Vos textes publiés ici après soumission au comité de lecture de francopolis.



 

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Notre librairie compte plus de 200 auteurs. Nous vous invitons à venir la visiter.

Vous y trouverez des poètes, des nouvellistes et romanciers, des auteurs de pièces de théatre, hommes et femmes, connus et inconnus, venus des cinq continents. Vous pouvez, vous aussi, en faire partie en nous proposant un texte.



         
Dessin : Sophie Balland
Texte : Elie Duvivier,
créateur de la revue de poésie AN +

Présentation Spéciale
de la SÉLECTION


JANVIER 2008

n*52

 



Présentation de Juliette Clochelune pour l'édition:
 cuvée spéciale janvier 2008

En ce début de janvier, en guise de voeux, le comité de Francopolis vous offre un bouquet où chacun de nous partage une fleur singulière,  coup de coeur, découverte au hasard de sa route, surprise nichée dans notre grenier à poèmes...

           Le premier jour de l'an

Les sept jours frappent à la porte.
Chacun d'eux vous dit: Lève-toi!
Soufflant le chaud, soufflant le froid,
Soufflant des temps de toutes sortes,
Quatre saisons et leur escorte
Se partagent les douze mois.
Au bout de l'an, le vieux portier
Ouvre toute grande la porte
Et d'une voix beaucoup plus forte
Crie à tous vents: Premier Janvier!

Pierre Ménanteau

Jean-Marc allume la flambée de mots, d’ombres, vous conviant à picorer les grains de silence, de musique semés par le cheval fou de Jean-Michel SANANES, éditeur niçois de Chemin de Plume là où “Aucune nuit n'est plus large que le rêve.”

Cinq poèmes:Entre le croire et l’ombre - Un jourEn avant la musique - Je me regarde passer - torsades du silence -  où dans ce silence tendu, un oiseau se pose.

j’ai fermé le bruit, le tumulte et la guerre
j’ai tendu la main au silence
un oiseau est entré
qui a fissuré les barbelés jusqu’à la quiétude

***

Liette ouvre les volets de Rémi ARNAUD, fils du soleil et du vent, habitant le paradis terrestre entre Mont Ventoux et Sainte Baume.
Sa vie d’ermite lunatique est bercée entre autres par l’écriture de poèmes et de chansons.

Publiant son premier recueil LA NUIT DES MIROIRS en 1997 (Librairie Galerie Racine), il recherche à entraîner ses lecteurs dans la valse lente et intense de l’enfance et de l’amour. 
Ses poèmes renvoient à la façade éblouie des rêves et des souvenirs sans oublier les volets clos de la douleur si présents à notre époque.

Cinq poèmes: - L'été à Goult - Galets de durance - Pulsion première - Soleil, bien entenduLa vie infiniment - dont voici une larme :

Il faudra que j’apprenne l’alphabet des limites. 
Dehors les bombardements ont repris.

J’ai ouvert un chemin modifié par le temps même si je sais qu’il n’était pas pour nous depuis. Il ne pleut jamais naturellement. Les lèvres closes, je t’ai demandé de survivre.

***

Lilas suit les pas de Patrick JOQUEL sur le territoire de Cinqueterre “des pas qui résonnaient dans  un été de soleil, de sentiers bordés d’oliviers,  dans l’apaisement  d’un paysage marin millénaire, qui adoucit jusqu’aux plus durs labeurs et ensemence à jamais la mémoire enfantine. (lilas)”

Un poème: - Cinqueterre : territoire signé des hommes - dont voici une coquille.

Tant de beauté pour une coquille
 
On se laisse juste prendre
on se dit que ces couleurs roulées

sur la grève
avec leurs bruits d’horloge
sont intemporelles
 
Chaque vague a sa lumière
sa courbe
son fracas
son soupir

***

Michel invite l'enfant en vous à se poser sur le rocher de Pierre CADIEU, né dans les Laurentides en 1947. Sa poésie s’inspire du langage quotidien et explore l’inconscient collectif. En quête d’un verbe québécois, il est avant tout un poète de l’oralité.
Vieux routier des grands spectacles de poésie, ovationné au 20e Festival International de la Poésie de Trois-Rivières (2004), il s’est distingué lors de sa prestation en ouverture du film documentaire Archives de l’âme (2001) sur l’historique Nuit de la poésie de 1970.

Cinq poèmes: - L'argent - Enfance - Le carouge, ce vieux militaire - La grosse roche - Question d'admissibilité.

Sur "La grosse roche" faites-vous une petite place :

Plus grosse que toutes les autres
On la reconnaissait tout de suite
À moitié sur terre, à moitié dans l’eau
Irrésistible promontoire
Une roche parfaite pour s’asseoir

(...)
Toute seule sur la grosse roche
La vieille tortue reprend son souffle
L’école a recommencé
Les enfants l’ont désertée !

***

Cécile vous fait goûter au bon vin chaud de Paul BADIN né en 1943 en Anjou.
Directeur de publication de sa revue de poésie semestrielle, N4728.
En 1970, découverte - capitale - de la poésie de René CHAR. Premiers poèmes et rencontres aux Busclats (L'Isle sur la Sorgue) jusqu'en 1988.

Cinq poèmes: pierre bise - seuil englué - ruines - d’énergie - relâche au Luxembourg.

Buvez une bonne brassée de "pierre bise" pour résister à l'hiver :

l'hiver crochète en tous sens, mobilise ses chances fugitives qu'éclairent les phosphores du vent
tant de bourrasques brassent leurs menaces de plomb que le baromètre du vignoble s'est fait sourd à tout oracle


la bâtisse seule résiste aux éléments du grand tourment 


***

Philippe vous glisse le parfum de nuage et bleuet de Frédéric LATARSA, 31 hivers, habitant un petit village ensoleillé de Provence et pourtant le coeur souvent sombre, froid et pluvieux d'un vieil écossais.
Il reste un chercheur d'or et de bleu, un bouffeur de nuages (bien blancs et cotonneux de préférence)...

Il y a quelque chose à trouver dans les mots, quelque chose qui appartient à tout le monde, comme l'air, les nuages et le bleu du ciel. Ici, c'est la vie qui est en jeu.

Ses goûts ? A n'en citer qu'un, Christian Bobin avec, en particulier, "La présence pure"

Un long poème en prose:- Parole de cendre - dont voici deux petites lueurs :

aurons-nous donné trop de nos rêves, et si peu de nos vies, pour que le feu qui nous brûlait les yeux ne soit plus que parole de cendre ?

(...)

À trop vouloir saisir l’éclat sans consistance du soleil, nos mains se sont brûlées, elles sont tombées en cendres, parties, envolées, comme un fétu de paille.
Le soleil les a brûlées, elles ne se refermeront plus.

Et toi, qu’attends-tu, pauvre narcisse, pour les plonger dans les nuages ?

***

Sabine vous tend un brin de nuée, Jackie PLAETVOET
qui enseigne et vit en région lyonnaise. Elle écrit depuis de nombreuses années et a publié une quinzaine d'ouvrages dont la plupart se situent dans l'expression poétique avec pour singularité de fiancer écriture et peinture.
Elle a fondé en 2005 les Éditions SANG D'ENCRE et explore le monde de la micro-édition, toujours avec le désir d'allier au texte, une image (dessin, encre, peinture, gravure…).
Poète de l’ombre et de la lumière, Jackie Plaetevoet sonde le mystère de l’existence, ses inattendus comme ses turbulences, ses néants comme ses bonheurs les plus éphémères.

Cinq poèmes: - pierre - bois - nuées - encre - herbes -
et quelques extraits de "Limpidité du peu" (où elle nous conte son rapport à la poésie...)

Une mise en bouche avec un grain de "nuées" :

la nuit
a des poses humaines
pour parler d’amour
à la terre

Un flocon de "Limpité du peu" :

La poésie est une respiration. La respiration. Mots serrés, denses et pourtant nus, précieux de pauvreté.

 
***

Gert vous souffle un petit vent espiègle nommé Aaron de NAJRAN. Il vit en Finlande "où de temps en temps on creuse des trous dans la glace des lacs pour que les poissons puissent respirer..."
Aaron ne se présente qu'en poème, ici avec une écaille de Notes de Noël :

Notes de Noël à Miami.
 __
 
Miami. 142ème Street. N°15 601 bis.
Lundi. Déluge de Noël.
 
Je suis assis au bord de l’humanité
pieds ballants au dessus de l’eau
pantalons retroussés.
L’eau est une relique d’une mer ancienne
mes pieds s’y décalquent au papier carbone.

Des tortues viennent manger dans la main.

(...)

J’écris.
J’aurais préféré écrire avec la machine à écrire d’Hemingway
(celle de Farewell to arms et For whom the bells tolls)
mais je n’ai pas trouvé la touche « Enter » sur la machine.
Alors je me contente d’un clavier électronique
où les lettres crépitent comme une pluie d‘été.

Cinq poèmes: - Je possède le monde - J'emporte ma vie avec moi - Vent 17, sent-bon le vent - Dehors c'est dimanche - Matin surprise -

Une brise de "Vent 17, sent-bon le vent"

Non. Le vent 17 est un vent tout simple
comme un sentiment
et pas plus gros que l'onglet d'un opinel
mais affable et avenant.

(...)

Il montera même l'escalier
pour vous porter un arôme de café

Petit vent courant d'air
le sent-bon de la maison



Pour poursuivre cette année poétique, en notre Salon de lecture, goûtez ce premier café ou thé avec des arômes concoctés par Lilas...au goût de:  Eric Dubois, Evelyne André Guidici et Pasmonkov




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janvier 2008

le comité de Francopolis


 

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Créé le 1 mars 2002