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Jormunrekk  ... Poumon d'acier
pour la sélection mai 2010

 il se présente à vous.



Poumon d'Acier  (une suite de cinq textes)

I

Devenir la rivière d’ambre
qui coule dans nos veines
pour un instant
Afin de remonter la source
jusque sous sa jupe
De démonter la montagne
racines et talons en l’air
Passé un moment il est bon
de s’interroger sur la Joie
quand le reste démissionne
Je vous souhaite d’être aussi démunis
comme des ongles
sous lesquels on retrouve un peu de craie
Autour du bivouac
je crois que je te reconnais sous ta perruque
Poumon d’acier

II

Un festin pour les merles
Couronne blanche et or
Mensonges pour enfants
(Est-ce le puits que j’ai creusé)
Je vois des perles rouges à perte d’autoroute
des sermons
Un bout de cendre tombe par terre
je le regarde tomber
je me replace calmement au centre du fatras
un peu comme si de rien n’était
Ce qui entre ici ne sort pas d’ici
quand bien même on devrait s’en remplir la panse
jusqu’au cortex
Poumon d’acier mon bel amour
tu sens la déchéance qui revient
jusque dans notre fier labeur


 
III

Le sol est marbré dalles croisées en soupçons de rivière
dont on perçoit encore les échos
C’est si bon d’être parfois bouche bée
de relativiser les heurts
Je vois au loin comme une haie de lances
elle est jolie agenouillée là avec son air stupide
Poumon d’acier elle te ressemble un peu
On nous apprend ce qu’est le Bien
mais pour qui


IV

L’hiver est là
viens avec moi Poumon d’acier
dans des boqueteaux à hirondelles
sous des haies qui bruissent pour chasser le froid
La route est grise molle et rêche
les arbres à droite
ne semblent-ils pas découpés dans du carton
Ne cherche pas à savoir ce qui les tient droits
Nous arrivons aux montagnes tu suis toujours ?
là la sente devient dentelle sous tes roues
tu ne gravis jamais rien n’est-ce pas
Alors on retourne un peu en arrière
je te suis malgré moi
et tu n’es plus sûr du chemin
Tu en profites pour poser un œil lubrique sur les petits indigènes


V

Le retour paraît toujours plus long Poumon d’acier
Les contreforts cèdent rapidement le pavé
à des plaines pas très intéressantes
Tu presses le pas
tu sais où l’on revient


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Créé le 1 mars 2002

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