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PATRICK ASPE , sélection décembre 2013

   son courriel

  il se présente à vous


   Texte 1 (parcours initiatique)

Au delà même du parcours (initiatique) de l'art, il y a cette sensation, qui fait que l'individu "traverse" l'oeuvre, et se pose en contemplatif actif - rien, non rien n'est figé, le regard, l'écoute - le receveur évolue dans l'absolu - certitude que la création s'installe à tout jamais dans une durée : que cet instant soit éphémère ou éternel...

Il en ressort une impression qui exerce son « flux », son « fluide »  sur la mémoire – Il la traverse  et s’y déplace pour fixer l’objet même de la contemplation - Chaque regard se fait dans la différence – Etoile vive, étincelle virevoltante, eau du torrent, marche en avant, sable mouvant, feuillage tremblant, main tendu, bouche avide, œil en écran, ventre affamé, odeur floue…



**

Texte 2 ( dernier vide)

dernier vide
archange des impossibles
protecteurs à la rupture
où est-elle ma ligne de crêtes
limites ultimes
grande plaine sacrifiée aux conquêtes des choix
peaux-rouges sur les tipis
peints de grands bisons roux
par l’homme le premier homme



***

T3. (la calêche de tête)

la calèche de tête s’en va devant
nous derrière grimacent
serrons les dents
serrons les dents
le général est encore vivant

prier de piétiner nu pied dans la bassine de fer blanc
ainsi soit-il mon bon enfant
z’avez la lune avec vous
les zouaves du contingent
Denise et Bérénice
les deux juments du régiments


****

T4. (j'ai une fois)

j'ai
j'ai une fois
trouvé
la fugue des éclaboussures d'azur à la déchirure de tes bras

passe équilibriste malhabile à l'oubli des coquelicots
les pétales se détachent comme des cœurs

ils vont sur les sables et les graviers
devenir noir au chant de l'oiseau...

j’ai
j’ai une fois
égaré
ma mémoire grinçante dans les gonds de la porte

chez les humbles    
l’entrée des maisons se fait au soleil des silences

les mots en accolades triomphent
baisers
baisers
à tes bras
ta nuque glisse contre mes jambes
soleil

un lointain lézard frissonne
aux couleurs du coquelicot 

sables et graviers...



*****

T5. (suis-je déjà mort)

Il est des temps où la raison l'emporte sur les choix du temps...
Mille raisons qui font la volonté des humains ...
Que demain m'apporte la nuit infinie des mots,
Morts joyeuses en éclats de vie,
allongé dans les fougères fraîches,
contemplations des cieux sous les grands arbres,
la tête proche des racines et des pierres,
monde oublieux...,

l’eau des sources me baigne - aux galets,
aux sables,
où est-il ce mystère des hommes...
Prendre son temps pour s'offrir aux vents...
Rires insouciants des enfants...
Les baisers déforment nos mémoires,
comme les craintes nos espoirs...
Oh que vienne cette tendre révolte,
illusion des bonheurs,
suis-je un bon sauvage ou un affreux civilisé,
homme des lumières et des ténèbres les plus affreuses, ...
A la morgue des poètes le cri des affamés…




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Créé le 1 mars 2002

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