Vos textes publiés ici
après soumission au comité de poésie de francopolis.

ACCUEIL  SALON DE LECTURE  -  FRANCO-SEMAILLES  -  CRÉAPHONIE  -  UNE VIE, UN POÈTE

APHORISMES & BILLETS HUMOUR  -  CONTES & CHANSONS LANGUE EN WEB  -   

 LECTURES CHRONIQUES  -  VUES DE FRANCOPHONIE  -  GUEULE DE MOTS  & LES PIEDS DE MOTS  -

 SUIVRE UN AUTEUR  -  PUBLICATIONS SPÉCIALES  - LIENS &TROUVAILLES  -  ANNONCES

 LISTES DES AUTEURS PUBLIÉS & COMMENTAIRES  -  LES FRANCOPOLIS POÈMES DU FORUM  -


 
Fabienne Alliot, sélection février 2014

  elle se présente à vous


 

  La pluie.
La pluie
Cingle le feuillage plaintif
Ses larmes coulent
En perles blanchies
De lumière crépusculaire

La pluie
Sa voix chaude
Console le silence
D’être devant une porte fermée
Au teint délavé
Sa peinture s’est effritée

Souvenir
Sa peau lisse
Sa couleur jamais trouvée

Souvenir
Sa froidure figée
L’attente

Passer son chemin
Fouler l’herbe mouillée
Sans y penser
Craquement d’une branche morte
Sous le pas
L’odeur de la terre
Ignore l’odeur de la maison
Le regard s’accroche
A ne pas écraser
L’arbre jeune
Semé sur le passage
Continuer son voyage

**

L'arbre blanc dort

L’arbre blanc dort
Souffle le vent
Sans briser le silence

Souffle le vent
Craque la branche
Craque le silence

Oiseau branche danse
Dans la poudre blanche
Se pose
Ses ailes
Dessinent l’oiseau neige

***

L'arbre détache la feuille

L’arbre détache la feuille
Apeurée
La feuille glisse dans le vent
Se faufile dans un rayon de soleil
Sa couleur scintille
Son paysage défile

S’effile son voyage
Sur un lit d’hiver
Sous un drap de neige

Dans le silence blanc
Poussière de feuille
Terre de poussière

Dans le silence blanc
L’arbre prépare
La feuille du printemps

****

Longer le mur de béton

Longer le mur de béton
Frôler sa froideur
Ne plus sentir la pluie
Sur son visage
Chercher
La fissure de l’écoute
Pour libérer son souffle

Longer le mur de béton
Et s’étonner soudain
De voir des visages
Dans les nuances de gris
Les regards ne sont pas muets
Mais donnent l’impression
D’appartenir à une autre vie

Presser le pas
Courir
S’évader
Et retrouver
L’insolence de son enfance

*****

L'ouverture de la cage

L’ouverture de la cage
Au paysage limpide
Libère le regard
De ses barreaux imposés

Immobile par tant d’émotion
L’absence d’un chemin désoriente

Le ruisseau se fait entendre
Suivre son courant
Peu importe
Où se trouve sa source

Plonger ses doigts
Dans les pétales
De mots d’eau
Et prendre son envol

 + commentaires sur ces textes


  fin sélection février 2014 - Revue Francopolis février 2014


        

Créé le 1 mars 2002

A visionner avec Internet Explorer