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Dans notre Salon de lecture, honneur ce mois-ci à Jacqueline Persini Panorias.

  
Plongée en amour, © Laurence de Sainte Maréville


Présentation des textes
de la SÉLECTION
D'
AVRIL 2006

n*35

Par  Juliette Schweisguth



Francopolis : sélection d'avril 2006



avril bourgeonne en quatre nouvelles pousses, christian barnet, marlena braester, mireille disdero-seassau et laurence de sainte maréville, coup de souffle de notre comité nous offre également plongée en amour les couleurs de ce printemps.

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christian barnet revient en nos terres nous poster de bonne guerre une écorce comme posée « en très léger décalage »

« comme si tout avait soudain…? "en très léger décalage" un rythme suspendu, un dénuement. les mots on ne sait pourquoi, au rivage de ce poème suggestif ou elliptique, viennent nous chercher "en très léger décalage" comme si tout avait soudain…? le tronc le fût de cette intense étrangeté. »

(commentaires croisés de philippe, jml, teri, alain, gilles, ali, gerty, cécile)


***

marlena braester (native de Roumanie, vivant en Israël) vient déposer sa palette lumineuse pour la première fois sur cette toile avec trois pas de danse l'araignée, au bord de l'aube et les couleurs dansent jusque dans le noir, pas esquissés dans le recueil « La lumière et ses ombres »

« place donnée au lecteur, juste ce qu'il faut pour nous permettre d'être là à l'écoute de l'écriture et les mots qui à la fois nous surprennent et sont à leur place » (philippe vallet)

l'araignée au rythme lumineux, aux images qui tissent la complexité dans laquelle le lecteur pourrait se reconnaître de façon transparente. l'araignée avance sur le temps écoulé, sur une toile poétique « où les symétries se tissent des transparences »,

(commentaires croisés de alain, cécile, gerty, gilles et teri)

au bord de l'aube au bord du désert intime, le poète semble chercher sa continuité par l'écriture… intéressants procédés rythmiques, difficulté du je, désert, écriture dans le sable. se réveiller au bord du désert et écrire sur le vent. la voix porte le lecteur, sait atteindre ce que nous avons au-dedans.

« écrire dans le cahier de sable
l'impossible je »

(commentaires croisés de alain, cécile, gerty, lilas et teri)

les couleurs dansent jusqu'au noir poésie légère de la lumière du jour. danse où les couleurs se mélangent jusqu'au vertige. voix, présence de l'auteur. travail de l'écriture, vers brefs, efficaces.

« les ombres saignent »

(commentaires croisés de alain, cécile, gerty, jml et teri)


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mireille disdero-seassau (a son nid en provence) nous offre un premier bouquet aux senteurs variées et harmonieuses de quatre clins de cil black and white, choses qui me piquent les yeux, la mer et à Prague nous invitant encore à puiser dans l'iris invisible. coup de cœur de jean-marc la frenière.

je laisse la voix d'ensemble à philippe vallet :

voilà une vraie présentation d'un auteur, variée dans l'écriture, choix de l'auteur ayant volonté de présenter différents aspects de son écriture
bravo pour l'ensemble on se laisse conduire sur ces pistes si différentes avec le plaisir de découvrir ce que nous propose l'auteur on sent là aussi le plaisir d'écrire ce qui vit en soi nécessité de le dire de poser le lecteur comme un vrai partenaire à qui on offre le meilleur de soi, le vrai ce qui nous importe, nous appartient les mots deviennent l'outil d'un échange qui donne envie de rencontrer leur auteur, de profiter encore des mots qu'il nous propose

black & white

« La nuit bouge dans ton sommeil
Anémique, elle transpire tes rêves...
Et tu la sèmes
aimes en black and white
deux notes accordées dans ta nuit qui joue »

…la finale vient renforcer le poème que l'on suit pas à pas dans son dépouillement. (gerty)

intéressant mouvement de descente vers le grave et d'éparpillement. renaissance, dans l'abandon des « vieilles peaux » au son du saxo-sexo. (lilas)

fascinant. percutant. ça descend comme une bonne gorgée de jack daniel's un soir de trop grande solitude. (teri)

choses qui me piquent les yeux
(© « Jean Nicolas Arthur Rimbaud », L'Harmattan 2005, collection Exclamationniste)

« Le chat abyssin Petit Nuage et mille ans de sable pensif dans son pelage.
Enfin, un livre de poésie oublié sous la pluie, près de l'arrêt de bus où tu cours pour te rattraper, les mots soulignés à l'intérieur se noyant doucement. "Quoi ? L'éternité". Rimbaud à genoux devant un port du désert qui se fait sourd et muet. Alors, l'éternité. »

coup de cœur… parce que… façon de capturer l'instant en glanant harmonieusement ici et là des mots, des temps, des scènes et des choses. regard circulaire sur le quotidien. simplicité mais poésie, souffle, réalité mais pas tant que ça, regard. coup de cœur… parce que… souci de la vérité qui en même temps ménage quelques digressions rêveuses. clin d'œil à Rimbaud qui tombe à point nommé et paradoxalement de façon assez inattendue. c'est quoi l'éternité ?

(commentaires croisés de alain, ali, gerty, gilles, lilas et teri)

la mer

« Déterminée, elle s'invitait, vague après vague »

vague après vague… une autre façon de sentir la mer, l' amour -disparu- confondus.
style retenons, images retenons. musique vague après vague séparée de blancs chuchotants.
retenons chaque fin d'un vers telle une surprise, une trouvaille vague après vague…

(commentaires croisés de ali, gerty, lilas)

à Prague
(© « Nuange », Alba 2003)

« Nous commençons à parler avec les mains. Nous commençons à aimer avec les mains
Nous commençons à parler avec nos vies. »

ça nous tient… liberté de nous offrir Prague selon ses humeurs… succession habile d'impressions et de visions. ça nous tient… moment de renaissance en « gestes adriatiques », voix retrouvée, refrain, rythme du texte. ça nous tient… voyage avec les mains levées, promesse d'un printemps en haleine dans cette danse de mots, charme d'une recherche musicale.

(commentaires croisés de alain, ali, gerty, lilas et teri)


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laurence de sainte maréville, notre hirondelle cri du cœur, qui a voyagé un bon moment au sein de notre comité de lecture et offert ses couleurs à francopolis, nous partage wu-sheng-shi, empreinte et escapade, trois brins de poèmes à la phosphorescence de nos rêves…

philippe vallet déploie toujours une voix d'ensemble, en écho au voix intérieures

« voilà une écriture d'expérience écriture du travail, d'un regard, puissante, vraie, et qui donne beaucoup qui demande beaucoup, écriture exigeante, réelle et compacte

le texte un ne gagne rien d'être en ligne paragraphe sous chaque paragraphe, j'aimerai tourner les pages entre chacun des groupes de mots »

wu-sheng-shi (1)

« semelles
cordes de lunes
le goût escorte les rêves
tend l'oreille
tigre d'or »

côté zen du poème sans aucune peine comme une séance de yoga, paysage-poème on s'y sent bien. neko (chat) ou tigre d'or nous-mêmes, tous sens ouverts, sans aucune peine on s'y sent bien. en ces strophes une sérénité une sagesse du haïku, en chaque strophe un poème en soi, sans aucune peine on s'y sent bien. neko (chat) ou tigre d'or nous-mêmes, chantants caressants, paysage-poème sans aucune peine, se laisser aller « cadence originelle » au courant presque silencieux. côté zen du poème on s'y sent bien, solaire et réconcilié, les consonnes s'y cognent de la tête les unes contre les autres touches fluides et légères, neko (chat) ou tigre d'or nous-mêmes.

(commentaires croisés de ali, cécile, gerty, gilles, lilas et teri)

empreinte presque sans voix lire lentement… relire lentement… images à rythme fou… ne perd pas son souffle fluide écriture images claires et douces presque sans voix Séville a trouvé la bouche musicale qui la chante : citadine, végétale, portuaire, exotique … symbolique et douce emprise… ne perd pas son souffle… figures mouvements circulaires : sphères délicates, couronne, bouche, écheveau, pomme, roues, douces révolutions, roulis, coquillages… presque sans voix, ne perd jamais son souffle

« Je suis une enfant durcie sur le feu qui court pieds nus sur le sol d'hiver. »

(commentaires croisés cécile, gerty, gilles, lilas et teri)

escapade

« L'hiver a de la chance »

les images sont d'une telle force et précision que le lecteur murmure à son tour. il y a de ces richesses douloureuses dans ce récit sans amertume qui vient nous chercher. c'est une perle. et la finale réussie... une écriture des plus intelligentes et touchantes, cet auteur! (gerty)

les qualités descriptives s'attachent à dire, à un premier et second degré, l'humain, l'irréductible élan vers la liberté, au cœur même de nos emprisonnements, des renoncements qui nous entourent, d'un monde qui nous écrase. (lilas)

l'attrait du texte est dans la maîtrise que l'auteur déroule avec les mots, on pourrait appeler cela aussi du rythme, le battement intime du texte chez l'auteur. (gilles)


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lecteur au salon de lecture poursuis ton vol de printemps. viens te nicher sous les plumes d'être de jacqueline persini panorias et les bleus de denis panorias. .


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Créé le 1 mars 2002