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Jules Masson Mourey, sélection mai 2014

  il se présente à vous


 

  Texte 1. LE PRINCE MAURE
Je suis un prince maure.
Aux bras je porte les torques des sauvages défunts, au cou
l’anneau noir de la mère orpheline.
Quittons les vastes prairies d’argent ! brûlons les hautes herbes serpentifères
et mangeons la terre brune mêlée aux bris
d’armes sphériques.
Là bas, j’inventerai des couleurs, des sons et des beautés.

Il est l’heure, au ciel, d’arracher les nuages.

Les peuples du Nord blêmiront comme des poupées vierges,
Les chemins feront des étincelles sous nos semelles
victorieuses. Maudits, probablement.
Les crevasses, sur mes mains, déjà se remplissent du jus des
saphirs.
Adieu, Ô race vieillissante, je suis un prince mort !



**

Texte 2.  LES PIEDS DU PAUVRE

Ainsi que les prophètes
il marche
les pieds nus

Sales
bleutés comme le froid
des capitales.

Aux chevilles, des plaies ouvrent une gueule ravie,
découvrant leurs dents rouges
et brisées.

Ami clochard,
console toi,
mendiant abject, misérable !

Tes pieds, ces infâmes racines,

Demain, ailleurs,
seront chaussés
du marbre des statues.


***

Texte 3.  DYAMAN

Diamant terreux, vert et verni
Flotte sur une baignoire
D’écume et d’animaux insoumis
Aux glaives solaires et aux chaînes des Noirs.
Le bois flotté sent bon.

La rime a disparu derrière cette vague
Adorable volume aux dents nacrées
Ses charmes sont mangés, où donc s’est elle enfouie ?
Elle trône sur les herbes ensablées, la revoici !

Elle me méprise un peu…

Un souffle puissant siffle et serpente
le ressac endiablé qui noie et susurre
le langoureux secret changeant « je » en « nous »
Ô perle des senteurs, coco et jus d’azur !

Prépare-toi, il se noie.

L’eau fait un ruisseau par là
Dieu, que les grains sont brillants
La voile s’agite, le large… Ave Maria.
Hier encore, mon fils, ton père était vivant.

****


TEXTE 4.  LES ORPAILLEURS

L’or n’est jamais qu’un prétexte
Aux faiseurs de miracles
Dans les eaux de verre
Aux ombres des racines
Des hommes portent turbans, fanions, sacs de peau
Le sang des mains leur est lourd et leurs pieds sont meurtris
Avancer.
Vivre en semi dieux.
L’or n’est jamais qu’un prétexte.



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Créé le 1 maFrs 2002

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