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Ali Khadoui  , sélection mars 2011


il se présente à vous


  Sous la tente

 

Une femme pleure

en chantant

Memmi nou (mon enfant)

Memmi nou aggour inou (mon enfant chéri) 

Memmi nu a talnin n taskkurt (Mon enfant aux         

                                                        yeux de perdrix)

aux yeux éteints pour jamais

                                                        jamais je ne t’oublierai                        

Refusez de mourir

Dites je t’aime au premier passant

 

Cette terre que tu vomis

que tu aimes te déçoit

tu la chériras quand même

 

A la mémoire du poète assassiné

      j’arrose ces racines à l’agonie

à coups de mots

Témoins muets de tous les jours

Exilés dans la douleur amie

Ils remontent le temps jusqu’au vertige

d’où ils ne reviennent jamais

 

Que c’est beau la terre d’en haut

C’est à devenir fou

Seules des horreurs ont encore la force  de courir

 

Que la vérité est fragile

 

L’alchimie du rêve

  c’est qu’il supprime le clair de lune

pour y voir clair

Au fond au commencement

Il y avait quoi au juste ghudane ? (*)

Tu es la demeure que tu refuses

Tu es l’homme que tu maudis

Tu es tous les morts antérieurs

Tu es tous les hommes à venir

Tu es le chien qui aboie

Tu es le chêne qui prie

Tu es l’enfant qui pleure et qui rit

Tu es le paysan berger

C’est quoi au juste être un homme

quand chaque être de ceux qui le composent

                                     est à lui seul un homme ?

 

Je rêve de désert comme d’autres rêvent d’eau

Et mes rêves se rient de moi

       comme la mer se rie du ciel

Ce qu’il faut à l’abeille pour faire du miel!

J’aime tant la vie

      jusqu’à ses miettes

      jusqu’aux graines les plus secrètes

Alors quand l’attente aura fini de dire le temps

Le poète seul continuera

                           de chevaucher les monts

Non

Vue d’en haut

La terre est platitude

belle comme un moment

                                     où l’on ne pense à rien

Seuls les sots ont dit tant de certitudes

 

Tes yeux d’aigle et la mer et la nuit témoins

Quand tu pleures

                     c’est l’univers qui est endeuillé

J’ai peur pour toi

de toi

Quand les nuages s’embrasent

pour le bonheur de nos yeux

Quand les pigeons nous disent

                   avec des baisers

                     que la vie est belle

                       que l’homme et les cieux

  ne sont ici bas que pour s’aimer

Satan gémit et sort son épée

Et les hommes finissent par s’entre-tuer

Et toi dans l’oubli des jours à l’infini

Misère des nuits qui n’a pas fini

                       de se succéder

                    c’est toi ce sable qu’elles déposent

                    et qu’elles emportent

Seules demeurent des gouttes de vie

dans les yeux de ceux qui ont aimé

 

Dans mon cœur

        toutes les fées palpitent

comme les prés verts de la mélancolie

enfant adolescent nostalgie

tu pars toujours sans jamais arriver

de toi à toi

et comme toujours au temps des labours

tu lances les graines au visage des cieux

                                et la roue tourne et tourne

A moins que la musique mente

elle est peut-être la seule

qui a su

                                                                   choisir

Dans les mots qui s’échappent

comme des oiseaux qu’on libère

                                                  la rose se ferme

                                 sur ses soupirs

Destin obscur

Eclair

Prêtre de lointains rivages

A travers le temps brouillé

Ecoute ce silence

Ignorance

Fantôme de la lune

Clé

Autre chose

et tout le reste

Etres anonymes
      
            à l’abri des murs

Murmures

Dans les rues écorchées par le vide

              de la multitude

Le vent a peur de roder

et ne fait que passer

Seul l’homme a cessé de penser à sa mort

ce rien qui s’accumule

  et qui se nomme la vie

 

">Il y a si peu d’hommes qui ont vécu

">L’aube comme une glace a fondu

Souvenird’hier

de demain

Seul le poète a su

regarder

à côté…


* ghudane: nom propre amazighe. Veut dire "beau".

 


         Texte commenté par le Comité et commentaires sur l'ensemble de ses textes mars 2011

                                     

                         < -----------   Sous le regard des rosess

                                                et autres textes 2006



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Créé le 1 mars 2002

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