Vos textes publiés ici après soumission
au comité de lecture de Francopolis

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Notre librairie compte plus de 400 auteurs. Nous vous invitons à venir la visiter.

Vous y trouverez des poètes, des nouvellistes et romanciers, des auteurs de pièces de théâtre, hommes et femmes,
connus et inconnus, venus des cinq continents.



photo Gerty


Présentation 

de la SÉLECTION

des auteurs

Février
2013

préparée

par

Gertrude Millaire



LES AUTEURS SÉLECTIONNÉS Février 2013

La sélection de nos auteurs en ce début d'année couvre le Québec, la France, Haïti, le Maroc et la Pologne, une diversité qui n'a pas facilité le choix des textes. 

Lisette Giroux, vient du Québec, tous ses textes sont sélectionnés. Elle est  Membre de la Société des écrivains francophones d’Amérique et Récipiendaire du prix Arcade de Poésie 2003, dans le cadre du Festival international de poésie de Trois-Rivières.

Samuel Dudouit, né à Coutances, Pologne. En visitant son Blog, semble avoir un certain sens de l'humour en nous proposant les choses à faire avant de devenir moins con,  mais demeure très discret  sur lui-même, son blog ouvre la porte aux poètes. Ses poèmes sont publiés  dans La page blanche, Le Capital des mots, vous trouverez aussi ses publications dans la Revue Paysages écrits sur Calaméo. 



Claude Guibbert, né à Mazanet, auteur de poésie et haïkus. Le climat du sud de la France ensoleille la créativité poétique: Claude Guibbert s'est fixé à Nîmes au hasard de ses pérégrinations professionnelles, sa poésie, ses haïkus, prennent forme sur le carnet du sac à dos ou le capot de sa Peugeot et sous la lampe de chevet.


Hasnaoui Mustapha, né à Tounfite, village du Grand Atlas au Maroc dont la rudesse du climat efface la trace des hommes qui y sont passés. Les seuls vestiges sont ceux d'une nature forte et rebelle qui prend le pas sur tout. Des océans de sable aux dunes déchaînées et des oasis ponctuant le dorage du désert. Et surtout la belle parole prêchée à travers des millénaires. C'est cette parole qui me fait traverser trois langues pour vous atteindre dont la première est Tamazight, ma langue maternelle.  

Jean Erian Samson (Ludhovick), né au Cap-Haitien le 25 juin 1989. Il a bouclée ses études classiques au Petit Séminaire Collège Saint Martial en 2008. Jeune poète livré dans la cause de la culture haïtienne, Président du Réseau Culture Haïtienne pour l’Intégration de la Jeunesse (RCHIJ), membre de l’atelier Marcel Gilbert de la Bibliothèque Justin Lherisson et membre du Comite directeur de la Société des Poètes Créolophones.

NOTA BENE Les votes et les commentaires sont faits « à l’aveugle », l’identité des auteurs n’étant dévoilée qu’après coup aux membres du comité de lecture. Merci aux auteurs  participants  et aussi grand merci aux membres du comité qui se sont penchés sur la sélection de ces textes.
Gertrude Millaire

Bonne lecture et Belle découverte !


Textes commentés par le Comité de lecture.  -
( Michel Ostertag - Laurent Philibert-Caillat - Éliette Vialle
  André Chenet - Agnès Schnell - Dana Shishmanian et Kader Rabia )

*

Lisette Giroux
poète québécoise - première publication chez Francopolis
 
5 textes sont retenus -

1.Tristesse - 2. Spirale - 3. Absence
4. Abandon - 4. Escalier

Commentaires sur l'ensemble de ses textes.

Les cinq textes ont été retenus par les membres du comité de lecture, avec des variantes d'appréciation. Gertrude

Kader : L’auteur cherche à faire défiler des images mais ne choisit pas toujours, me semble-t-il, le vocabulaire adéquat. Il est un coup abstrait, un coup explicite.
Bizarrement, je ne garde -après lecture et relecture- que la dernière phrase de chaque texte. Comme s’il était pressé de lâcher ses « chutes ».
Si je dois retenir un texte, j’opte pour le 3 et 4 pour l’encourager en insistant sur la nécessité de relire son texte à haute voix.

Dana : J’ai tout aimé de cet auteur bien qu’en relevant quelques inégalités entre les 5 textes présentés ; une poésie imprégnée d’authenticité et qui se moule dans des images poignantes, vous marquant indélébilement. 

Agnès : L’ensemble des textes m’a paru intéressant. L’auteur pourrait affiner son style pour plus de fluidité.

Laurent : Oui à tous les textes. J'aime cette poésie « gothique », sa mélancolie cathartique me parle, de même que les images froides et désolées ; attention toutefois à ne pas trop verser dans une forme de lamentation qui risque de s'avérer usante pour le lecteur…


*
Commentaires : T 1. Tristesse

André : Oui. Très beau, ce poème exprime une déroute quotidienne, un vague à l'âme qui tient lieu d'observatoire à ce que nous vivons.

Michel : Oui. Texte d’une profonde mélancolie, celle qui colle à la peau.

Agnès : Oui. J’aime beaucoup « la grisaille traîne ses pieds » mais moins « il pleut des larmes » qui me semble un peu cliché.

Éliette : Oui. Texte agréable mais banal sauf le dernier vers:
 « la pluie charrie ses rêves dans le caniveau »

Kader : Non. Goût d’inachevé, aucune musique.

Dana : Petit oui, pour la fraîcheur de la notation et da grâce de l’image :
« les trottoirs suintent », « il pleut des larmes », « la pluie charrie ses rêves.

Laurent : Petit oui pour ce texte car les images sont assez convenues, mais ça fonctionne.

** 
Commentaires : T 2.  Spirale

André : Oui, et j'aime par dessus tout ce sang d'étoile qui se répand sur la rétine d'un œil bleui.

Michel : Oui. L’auteur est expressif dans la noirceur de sa pensée, il sait les mots et le ton à donner à cette mélancolie qui irrigue sa pensée.

Agnès :
Oui, même si la lecture me laisse une forte impression de tristesse.

Éliette :
Non, beaucoup moins banal que le précédent, mais peu compréhensible.

Kader :
Grand Non. Pseudo-slam sans cadence.

Dana :
Grand Oui, un poème exceptionnel où la sensation immédiate collapse une histoire elliptique qui sans même se laisser deviner nous touche et nous subjugue. Mon coup de cœur de la fournée.

Laurent : 
« Se répand sur la rétine/ De son œil bleui / Le sang d'une étoile. »


***

Commentaires : T 3.  Absence

André
:
Non, les quatre vers d'Éluard à eux seuls effacent ce poème.

Michel :
Oui. Ce poète connaît l’art de parler des moments perdus, de l’absence, du passé qui surgit, tenace et qu’il est impossible de dissoudre.

Agnès : Oui. Déjà ces « rêveries laineuses » qui m’emportent… J’aime moins les « doigts qui gouttent de désirs », trop prosaïque pour moi.

Éliette : Oui, la deuxième partie est nettement meilleure je n’ai pas aimé ce cliché que l’on trouve déjà dans Homère
« l’aurore tire ses rideaux » mais j’aime « mes doigts gouttent de désir » bien que ce ne soit pas très élégant.

Kader :
Petit Oui. On ne réveille pas Eluard si on n’a rien à lui offrir. Surtout que le texte grouille d’ouvertures.

Dana : Oui également, un texte superbe d’images inattendues « mes doigts gouttent de désirs » et de sentiment puissant, où l’absence se meut par l’intensité du désir en présence qui submerge : « je nage sans un océan de miel ».

Laurent : Là aussi, quelques clichés qu'il aurait mieux valu éviter « aurore / mousseline rose, chair brûlante… », mais ce texte, au milieu des autres, fait figure de léger répit, même si l'on devine qu'il sera fugitif, voire illusoire.


****
Commentaires : T. 4  Abandon

André : Non, la souffrance mérite des mots plus consistants, et pourtant ce poème contient des vers très forts...

Michel : Oui. Émouvant poème, sous forme de cri de détresse contre soi, prise de conscience terrible de soi, de cette sorte de petite mort.

Agnès : Oui, mais avec quelques réserves : « les trottoirs en larmes » et les « soupirs poussés » ne me touchent pas.

Éliette : Oui. La deuxième partie du texte est nettement supérieure : « Asphyxie de fleurs »

Kader :
Petit Oui. Alternance du bon et du mauvais.

Dana :
Ce poème gagnerait beaucoup à être écourté en éliminant les tournures trop convenues (même si l’on sent derrière une tension réelle pleine de contenu) : « Je cherche où m’habiter dans le trouble de la vie », « Cueillir la vie en petits paquets de survie », « L’attente de l’absolu », « terre qui roule / Qui roule de misère et de peine ».
Mais dans le mouvement général du texte il y a néanmoins une quête, d’expérience, de sens, de mots, et une succession de belles réussites (que je ne cite plus), qui me font opter pour un OUI même si un peu plus réticent.

Laurent : Bien sûr, cette noirceur, ces interrogations ont quelque chose d'adolescent, mais je persiste à les trouver touchantes, et l'auteur sait les communiquer avec de belles images :

«  Dans ma tête un train déraille
L'incessant tintamarre martèle mon quotidien
Cueillir la vie en petits paquets de survie
De persistance
»


*****
Commentaires : T 5.  Escalier

André : Oui, jusqu'à l'émotion. Tous nos espoirs se perdent, la réalité s'impose.

Michel :
Oui. Laisser parler son enfance, jusqu’à l’insoutenable.

Agnès :
Oui. J'ai apprécié la fluidité, la musicalité du texte ainsi que la sobriété du dire. Sans doute le texte que je préfère de cet auteur... J'aurais juste évité l'inversion « froids souvenirs » et l'adjectif  « indicible » qui qualifie la brûlure me semble superflu. La dernière strophe est superbe, je la trouve superbe.

« Dans mes bras
Un lourd chagrin
Bercé jusqu’au vertige
»

Éliette :
Oui. Plus de sobriété dans les images et d’originalité, sa densité le rend plus émouvant.

Kader : Non. C’est trop boiteux.

Dana : Excellent. Des notations pleines d’une sensibilité exquise et un parfait équilibre entre beauté du dire et intensité du sentir ; une simplicité séduisante s’en suit :
« Souvenirs suaires
Troués de solitude
Odeur de lait caillé
» ou

« Dans mes bras
Un lourd chagrin
Bercé jusqu’au vertige
».



* *

Samuel Dudouit
Né en 1968 en Pologne, Co-anime avec Sanda Voïca la revue numérique Paysages écrits.
- 2
textes retenus, première publication chez Francopolis -

 1. (beaucoup de mots) - 2. (ce soir là)



Commentaires sur l'ensemble de ses textes.

Kader :
En jouant avec les mots presque gratuitement, l’auteur tourne le dos à la poésie. Je note sa phrase « beaucoup de mots tassés » que je trouve applicable à ses textes. Si on ajoute le manque de construction et de rythme, on s’éloigne de l’art.

Dana :
Oui pour tous les 4 textes de cet auteur exigeant avec lui-même et avec son lecteur, qui pratique une poésie on dirait d’exercice spirituel effectué sous la contrainte d’un train-train quotidien dont le vide de sens appelle un sens autre. Une sorte de renversement de perspective s’en suit, où le « je » est coupé aux antipodes du « sommeil / d’alpiniste coincé à mi-pente / dans la tempête des semaines et des mois », où les « mots tassés / comme des feuilles pourries dans le coin d’un bassin (…) sucent / une mort à peine endormie », et où « l’animal traverse vite / l’ombre piégée de ton couloir humain »…
Le titre du recueil, Bande passante, fait signe : il s’agit me semble-t-il d’un plan coupé en diagonale sur la vie / sur la mort, on dirait un plan de Moebius… J’aimerais bien le voir publié, ce recueil !

Laurent : Oui à tous les textes. Il s'agit apparemment d'extraits, si bien qu'il est difficile de détailler chacun, mais ils donnent envie de lire le reste ; les images sont réussies, parfois insolites et créent une atmosphère hors du temps, hors du monde.



*

Commentaires : T 1. sans titre (beaucoup de mots)

André : Oui, l'image s'impose quoique j'ai buté sur le vers :
« qui remontent qui attendent qui sucent ». Trop de qui 



Michel :
Oui.

Agnès :  Oui, quoique un peu gore…

Éliette : Oui. Belles images « mots noirs de pluie »

Kader : Non. Remplissage. J’avoue ne rien comprendre

Dana : Oui. Voir commentaire sur l'ensemble.

Laurent : Oui.
Je retiens surtout :

«  beaucoup de mots tassés
comme des feuilles pourries dans le coin d'un bassin
beaucoup de mots noirs de pluie
dans le trou muet des gorges

la griffe luisante la queue raide
l'animal traverse vite
l'ombre piégée de ton couloir humain
»




**
Commentaires : T 2. sans titre ( ce soir-là )
ce texte fait l'unanimité.

André : Oui. « pour personne »

Michel :
Oui.

Agnès :
Oui. « le futur pur » me paraît inutile, sinon c’est un moment pas mal saisi.

Éliette :
Oui. Malgré sa brièveté ce poème m’a saisie par ses images inusitées : « l’électricité dans les poches »

Kader :
Petit oui. Enfin une ouverture. Il suffisait de faire simple et laisser s’exprimer l’émotion. Mais aucun rythme.

Dana :
Oui. Mon poème préféré.

« ce soir-là l’électricité dans les poches
et un crachin éternel sur tous les pare-brises
ce soir-là des silences à chaque porte
une rivière qui déborde et des ombres immobiles
un futur vide et pur dégagé du décor
ce soir-là pour personne »

Laurent : Oui.


* * *

Claude Guibbert
de France, un auteur de poésie contemporaine et de haïku, né à Mazamet.

-
un seul texte retenu, auteur déjà publié chez Francopolis -

1. sans titre ( regard d'un lac )


Commentaires sur l'ensemble de ses textes.

Kader :
L’auteur écrit sans penser au lecteur et cela est peu recommandé pour qui veut publier. Quant à savoir ce que poésie veut dire, je pense qu’il est loin du compte.

Dana :
Une constante préciosité, une surcharge de métaphores plus ou moins convenues, une certaine pose dans la gesticulation, une emphase narcissique qui gonfle des interrogations grandiloquentes, me laissent hélas en dehors du ressenti émotionnel que j’aime retrouver en lisant des poèmes. Voir plus loin, ce qui m’a déplu dans chaque texte.

Avec tous les efforts faits pour apprécier le travail formel de cet auteur, je ne peux me résoudre finalement à prononcer un tout petit OUI que pour un seul texte, le 3ème, dont j’ai aimé les 2 premières strophes et en particulier le début.
« Toute la vérité du monde dans le regard d'un lac
Mais le ciel pose aussi ses jalons sur une flaque d'eau.
»

Laurent : Non à tous les textes, quand bien même je les ai lus et relus ; avis subjectif et regretté, car il y a dans ces vers un certain souffle, une majesté qui ne manque pas de puissance, mais… précisément, c'est ce lyrisme qui me laisse froid : chaque mot a son adjectif et/ou son complément, les métaphores sont étirées à l'extrême, au point de devenir hermétiques, et au final ce foisonnement poétique noie ce qui aurait pu accrocher. Encore une fois, ce n'est que mon avis puisqu'il y a un public pour ce genre de poésie, mais il me semble que l'auteur aurait intérêt à élaguer brutalement les pousses qu'il a plantées de crainte de ne perdre le lecteur dans leur fouillis. Couper ce qui ne sert pas le propos, aller à l'essentiel, déblayer l'utile, écrire pour communiquer plutôt que pour écrire…

*
Commentaires : T 1. Sans titre ( regard d'un lac )

André : Petit oui

Michel  : Oui. Je retiens :
« Toute la vérité du monde dans le regard d'un lac »

ou encore :
« Les myosotis fleurissent à la croisée des larmes »

Agnès : Oui, j’ai aimé « le jour blanc de pétales dévore l’obscur »

Éliette : Petit oui. Poème trop recherché, ce manque de simplicité nuit à l’écriture en la rendant absconse.

Kadar : Petit oui. Ce texte aurait pu être une merveille mais encore une fois : on mélange versifier et palabrer.

Dana : Tout petit oui que pour ce seul texte, dont j’ai aimé les 2 premières strophes et en particulier le début

« Toute la vérité du monde dans le regard d'un lac
Mais le ciel pose aussi ses jalons sur une flaque d'eau. »


Ce qui m’a déplu le plus c’est la rhétorique esthétisante de vers comme :
« Sous la pointe acérée de la béante éternité »
(ce dernier vers est à jeter)

Laurent : Non



* * * *

Hasnaoui Mustapha

natif d'un village du Grand Atlas au Maroc. Il a vécu à Errachidia une ville du sud du Maroc
dont la rudesse du climat efface la trace des hommes qui y sont passés.


-
2 texte retenus, première publication chez Francopolis -

1. La ride fatale - 2. Les heures de folie

Commentaires sur l'ensemble de ses textes.

Kader : Cet auteur me semble le mieux armé pour le côté rythme. On entend la musique de ses phrases. Dommage que rien ne vient remplir ce chant. Une fois encore, la phrase qu’on veut trop sensée efface les sentiments du poète. Je me sens solidaire de cet auteur à cause de son implication quant à ce qu’il « annonce ».

Dana : Des essais poétiques de cet auteur, qui affectionne le travail sur les jeux de mots et d’expressions, avec parfois des réussites, bien qu’entachées de verbosité voire de banalité, je retiens néanmoins deux textes : le premier, Dévolution stérile, et le 5ème, La ride fatale, à condition pour celui-ci d’éliminer les 2 derniers vers, qui sont inutiles par leur contenu, et d’une facilité gênante dans leur forme:
« Pour clore toute séance
Et murer toute espérance ».
Je vote non pour les trois autres textes, qui me semblent des exercices sans aucune densité poétique.

*
Commentaires :
T 1.
La ride fatale

André : Non, non, non, verbiage dans lequel je ne sens pas l'être vibrant. Trop de mots sans intérêts, pas de poésie.

Michel : Oui, pour cette analyse froide et consciente.

Agnès : Oui, mais j’aurais aimé voir ce texte présenté en prose (poétique), les phrases courtes le desservent et hachent le rythme.

Éliette : Oui. Une métaphore bien filée dans l’ensemble malgré quelques maladresses.

Kader : Oui, péniblement. La ride est toujours fatale mais le poème fatal ne doit pas seulement pleurer. Il doit chercher dans le mal la beauté qui nous sauve. Je me répète : avec du bon sens, cet auteur est doué pour faire des chansons.

Dana : Oui.

Laurent : Petit oui. Je n'aime pas beaucoup l'arrivée de la rime à la fin du texte, qui a tendance à marquer la conclusion de manière peu subtile, mais la réflexion sur l'âge / l'usure est intéressante et bien amenée.


**

Commentaires : T 2. Les heures de folie

André :
Non

Michel :
Oui. Belle  démonstration de ces moments agréables qui tournent à l’excès.

Agnes :
Dubitative…

Éliette :
Non. Mais j’aime bien l’idée du dernier vers « qui resteront à jamais/ l’unique salaire de la vie »

Kader : Oui passablement. C’est la tentative que je veux sauver. Je remarque le souffle, un semblant d’histoire et un désir d’arriver au bout du poème malgré des adjectifs trop recherchés : OUI passablement.

Dana :
Non

Laurent : Oui. Le thème n'est pas nouveau, les images non plus, mais l'ensemble est abordé avec une certaine simplicité, une certaine sobriété, même, qui rend la lecture agréable et vivante. En un mot : ça fonctionne.



* * * * *

Jean Erian
Samson
né au Cap-Haitien, jeune poète livré dans la cause de la culture haïtienne.

-
deux textes retenus, première publication chez Francopolis -

T1. Crise  - T2. Aux Enfers j’irai 


Commentaires sur l'ensemble de ses textes.

Kader :
L’auteur ferait un conteur valable s’il se contente d’écrire au lieu de juger et de vouloir faire passer ses certitudes. En relisant avec attention ses tentatives, il pourrait en faire de beaux récits.

Dana :
Oui aux 3 textes.

*
Commentaires : T 1. Crise

André : Non.

Michel : Oui.
« Je vis en voilier d’océan
J’arpente le squelette du temps. »


Agnès : Plutôt Oui, pour le « squelette du temps » et les 2 dernières strophes. Mais… certaines images m’échappent malgré les relectures.

Éliette : Petit Oui. Méli-mélo d’images, comme un vaste kaléidoscope où chacun y voit ce qu’il veut.

Kader :
Non. Hésitation déroutante entre le JE et le NOUS. Adjectifs poussant jusqu’au contre sens. Incohérence en profondeur.

Dana : Oui, déconcertant par le titre, Crise, dont je n’ai pas trouvé la justification; en plus « le sang frais de la crise » à la fin du poème me gâche le plaisir. Pour le reste, j’ai beaucoup apprécié cette écriture à fleur de peau, notamment:

« Je retrace la marge des mots
En labyrinthe
Mes mains entravent l’allure ocre
De la poussière échappant au verso du vent
(…)
J’écris sur les pages tatouées de ce rêve
Jusqu’au derme de nos sens »

Laurent :
Là aussi, un petit écrémage des adjectifs et compléments de nom renforcerait l'ensemble.

«  Aujourd'hui
Notre mère est mourante
Crédulité inachevée
Créativité dans la bouche du loup

Peut-être que le sourire
Est seul sur nos lèvres
Nul goût sur notre langue
Et notre soif est baignée
Par le sang frais de la crise
»

**
Commentaires : T 2. Aux enfers j'irai

André : Non, la poésie ne délivre aucun verdict. Et la chute, ce « sécher vos salives comme jugement dernier » me laisse froid, ainsi que les références religieuses assez ridicules.

Michel : Oui. La fin est réussie. Envolée lyrique réussie aussi.

Agnès : Non. Le texte ne me parle pas.

Éliette : Oui. Texte violent, j’aime bien les premiers vers :
« aux enfers
j’irai.
Excorier larves des mots
» mais cela suffit-il ? À force de relire on devient plus compréhensif, plus sensible…

Kader : Oui. Français approximatif. Énormément de fautes mais paradoxalement le texte le plus réussi de l’auteur. OUI mais à relire avant publication.

Dana :
Ce poème est provocateur et manie avec désinvolture une certaine gamme d’accessoires eschatologiques dont le sens est pris à rebours. On y sent comme un vent de liberté faisant du poète un « juge » universel… C’est jubilatoire:

« Aux Enfers
j’irai

Comme damné
Vous me concevez
J’irai conquérir l’extrait des gestes inédits
Arpenter corridors et couloirs
Et rigoles
Et vos séjours de bonheur »

Laurent :
Petit oui, pour l'ardeur et une certaine atmosphère.

**

Agnès :
Remarque générale sur cette Fournée :
C’est curieux, de nombreux textes sont surchargés, trop pleins d’images… C’est comme si les auteurs pensent que la poésie = hermétisme. J’étouffe en lisant ce genre de textes.
Les adjectifs sont trop nombreux. Les mots se suffisent à eux-mêmes s’ils sont bien choisis. Il faut les laisser libre et laisser respirer le lecteur.
Beaucoup de clichés aussi… je sais, personne n’est à l’abri !



 Nous vous invitons à présent au Salon de lecture,

nous recevons Kader Rabia, nouveau membre dans l'équipe de Francopolis

et visiter notre Revue Février 2013


***


Gertrude Millaire pour Francopolis, février 2013
et les membres de Francopolis.

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Créé le 1 mars 2002