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Chaque mois, comme à la grande époque du roman-feuilleton, nous vous présenterons un épisode d'une Nouvelle:


LES  ERINYES

,                                 par Eliette Vialle


Partie I (février 2011)

et voici la suite : Partie I1 (mars 2011)


Partie II ….mars 2011

Comment vécut-il les semaines qui suivirent? Qui pourrait décrire l'état d'abrutissement dans lequel un être humain peut se trouver dans le rejet de sa famille et de la société? Il était... mais il n'existait plus.

Le dimanche ne lui apportait que peu de répit! Levé tôt pour la première messe du matin à laquelle il devait accompagner sa mère, puis la suivre au marché, tenant les sacs; il n'avait de paix que pendant la préparation du repas maternel, à l'heure où les sœurs allaient, comme leur rang social les désignait, à la grand-messe. Alors, enfin, il lisait le journal du dimanche, évitant tout titre équivoque, flottant au dessus des problèmes sociaux et de l'actualité guerrière. Sa guerre-à lui- était quotidienne, seul contre elles, les Erinyes.

 Semblables étaient les dimanches entre l'homme et les trois femelles, semblables étaient les souffrances que nul n'épongerait jamais: il était l'homme de la fin et il fallait en finir...

Après le gigot dominical suivi de la tarte tatin faite par les sœurs (laquelle?..), on allait se promener. Il en était ainsi depuis le Père....On allait sur les monts proches de la grande ville qui, en cette saison, étaient enneigés. Les sœurs folâtraient, surveillées par Maria. Jacques devait guider la luge. Et puis, avant la tombée du jour, c'était le retour. Alors se produisit dans la fatigue de l'après-midi un étrange déclic, qui dérangea même la conduite de Jacques."Fais donc attention!!!", tonna Maria. Jacques récapitulait sa vie: traqué depuis son enfance, posée sur des rails depuis la mort de Père, il n'avait vécu qu'à travers Elles.

 Une seule once de rébellion: voulant leur cacher une promotion imminente, il avait cherché une chambre pauvre-mais pour lui seul. Las! La promotion n'était pas secrète, toutes- plus que lui- guignaient l'instant fatal, comptant les points, les mois, les années, de sorte que tout fut investi, sans qu'il eût l'heur de protester, par les chaussures de danse de Salomé, par le manteau de fourrure de la mère, par le bracelet d’anniversaire de Rebecca !!! . Puis rien.-puis Rien-Rien.-et que serait l'avenir? Rien! RIEN! RIEN!   ... 

   Tout à sa songerie, il écrasa la pédale de l'accélérateur : la voiture navigua, la mère cria, s’empara du volant, les sœurs se jetèrent sur lui- il ne pouvait plus contrôler- plus- plus rien; en quelques secondes la mort apparut: se précipitèrent à la mémoire, pêle-mêle,  le présent, les souvenirs passés, puis une vision fulgurante surgit : le virage disparut, la route aussi, un poteau fut heurté. La voiture roula en avant, cul par-dessus tête. Au fond s'ouvrait le vide, le néant... Les hurlements de frayeur accompagnèrent quelques secondes un hurlement plus fort, plus intense, celui de la bête qui retrouve sa nuit. Jacques hurlait son soulagement!....Puis vint l'explosion!


 

 

mais une surprise vous attend pour la suite de cette nouvelle en avril 2011


Nouvelle à suivre... Partie III et Fin
 

Créé le 1 mars 2002

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