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il
se présente à vous
![]() Non je ne suis pas digne d’être brulé Je suis un Dieu qui se connait. Un Dieu qui peut se reposer Dans un lieu à n’en plus souvenir Le shéol ou la tombe collective Je suis l’homme à coquille vide Je suis l’homme de mille talents, de mille arts Les vidant sur le monde Aucune matière, aucun fondement n’est trouvé Parce que je suis l’homme d’aucune volonté. Je suis la tempête qui déserte le paradis Je suis l’homme qui maudit ses amis Qui bénit ses loups. Je maudis la dignité humaine Je me souviens des loups. Je suis un Dieu qui se désinfecte de selles Pour rafraîchir ses actes sur le monde Non, je ne suis pas digne d’être brulé Dans l’enfer J’ai peur de me reposer dans le shéol Je suis un Dieu au souffle de vent Un Dieu qui se connaît N’est pas sujet de tourments éternels. Je suis aimé des femmes martiales Des reines et des princesses Pour avoir brulé leur crâne Dans le bassin Saint Jacques Pour les avoir parfumé de selles De mes pailles humides Je suis loin d’être christianiste Je suis loin d’être chrétien de ha Masiah ! Je suis chrétien au sens social Je suis Dessalinien, Dessaliniste. Dieu de la révolution et de la justice sociales Non ! Je n’ai pas péché Je suis l’homme, un Dieu qui se connait. Je ne suis pas digne d’être brûlé. ** Diamants aux écailles du caïman J’arrive certainement à l’utopie Et à la démangeaison des droits à la vie Je touche à la plaie Qui ne veut pas guérir Je vois les cloches qui sont teintées Sur l’autre bord de la montagne Qu’elles sont belles, dorées et diamantées! Je me souviens de mon existence Je me souviens de ma conscience Je me souviens de ma drôlerie Et je parle de la vie… Je vois qu’elle est déposée aux écailles D’une bête aux forces indomptables Baignant dans le fleuve de Mississipi Effleurant l’homme Jusqu’au lac Santicaca Dans l’Afrique Dans les bois des autres caïmans Elle porte dans ses écailles Des diamants Embellissant l’âme déboulonnée Nuisiblement, j’ai nui à une bête Dont les fesses contiennent des Jaspes Des Saphirs, des Chrysolithes, des Topazes Et même de ses crachats on obtient Des Sardoines, des Onyx, des Émeraudes Des gestes violentes Des grimaces d’or J’ai nui à cette bête Le caïman, porteur de misères blanchies Le caïman aux écailles de diamants Sauvage et mangeur de la chair humaine Trompeur et négociateur de la vertu Le caïman, Satan de l’Amérique Je vois Satan, portrait d’un caïman Qu’il m’est nuisible Quand je touche à la plaie Qui ne veut pas guérir *** T3. Prince attendu au port Sublime port au paradis T4. Soleil des morts Un soleil se lève à minuit Dans une nuit de sorciers Nuit d’enfer, nuit de sang Nuit de baron la-croix Au moment où les leveurs Viennent ressusciter des morts-vivants Le vieux baron aux yeux sanglants Se levant et chauffant au soleil A une heure et demie Leur demande un coup d’assorossi Pour leur livrer ces âmes abandonnées Soudainement, la terre s’ouvre Et crache un être, tête dans le sac Repris par les artisans d’un minuit Comme faisaient les politicards Si par une science Ces brouillards ont vu La porte fermée Par une autre Vous augmenterez l’esprit Qu’il arrive aux feuilles de calebasses De se transformer en cheque zombi Aux ossements desséchés Pourriturés En parfum et breuvage délicieux Quelle science zodiaque Quelle aromatique sadique Quelle métempsychose chiromancique Pour déguster le crane D’un défunt Entre les patrons D’une heure changée-banda Où le soleil est humide. Qu’il faut se demander Maintenant Seront-ils au paradis Pour avoir fait revivre un être perdu? Silence ! La poésie nous dit : « Lorsque le soleil se lève Ces Dinosaures bossus Seront tués par l’être zombifié » ! WEEEEEE! ***** T5. Rivière grisée Je me salis pas le corps Dans une rivière-anus D’une sauvage Grisée, mêlée des sang-mêlé Mon passage au Legba Danthor Dans la ville au Caïman Augmente mon sort Au sommet des gros mornes Iles turques Du bassin au caïman Dans la ville haucan Je vois danser les gourmands Aux cornes percées de tourments Je vois blanchir ma Négresse Dans la ravine-anus Des blancs d’Amérique Je me salis pas le corps Dans une eau déblosaille Qui ne transporte que des épines Faisant rougir ma chair Non, ne me salis pas l’âme Dans cette eau comoquielle Qui rend triste mes héros Transpercés des coups de becs du faucon Que je vois trop maintenant Je dis assez secrètement.
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Créé le 1 mars 2002
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