Vos textes publiés ici
après soumission au comité de poésie de francopolis.

ACCUEIL  SALON DE LECTURE  -  FRANCO-SEMAILLES  -  CRÉAPHONIE  -  UNE VIE, UN POÈTE

APHORISMES & BILLETS HUMOUR  -  CONTES & CHANSONS LANGUE EN WEB  -   

 LECTURES CHRONIQUES  -  VUES DE FRANCOPHONIE  -  GUEULE DE MOTS  & LES PIEDS DE MOTS  -

 SUIVRE UN AUTEUR  -  PUBLICATIONS SPÉCIALES  - LIENS &TROUVAILLES  -  ANNONCES

 LISTES DES AUTEURS PUBLIÉS & COMMENTAIRES  -  LES FRANCOPOLIS POÈMES DU FORUM  -


 
Arnaud Talhouarn, sélection Avril 2013

il se présente à vous


  Texte 1 ( Vers l'intérieur )

Vers l
'intérieur fait centre, fait
arbre dont les fleurs sont
inodores, dont les feuilles noires sont
immobiles, dont
le tronc rugueux est
invisible, insensible : vers l'intérieur, soit : ici.

Les feuillets bleus et or métalliques, bruissants,
régulièrement espacés comme des veilleurs : ils
sont, ils sont tandis que il
existe seul,
apparaissant-disparaissant

Écoute : aucun bruit.
Vois : aucune lueur sauf
le cliquetis des feuilles qui se choquent doucement, comme si tu les entendais, sauf
les reflets que jettent leurs faces lisses comme des miroirs, tremblants et embrasés, comme si tu les voyais.

Les effluves poudrées comme l'odeur des iris, enivrante et légère,
comme si tu les respirais,
montent : cette odeur, cette odeur, jusqu'à tes narines,
nous
la
respirons.


***


Texte 2 ( Le coeur )

Le cœur — « de qui : de toi ? de moi ? » — pousse des cloisons qui se divisent, se rejoignent, soudent,
créant des compartiments.

« Je me consumais de désir pour toi, sans cause, sans fin.
Je me consume de désir pour toi, sans
cause, sans
fin. » — murmurais-
je.

« Exprime-, signifie-
nous. »
Mais tu es vide,
creux.
« Eclaire-, élucide-
nous. »
Mais tu es
invisible.

Tes mains, obscures impalpables, logées
dans notre cœur qu'elles
effondrent et effondrent, à
cause de la
masse immense de leurs
phalanges.
Tes
mains.



***


Texte 3 ( Espace )

De massives, puissantes et complexes, immobiles branches éployées dans un air plus massif,
et plus puissant et immobile encore,
nous sommes comme
l'espace : simple, vide, inutile.


***


Texte 4 ( Personne )

Personne
ne doute, personne
ne désire entendre la souffrance, personne
ne désire voir le corps ouvert et démembré, personne
ne désire apporter la connaissance mais
seulement
toi, tu
jettes les doutes, seulement toi tu aimes et tu es
perplexe à cause de cet amour qui est
incandescent,
brûlant-immobile,
continuel-scintillant — tan-
dis que les
bêtes patientes, dont les fronts couronnés sont emplis de silence, donnent assentiment à
tout
ce qui existait, par-
tout.

« Ici, c'est la réalité, l'impossible connaissance.
Là-bas, c'était le chemin. » — déplorions-
nous. Et maintenant :
quel regret ? Maintenant :
quelle issue ?

Par les mains de personne, jeté aux mains de
personne —
invoque donc
tes
mains.
Par la mémoire de personne, convoqué, ravivé à la mémoire de
personne — invoque donc
ton âme.

Toi,
sois comme Lui : immense,
creux au-dedans.
« Ô toi, sois comme
Lui. »

Le non-désirant, exauce-le.
Le non-priant, exauce-le.
O




+ commentaires sur ces textes


 
 
   Présentation du prochain participant :  Sydney Simonneau



        

Créé le 1 mars 2002

A visionner avec Internet Explorer