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Notre librairie compte plus de 400 auteurs et plus de 1270 textes.
Nous vous invitons à venir la visiter.

Vous y trouverez des poètes, des nouvellistes et romanciers, des auteurs de pièces de théâtre, hommes et femmes,
connus et inconnus, venus des cinq continents.



Theodore Boulard- peintre


Présentation 

de la SÉLECTION

des auteurs



SEPTEMBRE
2013

préparée

par

ÉLIETTE VIALLE




LES AUTEURS SÉLECTIONNÉS SEPTEMBRE 2013

Ce fut après long silence que Dame Eliette présenta sa fournée pour  les Joutes francopolines, qui eurent lieu quand le soleil écrasait la terre de ses ardents rayons.

OYEZ ! OYEZ ! Amis francopolins et francopolines, en la treizième année de l’an DEUX MILLE de notre ère, sur la douce terre de France, que cinq jouteurs s’affrontèrent, pour séduire dames et sires de notre Jury.
           
Il est céans de remarquer le retour de Messire André  d’un long voyage outre nos mers, en des terres nouvelles où il découvrit moult merveilles, mais ne céda point aux chants des  sirènes, comme le rusé Ulysse que nous chanta Homère.
Sire André clama haut et fort son besoin sincère de retrouver une poésie vécue et volontaire, loin des cabinets douillets où écrivent nos clercs, dans l’ignorance de la sordide réalité car la poésie est Vie !  Ses paroles charmèrent Dame Dana et Sire Michel, qui l’approuvèrent derechef.
       
Quoiqu’il en soit, je vous présente nos champions : tous de haut lignage et de hauts faits.

Ainsi s’escrit la Geste Francopoline, voici par ordre d’appel nos cinq concurrents et leur Résultats estimés et comptés en toute honnêteté  devant Dieu notre très-haut, par Dame GERTY, notre bonne fée et nostre marraine.

OYEZ ! OYEZ !

Éliette Vialle


Présentation des auteurs retenus de notre récolte septembre

Edmon Fayet (Michon)
romancier et poète du Hauts de Seine, à Suresnes. En 1982, après trois années de formation en école normale à Antony, il est titularisé instituteur. Sensible aux questions sociales, engagé, il édite en 2008 un livre intitulé « Cette année-là » qui relate une année scolaire passée en ZEP, puis  paraissent plusieurs autres ouvrages, « Parcours accidentés », la chute dans le chômage et la précarité de certains personnages, « Pourquoi pas », « La visite », recueil de nouvelles, « Le chemin »,  longue observation de la réalité retranscrite en vers et en prose, Le chemin offre un hymne aux mots et aux images qui imaginent une autre réalité, un autre monde, une autre humanité... et plus
 
Paul Newsla Biyong, vient du Cameroun. Un peu en marge des mouvements culturels de mon pays (à cause de l'ambiance de subordination!), il  publie plus sur Internet qu'ailleurs et  pourtant entretient de belles relations avec les deux plus représentatifs poètes du Cameroun, Anne Cillon Perri et Fernando D'Alméida! 
Publié en 2004 par la Société Des écrivains en France, "Le goût du pain."  Et dans son sac des projets de recueils poétiques comme "Les choses comme elles sonnent" " Les intempérants" ou même "Le petit fûté".

Pascal Perrot, né le 27 juin 1963 à Saint Mandé, commence à écrire de la poésie dès l’âge de 7 ans. Sera le 2000ème invité de l’émission Radioscopie de Jacques Chancel sur France Inter pour des poèmes parus dans une revue féminine.  Il a alors treize ans. Sera pendant quelques décennies plume à tous faire pour toutes sortes de magazines et d’éditeurs (articles, interviews, livres de commande). A partir de 2004, se produit en « one man show de poésie hardcore » dans divers cafés parisiens. Participe également à des festivals et lectures (Montmorillon, Antibes, Cassis). Extrêmement actif sur le Net. Essentiellement publié en revues, il est également l’auteur d’un roman érotique (« Nora la conquérante » -Editions Blanche-) et d’un recueil de nouvelles introuvable. Travaille actuellement sur un recueil poétique, un livre d’histoires courtes et un roman.

Patrick Delaplace Trinquet, né à PARIS  en 1959. Gravement handicapé à vie, c'est la nuit qu'il écrit lorsque les douleurs le jettent au bas du lit .L'écriture, chez lui, jaillit spontanément "comme un instantané photographique", ainsi textes et images sont-elles inséparables.
Vous pouvez retrouver ses textes si particuliers sur son blog - pat le sarthois et aussi son: journal de mes écritudes.


Jean Botquin, né le 26 juillet 1932 à Courtrai, de père belge et de mère française, Jean Botquin, après des humanités  en néerlandais, obtint un diplôme de Droit à l’Université de Louvain où il fit ses débuts en littérature. Après un long silence pendant lequel il ne cessa d’écrire poésie et nouvelles,  il se lança enfin dans la publication de deux ouvrages en prose, inspirés de sa vie professionnelle dans le milieu bancaire. Suivirent plusieurs recueils de poésie entre 1997 et 2006 :-Le creux de l’espoir, en 1997, (Éditions de l’Acanthe, préface de Jacques Dedecker); -Triangles de la nuit des temps et -Le passeur d’un fleuve trop court, en 1998 (Memory Press- Érezée- André-Marcel Adamek); -Le front haut, Lauréat des Joutes littéraires de Bourgogne, en 1999, chez le même éditeur ; -La mer Occitane, prix du Festival du livre de la mer à Argelès-sur-mer (2002), préface de Christian Libens, et -Élégie pour un kaléidoscope, prix Stephen Liégeard (2004), en 2002, préface de Jean Dumortier ,  anciennes éditions Mémory Press (André-Marcel Adamek); -Ténéré, grand prix de la Communauté Française Fureur de Lire (2004) et 2ieme prix Wilfrid Lucas de la S.P.A.F. (2006), en 2004, aux Éditions Mémor, Bruxelles. Et Plus.

NOTA BENE:  Les votes et les commentaires sont faits « à l’aveugle », l’identité des auteurs n’étant dévoilée qu’après coup aux membres du comité de lecture. Merci aux auteurs  participants  et aussi grand merci aux membres du comité qui se sont penchés sur la sélection de ces textes.

Bonne lecture et Belle découverte !

Éliette Vialle, responsable de cette entrée automnale.


Textes commentés par le Comité de lecture.  -
(  Laurent Philibert-Caillat - André Chenet - Dana Shishmanian - Michel Ostertag et Gertrude Millaire )

*

Commentaires sur l'ensemble de la sélection

Dana : Une « fournée » très riche, très variée, demandant beaucoup d’attention, merci Éliette !


Edmond Fayet (Michon)
 
 
Tous ses textes sont retenus
Première publication chez Francopolis

Texte 1. Ton pinceau trace ce chemin - T2. Et ce poème devenu refrain
T3.
Derrière les barreaux - T4. Nuit et étoiles - T5. Destination des mots.

Commentaires sur l'ensemble de ses textes

André
 : Beaucoup de bons sentiments, portés par la monotonie du ton. Guère d'ardeur, d'inventivité. Pas d'aspérités, d'élans, seulement bien écrit. Je dis oui à tous les textes sans enthousiasme aucun.

Gerty : Un ensemble de poèmes de combat journalier, un peu de dénonciation mais toujours une lueur à laquelle s’accrocher… j’aime sa vision et son attitude positive ce qui n’est par toujours évident chez les poètes.

Laurent : Non à tous les textes ; le fond est certes louable, mais la forme trop lisse, trop prosaïque et les clichés trop abondants.

Dana : Cet auteur a une pensée certes intéressante et est animé par des idéaux, notamment de construire un « monde accueillant (…) Pour une société au dessein humaniste » : cela ne fait pas une vocation poétique. C’est pourquoi les textes en prose sont, à mon sens, plus buvables que les textes en vers qui, les contraintes de la rime « aidant », reviennent à une pure versification, assortie d’images et de métaphores convenues, sans intérêt. Et quand des pétitions de principes comme celle citée ci-dessus s’y mêlent aussi, l’effet est, quel que soit le ressenti de l’auteur, très artificiel.

Je retiens donc les textes 1 et 2 seulement, qui du moins, dans ce qu’ils disent, sans souci de forme « poétique », sont honnêtes et non pas dépourvus d’intérêt, surtout le premier avec cette immédiateté de l’accomplissement dans le réel du geste créateur qui est une très belle idée, et pas banale en plus : « la pièce dont tu écris le scénario se déroule en direct sous tes yeux ».


*

Commentaires : T 1. Ton pinceau trace ce chemin

André : Oui

Michel : Oui. J’aime cette façon moderne, télévisuelle, façon « tromboscopique » de donner une certaine perspective au texte.

Gerty : Oui, une prose bien menée où l’auteur exprime en tableau cet adage : tu récoltes ce que tu sèmes...

Dana : Oui, pour cette immédiateté de l’accomplissement dans le réel du geste créateur qui est une très belle idée, et pas banale en plus : « la pièce dont tu écris le scénario se déroule en direct sous tes yeux ».

Laurent : Non

**
Commentaires : T 2. Et ce poème devenu refrain

André : Oui

Michel : Oui. Même réflexion que le précédent.

Gerty : Oui, un bel élan et une écriture imagée où le poème habite pleinement l’esprit du poète.

Dana : Oui

Laurent : Non

***
Commentaires : T 3. Derrière les barreaux

André : Oui

Michel : Oui. J’aime moins. C’est toujours périlleux de parler des gens de lettres mis en prison. Il faut un immense talent pour être convainquant. Mais vouloir écrire en alexandrins (dont le nombre de pieds n’est pas toujours respecté) fait preuve d’une certaine maîtrise de la langue.

Gerty : Oui. On y sent l’authenticité du poète,  et j’aime bien sa petite parenthèse  sur les barreaux invisibles qui guettent et enferment trop souvent le poète.

Dana : Non

Laurent : Non

****

Commentaires : T 4. Nuit et étoiles

André : Oui

Michel : Oui

Gerty : Oui, Oui, par contre un peu mou pour décrire la force et le magnétisme d’un ciel étoilé…  ça manque un peu de conviction et pourtant que de poésie vivante et d’humilité face à cet univers qui nous entoure !

Dana : Non

Laurent : Non

*****
Commentaires : T 5. Destination des mots

André : Oui

Michel : Oui, sans hésiter. Bien aimé. La structure même du poème est réussie. La répétition « J’embarquerai demain » donne un rythme de qualité au texte.

Gerty : Oui… on y retrouve cette même ligne de pensée, d’engagement…

Dana : Non

Laurent : Non


* *

Paul Newsla Biyong

  Deux textes retenus

Première publication chez Francopolis

T1. Les deux villages -  T2.
La mission du jour



Commentaires sur l'ensemble de ses textes.

André : Que d'égarements intellectuels ! La plupart de ces textes (poèmes ?) m'apparaissent comme des miroirs dans lesquels l'auteur se contemple avec la croyance d'expliquer la vie et le monde. Cependant quelques vers intéressants ne résistent pas à l'ensemble, trop ratiocinateur. Quelques excellentes allitérations, mais sans conséquences. Des vers écrasés et inharmonieux finissent par obturer la sensibilité à vif du lecteur que je suis. Je ne retiens que le poème 5 qui laisse transparaître la pensée et la vision tortueuses de leur auteur.

Gerty : Une série de textes intéressants mais un peu trop en vrac, sa poésie manque de finition, son écriture demande une épuration mais je n’irais pas jusqu’à dire non publiable, au contraire ses sujets apportent une certaine fraîcheur et originalité.

Laurent : L'ensemble est assez intéressant mais trop bavard, il y a beaucoup, beaucoup trop d'adjectifs, d'images paradoxales un peu faciles. L'auteur doit élaguer à la hache ses réflexions, ses songeries, pour en dégager la moelle.

Dana :
OUI à tous les textes qui, tout en étant inégaux, tâtonnants, balbutiants, parfois mal écrits (gaucheries de syntaxe voire de logique des constructions), expriment une forte personnalité poétique : je ne doute pas qu’elle trouvera son chemin, l’instinct est là qui donne de la puissance aux mots et articule sans se tromper les images les plus disparates, pour exprimer une vraie quête du sens.

*

Commentaires : T 1. Les deux villages

André : Non

Michel : Non. Manque de clarté. Sans qualité.

Gerty : Oui, pour la réflexion poétique mais le texte manque de fermeté, de finesse d’écriture…  trop de détail inutile genre :

« Le jour a ses zones d’ombre qu’un cœur
Forge loin des regards et de la vérité
Alors les axes se confondent. »

« Le jour a ses zones d’ombre
Alors les axes se confondent » pas besoin de plus, la poésie parle dans ses silences.


Dana : Oui.
Revoir la construction suivante : « deux visages / Qu’on distingue mal à cause que / L’enchevêtrement de ses agissements / Sépare l’acte motivé de celui / Spontané et cordial ».
C’est « confond » et non pas « sépare » qu’on devrait lire, pour que l’image fasse sens ; et « à cause que » est un peu barbare…

Ailleurs dans ce texte je suis tentée de lire directement « Boches » et non pas « Bouches », car cela donnerait un jeu de mots allusif, inutile.

À part ces critiques de l’expression, j’aime ce poème de la schizophrénie de l’âme humaine…

Laurent : Oui

**
Commentaires : T 2. La mission du jour

André : Oui

Michel : Petit Ou

Gerty : Oui. Très bon rythme, ce poème accroche par son humour discret.

Dana :
Oui. Excellent aussi, ce poème sapientiel d’un genre plus « grand public » mais sans rabais sur le plan de l’engagement esthétique et existentiel ; « la vie nous évalue tout le temps », oui c’est une ironique manière de persifler notre société bureaucratique et technocratique où d’humain il n’y a plus que les sécrétions biologiques… «La lumière est-elle de ce monde?»

Laurent : Non


* * *

  Pascal Perrot

Tous les textes sont retenus
Première publication chez Francopolis

T1.
L’AMOUR CIRCONSPECT DES BLESSURES - T2. CORRIDA POUR NOCTAMBULES
T3. CEUX QUI ONT VECU L’IMPENSABLE - T4. AUX MUTILES DE LA PENSEE - T5. LARMES ASCENSIONNELLES

  
Commentaires sur l'ensemble de ses textes.

Laurent :
. L'auteur partage ses pensées à haute voix sans prendre la peine de les vêtir de poésie. Trop prosaïque. Le fond interpelle, la forme est absente ; exception pour le texte 5, pour l'image de l'ascension des larmes.

Dana : Difficile de se décider. J’opte finalement pour un OUI à tous les textes, car ils sont d’égale valeur, sans être complètement convaincants poétiquement parlant ; mais il y a une ironie acide, une colère, une fugue, une compassion, un vécu (personnel ou non, cela emporte peu dans l’absolu) qui vous empoignent, vous tiennent en haleine : ce sont des textes qui ébranlent, et emportent finalement mon adhésion.

*

Commentaires :
T 1. L’AMOUR CIRCONSPECT DES BLESSURES

André Oui      

Michel : Non. Manque de clarté

Gerty : Oui. J’aime son sens de l’humour et une certaine originalité de traiter du sujet.


Dana : Oui.

Laurent : Non

**

Commentaires : T2. CORRIDA POUR NOCTAMBULES

André : Non quoique j'y trouve matière à un bon poème. L'alexandrin ici, pas toujours au mieux de sa forme, ternit la démonstration, adoucit la cruauté de la démonstration, empêche le rythme organique de l'expérience. Dommage.

Michel : La forme en quatrain me séduit. Je ne suis pas emballé par ce qui est dit. OUI quand même.

Gerty : Oui…  pas toujours évident de le suivre mais j’aime m’y perde et m’y retrouver à la fin.

Dana : Oui.
Mon préféré entre les 5 est le 2ème, Corrida pour noctambules : une vision apocalyptique de cette nuit primaire formée par les égarements des hommes, prenant racine au fond de l’âme et s’en nourrissant, jusqu’à envahir les esprits, à « défenestrer les rêves », à « charger sur nous comme un taureau furieux ». Ce que fustige le poète est surtout la tacite, secrète complicité avec cette ombre maléfique :

« Sans oser l'avouer, vous l'avez toujours su :
Quand elle sera sur vous, en vous, vous l'aimerez
Vous lui avez, en fait, toujours appartenu. »


Laurent : Non


***

Commentaires : T3. CEUX QUI ONT VECU L’IMPENSABLE

André : Qui sont-ils ceux qui ... ? Des exilés dans l'impensable ? Trop de lieux communs, d'idées et d'expressions désuètes. Non, en dépit de l'octosyllabe.

Michel : Un certain cri de révolte qui va droit au but. Oui

Gerty : Oui. Comme un cri et une dénonciation teintée d’une certaine réflexion et le rythme se tient. Un certain mal de vivre.

Dana : Oui

Laurent : Non


****
Commentaires : T4. AUX MUTILES DE LA PENSEE

André : Oui
, par compassion. Le dernier quatrain s'impose comme une esthétique généreuse de la pensée. Cet auteur devrait laisser éclater ce qui le révolte, l'indigne plutôt que de se protéger avec une certaine distance philosophique. Il me fait l'effet d'une personne sans âge qui mesure son temps et n'offre que quelques sentences sans consistance.

Michel : Même révolte. Oui

Gerty : Oui, un poème de la dénonciation, sans porter de jugements sur nos différences mais plutôt un appel au dialogue.  Un certain mal de vivre

Dana : Oui

Laurent : Non


*****
Commentaires : T5. LARMES ASCENSIONNELLES

André :
Cette fois-ci, un OUI franc. Enfin l'auteur se livre, se délivre tout en préservant la forme en tercets de sept vers. L'énergie vitale soulève le couvercle et la fantaisie fait preuve d'originalités. 

Michel : Oui. Très bon poème. Totale maîtrise. Le sujet est clair dans une forme classique. Le meilleur des cinq.

Gerty : Oui, dans la même veine que les autres mais beaucoup mieux équilibré, et d’une écriture riche, stable et bien équilibrée.

Dana : Oui

Laurent : Oui,
pour l'image de l'ascension des larmes.





* * * *

Patrick Delaplace Trinquet

  Tous les textes sont retenus
Première publication chez Francopolis

T1. (sans titre) - T2 . (sans titre)
Commentaires sur l'ensemble de ses textes.

André :
Oui à ces deux proses pleines de poésie, de sensibilité et de lucidité. Je ne commente rien, car cet écrivain sans ambages ses douleurs et espérances. Pas besoin d'interférer quand un écrit provient comme celui-ci des profondeurs de l'expérience.

Laurent : Oui aux deux textes parce qu'ils m'ont touché, même s'il est difficile de « noter » ces textes à la croisée entre prose et poésie. Comme chez beaucoup d'auteurs, une petite révision pour éliminer le superflu ne serait pas de trop, mais j'aime la voix qui se dégage des deux textes, les images invoquées, les anecdotes dans lesquelles elles s'ancrent.

Dana : Oui pour ces 2 textes de prose, issus d’une expérience de l’écriture qu’on devine ancienne, cachée, discrète mais tenace, la réussite est à la clé : un espace intérieur se laisse ainsi découvrir, autant onirique qu’ancré dans un réel comme de roman américain, la notation est brève, dense, lapidaire, on devine plus que ce qu’il n’est dit.

Commentaires : T 1. (Sans Titre)

André : Oui

Michel : J’aime sa prose poétique. Malgré certaines platitudes ou lieux communs, j’adhère à son texte. OUI, sans problème.

Gerty : Oui, Vraiment une belle prose poétique, un regard assez juste de ses états d’âme mais surtout construit sur de belles recherches, il a la plume bien taillée.
« Le temps, le mien est un fruit vert exalté par la maturité des heures… »
« La lune coagule la nuit comme un jaune d’œuf »
« Une odeur de feuille et de terre monte du bitume, la fatigue semble peser sur moi comme un souci d’exactitude.
»  Et plus.

Dana : Oui. Je relève ce paragraphe : « Je quitte alourdi de fatigue ce drap endiablé qui chaque nuit enveloppe mon âme comme un suaire, le jour, la nuit ne signifie vraiment rien quand on ne peut retenir sa respiration jusqu’à l’aube. »

Laurent : Oui


**
Commentaires : T 2. (Sans Titre)

André : Oui

Michel : Même qualité que le précédent. Certaines phrases résonnent bien, comme : « Les mots ne traversent jamais les cloisons de l’esprit de l’homme quand ils grandissent dans la solitude et l’inconscience enfantine. » ou : « Écrire est comme une expression de détresse »  OUI

Gerty : Oui, mais vraiment en dessous du premier, une simple réflexion sans fond de poésie, un état d’âme, son état d’âme… le je, prends beaucoup de place, la poésie s’absente.

Dana : Oui.
Je retiens ce paragraphe : « Écrire est comme une expression de détresse, l’encre violette ça vous noie la douleur, votre visage, vos yeux, ça vous absorbe l’âme dans le buvard du deuil et vous empêche provisoirement de couler, ça vous résonne dans la tête, dans les tempes comme si ça heurtait du papier, écrire que tout est langage et fleur de langage, tout est poésie et fleur de lumière. »

Laurent : Oui




* * * * *

Jean Botquin

    Tous les textes sont retenus,
Première publication chez Francopolis

T1. Sept mouvances de sable - haïkusT2. Quatorze instants d’azur sur une île
T3.
Dix Stances pour une mer intérieure - T4. THEME POUR UNE GARE


Commentaires sur l'ensemble de ses textes

Michel : Première réflexion qui me vient aussitôt à l’esprit : N’est pas Clochelune qui veut !

Gerty : Je ne sais trop, peut-être que l’auteur pêche par trop de générosité et pas assez de diversité dans ses sujets et trop de style varié, vraiment pas facile de noter ces ensembles qui forment un tout mais de qualité inégale… En effet, pour les haïkus, n’est pas Clochelune qui veut. Et cet auteur ne connaît pas les haïkus.

Laurent : Oui à tous les textes. Je ne sais pas si les règles du haïku sont scrupuleusement respectées, mais il se dégage une musique, une succession de vignettes assez oniriques, qui prennent leur temps.

Dana :
Un grand OUI aux 3 premiers textes (séries de poèmes courts ou plutôt de strophes), un petit OUI pour le 4ème qui me semble moins intéressant.

*

Commentaires : T1. Sept mouvances de sable - haïkus

André : Oui. Je suis incapable de juger ces ensembles de haïku trop inégaux les uns par rapport aux autres. Je me cantonne à dire oui ou non pour tel ou tel haïku selon l'impression, le choc que je reçois. DONC on peut considérer que j'accepte cette première série. Oui pour tous, sauf pour le haïku 5.

Michel : J’accepte tous les haïkus, sans grande conviction toutefois. J’aime le dernier n° 7.

Gerty : Hum! Selon la définition du haïku, ici l’auteur nous donne des poèmes courts : « Le haïku ne se contente pas de décrire les choses, il nécessite le détachement de l'auteur. Il traduit le plus souvent une sensation. Il est comme une sorte d'instantané. Le haïku pourrait être un texte développé, mais il ne l'est pas et c'est là toute sa toute force évocatrice. » La ligne 3 de tous ces supposés haïkus manque l’instantané par  ses prépositions. 
Ex. haïkus 1,
manque son punch avec son ajout « sur alternance… »…- « alternance de bleu » aurait suffit.
De même pour le 3, le « dont » est de trop « la mer s’y abreuve »  lui donnerait l’allure d’un haïku. Le no 2 manque de rythme… oui pour l’ensemble de ces poèmes courts, tout simplement

Laurent : Oui pour tous.

Dana : Je retiens tous les « sept mouvements » qui s’enchevêtrent et se chevauchent comme les vagues de la mer imprimées sur le sable… cette « Mouvance palpable de l’océan / Dont la terre s’abreuve ». Une belle écriture, des notations subtiles et pleines de suggestions comme des croquis pris sur le vif, à différentes heures du jour et de la nuit.

**

Commentaires : T2. Quatorze instants d’azur sur une île

André :
Je n’en conserve que quatre (il accorde son oui pour les deux premiers  et pour le 5 et 9)

Gerty : Ouf, trop c’est comme pas assez, le lecteur se lasse à la fin. Oui pour la majorité sauf, le 3, 5, 9, 10 et 13.

Michel : De même. .. donc, accepte tout. Ma préférence va vers le n°14.

Laurent : Oui pour tous.

Dana : Un régal d’impressions, de petits gestes de beauté, d’amour solitaire « avec le soleil », de violences poétiquement incorrectes : « Je l'extirpe avec / Les dents et me brûle les doigts / Jusqu'au crépuscule ». Cela forme un nuancier de couleurs, de tons, et d’instants d’un temps qui, on dirait, s’incurve (« Passée elle devance / L’instant… ») : Je les retiens tous car je trouve tout cela d’un goût exquis et d’un très sûr instinct poétique. 

***
Commentaires : T3. Dix Stances pour une mer intérieure

André : Non pour les 3 premiers :  Stance 1… l'adjectif surpris, brouille l'objectif. Stance 3, trop carte postale. Et non pour les stances 5, 6 et le 7, seulement évocateur pour son auteur, stance 8, manque le mystère ou l'inquiétude et toujours non pour le 9 et 10.

Gerty : ouf ! c’est beaucoup de textes, une sélection des meilleurs aurait mieux servi l’auteur. Non pour la stance 2 , le mot « marche » alourdit le texte,  Non pour  la stance 3, oui pour la stance 4, encore là, la préposition est de trop. Non stance 5 « au crépuscule qui absorbe » ça fait lourd et brise le rythme. Oui pour la stance 6, mais encore trop de mots : « l’astre se noie » aurait suffit. Non pour le 7 et pour le 8, trop abstrait, toujours non pour 10, Vêture ?

Dana : La même technique de la notation allusive est ici mise à l’œuvre pour évoquer l’univers intérieur ; la portée symbolique de l’ensemble du poème ne saurait échapper : la première stance donne l’image d’une âme échouée telle « Un voilier surpris / Par le reflux de la mer » qui « Se couche dans la vase », alors qu’on la retrouve plus loin en proie à un « retour en enfance » comme dans une « baie à marée basse »  Encore le temps qui s’incurve dans des mouvements qui ne se recoupent pas : « Un détour serpente / Sans rencontrer l’improbable / Mystère des attentes »…

Laurent :  Oui

****
Commentaires : T4. THEME POUR UNE GARE

André : Oui ...mériterait des retouches afin d'accentuer cette déconvenue cernée d'absence. Peut-être aurait-il dû placer :

"Et l'homme se noie dans la fin du cortège
des visages de glace qui se pressent comme des
mannequins nus dans les vitrines d'un grand magasin de la place"

après le quatrain :

"L'homme regarde le train qui passe et n'en finit
pas de passer
Oui mille visages de cire et de verre
un seul sourire peut-être capté dans un miroir
un seul probablement"

Relisez, vous verrez que ça change tout car le poème y gagne en cohérence interne.


Michel :
D’abord, j’aurais vu ce poème sous forme de prose. J’entrevois ce qu’a voulu exprimer l’auteur, mais pour moi, il n’est pas abouti, il reste inachevé. NON

Gerty : Oui, ça change de la mer… et ici l’auteur cesse ses observations à distance, le tout devient plus concret, plus palpable.

Dana :
Un bref scénario poétique, bien mené, mais moins original dans ses propos et ses moyens d’expression. Oui néanmoins.

Laurent :
Oui, efficace, malgré là encore quelques vers inutiles, mais l'évocation du train et tout ce qui lui est associé fonctionne bien.


******

Nous vous invitons à présent au Salon de lecture,

nous recevons Eric Dubois,

et visiter notre Revue Septembre 2013


***


Éliette Vialle pour Francopolis, septembre 2013
et les membres de Francopolis.

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Créé le 1 mars 2002