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Notre librairie compte plus de 400 auteurs. Nous vous invitons à venir la visiter.

Vous y trouverez des poètes, des nouvellistes et romanciers, des auteurs de pièces de théatre, hommes et femmes, connus et inconnus, venus des cinq continents. Vous pouvez, vous aussi, en faire partie en nous proposant un texte.


photo Lilas
 

Présentation
de la SÉLECTION

mai
2010

n*76

fournée
préparée

par

Lilas


LES AUTEURS SÉLECTIONNÉS DE MAI 2010

Voici que mai oublie trop vite le muguet et plante des herses pluvieuses sur la Provence, fait déferler des vagues inouïes sur la Côte d'Azur et couvre de neige les bourgeons gourmands des cerisiers alpins et les timides crocus des plus hautes terres… Au fond, peut-être est-ce une façon de nous mettre un peu la tête à l'envers, histoire de garder notre regard tourné vers les étranges choses de la poésie ?
                                                        
Nous aurons, ici représentés, Le Mont Saint Michel, avec Corinne Pluchart, et la Provence avec Jormunrrek, Frédéric Latarsa et André Filosa. Tous des fidèles de Francopolis.

Le Canada (Québec) ? Il nous attend ailleurs,
au
Salon de lecture où il nous parlera par la voix émouvante de Christiane Loubier.

Merci à André Chenet, Ali Iken, Gertrude Millaire, Michel Ostertag et  Philippe Vallet qui ont participé au vote de cette Revue Mai 2010.

*****


Auteur 1 : Corinne PLUCHART
L'on sent bien chez Corinne, cette volonté, ce travail, de déranger les mots, leur sens, leur place dans la phrase, de les faire sortir de leur domaine habituel, pour les renouveler en les frottant à de nouveaux compagnons d'un instant. Aussi ose-t-elle des images qui ont parfois déconcerté et nuancé d'un bémol certaines appréciations, … ou ajouté un dièse enthousiaste à d'autres !
Cela n'est pas sans faire courir le risque de manquer un peu de naturel, de laisser parfois un peu trop percer le procédé. Cette écriture en train de construire son originalité ne laisse pas indifférent et nos membres ne se sont pas privés de la commenter.
*
Il a été formulé quelques appréciations générales :
Gert précise  : [chez cet auteur, phrases un peu fragmentées... isolées qui dérangent le rythme, un style différent quoi ! mais qui gagnerait à être élagué.]
Ali ajoute : [le sens et la fluidité de ces textes sont souvent bridés par les points et les majuscules, à tel point qu'il apparaissent opaques et sans goût.]  Et Philippe regrette, incluant Corinne dans une appréciation globale des auteurs proposés:  :
[ il me manque une dimension… dans ces textes
il me manque une dimension d’inconnu dans ceux-ci
d’improbable d’inconnaissable imprévisible incontournable]
… je n’y ai pas trouvé l’éclat qui me fait rugir frémir vibrer courir pleurer sourire rire.]
Mais Michel, pour sa part,  n'hésite pas à s'écrier : [Ces 5 textes sont, pour moi, sublimes ! Un coup de coeur intense. Il y a très longtemps que je n'ai pas ressenti une telle émotion poétique !]

**
Voici maintenant les détails de chacun de ses textes : Matin - Réveil - La pluie - L'espoir et Balade

Matin
Michel : [Sublime texte. Rien à dire. Trois fois OUI]
Gert : comme surprise, souligne : [un regard différent qui demande une relecture], alors que Philippe parle de [textes au goût tranquille ordinaire.] Ali nuance : [oui, mais les trois premiers vers du poème altèrent la beauté du reste.]           
 
[Le tapis n'a pas bougé d'un ciel, la fenêtre de brume refuse de sommer le soleil.]

André : regrette que ce descriptif [soit] par trop inégal. [Le dernier vers constitue un poème à lui seul]

[Les choses du matin, parfois, ont l'indécence d'être éclatantes et brutales,
juste avant de retourner à l'ordinaire du jour.]

alors que : [Les deux premiers flinguent l'ensemble.]


***

Réveil
Michel a le même enthousiasme !
Gert relève un certain : [manque de maturité et de rythme] mais souligne l'efficacité : [On sent la difficulté de ce réveil.]
Ali  et André aimeraient : [plus de substance et de rythme.] et André cite ce vers :

[Rester sur la rive et s'arranger de l'aube à peine ouverte.]

Ce vers me retient, et c'est pour lui seul que je donne mon approbation.

***

La pluie
Gert pointe : [une vision bien différente de personnaliser la pluie.] et Ali précise : [ici au moins on se sent un peu à l'aise : on voit bien comment se tisse la trame de cette histoire de la pluie et du sol.. ] alors qu'André déplore : [Non, trop banal.]

***

L'espoir
[trop de détails inutiles... ça tue le rythme...], nous dit Gert, qui se contenterait de ceci : 
[Elle porte l'aube, irrigue la rive de ses deux mains liées
le regard fixé à la croisée d'un jour à être... etc]
Ali refuse celui-ci : [un parcours et du bel espoir mais le tout est anodin ! je n'en retiens que cette lumineuse phrase.]

[Elle affiche le soleil dans sa peau de lumière]

André estime ce texte : [très limite. La vive sensibilité de cette auteure me touche, malgré qu'elle n'ait pas encore trouvé le mode d'expression qui est le sien. Le dernier vers me semble faible. On sent une recherche qui se perd dans d'abstraites configurations de vocabulaire. Un vers tel:

[le regard à l'autre bord posé, serein],

brise la coulée naturelle du poème.]]

***

Balade
Gert conseille : [Oui. L'esprit du poème est bien développé mais sa prose, une fois encore nuit au rythme.
Ce retour de phrase : [Il est possible que] me dérange , pourquoi ne pas attaquer directement: 
[Je marche sans horizon...
Je prends un raccourci...
Je pose mon coeur... etc... et je noue le ciel.] ?

Philippe aime moins ce poème qu'il trouve : [Moins clair moins transparent], alors qu'Ali apprécie : [agréable balade qui nous emporte vers les belles méandres d'une rêverie abstraite où les mots s'emplissent de toute leur force symbolique], tout comme André qui ressent [vraiment là le délié de l'expression. Il se pourrait que la prose convienne à cette auteure.
(Toutefois, au début : [ce bleu qui s'infinise] n'est pas très heureux.]


***



Auteurs 2 : JORMUNREKK
Poumon d'acier
Il signe un assez long poème en 5 étapes favorablement accueilli par Michel, Ali, Gert et par Philippe qui nous précise : 
[Oui pour l'imaginaire dérisoire des grandes questions.
qui s'entortille doucement au fil des saisons.]
Ali cite :

[Devenir la rivière d'ambre
qui coule dans nos veines
pour un instant
Afin de remonter la source
jusque sous sa jupe]

André en reconnaît l'intérêt et les fortes images mais il  n'en accueille favorablement que  les parties IV et V car il a ressenti un [manque de consistance et de densité dans les premières.]

Gert apprécie : [son contact avec la nature, cette sensibilité et son regard aiguisé dans ses déplacements.]


***


Auteur 3 : FREDERIC LATARSA
Voici un auteur qui fait l'unanimité avec ses cinq textes.
Michel lui offre un OUI sans commentaire et
Philippe apprécie : [nostalgique naturelle - la nuit habite pas loin du soleil - le silence sous la pierre - les mots biens alignés se lisent sans souci.]
et Ali salue avec enthousiasme : [une plume maîtrisant habilement ses lignes. Tous les cinq textes sont d'une parfaite beauté! J'aime les lire et le relire non pas pour en dégager un quelconque trait mais uniquement pour me délecter de leur saveur. C'est aussi cela,  la belle poésie !]

alors que
Gert et André examinent chaque texte :

Calendrier
[Oui... belle originalité , bon rythme...] pour Gert mais André refuse : [
Très bien écrit, mais le final (deux derniers vers) défigure complètement l'ensemble. Par respect pour cet auteur, je dis non.]

***

La chambre
Gert : [Oui... ce genre d’observation me fascine.] et André : [
Oui, avec toujours une réserve pour le dernier vers à cause de ces arbres couchés au milieu du lit. L'image me semble quelque peu sans rapport avec le reste, sinon en référence à la chambre du début.]

***
 

Jour de pluie
Oui pour Gert : [l’émotion passe, on se laisse bercer par ses mots.] et non pour André : [
Non. Que de beautés pourtant! Mais aussi des longueurs, comme de : [...comme des milliers d’yeux vagabonds..." à "...les mêmes dérélictions." ou "...dire la nuit et le feu des chardons aux creux de mes mains percluses d’avoir trop voulu retenir les nuées,]
Les deux derniers vers sont sublimes et déchirants.
Je regrette d'être si obtus.

[mais il n’y avait que moi sous les branches
et personne à qui confier l’orage.]

***

Rêve intemporel
André : [Oui, pour me faire pardonner mon refus précédent. Parce que cet auteur a beaucoup à dire. Il faudrait qu'il apprenne à faire chanter ses vers. Ici encore des liaisons douteuses, un vers bien trop long, des césures mal ficelées.]
Et Gert : [oui  pour cette suite d’images:

[souffle sur l’azur de ton regard - ces pans de collines croulants de nuages - de nos vies faire et refaire les lacets.]

***

Pour un art suprême
André : [
Oui. Magnifique, malgré deux vers à bout de souffle et une conclusion très convenue.] Et Gert : [Oui... belle réflexion.]



***

Auteur 4 : ANDRÉ  FILOSA
Veceras, qui signifie "soir" en croate, et "Vous êtes absente..." ont été retenus par le comité.

Si Michel nous dit : [Je n'adhère pas !], Philippe, lui, a apprécié les [surprises qui éclairent le texte] et conseille toutefois : [je réviserais quelques ponctuations.]
Ali a aimé ces [beaux et souples textes faits d'un authentique mélange de réflexion, d'image poétique, et de narration.]
Gert nuance son adhésion : elle  pense que la fin de Veceras [serait à re-travailler..] et, si elle a aimé dans "Vous êtes absente …”  [une prose avec belle image... entre nourrir le ciel et les mésanges], elle aurait attendu un peu plus de [poésie.]
André aime la sobriété de Veceras, mais il regrette [la proximité de ce [regard pénitent] - pourquoi pénitent d'abord? - et de [L'oeil franc] qui alourdit le poème, et lui retire de son bel son équilibre.]]


*****

Merci à tous les participants, auteurs et membres de Francopolis, pour l'enrichissante diversité de vos écrits
ou de vos regards sur eux.

Lilas, pour Francopolis Mai 2010

                                    
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Créé le 1 mars 2002