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Vous y trouverez des poètes, des nouvellistes et romanciers, des auteurs de pièces de théatre, hommes et femmes, connus et inconnus, venus des cinq continents. Vous pouvez, vous aussi, en faire partie en nous proposant un texte.

Dans notre Salon de lecture, honneur ce mois-ci à Lucia Sotirova, poète de Bulgarie.

  
"Le bleu des ronces"
un tableau de Bruno Aimetti

Présentation des textes
de la SÉLECTION
D'
AVRIL 2005

n*25

Par  Jean Marc La Frenière



Francopolis : sélection d'avril 2005

De la caresse au poing 



« Il leva une main
Et vit soudain ses doigts
S’étirer s’embraser
Brûler au vent comme une torche
-    mais sans souffrance ni blessure »

Jean Joubert
 

Lorsqu’un texte s’éclipse, c’est là qu’il nous habite. Ses mots deviennent vie et se mêlent aux gestes. Il se couche en nous avec la bouche ouverte. Il apporte avec lui une envie de lumière, une flamme qui brille bien après l’incendie, un bout de route ouvert sur une page blanche. Sa rivière nous suit. Son vent cogne à la porte. Ses pages tournent dans nos têtes comme un cheval de manège ayant quitté son socle pour caresser l’avoine. C’est une main qui donne et réveille d’un doigt l’écriture qui dort. Pour le printemps, Francopolis vous offre une belle main d’écriture, une main de clarté, une main ouverte de la caresse au poing.


Christiane Loubier, québécoise et déjà publiée sur notre site, écrit avec un doigt posé sur les lèvres. Elle nous offre ici 5 poèmes : Chambre verte la nuit, La mésange à tête noire, Portés pâles, Il pleut, L’oiseau seul. Un style unique, un véritable tempérament de poète. Une simplicité qui n’exclut pas la profondeur mais l’appelle. « En douze lignes tout un univers est créé. » (Stéphane Méliade). « Les mots portent ici leur propre silence » (Teri Alvès). « Remarquable unité de ton et bonheur de l’image » (Yves Heurté). « La vie ouvre sa main où la douceur vient se nicher. » Juliette ne pouvait pas mieux dire."Ca s(ent bon. Pour en arriver là il a fallu tout un cheminement." (Cécile Guivarch)

Nous n’avons rien vu
Du vêtement des ténèbres
Plié à nos genoux

  Juste la souffrance familière
Comme un long cil
Sous les paupières

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Jean-Marc La Frenière vous tend la main avec ses doigts toujours pleins d’espoir. Habitué de Francopolis, il nous revient avec deux poèmes « J’aime sa façon de mettre le poème en forme comme une robe à la fois simple et belle, et cette robe habille un fond qui est fort. Les images sont nourrissantes et parfois plutôt inattendues. C’est un vrai plaisir de « manger des rivières » avec cet auteur. » (Stéphane Méliade) « Des images à foison qui éveillent nos sens. » (Juliette Schweisguth) « J’aime l’audace de certaines images. » (Teri Alvès)

J’ai toujours trouvé que les derniers mots d’un poème étaient les plus importants, plus que les premiers

Je sais des fleurs
Plus humbles qu’un caillou,
Des pas dans l’ombre
Qui servent de soleil


J’ai dans la voix
tant de genoux cassés


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Ile Eniger fait un signe de la main en forme d’hirondelle ou de mésange. Trois poèmes.. Elle promène sa sensibilité et sa beauté dans les collines ensoleillées de la Provence et du pays niçois. Publiée plusieurs fois, elle compte deux nouveaux recueils depuis son dernier passage à Francopolis. « Chaque phrase est un poème. Chaque phrase est une station initiatique. Chaque phrase est un lieu. Ses images sont vraies, son pas s’imprime dans le sol comme un petit lac où vivent des poissons. » (Stéphane Méliade) « Écriture audacieuse où les vitres copient le ciel. » (Teri Alvès) « Toujours ce jeu de nature avec une pelouse de belles images. Poèmes tout en taches de lumière, pointillé impressionniste, avec une technique qui lui permet d’être à la fois légère et savante. » (Yves Heurté) « Il est peu de mots qui éclatent avec une telle vérité. » (Laurence de Sainte Mareville)

  L’amour n’était qu’une femme qui jouait à la marchande

  Dans l’herbe mouillée, elle vient chercher ce qu’elle est déjà.

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Agnès Kerboriou écrit avec les doigts du rire. Ulrich et L’Autocar. Son écriture rapide respire comme on parle. « Quelqu’un qui nous fait franchement rire et qui a atteint un des sommets de la conscience : l’humour. » (Stéphane Méliade) « Elle a osé être simple. » (Yves Heurté). « Cocktail d’humour efficace, simple et rapide comme un claquement de langue. » (Laurence de Sainte Maréville) "La langue bouge. On la sent bouger et chercher à l'intérieur, mêlée aux éléments de la nature et même du conte." (Cécile Guivarch)

  Les pompiers qui étaient aussi des spécialistes des inondations ont épongé mes sanglots.


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James Sacré, (poème un, poème deux) c’est la poésie fait main, à la spatule ou au rabot. Sa langue n’est déjà plus la nôtre, c’est la sienne. Il n’a pas besoin de présentation. C’est l’un des poètes les plus solides actuellement. Il a publié une foule de recueils du Dé bleu à Gallimard en passant par les éditions du Seuil « Spontanéité d’écriture en vol d’abeilles qui semble virevolter. » (Stéphane Méliade) "Une langue spontanée, c'est rare." (Cécile Guivarch)« Cette musique me prend le corps et le cœur. » (Juliette Schweisguth)

  Le corps maintient
De l’inquiétude et du bonheur contre la mort

  J’essaie de ne rien inventer, ni les gestes vrais, ni ceux que j’ai rêvés.

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Bernard Olivier écrit avec l’index levé. Nouvel auteur sur Francopolis, il nous présente Le Péché de Nicéphore Mouthe. "Dès les premiers mots, le lecteur entre dans le texte." (Cécile Guivarch)
« Superbe tenue de l'écriture.On passe de la nouvelle au conte. Plusieurs passages ouvrent ici des images un peu comme si on entrait dans le rêve de quelqu'un. En plus il y a de l'humour et de la poésie. » écrit Juliette Schweisguth.

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Emmanuelle Urien écrit à l’envers des lignes. Elle creuse au fond des gestes. C’est une jeune écrivaine  prolifique, déjà extrêmement remarquée dans le milieu des nouvellistes. De Mélodie urbaine, Stéphane Méliade ne craint pas d’affirmer : « C’est merveilleux et dévastateur. À l’intérieur de ce texte se cache un univers pulsant d’une grâce et d’une beauté rare pour lequel je n’hésite pas à apposer le terme de sublime. » « Ce texte est une trame serrée où se tissent autant de fils que de sentiers. » (Laurence de Sainte Mareville)

  Je me suis engouffré dans la brèche qu’elle avait ouverte, et je ne crois pas en être jamais sorti depuis.



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Ghalia El Boustami a des bagues à chaque doigt qui font tinter la vie. Un très beau sens des images. Elle habite en Allemagne. C’est sa première présence sur Francopolis. Ma Sœur. « On a envie de donner la main à cette sœur, de donner la main au poème ou au poète, envie de retrouvailles » (Juliette Schweisguth) « Comme un livre d’images mouillées que l’on referme avec soin et délicatesse. » (Laurence de Sainte Mareville) "Un texte qui transperce. On ressent quelque chose de terrible." (Cécile Guivarch)

Les parapluies
Repliés méticuleusement

  Sans passeport nulle part
Tu marches vers toi-même


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Frédérique de Carvahalo a une ligne de vie bien posée sur la paume. Blanc et Blanc encore blanc. Si peu de mots pour tout dire. Encore une fois une légèreté qui ne ferme pas les yeux sur les coins sombres. Des images mêlant l’abstrait et le concret, le rêve et la pensée. Une musique de chambre. « Petites phrases vivantes comme des loutres qui versent leur méditation animale dans la mienne. » (Stéphane Méliade) « Une poésie des instants qui passent, traversent et s’estompent aussitôt. Une poésie qui laisse à flâner. » (Teri Alvès) « Une corde de violon qui égrène ses notes de silence, le blanc sur le blanc, le blanc qui se brise pour donner vie aux ombres palpitantes. » (Juliette Schweisguth) « Style exact, précis, en relief, essentiel. Des reflets translucides sur un lac qui se meurt. » (Laurence Sainte de Mareville)"Ce sont des notes, des brèves de vie... avec toujours un regard sur l'enfance, l'absence, le souvenir, la vie et ses couleurs,
l'espoir." (Cécile Guivarch)


Le doigt de givre de l’enfance dessine un mot transparent

  L’espoir des flocons dans les yeux des enfants

  Je croise des regards qui n’ont pas de visage

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Marie Mélisou, une écriture en coup de poing, d’une efficacité redoutable.Elle est poète, nouvelliste, et surtout auteur de romans jeunesse,comme "Mon amoureux d'internet", "Je déteste l'amour"ou "Rêves étranges au Roucas blanc"".
Labyrinthe glaçé est notre coup de cœur : cette nouvelle  a suscité tout un débat au sein du comité, elle ne peut laisser personne indifférent. « Ce texte est réglé comme un ballet. Un ballet du mal absolu. » (Stéphane Méliade) « Un texte poignant, terrible et d’une écriture simple et sans faille. À aucun moment, comme la victime, on ne peut respirer. » (Yves Heurté) « Nouvelle noire et luisante, cruelle et assassinée de soleil impitoyable comme un concert de flamenco ou le film « Vengo ». » (Isabelle Servant)

Une minuscule tache rouge qui a giclé sur une jambe de son jogging d’un parfait blanc


Une tache indélébile à jamais que personne ne veut voir.

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Un grand merci à ces auteurs d’avoir tracé les lignes d’une main qui j’espère saura vous plaire.

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Dans notre Salon de lecture quatre magnifiques textes de la poète de Sofia (Bulgarie) Lucia Sotirova

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avril 2005
Jean Marc La Frenière pour le comité de Francopolis


 

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Créé le 1 mars 2002