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Emeric Vauchel, sélection mars 2011

il se présente à vous


  Cousu de fils blancs

Tu as serré cette main qui voulait s’en aller
Une dernière fois, avec ta chaleur
Ton désespoir
Mince et ferme, sa poigne, sa détermination
À s’en aller
Cette main a cessé de caresser ta vie
Et tu as eu des doutes, des abandons aussi
Froid souvent, peur parfois – toujours ignorer et jamais rien savoir

Tu as espéré, jusqu’à ce que l’espoir
Se fasse souvenir,
Mêlé aux souvenirs,
Fibre parmi les fibres
Vague parmi les vagues – et cette main
Autre parmi les autres

Aujourd’hui tu t’assieds face aux flots
Dont l’eau vient de plus loin que tes pas sur le sable
De tellement plus loin
Et le vent, ce souffle si particulier, qui te fouette
Comme le parfum de cette main qui te reste
En travers du nez
Et te raconte des désirs venus de plus loin que tes doigts dans le sable
De tellement plus loin

Des désirs dont aucun ne se laisse bien comprendre
Mais tu essaies, de toute la force de ta naïveté
Comme on signe un contrat de mariage
Une carte de vœux à un trop vieil ami
Un prénom avant la marée, sur la plage qui s’amincit

Tu croyais avoir oublié mais…
Il reste de la tristesse :
Les vieilles choses n’ont pas de fin

Elles s’accumulent et ta vie les brasse
Elles se couvrent, se cachent et se re-dévoilent
Leur étreinte a le goût d’une douceur éventée
D’une chair aimée où se cache une aiguille

Tu demeures là un moment encore
Engourdi par l’étrange vide autour de toi
Et les coups de vent affairés
D’une vieille amertume que tu pensais maîtriser

Puis petit à petit, avec la houle du large tu te relèves
Remontes à ton maintenant au rythme de la mer
Comme une barque au bout de son ancre
Tu te lèves, et t’en retournes vers la terre
Cependant que les vagues recouvrent tes pas
Comme si tu sortais d’elles

Le vent – une main parmi les autres –
Te pousse doucement dans le dos.


         * Texte commenté par le Comité Francopolis et commentaires sur l'ensemble de ses textes mars 2011



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Créé le 1 mars 2002

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