DÉCEMBRE
2017
Philippe Mathy,
Veilleur d'instants, poésie, peintures
de Pascale Nectoux ; éditions l'Herbe qui
tremble, 2017 (144 p., 16 €). Prix Mallarmé 2017.
Philippe Mathy est
une voix discrète, sa poésie ne clame jamais, elle dit avec des mots
simples la beauté de ce qui l’entoure en masquant à peine une sombre
mélancolie. Il faut lire les poèmes comme une suite de réflexions,
d’observations de chose posées dans un carnet, c’est au quotidien qu’il
s’adresse, non dénué d’angoisse et de la crainte de connaître leur
disparition à chaque instant. C’est pourquoi il faut veiller à bien les
regarder.
Nicole Barrière,
J'écris dans une gueule
de pierres, AMEditions,
décembre 2017 (collection Poésie, 120 p., 3,59 €)
ce
livre est une suite de chants pierreux, jeux du poète interrogeant l'art
poétique face aux troubles qu'engendre l'état du monde : misères,
solidarités, voix , silences. conversations,
néologismes, l'auteur rapporte son chant lyrique depuis la rugosité des pierres
jusqu'au chant final de la foret humaine.
Dana Shishmanian, Néant
rose,
L’Harmattan, novembre 2017 (collection de poésie Accent tonique, 12 p., 13
€).
...au grès de pensées vagabondes, de croquis dans le
métro, de colères ou de migraines, être toujours aux aguets. A rebours. Eviter, comme dans un ascèse
de l'esprit, de se laisser souiller. Racler la peau dure de la réalité,
chercher l'être. Pas de modèle alternatif. Se tenir debout parmi ses
semblables, jusqu'au bout, dans les labeurs des jours.
Soirée de
lancement (lecture, signature) : le 16 janvier à partir de 19h, à l’espace
Harmattan, 21 bis Rue des Écoles,
75005 Paris.
Olivier Vossot,
Personne
ne s’éloigne,
Échappée belle édition, septembre 2017 (collection de poésie Ouvre boîte, 62
p., 12 €).
Les poèmes, souvent courts, forment ensemble une méditation autour du
temps, de ses replis, de l’absence – de ce que pourrait signifier
disparaître ou être sans voix. La vulnérabilité de l'auteur y
affleure, crescendo... L'automne et ses tonalités, la nature à ce moment là
lui intiment subtilement d'aimer un peu l'absence de la présence. (Roxane Nouban, journaliste EBE)
Alain Faure, La nuit du fourmilion, Échappée
belle édition, septembre 2017 (collection de poésie Ouvre boîte, 45 p., 7 €).
Il n’a jamais été vraiment question ici de faire « du
poème » comme on fait de la peinture. Ce n’est que de façon fortuite que
ces cheminements sur le papier dessinent la forme d’une poésie. Ici se joue
avant tout l’intime nécessité de donner du sens, d’ouvrir et de
dépoussiérer le monde. Ces traces ne sont que l’expression d’une quête,
celle de rallier, penché sur son cahier, harmonie et paix.
François Mourelet, Zoé et la fumée, Échappée belle édition, septembre 2017
(théâtre, collection
Coupe-papier, 84 p., 13 €)
Amours
impossibles, jeux de mots loufoques, interventions peut-être surnaturelles,
basculement des psychologies.. Cette comédie
surréaliste accumule les situations bizarres. Comédie en 3 actes pour 6 personnages.
Durée 1 H 20.
Revue ARPA, dernière parution : numéros 120-121 (octobre
2017), toujours très riche et dense en poésie, essais, critiques.
NOVEMBRE
2017
RECUEILS
Eric Dubois, Langage(s), éditions Unicité, octobre
2017 (58 p., 12 €).
« Chercher dans les mots / le substrat du
langage et le ferment des jours /
Le mot est le soleil du langage / Son épicentre
sa structure son ordonnée… »
Flavia
Cosma, Fauves
et ombres, traduit du roumain par
Denis Emorine, éditions du Cygne (collection Poésie du monde, 76 p., 11 €).
« C’est une voix étrange et familière en même temps, comme si vous la
connaissiez depuis toujours, sans jamais pouvoir vous rappeler d’où
exactement. La poète, se tient en pleine mer, comme la proue d’un bateau
fantôme, au point de mire où se trient et se séparent les choses, tout en
convergeant, mélangées, dans l’unique beauté d’un mystère qui les enveloppe
toutes, comme le brouillard. Oui, une envie folle de la suivre me
prend… » (extrait
de la préface de Dana Shishmanian).
Karoly Fellinger, À
l’affût de Dieu, Traduit du hongrois par Karoly
Sandor Pallai, éditions
du Cygne (collection Poésie du monde, collection Po136 p., 15 €).
« Ce recueil est l’empreinte fine et marquante de la réappropriation de
la puissance infinie d’agir sur soi, de conscientisation et de
transformation suite au deuil, au traumatisme psychique qui permet
d’analyser l’enracinement dans l’histoire collective et les micro-histoires
personnelles tout en conjuguant tradition, héritage et modernité novatrice
envisageant l’être du soi comme singularité perfectible, éventail de
possibilités, ouverture sans cesse renouvelée et en devenir. »
(extrait de la préface du traducteur).
Giovanni
Dotoli, Psaumes
du temps,
éditons du Cygne (collection Poésie francophone, 84 p., 12 €)
J’étais
l’amant des saisons
Le fils du soleil et des étoiles. J’orchestrais la sève de l’univers
Musique symphonique des siècles
J’incendiais les scories des jours
Par la transparence de mon poème. Je soufflais flammes et fleurs
Les oiseaux rêvaient d’avenir
Le temps était une rose
REVUES
Signalons
tout particulièrement ce mois :
·
Le retour de la substantielle revue Paysages écrits (n°
28), animée par Sanda Voica : un grand merci pour
cette renaissance !
·
Les riches revues en ligne Secousse (n° 23), animée par
Christine Bonduelle, et Recours
au poème, animée par Marilyne Bertoncini.
·
L’anniversaire de la revue de poésie d’Éric
Dubois, Le capital des mots,
qui ouvre ses pages en ligne à des centaines de poètes depuis 10 ans.
OCTOBRE
2017
RECUEILS
Par éditeur :
Editions Les Carnets du Dessert de Lune
- Serge Prioul, Faute
de preuves (poésie). Couverture de
Marie-Christine Thomas-Herbiet. Préface de
jacques Josse.
Collection Pleine Lune, octobre 2017 (90 pages, 14 €).
- Thierry Radière, Les
samedis sont au marché (Micro-fiction).
Couverture couleur et illustrations intérieures de Virginie Dolle.
Préface de Denis Montebello. Collection Pleine Lune, octobre 2017 (56 pages, 12 €).
- Michaël Glück, nuova prova d’orchestra (aphorismes
sur et autour de la musique et des
compositeurs).
Couverture de Pascaline Boura. Préface de
Francesco Pittau. Collection Pousse-café (54
pages, 9 €).
Éditions
Tituli
Par
auteur :
Catherine Jarrett :
- Nue ma mère (poésie),
éditions
de la Margeride, juin 2017. Accompagné de 3 estampes par Robert Lobet
imprimées en sérigraphie et rehaussées à la main. 60 exemplaires
numérotés et signés par les auteurs (36 pages, 35 €)
- Ni absence ni ombre (poésie), Jacques Renou, Atelier
typographique de Groutel, septembre 2017 (52
exemplaires numérotés, 58 p., 20€).
Amélie Prévost et Steve Poutré, Corps flottants,
éditions Neige Galerie, Montréal, septembre 2017.
Ce premier recueil de l'artiste montréalaise Amélie Prévost lève
le voile sur une approche inédite de la création. Le duo
auteure-illustrateur nous plonge dans un univers texturé et sensible.
Michel Baudry, Le carnaval des maudits (roman), Les éditions du Net, août
2017 (recherche : Éliette Vialle).
REVUES
Le Buffet
littéraire animé par notre ami François Minod prend de plus
en plus l’allure d’une revue mensuelle en ligne. Ses dernières parutions en
octobre 2017 avec des
contributions de François Minod, Dominique Zinenberg, Isabelle Minière,
Isabelle Camarrieu, Françoise Bernard, Agnès Adda, Nicole Goujon, Anne Tasso.
Recours au poème, la
prestigieuse revue poétique en ligne, publie dans son numéro178 d’octobre
2017 des poèmes
de Dana Shishmanian et une chronique de Patricia Larenco au recueil Le
sang de la ville d’Ara Alexandre
Shishmanian.
Poésie sur Seine,
revue sur papier, publie dans sa dernière édition (numéro 95, septembre
2017) un groupage consistant de poèmes d’Antoine de Matharel et, du même, une note de
lecture au recueil Le fruit obscur
de Dana Shishmanian (éditions du Cygne, 2017).
SEPTEMBRE
2017
RECUEILS
Mireille Diaz-Florian :
-
Rives, éditions Le
Bretteur, juillet 2017
-
Hors cadre, éditions du Petit Véhicule, juillet
2017.
Pour en savoir plus sur ces
récentes parutions, avant qu’elles soient visibles sur la toile, un
rendez-vous de rappel sur la présence de Mireille au Salon de lecture de Francopolis
en mai 2015 s’impose – elle parlait à ce moment-là de ces
projets d’écriture : http://www.francopolis.net/salon/FlorianDiazMireille-mai2015.html
Irène Gayraud, Point d'eau, aux Editions du Petit Véhicule, juillet
2017.
Poèmes accompagnés d'un cahier de 12 photographies
de Raphaël Lucas. Le livre est relié à la chinoise et à la main par
l'éditeur.
Pour renouer avec l’écriture si particulière d’Irène,
rappelons sa présence à Francopolis dans la rubrique Francosemailles
de septembre 2016 : http://www.francopolis.net/francosemailles/GayraudIrene-septembre2016.html
Cécile Guivarch, Sans Abuelo Petite, éditions Les Carnets du
Dessert de Lune, mai 2017.
« Elle
écrit l’invention du souvenir en poèmes courts et denses pour l’abuelo, entrecoupés de souvenirs
d’enfance en petites proses simples et familières. » (Extrait de la
préface de Luce Guilbaud)
http://www.dessertdelune.be/store/p830/Sans_Abuelo_Petite_%2F%2F_C%C3%A9cile_Guivarch.html
REVUES et ANTHOLOGIES
Secousse, revue de littérature publiée par les éditions Obsidiane,
a sorti son numéro 22 en juin 2017 : une riche moisson de poésie,
prose, essais, notes de lecture, et un carnet central dédié au thème de
l’hôpital : http://www.revue-secousse.fr/Secousse-22/Sks22-Sommaire.html
Les Poètes,
l’Eau et le Feu. Les Éditions du Net,
juillet 2017 (232 p).
Anthologie réalisée par Jean-Pierre Béchu et Marguerite Chamon et
regroupant 77 poètes contemporains (dont Ara Alexandre Shishmanian et Dana
Shishmanian). Un récital des poètes contributeurs aura lieu le 10 octobre
de 14h30 à 17h, à la médiathèque L’Astrolabe de Melun.
JUIN 2017
RECUEILS
CeeJay (Jean-Claude
Crommelynck), Le
prophète du néant, maelstrÖm
reEvolution, mai 2017.
Les poètes,
comme tous les artistes, sont des voyants, leurs écrits sont prophétiques
et ne seront compréhensibles et admis que plus tard. Le prophète du néant
correspond à une impérieuse nécessité de recadrer les mondes d’Orient et
d’Occident, un essai pour comprendre l’autre dans ce qu’il a d’intime, de
méconnu. Ce recueil que je qualifie de Soufi d’aujourd’hui fait appel à la
spiritualité de la pensée et de la poésie orientale du premier millénaire
mirée dans celle de l’Occident contemporain. (extrait de la présentation
par l’auteur).
Une recension de ce volume suivra au prochain
numéro de la revue.
David
Giannoni, L’indien
de Breizh,
maelstrÖm reEvolution,
mai 2017.
Un homme, un indien de partout et nulle part à la fois, au cours de l’hiver
2017, pendant le Festival de poésie Sémaphore, à Quimperlé, en Bretagne,
saisit une image, un moment, une actualité, une intemporanéité,
et écrit, directement sur sa page facebook, un
poème. Ce recueil en résulte…
Anthologie
du Prix
de poésie Simone Landry (2016-2017),
juin 2017.
Marie-Lise
Corneille, L’or
du désir, L’Harmattan, mai 2017 (collection
Accent tonique).
Chaque page exalte une
icône de vie quotidienne : mouvements de foules, personnages, décors citadins,
objets, nature, gestes fixés, réflexions furtives, pensées graves ou
malicieuses, dialogues lunaires… le poète fasciné joue la musique de ses
phrases pour, à travers son désir, embrasser la vie.
Dominique Sutter, Stances du cœur imprévu, Ed. Tensing,
mai 2017 ; Géodes, Ed.
la Feuille de thé, mai 2017.
« Au milieu du triangle / Surgit parfois / La tête ébouriffée de
la Tragédie. » Ensemble de poèmes portant une réflexion philosophique
inspirée des anciens grecs.
REVUES
Concerto
pour marées et silence, revue :
créée, animée et éditée par Colette Klein, elle vient de sortir son 10ème
numéro, un volume riche et consistant (une soixantaine d’auteurs, poètes et
critiques de poésie, dont Monique W. Labidoire qui recense les recueils
d’Ara Alexandre et Dana Shishmanian).
Poésie sur Seine,
numéro 94, revue dirigée par Pascal Dupuy, récipiendaire du Grand prix de
la presse poétique décerné par l’Union des poètes francophones, publie un dossier dédié à Danièle Corre
avec une anthologie de textes, un groupage d’elle réunissant des poèmes
écrits par des collégiens, un ensemble de poèmes dédiés à Paris, des
poètes, des critiques… (dont une chronique au recueil Le sang de la ville
d’Ara Alexandre Shishmanian, par Antoine de Matharel).
La revue de
belles-lettres, une remarquable publication
biannuelle, de belle tenue et d’un volume impressionnant, éditée par la
Société de Belles-Lettres de Lausanne (découverte au marché de la poésie
2017). Son numéro 2 de 2016 est dédié au « Danube
poétique » : un florilège de poètes des pays traversés par ce
fleuve qui irrigue un tiers de l’Europe… littéraire de surcroît.
Les cahiers du sens,
l’anthologie annuelle du Nouvel Athanor, dont le numéro 2017 est sorti au
marché de la poésie : cette année, le parcours poétique, qui rassemble
une bonne centaine d’auteurs, est dédié à l’Inaccessible.
La Levure Littéraire,
magasin international pluridisciplinaire et multilingue en ligne créé
et animé par la poète Rodica Draghincescu,
publie dans son numéro 13 paru en juin plus de 250 auteurs du monde
entier : une riche et fascinante moisson.
Recours au poème,
la revue en ligne créée par Gwen Garnier-Duguy et
Matthieu Baumier, reprise par Marilyne Bentoncini,
nous régale chaque mois avec des poètes, des notes de lectures, des essais,
en nous rappelant que le poème est un recours puissant pour qui sait le
manier.
ÉVÉNEMENTS
La Clairière de Nadine
Ce 3 juin, nous
devions fêter les quatre-vingt dix-sept ans de Nadine Lefebure,
la « petite sœur des surréalistes »… Nos amis ont tenu promesse : une
association intitulée La clairière de
Nadine est née, sous la présidence de Catherine Jarrett ; Christian Deudon et
Monique Guetta
en sont vice-présidents, et Francis Berthelot d’Azay, secrétaire.
Des récitals et spectacles dédiés à Nadine Lefebure
sont organisés au Théâtre de l'Ile Saint-Louis (39, quai d'Anjou
75004) : un premier a eu lieu le 13 juin.
Rencontres
européennes et transeuropéennes
L’association animée par Joël Conte organise une Lecture musicale «
AFFINITES POETIQUES » avec une large participation dont la poète québécoise
Claudine Bertrand,
récipiendaire tout récemment du prix
Virgile 2017 (le 10 juin 2017).
Dimanche 25 juin 2017 de 15h00 -
18h00, au restaurant «Au Soleil de La Butte » (Montmartre), 32 rue Muller
75018 Paris – Métro Anvers – Bus 85.
Claudine
Bertrand vient de participer à La
Quinzaine du Canada du 6 au 18 juin 2017 à Grenoble, organisée
par la Maison de la poésie Rhône-Alpes associée à l’Université Grenoble
Alpes et à son Centre d’études canadiennes.
Le Buffet littéraire et sa revue
Le Buffet littéraire de notre ami François Minod (voir la présentation
dans Francopolis de mars
2017) aura dix ans d’existence en septembre prochain. Ce sera
l'occasion d'organiser un évènement au théâtre de l’Épée de bois, dans le
cadre de l'association "Le lire et le dire" animée par
Mireille Diaz-Florian.
À cette occasion, le deuxième numéro de la nouvelle revue VOIX que François et Mireille
ont sorti en mai cette année sera consacré à l’anniversaire des dix ans du
BL : ce sera une revue papier regroupant une sélection de
contributions des participants. Ils seront lus au cours de l'évènement
organisé au théâtre de l’Épée de bois et ponctués par la musique des
participants musiciens.
MAI 2017
Comme d’habitude, priorité (sinon, comme
souvent, exclusivité) est donné dans ces annonces à la poésie. Et aux
éditeurs de poésie… mais aussi à
toutes les formes d’éditions de poésie, pourvu qu’elle soit vraie !
RECUEILS
Anne-Cécile
Causse, Autrement
que la rive, avec les dessins d’Anaïs Charras
– éd. Unicité, mai 2017.
« …Anne-Cécile
Causse et Anaïs Charras s’échangent mélancoliques
brassées de mots contre jets de figures lunaires. Anaïs laisse sa pointe
s’épancher sur son insolite univers et Anne-Cécile alors le photographie en
mots noirs et blancs. Brassées de pensées écrites, réponses de traits.
Brassées de phrases, réponses de traces inoubliables. » (Extrait de la
préface de Michel Duplaix)
Cécile Guivarch, Sans Abuelo Petite,
couverture couleur de Jérôme Pergolesi.,
préface de Luce Guilbaud – éd. Les Carnet du Dessert de lune, mai 2017
(collection Pleine Lune).
« Elle écrit l’énigme de ces
temps retrouvés dans cette histoire passée qui lui arrive par les
révélations de sa mère. Elle écrit l’invention du souvenir en poèmes courts
et denses pour l’abuelo,
entrecoupés de souvenirs d’enfance en petites proses simples et
familières. » (extrait de préface)
Roger Lahu, Petit
traité du noir sans motocyclette , couverture de Marie Bateau-Lahu,
préface de Daniel Fano
- éd. Les Carnet du Dessert de lune, mai 2017(Collection Pleine
Lune).
« Il ramasse les détails
infimes, les épiphanies qui, d’un siècle à l’autre, ont pris tellement
d’importance. Il n’est pas désespéré, il se sent simplement libre de dire
ce qu’il veut comme il veut, ce n’est pas morbide, c’est même énergisant,
on est en pleine célébration de la vie. » (extrait de préface).
Yannis Ritsos, Balcon – éd. Bruno Doucey, mai 2017.
70
poèmes inédits en français, traduction : Anne Personnaz.
« Ces galets blancs sur ta table nue s’illuminent au soleil.
« Personne
ne devine de quelles profondeurs ils furent repêchés. Personne ne soupçonne
au prix de quelles plongées risquées tu les as remontés ; au prix de
quelles privations et de quels renoncements tu les arrachas aux griffes des
coraux et des rochers .»
Aurélia Lassaque, En quête
d’un visage – éd. Bruno Doucey, mai 2017
Aurélia Lassaque nous
entraîne derrière son Ulysse, l’homme qui dialogue avec « Elle », amoureuse
qui n’a pas de nom. Dans ces longs chants poétiques entrelacés, composés en
deux langues, l’occitan et le français, l’auteure donne vie à deux
personnages qui peuplent son imaginaire depuis toujours…
Rolf Doppenberg, N(ad)or ن(اظ) ور – éd. Le miel de
l’ours, mars 2017.
Invité à Nador, au Maroc, dans le cadre d’un
Festival de Poésie, Rolf Doppenberg restitue,
dans un recueil éponyme, ses chocs lumineux. Pendant (et avant) le voyage,
la nécessité fond en lui. Il se plonge, toutes affaires
cessantes, toutes antennes dehors, dans la découverte. Quelque chose, une
part intense, un désir vif, s’éveille. Se fondre dans le paysage. Le traverser.
De cette plongée, descente au cœur de lui-même et du lieu, il nous rapporte
un récit savoureux, vivifiant.
Eliane Vernay, Aux
portes de la soif, poésie,
illustrations de Sylvie Oudard, éditions Unicité,
mai 2017.
Avec ce nouveau recueil,
Eliane Vernay cherche à nous conduire au cœur de
l’instant afin d’en saisir l’insaisissable, d’en exprimer l’inexprimable.
La lumière, omniprésente, crée des ombres qui, à l’image de sa poésie
brisant les repères, traquent, cernent, creusent, révèlent. Dire
l’indicible et la fragilité essentielle de l’être et du monde la hante et
la fait écrire. Tout est suggéré en quelques mots rythmant la page avec
attention, les blancs comme espace de silence et vibration de cet infini
qui nous habite.
Eliane Vernay, En
noir et blanc, poésie, illustrations par Annie
Fayolle Dietl, éd. Samizdat, mai 2016.
Journaliste, rédactrice, traductrice et
professeure, éditrice de poésie pendant 20 ans, elle a produit et animé pendant
de nombreuses années les émissions littéraires et musicales sur Espace 2, à
la Radio suisse romande. Mais écrivaine en premier lieu, Eliane Vernay a
publié une vingtaine de titres à ce jour, prose et poésie. Ses poèmes ont
été traduits en grec, en portugais, en allemand et en japonais.
Nicole Barrière, Poétique
de la rencontre suivi de Amours, Amazon,
avril 2017.
Poèmes de rencontre, d’amitié, et
d’amour : sensuel, mystique, luxuriant… Un recueil qui explose de vie
et de passion pour la vie.
« Tu caresses l’épaule de ma nuit
Emmène-moi sur ta lande
Attarde-toi et glane mes épis de paix
Tresse le destin, des failles de notre âge »…
Gérard Mottet, Murmures de
l'absence, Editions Tensing, avril 2017.
La poésie, ce lent déchiffrement de
l’absence... Gérard Mottet
nous suggère « que la voix seule du poème accorde chair et souffle /
de présence à l’inexistant... aux brumes de l’imaginaire... aux
possibles dévoilements ». Chair et souffle : mots révélateurs de
ce qui sous-tend les Murmures de l’absence. (…) Revenant avec
insistance sur le thème de l’amour (vécu comme une absence / au creux de
moi), la voix se trouve plus ou moins doublée par une voix en écho -
un répons lointain perçu tel un halo harmonique. Combien mieux je
te vois rayonnante / dans la lumière de l’absence... Une lumière
née de l’ombre, et que le poète sait rendre visible. (extrait de la préface
de Michel Passelergue)
***
PRÉSENTATIONS
DE MAISONS D’ÉDITIONS
Editions Le Miel de l’Ours : Entretien avec Patrice Duret,
par Françoise Delorme (revue Terre à ciel, dimanche 23 avril
2017).
Patrice Duret est né à Genève en 1965.
Bibliothécaire, écrivain, il a fondé en 2004 les éditions Le Miel de l’Ours, qui publient
depuis le début les grands noms de la littérature romande comme des poètes
plus jeunes encore peu connus.
Editions La Boucherie
littéraire : Mini-entretien
avec Antoine Gallardo, par Roselyne Sibille (revue Terre à ciel, dimanche
15 janvier 2017).
***
REVUES ET SITES
Le Pan poétique des muses.
Revue de poésie entre théories
& pratiques
Comité de rédaction : Khris
Anthelme, Camille Aubaude, Cyril Bontron, Laure Delaunay, Eric Guillot, Mario Portillo Pérez, Dina Sahyouni,
Nelly Taza & Françoise Urban-Menninger.
Quelques
parutions dans le dernier numéro - lettre n° 10 (avril 2017) :
·
Maggy de Coster, 3 essais dans la rubrique « Femmes, poésie & peinture », et de nombreuses notes de lecture
à la rubrique « Critique & Réception ».
·
Camille Aubaude,
Chronique d’Edmond au Théâtre du Palais Royal
·
Les nouveautés
des éditions L'Échappée Belle à la rubrique « Revue des éditrices & éditeurs en poésie »
·
Rubrique « Poèmes,
nouvelles, lettres, fragments, contes » :
Luc-André Rey : Extraits
de Palimpsestes
Daouda Keita : Le vieux Baobab et le vieux Chêne (extraits)
Dina Sahyouni : Chair de mon esprit, Je ou le porté disparu & Lettre à une passante
Françoise
Urban-Menninger : Ces yeux-là
Mario
Portillo : 5 Poèmes / 5 Poemas
François
Ibanez : Cinq poèmes aux muses
Ara
Alexandre Shishmanian : Promenade
amnésique (poème traduit du roumain et
suivi d'une présentation du poète par Dana Shishmanian)
Dana
Shishmanian : Extraits du dernier recueil Le fruit obscur, paru aux Éditions du Cygne, janvier 2017
Le temps bleu. Blog poétique de Roselyne Fritel
Dernières parutions
(avril – mai) :
·
Fouad
El-Etr : exprimer l'indicible
·
Anne
Perrier : l'ombre est ma demeure
·
Dana
Shishmanian : rien jamais ne peut arrêter un commencement : Le fruit obscur, éditions du Cygne, janvioer 2017.
·
Eva Maria Berg et Olga Verme-Mignot : les yeux
voient noir : Aufrecht, Debout,
De Pie, poèmes d'Eva-Maria Berg, avec des gravures
d'Olga Verme-Mignot,
éditions Largo, 2016 (édition trilingue).
·
Françoise
Ascal un plaidoyer pour la vie : Entre chair et terre, avec
des peintures de Jean-Claude Terrier, éditions Le Réalgar, février 2017.
AVRIL 2017
Jean-Pierre
Rosnay. Portrait, bibliographie, anthologie,
éditions Le
Nouvel Athanor, 2016 (collection Poètes trop effacés)
Ce treizième recueil de la
collection permet une redécouverte audacieuse et utile de
Jean‐Pierre
Rosnay,
grâce à un bref portrait de
l'auteur, à une anthologie de ses textes,
complétée par une bibliographie et quelques inédits.
Renaît alors une plume
vivante et caustique. On
salue
la
verve
d'un
pourfendeur d'idées
reçues, le
rayonnement
d'une
grande
époque
de la poésie française. Sans oublier que Rosnay
fut un des plus jeunes résistants de
France au Vercors
et
qu'il
ne
délaissa
jamais
sa
spontanéité
d'écriture défendant une certaine fraternité entre les
êtres
humains. Une belle
figure
de son siècle.
(présentation par l’éditeur).
Le fondateur du Club des poètes a fait l’objet
d’un hommage à Francopolis, dans la rubrique Une
vie, un poète de janvier 2015.
Denis
Emorine, Fertilité de
l’abîme. Poèmes d'amour et de mort à déchirer avant la guerre, éditions
Unicité, février 2017.
« La
lecture de ce recueil se prête comme une expérience unique et
exceptionnellement enrichissante qui nous guide sur des chemins peu
praticables tout en maintenant l’équilibre entre l’immatérialité, le vide,
le néant et le déploiement de l’être, l’apothéose de l’existence
humaine. » (extrait de la préface de Károly Sándor Pallai)
Du même
auteur : La mort en berne, roman, éditions 5 Sens (voir l’interview).
Daniel
De Bruycker, Exode. Poésie. Photographies couleur de Maximilien Dauber. Éditions Les Carnets du Dessert de Lune (Collection Dessert à l’italienne, 80 pages, 16 €).
Des tercets pour décrire un exode, la recherche d’un
lieu, ou bien est-ce la recherche de soi-même. Des hommes et des femmes avancent, page après page,
accompagnés dans leur marche par des paysages désertiques, des oasis captés
par le photographe. Y trouveront-ils refuge. Lire un extrait sur http://www.dessertdelune.be/uploads/5/0/3/5/5035279/exode_extraits.pdf
Jean-Louis
Massot, Nuages de Saison. Photographies intérieures par Olivia HB. Editions Bleu d’encre,
mars 2017 (12 €).
« Un très beau recueil du poète-éditeur
des Carnets du Dessert de Lune. Des variations sur le ciel, sur les ciels
nuageux, ennuagés, nuancés, dénuagés... On nage
entre les cumulus et les stratus, et tous les autres nimbus... C'est beau,
c'est doux... Et les photos d'Olivia HB viennent en contrepoint des textes,
des photos léchées, d'où émanent une poésie intense. » (© Claude Donnay)
Anna Maria Celli, Izaurinda, roman, éditions L’Orpailleur, Az’Art Ateliers Editions
« Izaurinda est un pas de danse tragique d’une élégance subtile, un drame à la
fois actuel et détaché du temps. Et Sem, l’homme qu’on voudrait aimer malgré
l’horreur de ses actes, nous donne à partager un petit rien de vie avant
l’abîme. » (Michaël Perruchoud).
« Anna
Maria Celli trempe volontiers sa plume dans les
recoins les plus fangeux du cœur humain. Elle sollicite la confession du
Diable, à la faveur de ses récits très noirs. Elle pense que l’écriture est
une invitation au questionnement, un chemin de connaissance de l’âme
humaine, une expérimentation métaphysique. La substantifique moelle dont
elle est boulimique. » (Debora Stein).
MARS 2017
Neige-galerie, maison d’édition québécoise est
rentrée en force dans la nouvelle année avec deux nouveaux livres de poésie
et d’art qui ont été présentés au grand public lors du Salon du livre de
l’Outaouais et du Rendez-vous de la BD de Gatineau, en février :
Seppe Van den
Berghe, auteur et illustrateur : Gerhardt Gott,
carnets du vide. Texte: néerlandais
(original), anglais (Howard Scott) et français (Mélanie Rivet).
« Trois jours passés en
compagnie de Gerhardt Gott. Trois jours de vide
qui forcent un grand questionnement sur le sens de la vie. Et sur la mort.
Ceci n’est pas une histoire illustrée, c’est un trou béant qui laisse
entrer la lumière dans notre conscience, ramenant la vie sur la ligne de
front. » (extrait
de la préface de Laure Waridel).
Guy Jean, L’Obscurité a neigé. Illustrations : Edmond Baudoin.
Côte à côte,
les deux artistes, Jean et Baudoin, s’influencent tout en poursuivant leurs
propres « lignes
mélodiques » en mots et
en dessins. Une amitié s’installe, nourrit, interpelle, éclate dans la
création et le plaisir. On reconnaît la ligne et le trait de Baudoin, on
reconnait la griffe et les textures des mots de Guy Jean.
***
Marilyne
Bertoncini,
poète que nous avons accueillie avec enchantement à Francopolis (Salon
de mars 2016), sort deux recueils en ce début de printemps :
« De Phidias, fils
de Charmidés, ainsi qu’il avait signé sur le
socle d’une statue à Athènes, au Ve siècle avant J-C, on ignore presque
tout. Le mot « exil » a sans doute fait naître dans mon imaginaire l’idée
qu’il finit sa vie dans l’île de Lemnos, attaché à chercher jusqu’à la fin,
dans les veines des marbres bruts, le visage des dieux. Le mystère de cette
vie tournée vers une quête d’absolu et de réalisme, ce destin de proscrit,
cette vieillesse solitaire, m’ont longtemps fait rêver à la fin de Phidias
et à sa dernière œuvre, dont il me plaît à penser qu’elle est cachée tout
près de nous. » (présentation par l’auteure)
Aeonde, éditions La Porte (Yves Perrine), mars 2017.
Les recueils
publiés par Yves Perrine, édités et fabriqués à la main (une vingtaine de
pages au format 10x14), peuvent être commandés à l’unité ou par abonnement
(20 € pour 6 numéros), chez l’éditeur (215 rue Moïse Bodhuin,
02000 Laon).
***
Editions
Alcyone, collection « Surya » (poésie
contemporaine)
Monique W. Labidoire, Gardiens de lumière, avec une encre de Silvaine
Arabo, mars 2017 (84 p., 19 €)
Les thèmes du Jour et de la
nuit comme instants vécus dans la réalité vivante aussi bien dans la lumière
de la connaissance que dans l’enfermement de l’obscur apparaissent ici
comme lieux privilégiés du poème. Dans ce vingt-et-unième siècle
bouleversé, Monique W. Labidoire consent à porter le flambeau et garder une
lumière d’espérance. Cette flamme n’échappe ni à la nostalgie, ni à la
mélancolie dans une mémoire où l’absence et la présence sont toujours les
matériaux du poème et le rythme du chant.
Léon Bralda, La
voix levée,
avec des gravures
et estampes infographiques de Lionel Balard, février 2017 (70 p., 17 €)
La
voix levée : un chant qui porte au sud, en terre-mère, en ce lieu où
l’enfance a frayé. Parmi les vignes et les vergers, au pied des grands
immeubles, l’enfant fait cicatrice de tout ce qui advient et le poète,
dédiant ce recueil à sa fille, écrit : « Je garde en moi cette
voie souveraine où les tours ont gravi l’ombre du souvenir… »
Jacqueline
Saint-Jean,
Solstice du silence, février 2017 (62 p.,
16 €)
« Le texte se tend, juste et plein. Dans une
économie de mots, il luit de toute sa lumière. Il ne développe pas. Il n'a
aucune vérité définitive à conquérir. Il s'efface, insaisissable, entre
éphémère et infini, entre nuit et lumière. Il respire, scintille, résonne
"vers les chemins de l'intérieur, où les tracés se
perdent" » (Marie-Josée Christien).
***
Editions Fata Morgana
Pierre Voélin, De l’enfance éperdue, Dessins de
Gérard Titus-Carmel, janvier 2017 (88
p., 15 €)
Dans
cette prose inédite de 1985 sommeille déjà l’abondante œuvre de Pierre Voélin – né en 1949, écrivain français frontalier, installé
en Suisse – trop méconnue du public français. Cette suite de récits,
blottie dans “un simple pays de viorne et de lierre aux collines
quadrillées par des haies”, où se reconnaît le pays natal, convoque les
temps enfantins. Le verbe contient à la fois la disparition et la
naissance, la fuite des gestes et les heures perdues en même temps que le
germe des sentiments – où vie, mort, sang et sexe ne se départagent pas – à
naître.
Pierre Voélin, Sur la mort brève, frontispice de Gérard Titus-Carmel. janvier 2017 (120 p., 19 €)
Les premiers recueils désormais
introuvables de Pierre Voélin réunis dans ce
volume (Sur la mort
brève, Lierres,
La nuit osseuse
et Lents passages de
l’ombre), forment un diptyque avec De l’enfance éperdue. Nous sommes sur
le territoire d’une poésie exigeante, de l’ordre du constat, qui ne prend
langue qu’avec le réel et place Pierre Voélin aux
côtés de Paul Celan ou Ossip Mandelstam.
***
L’Harmattan,
collection « Accent tonique »
Simone Landry, Encore quelques années à
vivre, une éternité. Préface d'Anne de
Commines, février 2017 (248 p. 21,5 €)
Simone Landry, comédienne cède le pas à Simone Landry poète, et nous
offre sa voix en partage. Dans un Verbe direct, Simone Landry affirme sa
conviction poétique et nous offre la confidence précieuse de ce qu'elle a
appris dans le grand récit de sa vie. Simone s'intéresse à tout et
réfléchit au devenir du monde à partir de l'expérience qu'elle a de
l'humain, de la nature et de la science.
Simone Landry sera l’invitée exceptionnelle du Territoire du
poème, le vendredi 17 mars 2017 à partir de 15h30 (à la brasserie François
Coppée, 1, bd. Du Montparnasse, Paris 15e, M° Duroc)
Julienne Salvat, Odeurs cafrines, avec des illustrations de
Yolande Gaspard, février 2017 (72 p.,
10,5 €)
Enseignante, militante
pour la culture réunionnaise, Julienne Salvat
anime des
manifestations poétiques et littéraires et participe à des Salons et
Festivals internationaux de poésie et de théâtre. Elle nous offre ici
son dernier recueil de poèmes, dans une « Langue comme moi marronne en
servitude et esclave de liberté »... Un très
beau livre courageux et fort.
Aicha Bassry, Entre les replis des vagues. Préface de Jean-Luc Pouliquen/Traduction par
Driss El Baouchari, février 2017 (80 p.,
12 €)
«
Le propre d'un poète, d'un vrai poète, est de travailler la matière
poétique sécrétée par son expérience existentielle. Il s'agit de la
creuser, de la ciseler, d'en affiner l'éclat et non de la fuir ou de s'en
détourner pour se livrer à des jeux de langage insignifiants. Ce lien
profond entre ce qui a été vécu et ce qui a été exprimé donne toute sa
force au poème. C'est à cela que s'est livrée Aïcha Bassry. » (Jean-Luc
Pouliquen)
***
FÉVRIER 2017
Nous continuons le tour des éditeurs de poésie dont la
moisson est extrêmement riche ces derniers temps : de quoi se
rassurer, la Poésie déborde de vie !
Recueils
Éditions du
Cygne
Collections de poésie :
Le chant du cygne :
Jean-Louis
Micallef, L'ADN du monde
(janvier 2017, 102 p., 12 €)
« La
nécessité de repousser l’inéluctable mène à la source des commencements, au
noyau, là où tout se noue et se dénoue. Le propre de la pensée vivante est
de transmuter les structures en éclatant les murs. L’œil doit aller au delà
de l’œil, le sang au delà du sang. La poésie est la voie. »
Felix
de Montety, Atlas de l’œil-Foudre
(décembre 2016, 62 p., 10 €)
« C’est l’histoire d’une nuit à
Moscou ou d’un jour à Beyrouth, quand Foudre part sur les traces de
Passagère et du bruit du monde entre eux. Il y a un incendie, des restes de
musique et quelques planisphères : ils dessinent une forêt dériveuse, une vague et une île engloutie. »
Denise
Borias, Venise, notre reflet
(octobre 2016, 58 p., 10 €)
« À Venise, la marche et le
regard ont mille horizons qui se déploient sans fin dans cet espace
secret où rien n’est vraiment caché, mais où rien ne se donne d’emblée : à
chacun de susciter la rencontre ! Angles souples, vues dérobées, le temps
prend visage. On se sent accordé à ce monde, en harmonie avec
lui-même. »
Poésie francophone :
Dana
Shishmanian, Le fruit obscur (janvier 2017, 78 p.,
12 €)
« Ce recueil permet d’identifier les origines de l’aventure
poétique dans une biographie mythifiée mais toujours traitée en
autodérision, poussée aux confins du monde connu vers un dépouillement
total. Le Fruit
obscur est un
produit de la nuit après que des orages électriques et des gesticulations
sonores ont déchiré les voiles de l’être et mis l’esprit à nu. La parole
seule subsiste pour témoigner. »
Maggy
De Coster, Les versets simplifiés du soleil levant
(janvier 2017)
« La poésie suit l’idéal le plus
simple. Celui de la nature, du soleil levant, de l’herbe, du vent, de la lune
splendide sur les arbres et sur les toits, de la neige, de la pureté du
visage, de l’amour, pour dire au monde ayant perdu ses valeurs ancestrales
: "Moi, poésie, je suis là, toujours prête à combler les manques. Je
ne demande rien. Je donne." C’est ce qui arrive dans le message simple
et profond de ce recueil poétique. Une bouffée d’air pur, en ce monde qui
aime se perdre. » (Mario Selvaggio)
Jean-François
Blavin, Mailles à départir (janvier 2017)
L’auteur nous fait le don d’une langue
musicale qui, comme le souligne Béatrice Marchal en sa préface,
« retentit d’allitérations fortes », tout en étant « mâtinée
d’ironie et d’humour ». Elsa Blavin-Khiyat
souligne en postface qu’il « laisse à voir, toujours avec subtilité,
ses propres émotions ». Une écriture singulière, de source classique,
mais aussi en résonance sensible avec l’actualité la plus prégnante du XXIe
siècle.
Poésie du monde :
Manolis Aligizakis, Feuilles
d'automne
(Canada/Grèce) (janvier 2017)
Attila
F. Balázs, Chair impassible (Hongrie), traduit du hongrois par Karoly Sandor Pallai (septembre 2016, 86 p., 12
€)
« Nous sommes confrontés à une apocalypse
sémantique où la saturation de la coloration des images semble se décliner,
la luminosité s'affaiblit, et on ne peut que constater l'épuisement du
monde langagier et objectal. Mais la neutralité distanciée et le caractère
indirect de la vision se voient remplacés par une proximité assumée où la
création poétique apparaît comme un acte de transsubstantiation
métamorphosant l'univers. » (extrait de la préface de Karoly Sandor Pallai)
The Swan Song
:
Ingrid
Calderon, Zenith (janvier 2017,
50 p., $10)
“The psyche is a funny thing. When sleep comes, we’re slaves to its
pull. Dreams become portals to the parts of our minds left untapped. In
these texts, Ingrid Calderon offers complete surrender into these
doorways.”
Saadi Bahri, The Epic of Gilgamesh (janvier 2017, 56 p.,
$10 / 10 €)
Éditions
Unicité
Éditeur : François Mocaër,
visiter le site pour
commander.
Catherine
Jarrett, La mémoire nue, préface de
Guy Allix (janvier 2017, 136 p., 15 €)
« Il
s’agit de la mère et il s’agit de "moi", enfin je veux dire du
"moi" de l’auteure.
Il s’agit de la
mère nue, dénudée de mémoire justement, terre à venir, tombée à terre dès
la première page quand elle marchait "dans
son sourire". Il s’agit de mémoire
mangée : "…Mère Moi Nue. La mère et moi une…" Il s’agit du
"je" et du "tu" mais qui ne sont tout au fond qu’un
même corps :"Ton
corps le mien/ Où suis-je/ C’est toi/ Toi/ Qui parles par mes
dents" » …. (extrait de la préface de Guy
Allix).
France
Burghelle Rey, Petite anthologie. Confiance,
Patiences, Les Tesselles du jour (janvier 2017, 156 p., 15 €).
« Poèmes et versets s'élèvent ici
comme des hymnes à la vie, découverte de soi dans tous les possibles.
France Burghelle Rey nous donne à voir que sa
vision peut se démultiplier dans une démarche instantanée de lyrisme et de
transgressions. »
Luce
PELLETIER & Jean-Claude "Bikko"
NONNET, rengoum, haïkus (janvier 2017, 138 p.,
14 €)
« Ce qui fait la beauté immédiate
de ces textes c’est le plaisir de la rencontre de deux auteurs qui
s’inscrivent en partage pour unir leurs voix dans des suites de
correspondances qui suggèrent plus qu’elles ne font sens, dialogue
peut-être entre le conscient et l’inconscient. (…)Le lecteur aura plaisir
également à se référer à la belle préface de Jean Dorval et à la postface
de Luce Pelletier pour mieux comprendre le cheminement de cette nouvelle
forme poétique qu’est le rengoum. »
Parhal, Osmose (janvier 2017,
82 p., 13 €)
« Parhal,
poète breton, de la poésie musicale, rythmée, parlée ou hantée de sa voix
vibrante sur la note de l’Univers. Déroutant, nous embarquant dans la
réalité de l’autre côté « du Milieu des Choses »... Si Parhal
est un guide, il n’impose rien et laisse ses poèmes vibrer dans
l’imagination du lecteur comme une initiation à laquelle nous sommes
conviés… »
Jean-François
MIGAUD, De la difficile avancée de
l'âme au printemps (décembre 2016, 60 p., 13 €)
« Jean-François Migaud écrit des poèmes que seul peut saisir un cœur
proche du réel invisible et à condition d’être ouvert à cette poétique
musicale et introspective. Un cœur métaphysique bat en ce poète qui nous
révèle à la fois une vérité intérieure et multiple. »
Éditions du
Petit Pavé
Collection de poésie Le semainier, créée et dirigée
depuis 2005 par Jean
Hourlier.
Catherine
Andrieu, Seuls les oiseaux sont
libres
(décembre 2016, 80 p., 10 €). Commander ses recueils sur le site
de l’éditeur.
J'ai
inversé la courbe du temps.
La
courbe d'un paysage de mer.
Vibration
bleue du fond de mon enfance où.
J'avais un oiseau.
Tu étais cet oiseau.
Une rose dans un
tombeau de verre.
« Catherine ANDRIEU possède une
écriture, moderne sans posture, atypique par nature, qui n’appartient qu’à
elle : ça cogne, ça percute. Ça touche. (…)Que de nécessité, que d’urgence,
que d’authenticité, que de puissance pathétique chez cette grande
amoureuse ! » (extrait de la préface de Jean Hourlier).
Jean Hourlier, Les
grands germes ventriloques (décembre 2016, 70 p., 10 €).
Commander ses recueils sur le site
de l’éditeur.
« L’Inconscient propose, l’Art
conscient dispose. Dans Les grands germes ventriloques, les intuitions
psychiques, qui viennent du tréfonds s’imposer avec force, sont mises en
forme consciemment, patiemment, minutieusement : unissant Vérité et
Art, ce recueil espère avoir capté le lyrisme tragique d’une poésie
viscérale sublimée. »
Éditions du
Petit Véhicule
Éditeur : Luc Vidal ; visiter
le site, en particulier la
collection Galerie
Or du temps
(livres de poésie avec illustrations
d’un artiste).
Béatrice Machet (poésies), Sylvie
Deparis (œuvres) : Salse sans pareille (Galerie
Or du temps n°
62, janvier 2017, 40 p., 20 €)
« Écrire me remet au monde. Inlassablement dans
la vérification que je suis bien vivante en relation avec autrui. (…)
Écrire c’est avoir la foi pour la folle entreprise qui par les seuls moyens
du langage tente de faire advenir une forme d’éveil. (…) Écrire c’est
remonter vers là d’où l’on vient avec l’enfance boulimique de lecture et la
certitude de vouloir vivre dans le partage. » (présentation par
l’auteure)
Florent
Baille (textes) & David Sabatier (illustrations) : Les papillons de Saturne
(Galerie
Or du temps n°
64, décembre 2016, 100 p., 25 €)
« L’auteur
écrit-il et décrit-il le pays perdu de l’innocence et de l’enfance? Ce
monde vit à crédit. Tout
s’y vend à crédit, de la beauté jusqu’au plaisir. … Alors l’enfant pleure
la mort de ses recours. Le poète de ce livre est habité par une douce, forte
et aigüe mélancolie. Pour lire ces papillons de Saturne j’ai emprunté le
double regard de Janus. Ces deux visages d’une même âme m’ont aidé à saisir
les propos glissants, rugueux et suaves jusqu’à ( car
l’écriture de Florent Baille attrape le lecteur attentif jusqu’aux confins
de lui-même) la beauté du livre. » (extrait de la préface de Luc
Vidal)
Bernard
Victor Chartier : A mes pas,
haïkus accompagnés des photographies de l’auteur (Galerie Or du temps n°
59, octobre 2016, 110 p., 25 €)
« C’est l’art de la
suggestion, et cet art est aussi celui du haïku. Ainsi, les mots de Bernard
Victor Chartier peignent d’un trait, tandis que ses photos proposent un
au-delà du réel, qui invite à un voyage intérieur. » (extrait de la
préface de Louise Thunin)
L’Harmattan
Michel Cassir , Ces langues que nous ne parlons pas, suivi
de Invisible pèlerin (janvier 2017, collection Levée d'ancre, 118 p., 14 €).
« (…) à chacun de ses moments le texte excède ces promesses :
Juste un plongeon à l'intérieur d'une émeraude fluide comme l'été au
creuset d'une main... »
Abdeslam El Farri,
Identité nomade et autres poèmes (janvier 2017, 110 p., 12,35 €, collection Poètes
des cinq continents).
« Révélation et
fabulation ne peuvent coexister dans une seule et même âme. Car si la
religion craint l'altération de la Vérité, la poésie, de son côté, craint
la régression de la pensée. C'est dans cette ambivalence que s'inscrivent les
textes de ce recueil d'une poésie sincère et touchante, cristallisant
tantôt la nostalgie, tantôt l'optimisme. » (extrait de la préface de Philippe Tancelin).
Pierre
El Sayegh, Racines et vents, avec
des dessins de Jinane el
Sayegh (janvier 2017, 106 p., 13 €, même collection).
La cause du peuple
syrien et de son enfance martyrisée résonne spécialement dans ce recueil.
Ces racines et ces vents portent l'auteur vers la nature, où il se
réfugie.
|
|
Vladimir Sorrodjé, L'Apoptose. Sous l'action
humaine de Soleils et de Lunes (janvier 2017, 82 p., 12 €).
Ni un manuel
pour vaincre la dépression, ni un simulacre conseiller en bien-être,
l'Apoptose est un fruit de la fatalité, dans son essence même. Lire l'Apoptose revient à s'insérer dans l'image
d'un rêveur idéaliste, rêveur en l'état le plus brut. Sous l'action
humaine de Soleils et de Lunes, les deux luminaires s'équilibrent par le
don et l'acceptation. Il est nécessaire de partager. Il est nécessaire de
se soutenir et de s'encourager.
|
Editions SOC
& FOC
Éditeur associatif (depuis 30 ans),
poésie et illustrations. Consulter le catalogue et commander sur le site.
Thierry
Radière, Le
soir on se dit des poèmes, recueil illustré par
José Mangano (décembre 2016, 54 p., 12 €).
Jacqueline Persini,
Le fileur de voyelles,
avec les encres de Marc Bergère (janvier 2017).
Editions Le
bateau fantôme
Éditeur : Matthieu Hilfiger ;
visiter son site.
Jean
Marc Sourdillon, Les voix de Véronique (décembre 2016, 104
p., 17 €)
Une
dizaine de récits énoncés pour la plupart par des voix féminines, qui se
déploient dans l'espace mental de Véronique, la narratrice principale et la
première à intervenir. Chaque personnage essaie de s'expliquer avec
lui-même pour saisir dans une image ou une scène frappante ce qui lui
échappe dans sa vie en en faisant pourtant toute la lumière. Et c'est parce
que quelqu'un (Véronique) l'écoute qu'il trouve, qu'il parvient à trouver
un espace qui 'accueille, un regard qui le comprend et une formule
libératrice où il apparaît d'un coup ou peu à peu, où il naît grâce cette
pénombre propice aux révélations véritables que seuls le récit et la poésie
permettent.
Éditions
L’herbe qui tremble
Visiter le site.
Claude Albarède,
Le
dehors intime, avec des
peintures originales de Marie Alloy
(janvier 2017, 128 p., 16 €)
Descriptions des paysages pour mieux parler
de soi ? Pour mieux parler des mots, de la résonance, de la musique qu’ils
créent en nous ? Pour mieux décrire les sentiments, les émotions qui nous
traversent ? Mots des émotions et des sentiments comparables à ceux
adressés aux paysages ? Le « dehors » entre-t-il alors dans l’« intime » de
celui qui regarde ? Tout cela ensemble, sans doute.
Éditions du
Menhir
Éditeur : Xavier Dubois ;
visiter son site
pour commander.
Edith Nohedes, Les respirations de l'ombre (novembre 2016, 62 p., 8,90 €)
Poète torturée,
poète engagée, écrivaine du cœur et véritable traductrice des sentiments, Edith NOHEDES nous entraîne dans un voyage intime, en
elle et en nous. Un voyage à la fois hors du temps et très ancré dans le
présent, ce qui en fait l'originalité et la force.
Jean-Louis Mordacq,
À l'envi, à l'envers. Les maux de travers (octobre 2016, 28 p., 5,90 €).
A travers des
thèmes très contemporains, des instants simples jusqu'aux récents attentats
terroristes, Jean-Louis Mordacq utilise son art des mots au service de la
vie. Car cette poésie-là n'est pas
vaine : elle veut apaiser, réconcilier, unir. Il en résulte un petit
recueil efficace, fort, bouleversant.
Poésie
solidaire. 107 auteurs pour la cause des sans-abri
Dehors.
Anthologie établie par Christophe Bregaint et Eléonore Jame,
éditions Janus, 2016, 246 p., 15 € (prix spécial A.Ribot
décerné lors du marché de la poésie le 11 juin 2016). Préambule de
Xavier Emmanuelli, parrain d'ActionFroid (http://jobswebsite.ryukyu/la-poesie-solidaire.html)
Le commander : https://www.editions-janus.fr/po%C3%A9sie/dehors-recueil-sans-abri/.
Les bénéfices sont
reversés à ActionFroid.
Revues
Levure
littéraire n° 12
http://levurelitteraire.com/accueil12/
Et plus
particulièrement :
- Dany Madlen Zarnescu : http://levurelitteraire.com/dany-madlen-zarnescu2/
- Marilyne Bertoncini: http://levurelitteraire.com/marilyne-bertoncini2/
- Martine
Morillon-Carreau: http://levurelitteraire.com/martine-morillon-carreau2/
- Brigitte Gyr : http://levurelitteraire.com/brigitte-gyr-3/
- Rodica Draghincescu (poèmes
traduits en anglais) : http://levurelitteraire.com/rodica-draghincescu-15/
- Hélène
Cardona : http://levurelitteraire.com/helene-cardona-100/
(poèmes en anglais);
http://levurelitteraire.com/helene-cardona-52/
(poèmes en français)
Poésie/Première
n° 66
Parution :
janvier 2017. Sélection du sommaire :
- Dossier : Poésie de la République
de Moldavie, par Jan H. Mysjkin et Doina Ioanid, avec une introduction de Lucia Ţurcanu
- Poésie plurielle : Anne-Laure Ancé,
Anna Ayanoglou, Fabrizio Bajec,
Daniel Birnbaum, Flora Botta,William
Braumann, Christophe Brégaint,
Anthony Burth, Murielle Compère-Demarcy, Carlos Dorim,
Christophe Forgeot, Julie Fuster,
Magda Igyarto, Jacques Kindo,
Benjamin Liot, Daniel Louis-Etxeto,
Sébastien Minaux, Lukaz
Nedeleg, Lydia Padellec,
Mathieu Pomart, Alice Roullière,
André Sagne, Katialine
Schroeder, Ara Alexandre Shishmanian, Françoise Tchartiloglou,
Frédéric Teillard, Claire Vriet,
Patrick Werstink.
***
JANVIER
2017
Revues
Le numéro 170 de la revue en
ligne Recours au poème sort le 3
janvier, accompagné des vœux de la rédaction pour une année riche de
lectures et de découvertes, de poésie active dans un monde qui en a bien
besoin. (annonce de Marilyne Bertoncini sur FB le 31 décembre 2016).
Recueils
Nous avons choisi de présenter les annonces
de recueil par éditeur, pour mettre en évidence le travail de bénédictins
que font les éditeurs de poésie et signaler à nos lecteurs qu’ils peuvent
commander les recueils sur leurs sites respectifs.
Échappée belle éditions,
éditrice : Florence Issac, poète (visiter
le site ; sa présentation)
§ Luc-André Ray, palimpsestes, poésie, janvier 2017 (collection Ouvre-Boîtes, 90 p.,
15 €).
Ce recueil posthume, préparé peu avant sa disparition en juillet 2015,
restitue une partie de l’œuvre inédite de Luc-André Rey, à partir des
textes éparpillés par email depuis 2010.
« Poète de rue, un passeur à travers le monde, en
marge du monde, hors du monde, dedans dehors soi-même, indiscernable,
anonyme, il aurait aimé publier ses textes sans les signer. Il laissait
tomber les mots de ses poches, ne pensant même pas qu’ils puissent être
signes de reconnaissance pour des promeneurs autres. » (extrait de la
préface de Dana Shishmanian)
§ Pierre Moreno, Le potager de Nietzsche ou L'Omnithérapeute, théâtre, janvier
2017 (collection Coupe-Papier,
78 p., 15 €).
« Il n’y a pas de méthode, pas de livre, pas
d’école… Il n’y a que la Vie, et tout ce qu’elle contient. Les autres ne
saisissent qu’une feuille du grand Arbre, et ignorent le reste du
feuillage. La terre, le ciel, les nuages, les étoiles, les sons, les odeurs,
toute la grande mélodie du monde ! Il n’existe pas une thérapie, comme il
n’existerait qu’un visage. Pourquoi s’enfermer dans un cercle unique
? » (extrait).
§ Gérard Georges, Hier, demain, jamais, poésie,
novembre 2016 (collection Pioches, 50 p., 10 €)
« On n’y lira pas de fameuses
sentences ni l’exposé bien informé et haut du col, d’une philosophie racée
sur le temps, la mort, l’oubli et leurs contraires : s’il parle bien
en effet, le titre le dit, de ces apparitions/ disparitions qui font
l’étrange existence toujours perdue et « recommencée » qui est la nôtre,
notre poète le fait au plus près de son (de notre) expérience, au ras des
choses si l’on veut - et cette simplicité est le gage d’une vérité. »
(extrait de la préface de Jean-Pierre Siméon)
§ Daouda Keita, Le
vieux Baobab et le vieux Chêne, poésie, septembre 2016 (collection
Pioches, 81 p., 16 €)
« Le mystère de l’avenir
appartient à tous ceux qui croient dans un rêve qui s’imprime. Sur du
papier comme dans le cœur. Dans un projet valable qui, reflétant l’imprimé,
entend mordicus s’exprimer en des actes durables pour soi-même et les
autres. Tant mieux pour la poésie qui nous permet toujours de rêver notre
vie. Tant mieux pour la poésie qui nous fait dessiner un préambule à nos
démarches. La poésie est à la vie ce que la floraison est à la
récolte. » (extrait de la préface de Jean-Robert Léonidas)
***
Éditions La tête à
l’envers, éditrice : Dominique
Sierra (visiter le site ; voir l’entretien avec l’éditrice).
§
Simone Molina, Voile blanche
sur fond d’écran, novembre
2016 (63 p., 14 €).
L’écriture de Simone Molina est née de l’exil et
de l’hospitalité à la figure de l’étranger, et, avant l’exil, d’une guerre
sans nom, aux multiples visages d’effroi. Le
poème fait bord à l'indicible. Il témoigne du côtoiement de la folie et de
sa puissance créative, de ses belles évidences jetées au vent, pour que
surgisse une parole qui rende vivante la relation.
Poète,
Simone Molina a publié des livres d’artistes, et, dans des revues, des
nouvelles et des poèmes. Psychanalyste, elle est l’auteur de Archives
incandescentes, ouvrage sur le traumatisme de guerre et l’écriture
littéraire.
§ Sabine Péglion, Faire un trou à la nuit,
avec des monotypes de l'auteure, octobre 2016 (85
p., 15 €).
Ce livre est comme le chant étrange d’une absence
à venir : que savons-nous de « cette ombre profonde, qui
approche », de « ce lent demain » ? Nous
avons là une tentative émouvante d’ « en éclairer l’instant »,
comme « un ultime effort… pour contredire la mort ». Dans
ce passage d’une rive à l’autre, l’auteur cherche à inventer le chemin d’
« une espérance retrouvée ».
Sabine Péglion est
professeur de lettres et poète. Elle a publié Le nid aux éditions la
tête à l’envers, mais aussi, chez d’autres éditeurs, Métamorphoses,
Traversée nomade, Prière minérale, Derrière la vitre, Écrire
à Yaoundé, Temps Totems Tambours, et d’autres encore…
Elle anime le Café Poésie de Marly-le-roi.
Présence à Francopolis : Salon de lecture de mai 2012,
Créaphonie de mars
et avril
2012.
Nous faisons part à nos lecteurs de la nouvelle
publiée sur le site de l’éditeur :
PRIX INTERNATIONAL DE
POÉSIE LÉOPOLD SEDAR SENGHOR 2016
ATTRIBUE A SABINE PEGLION
Pour
le recueil inédit Grammaire de l’existence
(pour
en savoir plus :
http://www.africasolidarieta.it/2016/12/proces-verbal-definitif-du-jury-de-la-seconde-edition-du-prix-l-s-senghor/)
Félicitations, Sabine !
***
Éditions La
Crypte (visiter le site
où figurent les collections et événements ainsi que les lauréats du Prix de
La Crypte pour jeunes poètes, né en 1984 à l’initiative entre autres de Pierre Seghers):
§ Collection de poésie Voix
de la Crypte.
***
Éditions Stellamaris : Anick Roschi,
JE VOUS FLEURE : un recueil à deux voix, un livre de poésie illustré par la
pastelliste Maroucha Nemelka
(commander sur le site
de l’éditeur).
***
Éditions K’A (Ille-sur-Têt), éditeur : André Robèr
(visiter le site)
§ Charles Greiveldinger-Winling,
Ces Voix que l’on sent se lever dans
le silence du soir, décembre 2016.
« Ce sont trois chants. Ils raniment dans
la mémoire des histoires que nul jamais n’entendit mais que personne,
pourtant, n’a oubliées. Ici, "la mort même n’inscrit plus sa
morsure". Et quand la mort n’est plus sûre, vient quelque chose de la
vie, un murmure s’amplifiant au fil des pages. A la fin, le poème
continue. » (Gérard Dessous)
§ André Robèr, Le caiman
n’aime pas le froid, décembre 2016.
Réunionnais
d’origine, André Robèr vit en France depuis 1975.
Il pratique la poésie visuelle et organise des manifestations autour de
cette pratique. Il commence à peindre en 1986. L’écriture arrive dès
qu’il devient éditeur en 2000 : dès lors c’est quinze recueils de
poésies qu’il a publié. La plupart de ses ouvrages alternent le
créole réunionnais et le français sans que les textes soient traduits. Les
poèmes visuels (fonnkèr pou lo zié) eux ne sont
rédigés qu’en créole. Depuis la fin de l’écriture de sa trilogie il
expérimente d’autres écritures.
Tel un requin dans les mers chaudes / Le Caïman n’aime pas le
froid…
Disparitions
Hommage à Jacques Crenn (3 ouvrages de photographie publiés chez
Échappée belle édition) :
Les pleurs étouffés
Corps flottants en apesanteur
Comme toi à moi
Douleurs lancinantes
Le paradis est sur tes ailes
Vivement demain
Mon beau navire
Je ne veux pas que tu t’en ailles
La mer est bleu azur
Que de tristesse de te savoir parti, on avait
encore tellement de choses à réaliser ensemble.
Toi si présent si curieux de tout, toujours prêt à
rire, à inventer un bon mot.
Une présence indéfectible d’une gentillesse
à toute épreuve pour chacun de tes amis.
Nous avons créé l’échappée belle, un mouvement
pour l’Art qui progresse et avance.
Je te remercie infiniment.
Nous continuerons et serons sans réserve les
ambassadeurs de ton œuvre.
Parce que je crois à l’esprit qui perdure, qui
fleurit, qui habite nos enveloppes éphémères.
La mort n’existe pas si la mémoire reste. Tu es
avec nous.
Que la joie que tu portais nous anime et nous
habille de ta présence.
Florence Issac
|