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Dolcin Wilson , sélection décembre 2013

  il se présente à vous


   NON

Non je ne suis pas digne d’être brulé
Je suis un Dieu qui se connait.
Un Dieu qui peut se reposer
Dans un lieu à  n’en plus souvenir
Le shéol ou la tombe collective

Je suis l’homme à coquille vide
Je suis l’homme de mille talents, de mille arts
Les vidant sur le monde
Aucune matière, aucun fondement n’est trouvé
Parce que je suis l’homme d’aucune volonté.

Je suis la tempête qui déserte le paradis
Je suis l’homme qui maudit ses amis
Qui bénit ses loups.  
Je maudis la dignité humaine
Je me souviens des loups.

Je suis un Dieu qui se désinfecte de selles
Pour rafraîchir ses actes sur le monde
Non, je ne suis pas digne d’être brulé
Dans l’enfer
J’ai peur de me reposer dans le shéol

Je suis un Dieu au souffle de vent
Un Dieu qui se connaît
N’est pas sujet de tourments éternels.

Je suis aimé des femmes martiales
Des reines et des princesses
Pour avoir brulé leur crâne
Dans le bassin Saint Jacques
Pour les avoir parfumé de selles
De mes pailles humides
Je suis loin d’être christianiste
Je suis loin d’être chrétien de ha Masiah !
Je suis chrétien au sens social
Je suis Dessalinien, Dessaliniste.
 Dieu  de la révolution et de la justice sociales
Non !
Je n’ai pas péché
Je suis l’homme, un Dieu qui se connait.
Je ne suis pas digne d’être brûlé.


**

Diamants aux écailles du caïman

J’arrive certainement à l’utopie
Et à la démangeaison des droits à la vie

Je touche à la plaie
Qui ne veut pas guérir

Je  vois les cloches qui sont teintées
Sur l’autre bord de la montagne
Qu’elles sont belles, dorées et diamantées!

Je me souviens de mon existence
Je me souviens de ma conscience
Je me souviens de ma drôlerie
Et je parle de la vie…

Je vois qu’elle est déposée aux écailles
D’une bête aux forces indomptables
Baignant dans le fleuve de Mississipi
Effleurant l’homme
Jusqu’au lac  Santicaca
Dans l’Afrique
Dans les bois des autres caïmans

Elle porte dans ses écailles
Des diamants
Embellissant l’âme déboulonnée
Nuisiblement, j’ai nui à une bête
Dont les fesses contiennent des Jaspes
Des Saphirs, des Chrysolithes, des Topazes
Et même de ses crachats  on obtient
Des Sardoines, des Onyx, des Émeraudes
Des  gestes violentes
Des grimaces d’or

J’ai nui à cette bête
Le caïman, porteur de misères blanchies
Le caïman aux écailles de diamants
Sauvage et mangeur de la chair humaine
Trompeur et négociateur de la vertu

Le caïman, Satan de l’Amérique
Je vois Satan, portrait d’un caïman

Qu’il m’est nuisible
Quand je touche à la plaie
Qui ne veut pas guérir



***

T3. Prince attendu au port

Sublime port au paradis
Port a la nuit enchantée
Port a la civilité, aux civilisés
qui nourrit ses enfants au levé du jour
Habitat d’un prince vertueux
Immaculé de toutes souillures

On ne sait d’où vient ce désagrément
Brusquement ce port est imbibé  de démence
Transformé en un scandale
Où règnent la perfidie et la corruption
La politique mesquine, le conflit et le crime

Hélas, ce port n’est plus au  prince
Il est devenu port au caïman
Animal aux forces indomptables
Crocodile d’Amérique aux écailles diamantées
Déchirant la chair de nos vertus
Baignant dans les fleuves de Mississipi
Dans une eau  souillée, mêlée de Valdas

Ce port n’est plus au prince
Et le prince n’est plus à ce port d’antan
Il s’en alla depuis longtemps
Habiter dans un endroit inconnu de nous
Peut-être dans les brouillards
Peut- être sous les fracas
Peut-être dans les sillages, à travers les âges.
Peut- être  dans la tombe du roi
Peut -être au centre de la terre


Le prince n’habite plus ce port d’antan
Il en vagua depuis longtemps
Le laissa aux déments
Aux serpents à cornes venimeux
Ayant cautionnés des crimes-délits
Des guerres, des impossibles.



****


T4. Soleil des morts

Un soleil se lève à minuit
Dans une nuit de sorciers
Nuit d’enfer, nuit de sang
Nuit de baron la-croix
Au moment où les leveurs
Viennent  ressusciter des morts-vivants

Le vieux baron aux yeux sanglants
Se levant et chauffant au soleil
A une heure et demie
Leur demande un coup d’assorossi
Pour leur livrer ces âmes abandonnées
Soudainement, la terre s’ouvre
Et crache un être, tête dans le sac
Repris par les artisans d’un minuit
Comme faisaient les politicards

Si par une science
Ces brouillards ont vu
La porte fermée
Par une autre
Vous augmenterez l’esprit

Qu’il arrive aux feuilles de calebasses
De se transformer en cheque zombi
Aux ossements desséchés
Pourriturés
En parfum et breuvage délicieux
 Quelle science zodiaque
Quelle aromatique sadique
Quelle métempsychose chiromancique
Pour déguster le crane
D’un défunt
Entre les patrons
D’une heure changée-banda
Où le soleil est humide.

Qu’il faut se demander
Maintenant
Seront-ils au paradis
Pour avoir fait revivre un être perdu?
Silence !
La poésie nous dit : «
Lorsque  le soleil  se lève
Ces Dinosaures bossus
Seront tués par l’être zombifié »
! WEEEEEE!



*****

T5. Rivière grisée

Je me salis pas le corps
Dans une rivière-anus
D’une sauvage
Grisée, mêlée des sang-mêlé

Mon passage au Legba Danthor
Dans la ville au Caïman
Augmente mon sort

Au sommet des gros mornes
Iles turques
Du bassin au caïman
Dans la ville haucan
Je vois danser les gourmands
Aux cornes percées de tourments
Je vois blanchir ma Négresse
Dans la ravine-anus
Des blancs d’Amérique

Je me salis pas le corps
Dans une eau déblosaille
Qui ne transporte que des épines
Faisant rougir ma chair

Non, ne me salis pas l’âme
Dans cette eau comoquielle
Qui rend triste mes héros
Transpercés des coups de becs du faucon

Que je vois trop maintenant
Je dis assez secrètement.




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  Présentation du premier participant :  Patrick Aspe

Créé le 1 mars 2002

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