France
Burghelle REY ,
sélection juin 2015
elle se présente
à vous.
tous les textes sont retenus
Texte 1 (je suis)
me manque un mentor
me manque le temps
quand je me dois au bruit
mouches qui à mon ouïe bombillent
mais ce soir c'est escale en poésie
printemps d'une parole retrouvée
où tout se perd et se refait
dans ce voyage pour être soi
je suis
j'accouche du silence
j'accouche de ma nuit
promenade aux champs des mots
à l'air refleuri
où sèchent les pleurs
le vent se lève et en même temps
ma main
tremblement des feuilles et
de ma voix
il a fait bon se taire
pour entendre mieux l'orage
qui tente sans cesse
à être
Texte 2 (rêve)
furtive image
réel (?)
de cette ombre qui s'éclaire
pour une japonaise au jardin
c'est mon cerisier devenu oriental
sous le ciel rose qui s'étonne
mais je n'entends rien
ne voit que ce qu'il faut
juste avant le sommeil
quelques instants d'enfance
et au réveil ce matin
soleil dans cette ruelle que j'aime tant encore
***
Texte 3 (ton or)
de l'or nous échoit du ciel
sans que nous le sachions
vivrons-nous pauvres dans le gris
du temps
mais il me semble voir un peu de bleu
et cette brume qui tremble
à l'horizon
j'avance alors
d'un pas plus sûr
ma main plus alerte
et mes mots audacieux
jusqu'à l'impossible
mes pas dans cette verdure
dans cette rosée qui perle
couleur de tes larmes
pleure mon ami mon poète
et trouve ton or
quitte à forger ta solitude
****
TEXTE 4 (musique)
la musique
il a fallu attendre
le lendemain pour
l'entendre encore
dans le silence lourd du soir
retenir son souffle
faire ses gammes
sans y croire
j'ai lu ceux qui
refusent
la musique
et j'ai fermé les yeux pour
l'entendre encore
au bord du clavier
je remue ces doigts qui
veulent le chant
tempête des mots
choc des syllabes
et cris des voyelles
comme
ceux des mouettes
la musique est ma mer
et je ferme les yeux pour
sentir encore
l'air la pluie et
le vent qui chante
dans le silence lourd du soir
TEXTE 5 (croire encore)
privée de soleil
femme-homère aux yeux pers
l'ombre adoucit ma peur
comment dire la mort
de ma terre
je veux croire encore
en son appel
et mon cri
dans cette forêt où
résonne ta voix
loin de nos prières d'enfants
n'est pas un râle
mais le la d'un chant nouveau
printemps
joie de ma nuit qui croit
en son étoile
aux portes de chez toi
** Textes commentés
par le Comité
***
FIN
ou
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