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son courriel
il
se présente à vous
Ton pinceau
trace ce
chemin
Ton pinceau trace ce chemin sur cette toile que tu vas recouvrir de ta sensibilité et déjà, tu empruntes ce chemin ; ton instrument improvise une phrase mélodieuse et déjà cette partition dévoile un morceau de musique prestigieux ; tu regardes le miroir, tu y imagines l’amitié, mais déjà, elle te sert la main ; tu chantonnes un air parfaitement imaginé, soudain une multitude la reprend en chœur ; tu sculptes la liberté ; elle te tend les outils pour que tu la réalises ; étrangement, la pièce dont tu écris le scénario se déroule en direct sous tes yeux, les acteurs dont tu imaginais les traits sont là à répliquer, à se mouvoir, à danser, déjà, déjà, déjà…vois-tu poète, ce que tu écris fut le passé, mais il est aussi le présent et surtout, il sera l’avenir ! **
Et ce poème devenu refrain
Et ce poème
devenu refrain, ces paroles qui à notre esprit racontent une
histoire que l’on vit ; une vie que l’on subit, des soucis qui vous
pétrifient, l’histoire de la sueur, de la soumission, de
l’humiliation, du mépris…Ce poème vous trotte dans la
tête comme une force en soi, comme le caillou dans la bouche pour
couper la soif, comme le tabac que l’on chique pour rompre la faim qui
vous tenaille, comme cette vision qui prend forme pour occuper votre
regard, et votre esprit, qui vous mine un peu plus chaque jour. Et te
voilà poème, devenu refrain, et ces vers, et son air,
sont devenus ton hymne, ton hymne à la vie infernale, l’hymne de
toutes celles et de tous ceux laissés pour compte. Poème
refrain, tu le déclames, tu le chantes, tu déranges et
pourtant, tu dis et tu racontes la réalité telle qu’elle
est, et non pas telle tu souhaiterais qu’elle soit ! Alors
poète, écris, déclames, déranges, car c’est
en remuant les flots des idées que ton navire, au vent,
naviguera et fera avancer l’équipage.
*** Derrière
les barreaux.
De courts
segments taillés, sur la paroi meurtrie Nuit
et étoiles
Montant dans la berline, tu
criais à l’enfer
Tu creusais sans broncher, la terre et le rocher Ta sueur mêlée de boue et d’oxyde de fer L’effort épuisait ton corps tes muscles d’acier. Et quand tu remontais, souvent en pleine nuit Que tu voyais le ciel brillant sous les étoiles Tu t’écriais encor, mais v’là le paradis Tu aurais bien voulu que ce soit une toile. Qu’il neige ou que le ciel, bien triste soit nuageux Que le jour soit levé ou la nuit soit tombée Ces étoiles éternelles resteront comme des feux Elles seront toujours là, fidèles et dévouées. Que la douleur s’éloigne et le rire écouté Que la pensée occulte, en des moments heureux, Cette étoile brillera dans ton cœur apaisé Et tes yeux reverront des instants merveilleux. Car cette étoile n’est pas une simple lumière Elle fut, est et sera ce que tu as de cher Elle est par ta pensée, cette fleur, ce bleuet Elle t’écoute, elle te parle dans ce dialogue secret. *****
Destination
des mots
J’embarquerai
demain pour un but inconnu,
Idées, incertitudes, mes rêves, mes valeurs, Tous ces mots, toutes ces images, toutes ces phrases Qui détermineront, de mon voyage les phases, Apporteront sans fin, le bonheur, le malheur, Comme la plage nue, le flux et le reflux. J’embarquerai demain, une idée
dans la tête,
Dans les vagues houleuses, sur l’écume blanchâtre, Et mes yeux attirés par ce ciel pur azur Je construirai certain, pierre à pierre, mur à mur, Ce monde accueillant, réchauffé par cet âtre, Pour une société au dessein humaniste. J’embarquerai demain, mais je ne fuirai
pas,
Je prendrai ma lunette et puis j’observerai, Cet horizon tout plat qui cache les pires tempêtes, Où bien cette mer d’huile où le vol de la mouette Comme un chant lancinant, un magnifique bienfait, Vous rappelle soudain de la vie à trépas. J’embarquerai demain, une escale
achevée,
Rangeant avec douceur mes joies et mes peines, J’allais dans les bras croisés des sentiers sauvages Evaluer sobrement mes travaux, sauvetage, Je pense maintenant qu’il faut que je les sème, J’embarquerai demain pour cette traversée.
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Présentation du prochain participant : Newsla Biyong Paul |
Créé le 1 mars 2002
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