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Patrice Louise, sélection décembre 2013

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   Lettre d'une petite chauve-souris
 
Dans les caves et les greniers
De mon moulin, qu'il est bien.
Paris-Neuilly ou bien Roissy !?
Le calme idyllique de cet endroit
Comme venu d'un autre monde,
M'apaise...
Au loin parfois une moto,
Le train, par jour deux fois,
Mais les oiseaux, toujours.

Oh ! Douce soirée d'été,
Mais la multiplicité
Des carrosses métallisés
Passent et rapaces
Au beau milieu du moulin,
Coups d’ailes s’espacent,
Même la mémoire s’efface.

Oh, dur, le macadam qui pue son âme
Toujours ce train de voitures
Oxyures les autos et pur sulfure
Dans une sorte de bruit infernal
Ordures ! Oh ! Bétails de métal
Flamberge ma raison, ma nature,
Et m'enferme de double vitrail.




**

Ma cogite dans l'antre d'un HLM

Resplendissant de tant de chagrin
Que tous ces frileux petits filous
Qui dans la tête, cherchent des poux

Remontant l'immense pull,
Comme d'un funeste entonnoir,
S'accroche à autre chose
Histoire dehors, d'y aller voir.
Si l'or de cette noirceur d'exil
S'illumine et nous mine le tout,
Comme mes six cylindres au ralenti...

Resplendissant de tant de chagrin
Que tous ces frileux petits filous
Qui dans la tête, cherchent des poux

Où sont mes acouphènes ?
Je n'entends que des grillons,
Et non plus ce bruit de pistons.
Je me gare sous la verrière,
Mon scooter est solaire...
Au loin, une éolienne égrène
Ses KW/H au petit bonheur.

Resplendissant de tant de chemins
L'aube, la pluie sur ta joue
A aube, le clapotis de ma roue



***

Peau d'âme

Boire le soir comme entonnoir
Tanguant et tirant des bords,
Illusoire miroir et comptoir-tiroir
N'arriveras-tu jamais au port ?

Boire au comptoir jusqu'à y croire
Entre au revoir et déboire
Tirant des bords dans l'urinoir
Trop tard, tu rentres le soir.

Sur qui, sur quoi, tu poses ton doigt ?
L'amour ! Ce queutard, ce bâtard !
Les démons se dressent ! Reviens !
Ta tendresse et les monts se
pressent...

Toi, qui n'es d'or que quand tu dors,
Offrant ton corps aux gars du port
Endors-toi et jette leur un sort,
Pour que toujours et encore...

Boire au comptoir jusqu'à y croire
Tanguant et tirant des bords,
Illusoire miroir et comptoir-tiroir
N'arriveras-tu jamais au port ?

Cent ans, toutes tes nuits
Noire et choir sur le trottoir,
Déchirée par tes envies
Ton lit n'est qu'un dortoir.

Et l'ennui, seul y jouit...
Déchirés par nos envies
Notre vie n'est qu'un foutoir.
Et le Business, seul en jouit...

****

Art cachère

Moi monsieur mes arbres, y sont
cachères
Avant d'les abattre, je fais une prière
Certes que les humains n'entendent
Mais en attendant, bien huileuse
Glissante et bien dans la pente.
Le pot sourd n’entend la détente...
Mais ma bruyante tronçonneuse
Les tombes de toute évidence
La futée est plus que vertigineuse...
Et que pour dé-ligner ces poutres
Je les ébranche et récupère les
branches
Qui feront feu de bois, j'espère de
joie...

Nous soyons dit, avec aisance
Une bonne troupe sans souffrances
Dans celui-ci nous ferons la poupe
Dans celui-là, un solide gouvernail
La table a carte dans ce bois de loupe
Il faudra aussi emmener de l'ail...
De la piétaille, la moitié du bétail,
Bien leur enlever leurs sonnailles
Avant le départ quelques danses !
En invoquant saint Bombance !
Et pratiquerons
Un copieux déjeuner !!!

Ainsi nous parlait Noé complètement
bourré,
Et ivre à boire du cidre
Distille sa pomme d'Adam.
Moi, Noé le septième
Distillant ces pommes d'antan
De ma cuite la première,
Une tronçonneuse vocifère
Je me lève, un serpent
Encore vivant dans les dents.

Moi monsieur mes arbres, y sont cachères
Avant d'les abattre, je fais une prière
Mais en attendant...
Pour une poignée de figues
Et ivre à boire du cidre
Distille sa pomme d'Adam
Et ivre à boire du cidre…
Disent-ils



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  Présentation du prochain participant :  Jacques Ceaux

Créé le 1 mars 2002

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