Vos textes publiés ici après soumission au comité de lecture de francopolis.


 

actu

 

 

archives

Notre librairie compte plus de 200 auteurs. Nous vous invitons à venir la visiter.

Vous y trouverez des poètes, des nouvellistes et romanciers, des auteurs de pièces de théatre, hommes et femmes, connus et inconnus, venus des cinq continents. Vous pouvez, vous aussi, en faire partie en nous proposant un texte.



copyright Thierry Cazals
(d'après son livre d'artistes "les essentiels  de Jack Kerouac")

Présentation
de la SÉLECTION


décembre 2008

n*61 


&

Fournée
préparée

par

Liette Clochelune



présentation de la sélection décembre 2008 et fournée préparée par Liette Clochelune



Pour cette édition de décembre 2008, à l’approche de Noël avec sa magie, sa fête mais aussi la solitude, le deuil, nous vous présentons 5 auteurs : trois femmes, deux hommes, trois invités, deux habitués. Ils viennent de France, du Québec et du Maroc pour partager rêves et espoirs, joie ou peine... Venez parmi nous partager la lumière de l’étoile poétique qui nous guidera encore longtemps malgré le gris qui se dépose souvent en nos coeurs...

Notre premier auteur, Nicolas FRANCK, déjà connu dans notre librairie,  fait coup double ce mois-ci avec Quelques pétales rouges pour un drap de neige à découvrir dans notre rubrique “contes et récits” et ces trois proses poétiques:  Nous n’aimons pas les prières - Cendres Plaines froides.
C’est le grand coup de coeur général.

  Un oui global. Une écriture riche et souvent très accomplie. ( lilas)
Un immense oui. Quelle écriture. Tout y est.  (jml)
--------
 Nous n’aimons pas les prières :
Oui... Mais :
J’entends  écrire n’est pas ma prière
Qui parle dans ce texte
Qui parle à qui, quelle place pour le lecteur
Je me mélange.. Faut que je détricote..., je vois dans ce texte 3/4 thèmes...
du nous au je des dieux à elle la crypte de sa passion
Je n’ai pas , l’auteur ne m’a pas tissé le chemin..... Escalier labyrinthe
Texte poétique?... Est-ce par ce que il y a le mot poème dedans ? .. Des expressions poétiques ...?
(sexpressions poétriques ( la je me laisse dériver mais tout conduit à ça finalement le moteur de l’expiration.. Finale ...autant que de l’inspiration primordiale, postprandiale, et tout les diale du monde... Duo duale des bouches haletantes et de mains qui écrivent le manque la perte le peu le trop le pas assez bien, le bien trop peut, le trouble, la résurgence, le gouffre la chute quoi! ..))
(philppe)

J’ai aimé le flux irrésistible de cette  voix qui nous parle d’une écriture prière païenne :  -eau déferlante qui ne va pas aux dieux, -forme dévastée de l’amour, sa face bouleversée qui attend un baiser. Une miséricorde.  forme déferlante jusqu’aux  grands à-plats blancs d’écume des pages nouvelles. Et j’ai aimé le poète en ses œuvres qui se bless[e]  souvent sur les bords tranchants du poème, à ravauder les déchirures du ciel, à tenter de réconcilier les deux infinis, poète dont on ne sait plus, à la fin,  s’il évoque toujours l’écriture ou quelque visage aimé qu’elle (re)dessine …
( lilas)

Oui... ce texte prend sa force dans son originalité mais surtout dans la finesse des images, son style fluide et le passage tout en finesse de son diaporama. (gert)

Me va droit au cœur. Ouf, un souffle. Merci (kelig)

 Cendres :

un rien de cendres, hésitation, du rien il me laisse comme un rien mélangé avec des riens indifférents, où est le “RIEN” le grand RIEN..
Je me perd dans la pelote où est le fil conducteur, les fils conducteurs, un rien cendreux d’un père et le vent qui dresse la dune, ...un brin de dérision, un brin de nostalgie, et dans les méandres du grand tout il n’y a rien , beaucoup de riens qui vaillent... (philippe)

Le poète, voué à d’éternels retours vers ce pays de Carco et de Corbière, à remâcher du temps, des cendres, à les cracher en mots pour ne plus sentir  ces moments où il est au cœur du dur  …  Belle évocation, qui gagnerait toutefois,  peut-être, en force, à être un peu élaguée. (lilas)

Oui , un auteur qui a du vocabulaire et une force d’écriture exceptionnelle et sait se servir de la répétition avec une touche si délicate et brutale la fois que le texte finit par nous coller la peau.
Des phrases courtes qui donnent un essoufflement, un rythme vivifiant. Et une variété d’images d’une telle richesse, que ce soit les cendres, la vitre et la pluie, les constellations lointaines ou les dunes. Je suis fascinée. (gert)

- Et les gouttes qui s'écoulent comme des secondes liquides....

J'ai déjà mangé les cendres de mon père, que pourrai-je prendre en dessert ?

...C'est le temps des constellations lointaines et froides aux anneaux de fer. On ne les connaît pas, leurs lumières meurent bien avant de nous parvenir. -

Plaines froides :

 La construction fait texte.  Il faut le dire. Je sais des plaintes raides par delà la geste circulaire. Et de mots  plusieurs fois disséqués l’auteur déligne fil à fil son texte...... Toujours triste comme les précédents, mais plus contenu plus resserré. (philippe)

J’aime cette évocation des plaines froides de l’auteur qui vient de profond (Mais la litanie des  je sais…  n’est-elle pas un peu trop longue ? et la métaphore plus pesante, trop longuement filée ? Ne faudrait –il pas l’alléger de la plupart des mots-outils pour serrer au plus près landes, crachins de glace et mers de bruyère ?)  (lilas)

On y retrouve cette constance, une écriture qui coule vive allure tout en nous enracinant dans la beauté de ses observations la fois tendres et dures. (gert)

- Je sais mes plaines froides, mes landes du nord, mes lacs de brumes grises. Je sais ce sang froid et ces absences, et ce vent qui m'observe et ces neiges démembrées qui tombent au fond de mes os. -


***

Notre seconde auteure, Corinne PLUCHART, est nouvelle venue dans notre librairie. L’équipe a retenu deux textes:  Ma terre - Cétait.

Une écriture. On sent le travail. (jml)
Oui pour la recherche d’écriture. L’on aimerait plus de spontanéité.. (lilas)
Des choses intéressantes.. (kelig)
-------
 Ma terre :
Oui mais style un peu trop abstrait, trop recherché ... pourtant c’est possible de faire plus simple, en voici la preuve:  - Je suis- la terre et l’eau, l’arbre et la feuille racine je prends le monde comme on le porte d’un geste osé. - (gert)

Oui pour mais
Que sont les mots devenus
Qu’ils se conjuguent  d’inhabituelle façon
Un certaine logique d'élision de l’article conduit à des formes un peut lourdes
 (philippe)

 Cétait:
oui mais une écriture trop guindée, et phrase trop connue du genre - Les yeux rivés l’horizon d’un infini rêvé.... - !! (gert)
Et philippe, l’esprit taquin : Au présent peut-être.... Faudrait essayer..

.
***

AIT TKASSIT Abdellah notre troisième auteur vient du Maroc et nous offre pour la première fois sur Francopolis trois poèmes délicieusement prévertiens : Le mal des mots - Les larmes - Horreur.

Oui. Plein de fraîcheur et de naïveté. Une écriture du simple s’exclame (jml)
-------
Le mal des mots :
Oui ... même si le poème reste lui aussi ... -entre les doigts du maître mal à l'aise
- (gert)
 - De l'atelier du potier
Comme les poussins sur le talus
Que la poule venait de gratter
La glaise se durcit mais reste
Entre les doigts du maître mal à l'aise. -

Oui ! Ben dame* (expression Gallo de Haute Bretagne : ben dame, c'est comme ça, ben
dame, faut bien, ben dame, qu'est–ce qu'on peut y faire) (kelig)

Les larmes :
Oui.... un texte léger et quelque peu amusant...qui fait -sourire à point -(gert)
 Oui. Tendre et simple. J'aime. (kelig)

 Horreur :
Oui.....simple dans son observation au quotidien... (gert)

Je ne savais pas que les amandiers avaient besoin de moto pompe pour les arroser
Pas une horreur... Un erreur.... De météo
Qu’a fait le patron du ciel....s’est croisé les bras pas secoué sa barbe le matin après le shampooinnage, à quoi qui pense le patron ? pas n’arrosé le petit n’amandier ! Non! Non! L’a oublié, faillible le patron ? Ça rassure! (philippe)

- Quand un amandier meurt
Arrosoirs et motos pompes
Cessent de ronronner
De couler puisque leur tâche
N'a pu sauver la vie
Du bel arbre qui se meurt. -

***

Notre quatrième auteure, du Québec, Michèle BOURGON, est toute nouvelle dans notr librairie. Ses poèmes nous ont séduits, emballés. Nous vous en partageons six avec un mot de leur auteure pour vous les présenter Feux de langue traite de la difficulté de conserver notre langue dans un pays où l'anglais domine. Il tente aussi de montrer les effets de l'Histoire. Le Québec : mon pays en cinq couleurs, Marche à la mer et Ouissez-nous parlent d'abord du Québec. Infamie est un poème inspiré du viol d'un enfant. J'veux est un poème sur la consommation pendant toute notre vie.

Oui. Il faut dire qu'en tant que Québécois je me reconnais très bien dans ces mots.( jml)
Oui (…) vive les pays libres. (kelig)
Oui presque global, pour ces poèmes tout simplement spontanés  qui évoquent le Québec avec amour , humour et de plaisante façon.  (lilas)
Oui. Un peu chauvin comme qui dirait. Mais peut-on reprocher cela.. dans un pays où la résistance doit être portée par la volonté de chanter dans un langue  envahie. Je ouis et ouissons ensemble que survive la belle langue. Pas tout compris dans le texte Infamie. Je dit vouiiiii... à toutttt (philippe)

Gert, québécoise également, en commente quatre :
Feux de langue oui....texte à  l’esprit québécois qui rend discrètement un hommage au poète Miron, l’homme rapaillé, et qui est toujours d’actualité dans ce débat de la langue en Amérique du nord. (gert)
Le Québec, mon pays en cinq couleurs Oui, je reconnais bien ce pays... qui est le mien. Une belle observation. (gert)
Ouissez-nous! ( oui, c'est nous!) Oui....une page d’histoire racontée avec humour. (gert)
J’veux  oui texte humoristique d’actualité en cette période de l'année...On sent bien la frénésie et le dérapage. (gert)

***

Marie MÉLISOU est notre cinquième et dernière auteure...  Elle est déjà publiée dans nos pages  et publie des livres pour la jeunesse... Deux textes ont été retenus A gauche et adroite - Vitamines à la fenêtre

L'écriture est posée. On sent une réelle authenticité chez  l'auteur, quelqu'un de travaillée à l'intérieur, qui nous délivre un  message. De la difficulté mais de la volonté de vivre en étant soi- même. (kelig)

--------
A gauche et adroite : (…) réflexion écrite dans un style fluide. (gert)

Vitamines à la fenêtre : on sent une certaine vitalité (…) texte positif... dans son combat au quotidien. (gert)

****

Ludovic Kaspar est décédé en début novembre.
L’équipe partage la tristesse de nombreux lecteurs et amis-poètes.
Venez le rejoindre au Salon de lecture où un hommage lui est consacré
(ainsi qu’au travers toute notre édition de décembre)...


L'âme des Poètes reste, parfois subtilement palpable... Les réseaux de mots peuvent la capter ; et puis elle s'en retourne on ne sait où. (léah)


--------------

le comité de lecture de Francopolis
 
décembre 2008



 

-> Vous voulez nous envoyer vos textes?

Tous les renseignements dans la rubrique : "Comité de poésie"

Accueil ~Contacts ~La charte de l'équipe

 

Créé le 1 mars 2002