Vos textes publiés ici après soumission au comité de lecture de francopolis.



 

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Vous y trouverez des poètes, des nouvellistes et romanciers, des auteurs de pièces de théatre, hommes et femmes, connus et inconnus, venus des cinq continents. Vous pouvez, vous aussi, en faire partie en nous proposant un texte.

Dans notre Salon de lecture, honneur ce mois-ci à Eric Dejaeger.

  
"Colonne vertébrale"
par Laurence de Sainte-Maréville

Présentation des textes
de la SÉLECTION
DE
SEPTEMBRE 2005

n*28

Par  Hélène Soris



Francopolis : sélection de septembre 2005



« Odeur des pluies de mon enfance
Derniers soleils de la saison !
A sept ans comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !
»

Nous dit René Guy Cadou ,

Comme lui j'ai toujours aimé les retours de vacances autant que les départs. Apercevoir les paysages familiers me fait chaque année battre le coeur un peu plus vite.
Vous retrouver, aujourd'hui , fidèles amis de Francopolis pour vous présenter quelques uns de nos auteurs de qui nous exigeons tant de patience produit la même émotion.
Nous avons deux « nouveaux élèves » pour cette rentrée, deux fleurons à ajouter à la francophonie. Ils ont accepté de commenter avec nous cette sélection et l'ont fait avec brio.
ALI IKEN nous vient du Maroc. Vous avez pu souvent le rencontrer sur la Place des Francophones .
ERIC DE JAEGER se dit du «pays Noir» en Belgique. Il est responsable de la revue "MICROBE".

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Vous aimerez sans doute, pour ne pas oublier trop vite le sable et la mer, partager d'abord l'enthousiasme volubile du comité pour «Regard de l'océan» de LOUIS PRIMERANO
« Un texte d'une profondeur inouie, ouvert sur plusieurs sens,idée très originale,des phrases prenantes bien concises pour dire l'immensité complexe de la vie/océan », s'émerveille Ali Iken. « Superbe texte. Une structure intéressante qui s'enroule, se déroule, va, vient et devient. La mer emporte les mots. Belles images, de la sensibilité, des qualités de styles… bref, beaucoup de qualités. Les passages qui ont retenus mon attention : "la présence muette des choses. / Au-dessus de toi le ciel ému de ton existence / / et dans tes yeux, il y a du bleu, il y a du vague, il y a du vent / Un trait noir et des virgules, un espace déséquilibré, une harmonie rompue / ponctuation d'un silence ému / la mer n'est pas bleue. Il y a du rouge sous le bleu / la mer emporte la mer". Et cette référence à Lautréamont : "vieil océan" (Cecile Guivarch). « Une belle écriture, très fluide, pleine d 'émotions… Sujet traité tout en finesse. Un plaisir à lire et relire. "L'océan te regarde. Il te regarde, de ses yeux étincelants, miroitants. Il décompose la lumière, il fragmente le soleil en petits éclats scintillants pour composer un regard." (Gertrude Millaire). « Beau chant poétique... Ces trois regards, trois virgules, trois ombres, et la beauté, le coeur étendu de mer, confondu de mer. Superbe construction, jeu de miroirs, d'échos, de reflets qui nous donnent envie de rester à entendre la mer, à devenir la femme, à devenir le chant des vagues. » (Juliette Schweisguth). « Un beau duo homme vertical et mer faite d'horizon, de surplus bien écrit et plus poésie que prose » (Yves Heurté). « Quelqu'un qui pense au lecteur : c'est fluide, peaufiné au maximum, se laisse lire d'une traite, c'est original, mystérieux. Bravo ! » (Eric Dejaeger). « Écriture pleine et superbe. "Il y a. C'est tout." C'est un texte qui se relit avec un plaisir renouvelé. À la fois métaphysique et ludique. » (Jean Marc La Frénière). « Un texte très agréable à lire. A travers les personnages c'est l'océan qui prend vie. Ou l'inverse. Nous sommes devant une toile en mouvement, tout s'anime en harmonie, rien ne s'impose, comme une histoire faite d'arrière-plans. » (Teri Alves)

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VALÉRIE GONZALÈS
voudrait se taire mais les mots couvrent ses silences et lui offrent un Ancrage.
« Tout est là. Un texte assez fluide… et coupant sous le fil du rasoir…. Un genre de dialogue à soi-même. » (Gertrude Millaire). « Oui pour "le tambour du coeur" et un rythme que je sens poindre » (Juliette Schweisguth). « Une certaine recherche dans les images et le rythme "être au plus près de sa mort" "à coup de silence" (Eric Dejaeger). « On sent poindre une présence » (Jean Marc la Frenière). « En l'absence de moyens seule la parole fait renaître l'espoir et la vie ». Ali Iken conclut par cet aphorisme : "quand on veut tout taire les mots nous rient au nez"...


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La poésie d'OSCAR PORTELA a quelque peu déconcerté nos francophiles. Les hispanisants ont davantage apprécié cet auteur. Il semble que la traduction ait parfois un peu desservi ces textes.
« De la poésie qui se penche sur soi, mais avec beaucoup plus de vérité, de réel. Il y a même quelques passages d'une lucidité rare. » (Teri Alves). « Cela me semble un peu recherché, plus intellectuel que poétique. » (Yves Heurté).
- "Milonga"
« Ce poème me plaît ! on entend des airs de milonga ! j'aime cette idée de se raconter sa vie à un autre en la chantant. Merci Oscar de nous faire voyager dans les rues de Buenos Aires ! » (Cecile Guivarch). "Je suis une ombre, je veux être cette ombre,je suis danse, je suis chanson,je raconte ma vie à un Autre", je doute de la traduction… le texte semble manquer un peu de force nous dit Gertrude Millaire
- "à Papa qui repose..."
« Un bel hommage à son papa, de belles tournures. Il y a un certain talent chez cet auteur. "Pour entrer en mois, je dois m'éteindre de moi-même" : quelle trouvaille ! Bravo » (Cécile Guivarch). « Hommage qui va jusqu'à l'effacement du fils devant le père. » (Ali Iken)


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CORINNE CORNEC
nous revient avec des poèmes courts très expressifs :
« Des poèmes très vivants. Une belle saveur et quelle force de dire tant en si peu de mots ! Je lis et relis….et je goûte à chaque fois… une saveur nouvelle. » (Gertrude Millaire). « J'aime ces textes brefs où se rejoignent l'auteur la nature et la guerre en sous-entendu » (Yves Heurté). « Belle unité de style dans ces petits textes qui suggèrent beaucoup plus qu'ils ne racontent. Tout est en images. » (Eric Dejaeger). « J'aime cette simplicité. De petites choses très porteuses de sens. » (Jean Marc La Frenière)
Autour de toi : « En peu de mots l'auteur parvient à témoigner d'un grand amour ! juste dommage les répétitions de "et" aux vers. » (Cecile Guivarch). « Des instants déposés là comme pour s'en faire des sensations fugaces. Mon conseil : ne lire qu'une seule fois, ainsi le goût reste un peu plus longtemps. » (Teri Alves).
Latence : « De belles sensations, esprit asiatique. J'aime ce vide bleu, on a l'impression de s'y perdre. » (Cecile Guivarch)
Pétales de guerre : « Beaucoup de sensibilité. a le mérite de ne pas parler de la guerre elle-même mais plutôt de l'évocation de son souvenir... » (Cecile Guivarch)
« Oui je suis, guerre et pétales rouge sang coups reçus est coups donnés » (Philippe Vallet). "La neige frôlait de son chant l'hiver". C'est superbe. Et les deux derniers vers : "Le goût du sang sur la langue des autres / Et cette vieille fleur" sont une petite merveille. (Teri Alves)


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CARL MAGNAN
écoute la nuit et nous raconte :
- "Il y a bien des siècles" « une belle et triste histoire d'amour contée en quelques strophes » (Ali Iken). « On se glisse dans les vêtements classiques de l'orient, sobres et lyriques tout à la fois » (Yves Heurté).
- "La nuit"
« épatant lyrisme avec une belle fin en aphorisme de soufi "s'il n'y avait pas l'obscurité comment pourrais-je vraiemnt apprécier la lumière" (Ali Iken). « Enfin un promeneur de nuit qui se tient à l'écoute, une belle émotion, une belle errance toute en douceur. Une belle réflexion de nuit. Il me semble reconnaître les lieux… et Catherine est là sur l'affiche… comment l'ignorer pour une errance de nuit ! » (Gertrude Millaire). « Puise dans la richesse des choses simples, aime et le dit, sans que ce soit naïf, avec sagesse » (Yves Heurté). « Une belle ronde de nuit à travers des lieux, des émotions. La poésie part en vadrouille sur les pentes resserrées du soir, et les choses, les bruits, les pensées se feutrent d'une langueur pudique. Il y a quelques lourdeurs çà et là, mais après tout la nuit même, à certains endroits, certaines heures, sait pencher vers le pesant. » (Teri Alves)
- "Soir de printemps"
« poème de désespoir et de révolte qui ne dit pas son nom... "quand le soir guette les printemps et les commerçants envahissent les temples...c'est que le serpent est en l'homme. Tout ne sera que triste alors..." De très belles images ! J'aime énormément cette poésie. » (Ali Iken). « J'aime ce passage "la lune salue les trois feux/aucune lisière entre la fin du jour/ et le début de la nuit". (Cécile Guivarch). « Je me suis laisser prendre… par l'absurde décrit ici » (Gertrude Millaire). « Poème au rythme enlevé, mais je préférais les longs vers du texte "la nuit" (Teri Alves).


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LELIO BRUN
Se souvient de l'amour, de la tendresse.
« Pour tous les textes de cet auteur je dirai oui pour cette fraicheur là qu'il fait bon sentir. Il y a une légèreté, et de l'espace qui nous donne à respirer » (Juliette Schweisguth)
- "Ma nostalgie"
« Un texte tout en force… et en cri… » (Gertrude Millaire). . « Poignant. J'aime beaucoup la cassure apportée par les deux longues strophes. » (Eric Dejaeger). « Très émouvant. Cet auteur à quelque chose à dire. C'est une écriture nécessaire. » (Jean Marc La Frenière)
Il et Elle"
« Un bel esprit se dégage de ce texte. Les 4 premiers vers sont réussis. Mais il manque le petit quelque chose que j'aime dans la poésie » (Cécile Guivarch). « Ces jeux de mots entre il, elle, île et ailes, souvent fait mais là c'est frais, ça fait du bien... ça donne envie de sourire quelque part en soi... » (Juliette Schweisguth. « J'aime bien la sincérité qui se dégage malgré tout. La datation me plait beaucoup » (Teri Alves)
 Dernier refuge"
« Très bien, ce "grand cœur / aux battements éthyliques /pour apaiser ma soif". Une angoisse de la mort ou du lendemain fort bien rendue. Bon, oui, j'ai un faible pour les textes noirs » (Eric Dejaeger).
« On sent chez cet auteur un véritable tempérament de poète. On sent battre le cœur ». (Jean-Marc La Frenière). « Beaucoup moins de chemins détournés que pour les deux précédents textes, et c'est efficace. On se retrouve dans une ambiance qui colle bien au poème. » (Teri Alves)


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ROSELYNE CARRIER
Récit de souvenirs aussi d'un homme qui revoit son enfance en compagnie de l' épicière "La Mère Cécile"
« J'ai apprécié cette nouvelle bien menée, ce retour vers les souvenirs d'enfance, de la fraîcheur dans l'évocation. La déception finale est bien menée » (Cecile Guivarch). « Une nouvelle qui nous laisse un goût de nostalgie, l'auteur est parvenu à ses fins » (Teri Alves). « J'aime ces souvenirs égrenés, je me retrouve à cheminer avec cet homme, à retrouver son enfance et sa déconvenue lors de la vente du café, de la mort de "Cécile" comme si les souvenirs disparaissaient eux aussi face à une autre réalité il y a un air de conte aussi parfois dans ce récit... et une nostalgie. J'ai pourtant envie de suivre aussi cette nouvelle famille installée dans l'ancien café, le sentiment que Cécile n'a pas tout à fait disparue, elle reste dans les souvenirs, dans l'enseigne et finalement la famille, même en changeant le café, garde quelque part cette autre mémoire... » (Juliette Schweisguth)


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DESIRÉE BOILLOT
Raconte l'histoire de cet homme qui en lisant la lettre de son frère entend une musique : "la partition des jours anciens"
« Un beau texte qui me semble d'une profonde réflexion sur les méandres de la mémoire. Un ton/air/temps perdu et qui n'est retrouvé que grâce à de simples châtaignes tenues dans la paume;ça nous rappelle "la madeleine" de Marcel Proust » (Ali Iken). « Une belle nouvelle, un rythme entraînant sous un fond de Chopin. La complexité des relations entre frères est bien racontée » (Cécile Guivarch). « Beau moment de souvenirs, quand vient le double chant... j'aime cet air égrené le longe de la nouvelle qui s'écoute que l'on voudrait jouer sur les touches du piano, et faire danser ces frères... » (Juliette Schweischguth). « Musique et famille tissent d'étrange musique, et le son du temps ne tient pas toujours la mesure des clefs de l'entente » (Philippe Vallet)


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Dans notre Salon de lecture ce mois-ci, Eric Dejaeger

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septembre 2005
Hélène Soris
pour le comité de Francopolis


 

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Créé le 1 mars 2002