|
ACCUEIL -
SALON DE LECTURE - FRANCO-SEMAILLES -
CRÉAPHONIE - UNE VIE, UN
POÈTE LECTURES CHRONIQUES - VUES DE FRANCOPHONIE - GUEULE DE MOTS & LES PIEDS DE MOTS - SUIVRE UN AUTEUR - PUBLICATIONS SPÉCIALES - LIENS &TROUVAILLES - ANNONCES LISTES DES AUTEURS PUBLIÉS & COMMENTAIRES - LES FRANCOPOLIS - POÈMES DU FORUM -
|
il
se présente à vous
régulièrement espacés comme des veilleurs : ils sont, ils sont tandis que il existe seul, apparaissant-disparaissant Écoute : aucun bruit. Vois : aucune lueur sauf le cliquetis des feuilles qui se choquent doucement, comme si tu les entendais, sauf les reflets que jettent leurs faces lisses comme des miroirs, tremblants et embrasés, comme si tu les voyais. Les effluves poudrées comme l'odeur des iris, enivrante et légère, comme si tu les respirais, montent : cette odeur, cette odeur, jusqu'à tes narines, nous la respirons. *** Texte 2 ( Le coeur ) Le cœur — « de qui : de toi ? de moi ? » — pousse des cloisons qui se divisent, se rejoignent, soudent, créant des compartiments. « Je me consumais de désir pour toi, sans cause, sans fin. Je me consume de désir pour toi, sans cause, sans fin. » — murmurais- je. « Exprime-, signifie- nous. » Mais tu es vide, creux. « Eclaire-, élucide- nous. » Mais tu es invisible. Tes mains, obscures impalpables, logées dans notre cœur qu'elles effondrent et effondrent, à cause de la masse immense de leurs phalanges. Tes mains. *** Texte 3 ( Espace ) De massives, puissantes et complexes, immobiles branches éployées dans un air plus massif, et plus puissant et immobile encore, nous sommes comme l'espace : simple, vide, inutile. *** Texte 4 ( Personne ) Personne ne doute, personne ne désire entendre la souffrance, personne ne désire voir le corps ouvert et démembré, personne ne désire apporter la connaissance mais seulement toi, tu jettes les doutes, seulement toi tu aimes et tu es perplexe à cause de cet amour qui est incandescent, brûlant-immobile, continuel-scintillant — tan- dis que les bêtes patientes, dont les fronts couronnés sont emplis de silence, donnent assentiment à tout ce qui existait, par- tout. « Ici, c'est la réalité, l'impossible connaissance. Là-bas, c'était le chemin. » — déplorions- nous. Et maintenant : quel regret ? Maintenant : quelle issue ? Par les mains de personne, jeté aux mains de personne — invoque donc tes mains. Par la mémoire de personne, convoqué, ravivé à la mémoire de personne — invoque donc ton âme. Toi, sois comme Lui : immense, creux au-dedans. « Ô toi, sois comme Lui. » Le non-désirant, exauce-le. Le non-priant, exauce-le. O ![]() |
Créé le 1 mars 2002
A visionner avec Internet Explorer