux
Sont gravés à jamais, ils sont universels
Tu peux être captif, mais surtout pas tes mots
Ils voyagent, ils convainquent, comme une arme réelle !

Mais aujourd’hui, vraiment, tous les barreaux sont-ils
De métal et en dur, ne sont-ils pas aussi
Des dogmes et des pressions, et sans doute deviennent-ils
Des prisons officielles, et des règles, des non-dits ?

Libérons tous ensemble, ces poètes en prison ;
Ces écrivains broyés, ces artistes poursuivis,
Car leurs écrits dérangent tout’s ces Institutions,
Qui se servent du crime, pour régner sans répit !


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Nuit et étoiles

Montant dans la berline, tu criais à l’enfer
Tu creusais sans broncher, la terre et le rocher
Ta sueur mêlée de boue et d’oxyde de fer
L’effort épuisait ton corps tes muscles d’acier.

Et quand tu remontais, souvent en pleine nuit
Que tu voyais le ciel brillant sous les étoiles
Tu t’écriais encor, mais v’là le paradis
Tu aurais bien voulu que ce soit une toile.

Qu’il neige ou que le ciel, bien triste soit nuageux
Que le jour soit levé ou la nuit soit tombée
Ces étoiles éternelles resteront comme des feux
Elles seront toujours là, fidèles et dévouées.

Que la douleur s’éloigne et le rire écouté
Que la pensée occulte, en des moments heureux,
Cette étoile brillera dans ton cœur apaisé
Et tes yeux reverront des instants merveilleux.

Car cette étoile n’est pas une simple lumière
Elle fut, est et sera ce que tu as de cher
Elle est par ta pensée, cette fleur, ce bleuet
Elle t’écoute, elle te parle dans ce dialogue secret.


*****

Destination des mots

J’embarquerai demain pour un but inconnu,
Idées, incertitudes, mes rêves, mes valeurs,
Tous ces mots, toutes ces images, toutes ces phrases
Qui détermineront, de mon voyage les phases,
Apporteront sans fin, le bonheur, le malheur,
Comme la plage nue, le flux et le reflux.

J’embarquerai demain, une idée dans la tête,
Dans les vagues houleuses, sur l’écume blanchâtre,
Et mes yeux attirés par ce ciel pur azur
Je construirai certain, pierre à pierre, mur à mur,
Ce monde accueillant, réchauffé par cet âtre,
Pour une société au dessein humaniste.

J’embarquerai demain, mais je ne fuirai pas,
Je prendrai ma lunette et puis j’observerai,
Cet horizon tout plat qui cache les pires tempêtes,
Où bien cette mer d’huile où le vol de la mouette
Comme un chant lancinant, un magnifique bienfait,
Vous rappelle soudain de la vie à trépas.

J’embarquerai demain, une escale achevée,
Rangeant avec douceur mes joies et mes peines,
J’allais dans les bras croisés des sentiers sauvages
Evaluer sobrement mes travaux, sauvetage,
Je pense maintenant qu’il faut que je les sème,
J’embarquerai demain pour cette traversée.

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  Présentation du prochain participant : Newsla Biyong Paul

Créé le 1 mars 2002

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