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Chaque mois, comme à la grande époque du roman-feuilleton, nous vous présenterons un épisode d'une Nouvelle:


LES  ERINYES

,                                 par Eliette Vialle


Partie I (février 2011)

Partie I1 (mars 2011)

et voici... Partie III ( une conclusion différente)


Partie III … avril 2011


--------------- Autre fin possible-----------

 

              Un lecteur très critique objecta au narrateur qu'une telle fin était indigne du Fatum exprimé par le texte et n'était qu'une dérobade. Le narrateur-écrivain et auteur, penaud de n'avoir pas su porter à son apogée le Pathos de la nouvelle, proposa une autre fin plus conforme à la tragédie, à l'écriture fantastique....

               "Après-tout..", se dit l'Auteur-narrateur-écrivain...Si j'écris, c'est pour être lu, et pour apporter à mon lecteur le plaisir, la délivrance et l'oubli. Même s'il n'y a qu'un seul lecteur, je dois accéder à sa demande. Donnons-lui une fin à son goût. Il en retirera la leçon qu'il désire.

 

« ....Comment vécut, notre héros, les semaines qui suivirent la violente altercation familiale? (L’accident de voiture ne faisant pas parti de cette nouvelle fin narrative.)

                  Le temps suivait le temps de sa souffrance, lent, mesuré, profond, aigu ou sourd, il résonnait en lui comme le gong du futur martyr. Jacques se creusait, se cavait, rongé de jour en jour jusqu'à l'épuisement. Son état lamentable tant physique que moral fut rapidement décelé au travail. Sans source, et avec peu de ressources, les collègues décidèrent de le raccompagner jusqu'au foyer, un soir de particulière fatigue. Ce furent trois "Grâces" qui les accueillirent, douces, félines, attachantes, si proches de leur » Homme », qu'un collègue accepta de prendre un verre avec elles ; puis invita Rébecca, sourit à Salomé....

Il revint le jour suivant. Jacques était paralysé par la tétanie : impuissant. Rébecca raccompagna l'ami fidèle qui revint, qui revint...et revint.

L'impotence de Jacques s'accroissant, il devint, à travers le filtre de la porte entr'ouverte, le spectateur d'une étrange et nouvelle cérémonie. L'ami revenait chaque soir avec du pain frais "pour lui", et " du vin aussi "; puis recommençaient les reproches anciens: « -pain pas cuit- vin trop cher- rôti grillé-purée attachée » !

            L'esprit de Jacques s'enfonçait dans le passé et son corps dans la paralysie, mais le rite familial, réactualisé, renaissait. Il n'était plus l'Homme du sacrifice, un autre prenait sa place. Peu à peu, il disparaissait jusqu'à n'être qu'un souffle, et les vociférations des Erinyes reprenaient encore: il allait disparaître, lui... Elles, elles seraient éternelles!...


FIN.
 

Créé le 1 mars 2002

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