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Notre librairie
compte
plus de 400 auteurs et près de 2000 textes. Vous y trouverez des
poètes, des
nouvellistes et
romanciers, des auteurs de pièces de théâtre,
hommes et
femmes,
DOMINIQUE VITAL Nouvel auteur chez Francopolis 1. À
pied d'oeuvre
- 2. Ô Femme
- 3. L'impensable
4. L'ambigüité - 5. Être
Dana
: Je suis embêtée avec cet auteur qui écrit par
thèmes et maîtrise la technique formelle autant que les
sujets de son écriture, cela me laisse justement un goût
un peu fade comme d’une œuvre didactique, facile à enseigner;
mais je ne ressens pas le filon profond, essentiel, de la poésie
qui vous prend aux tripes et vous fait trembler… Pour moi, c’est
plutôt du bon artisanat (j’ai retenu trois textes sur cinq).
Commentaires : T1 À pied d'oeuvre * Michel : OUI, pour cette façon simple d’exprimer la liberté qui est donnée au poète de rêver sa vie, comme il l’entend. Gertie : OUI, j’aime ce ton qui frise l’ironie… un festin à lire. Dana : OUI. Une définition du poète qui convainc : « Il se promène dans le jardin des supplices pour se torturer les méninges en rut et s’enfanter quelque part tout là-haut. » Éliette : OUI, plein d’ironie sur le poète et la poésie, bien vu, de bonnes remarques qui virent parfois au cliché. Texte plein de légèreté. François: OUI, regard critique et ironique sur le monde des poètes. ** Commentaires : T2 Ô Femme Michel : OUI, pour ce beau chant d’amour Gertie : OUI, fascinée par cette légèreté. Dana : NON. Je ne trouve dans ce poème dédié à la Femme que du tout convenu; aucune surprise sortant de la banalité du « je t’aime tant » et de l’« embrasse-moi », pris au premier degré. Éliette : OUI, belle image : « aussi nue qu’une rivière de baisers » quelques stéréotypes mais ensemble agréable. François : OUI, sans conviction. Un peu convenu. *** Commentaires : T3 L'impensable Michel
: OUI, très
beau poème d’un jaillissement soutenu. J’aime ce vers : « Parfum
d'outre.Terre d'encre, d'ancre.»
Gertie : OUI, ça coule, ça roule… et les images défilent à toute allure… Dana : Un OUI fait plus de respect pour l’effroi suscité par le thème du bourreau fanatisé évoqué ici que par le poème lui-même, qui est pourtant farci de tous les ingrédients voués à bien traiter le sujet : on ne peut refuser au poète la reconnaissance de son travail, mais je ne vibre pas. Éliette : OUI. Texte plus fort. J’aime les phrases brèves qui évoquent le bouleversement : «Traces. Odeurs. Ivresse voire bonheur. Rester debout.» François : OUI texte syncopé, ça fonctionne bien. **** Commentaires : T4 L'ambigüité Michel
: OUI,
le plus beau poème de la série. Un chef-d’œuvre, tout
simplement.
« La lettre à Élise s'efface avec la gomme de l'oubli. » Gertie : OUI, et avec un éclat de sourire… ça pourrait être aussi le rire aux larmes. Un rythme fou et des contraste joyeux. Dana : OUI, pour l’ingéniosité des contrastes, le poète sait mettre les choses sens dessus-dessous pour susciter la surprise, le choc imaginatif, et il s’en sert en y rajoutant une nuance d’humour qui plaît. Éliette : OUI. Idem images choc : « Seuls les tags illustrent les murs aux rires gras.» François : OUi, texte assez jubilatoire même si parfois la facilité l’emporte. ***** Commentaires : T5 Être Michel
: OUI.
J’aime cette teinte philosophique. Belle maîtrise des
connaissances acquises avec, en prime, un certain côté
humoristique, j’aime vraiment.
Gertie : OUI. Cet auteur est vraiment fascinant, on entre dans son fol imaginaire et ses antihèses bien cadrés. Un délice et pour sa fin… « Juste pour savoir que l'on est de passage, rien que de passage. » Dana : NON. Une suite de réflexions ingénues qui ne me convainquent pas du point de vue poétique. Éliette : OUI. Souvent clichés littéraires rebattus «Rousseau en mal de confession» mais chute intéressante : « juste pour savoir que l’on est de passage, rien que de passage.» Ensemble pseudo philosophique avec trop de clichés, ironie légère, pas désagréable, mais au bout de cinq poèmes ce peut-être lassant. François : OUI, Une certaine complaisance pour les mots d’esprit faciles « L’homme est un roseau pensant à la mode Pascal » *
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CLAIRE KALFON Elle vit et enseigne à Tours et a un Projet d'Exposition à la galerie Lyeuxcommuns : dessins d'Annie Barat, poèmes de C. Kalfon. (mars2015) Nouvelle auteure chez Francopolis 5 textes retenus et commentés 1. Delta - 2. (Le silence) - 3. Le prochain poème - 4. (Intranquille) - 5. Court Circuit Dana sur
l’ensemble de ses textes.
Poète
très doué, un véritable talent, beaucoup de
sensibilité, une ingéniosité toute naturelle dans
le découpage des associations et des contrastes pour en faire
des images surprenantes et poignantes, et en plus on sent une
tension du vécu, de l’expérience humaine, donnant
à ces textes une belle profondeur, qui émeut. Je les ai
tous retenus.
* Commentaires : T1. Delta Michel : OUI, plusieurs fois. Des images rutilantes tout au long du texte. Gertie : OUI… un beau style coloré de contraste. Éliette : OUI. Très beau, belles images, tout est beau. Dana : OUI enthousiaste à ce poème, mon préféré de cet auteur. L’ouverture est digne d’anthologie : À cet endroit/Où le soir
s’élargit/Vaste embouchure sur la nuit/Des ciseaux à
plumes coupent la trajectoire/Des avions que je ne prendrai pas/Au
milieu je retiens encore cette superbe trouvaille :/Comme une nappe
repassée/Sur le ciel migraineux
Enfin, j’apprécie, à la fin du poème, ces autres « ciseaux », ceux d’un choix existentiel à faire entre « S’attabler à l’horizon / En attendant le solstice / Ou entrer dans le courant / Avec nos malles vides… » François : Grand Oui. Très beau poème. On est pris par les images du clair-obscur et à l’instar du poète on va « s’attabler à l’horizon en attendant le solstice ». ** Commentaires : T2. (Silence) Michel : OUI. Quelle description, mon Dieu. J’en suis tout ému ! Gertie : OUI. Quelle belle écriture tout en
contraste visuel… le tout se déroule sous nos yeux mais on a
l’impression que se sont nos oreilles qui lisent la
musicalité de ses contrastes.
Éliette : OUI. Très beau : « on peut se laisser glisser… Des abeilles pleins les mains » Dana : OUI également, on est saisi, comme
empoigné, par cette évolution paradoxale du
poème sur la lame de rasoir entre silence et vacarme, quotidien
et rêve, doutes et paresses… On s’en retrouve toujours, à
la fin,
« Les paupières striées de soleil / Des abeilles plein les mains » - une belle conclusion pour notre humaine condition… François : OUI, poème très musical et visuel mais pas seulement, il y a aussi ce rapport entre silence et bruit, hurlement et indifférence que le poète fait vibrer. *** Commentaires :T3. Le prochain poème Michel : OUI, sans plus. Gertie : OUI… en plein dans l’mille du sujet « le dernier poème » est à venir quoi! mais la question se pose, ça ressemble à quoi un poème ! Éliette : OUI. Bien qu’en comparaison avec les poèmes précédents, il apparait plus terne. Dana
: OUI certainement : le poème est un volant, un volage, un
nuage, il peut ne pas venir… ou venir et ne pas se manifester… ou ne
pas être reconnu. Le poète, au mieux, n’est que son
hôte… Je suis très sensible à cette humble
vision des choses.
François : OUI. Le poème existe, préexiste, oserai-je dire, le poète n’en est que le passeur, encore faut-il qu’il sache l’accueillir. Ce qui remet les choses à leur place et notamment le poète. Très fort. **** Commentaires : T4. (Intranquille) Michel : OUI, dans la même veine des
premiers textes.
Gertie : OUI… pour le rythme, la richesse de ses images… « Couper les ponts Pour interroger l’autre rive.» Un questionnement intelligent et fort bien imagé. Éliette : OUI. Beau texte : interrogation douloureuse bien rendue. Dana
: OUI, un très beau texte tout en énigmes intimes
dont on perçoit comme un suintement les saignements secrets du
silence, et les blessures du vert comme une chair
végétale enjambant le mur devant une porte
étrangère…
François : OUI. Magie du poème, magie des formes, des mots, des couleurs qui, tel ce vert « enjambe le mur ». ***** Commentaires : T5 Court Circuit Michel : OUI. « Écrire c'est
trébucher », fabuleuse phrase ! Voilà de la
belle poésie que j’aime. Le 2e paragraphe est superbe d’image:
« les mots du poème s’allument », joliment
trouvés, bravo !
« Puis l’ordre est rétabliGertie : OUI. Ça va un peu dans tous les sens et pourtant on ne s’égare pas, il sait très bien nous cadrer dans sa finale et se faire pardonner : Arrêt au rouge Passage au vert Écrire c’est trébucher » Éliette : OUI. Rythme syncopé qui
illustre très bien le long déclin : « l’épuisement
du monde » et belle chute: « écrire, c’est
trébucher ». Personnellement, j’ai été
sous le charme des textes de ce poète.
Dana : OUI. Un faux moment narratif fait d’ellipses et de suspens, pour laisser deviner, peut-être, aux embouchures des syncopes du dedans et du dehors, le petit matin d’un automobiliste se rendant à son boulot, tous feux du poème allumés : magnifique car tout cela n’est somme toutes qu’un croquis sur une page d’écriture… et « Écrire c’est trébucher ». François : OUI. On ne sait pas vraiment de quoi il s’agit. Peut-être d’un accident ? Qu’importe, on est dans le poème et ça clignote et ça passe du rouge au vert et ça trébuche et (donc) ça écrit. * * * Sarah
MOSTREL
Poète, écrivain, journaliste, musicienne, de formation initiale ingénieur, Sarah Mostrel a publié un essai, des nouvelles, des recueils et un Cd qu'elle chante et déclame au piano. Nouvelle auteure chez Francopolis 5 textes retenus et commentés 1. ESCALADE - 2. RESSUSCITÉE - 3. OMBRES RETORS 4. BEAUTÉ DIVINE - 5. CROIRE EN NOUS Dana : Sur l’ensemble de ses textes. Cet auteur m’a émue par une grâce simple, naïve seulement en apparence car l’art est là, qui sait justement, d’instinct, faire voir autrement les choses dans cette nouvelle lumière; là où par contre la « réflexion » s’en mêle, c’est moins réussi (dernier texte, le seul que je n’aie pas retenu). Commentaires :T1 Escalade * Michel : OUI. Hymne à l’amour avec une pointe de philosophie. Gertie : OUI… manque peut-être un peu de relief poétique, texte plus descriptif… avec un essai philosophique raté…qui sait, le manque d’air en altitude !!! Éliette : OUI. Très beau texte presque
métaphysique : ascension vers l’Amour, vers Dieu.
Dana : OUI. Une écriture en même temps simple et subtile qui crée la surprise des associations essentielles et fait du poème « une escalade de vérité »… François : OUI. On file la métaphore du chemin en quête de la vérité. C’est bien écrit, un peu convenu. ** Commentaires : T2 Ressuscitée Michel : OUI. Beau champ du désespoir. Gertie
: Non. Je ne sens pas une résurrection, ni une
nouveauté dans l’expression d’un chagrin d’amour… manque
d’originalité. Désolée.
Éliette : OUI. Moins fort que le précédent; rythme qui tourne à la ritournelle, impression de facilité : le chagrin est déjà enfui… Dana : OUI. Un peu décevant car j’attendais encore plus de recul, de contraste par rapport à la grâce simple de cette complainte d’amour. Pourtant, finalement, plutôt oui. François : Plutôt Non. On est dans les poncifs du chagrin d’amour et on reste sur notre faim. *** Commentaires :T3 Ombres retors Michel : OUI. En demi-teinte. Bien esquissé. Gertie : OUI… et surtout pour la fin qui exprime bien le choix de son titre, une très belle image en conclusion. « De multiples facettes /Qui composent les êtres En blanc, en noir, en crème/ En petits pointillés. » Éliette : OUI. On sent bien que la béatitude sera brève : « un inquiétant miroir Qu’elle avait oublié » Très délicat. Dana : OUI, un beau texte fait de traits simples et clairs pour surprendre en tout émerveillement quelques mystères de l’être humain, fait de multiples facettes… François : OUI. L’ombre, l’âme, l’inquiétant miroir… l’inquiétante étrangeté de l’être humain et de ses multiples facettes. Tout cela est dit dans ce poème. **** Commentaires :T4 Beauté divine Michel : OUI. Comme une vie résumée en bande-annonce ! Gertie : OUI. Et pourtant je n’aime pas le titre… Beauté Divine ? Je ne trouve rien de vraiment divin mais j’aime la force de ce tercet. "Voix… chancelante Cordes… tremblantes Bonheur d’une vie… réaccordée" Éliette
: OUI. Une vie toute en formulations : « bonheur d’une vie
….réaccordée » Cela sonne faux et inquiétant
: bien rendu
Dana : OUI car la grâce est toujours là, avec sa fulgurance et sa simplicité. ¸ François : OUI. Pourquoi pas ? Mais Je ne suis pas sensible aux sirènes des anges. ***** Commentaires : T5 Croire en nous Michel : OUI. Beau message d’espoir après tant d’interrogations Gertie : OUI pour cette confidence… qui relève plus du journal personnel que d’un texte poétique… son questionnement est touchant… cette fragilité de l’apprentissage de la vie. Éliette : OUI. Triste constat : « Mais il faut toujours se battre et toujours espérer. » Il ya de la déception et une sensation d’épuisement dans ce court texte, bien écrit. Dana : NON. Cela devient du discours… c’est trop dans le message et beaucoup moins dans la poésie. François : NON. On est plus dans une sorte de traité de savoir-vivre que dans la poésie. * * * *
FRANCIS CANDELIER Il vit en Haute-Normandie depuis 1992. Études de lettres classiques, il écrit des poèmes (notamment des haïkus) et des nouvelles. Nouvel auteur chez Francopolis 5 textes retenus et commentés 1. Dire et dormir - 2. ( déluge de signes) - 3. Blancheurs - 4. Marchez tant que vous avez la lumière - 5. (poèmes) Sur l’ensemble des textes
Dana : L’auteur coup de cœur, pour moi, de cette sélection.
Un poète mûr, puissant, qui allie avec un naturel
déconcertant la simplicité du dire et
l’évanescence du dit, laissant émerger comme un souvenir
le lourd continent du non-dit.
Commentaires : T1 Dire et dormir * Michel : OUI. Belle expression d’un désir prononcé. Gertie : OUI… bien que le style penche plus vers la fable… Éliette : OUI. « Dire le possible » … « Et je n’ai pas su dire.» Simplicité et beauté de la nature difficiles à traduire pour le poète. Dana : OUI. Dire le possible, faire trembler un rameau, confier quelques
pétales au silence : mission accomplie du poète…
François : OUI. Très joli poème. Le dernier vers « Un rameau tremble de bonheur et laisse trois pétales au silence.» me fait penser à l’univers poétique de Philippe Jaccottet. ** Commentaires : T2 sans titre - (déluge de signes) Michel : OUI. La
dernière strophe donne au poème un élan final qui
rehausse l’ensemble.
Gertie : OUI. Je suis vraiment fascinée par ses contrastes : cette douleur vive exprimée en douceur et cette force de survie… Génial ! Éliette : OUI. Difficultés à dire avec les mots : « trombe verbale et boueuse », l’écriture est à l’image d’ une ascension périlleuse : « j’accroche mes ongles aux strophes du poème » Dana : OUI. Splendide. Un texte profession de foi où tout est mémorable car chaque phrase dit ce qu’elle dit, pas plus, pas moins. François : OUI. Il faut prendre le temps de pénétrer dans la chair des mots. *** Commentaires : T3. Blancheurs Michel : OUI. Beau discours sur les pages blanches et noires Gertie : OUI. superbe belle réflexion sur l’effet de ce blanc... bien dosée et le contraste de la fin… quelle force ! « Les nuits blanches Les anges Me poussent au noir » Éliette : OUI. Hantise de la page blanche : « refléter mes mots indigents », « miroir consternant… je vais me briser avec lui » Dana : OUI. Très réussie cette association
spontanée entre mur, nuage, page vide, nuit d’insomnie, anges…
ces « décevantes blancheurs » qui nous
reflètent, tout en provoquant au meurtre et en nous poussant au
noir : on sent là, en fait, le besoin de creuser plus profond…
François : OUI, avec un grand O. Magnifique déambulation
poétique dans le monde du blanc, avec une chute d’un noir
éclatant.
**** Commentaires : T4. Marchez tant que vous aurez la lumière Michel : OUI. Ce passage entre espoir et désespoir est bien mené. Prenant. Gertie : OUI. La fragilité de l’être… un rien l’illumine et
un rien le plonge dans sa nuit. Très belle, fine et originale
écriture pour traiter ce sujet vieux comme le monde.
Éliette : OUI. La tragédie du poète devant l’impossibilité d’écrire : « déjà l’obscur revient Je ne sais plus rien du monde » Dana : OUI. Une poésie dénudée et poignante,
attestant d’une « lumière du très simple »,
perdue entre deux rives, comme par suite d’un échec du dire
« Quelque chose que je pariais proche d’un fruit »…
et voilà que « déjà / L’obscur revient
je ne sais plus rien du monde (…) La lampe des mots vacille »,
le poète se renferme « Sur le jour mort.»
C’est fort et beau.
François : OUI. A n’en pas douter, nous sommes en présence d’un poète, d’une écriture, d’une voix. ***** Commentaires : T5 (poèmes) Michel OUI. Prendre les bâtiments, les cathédrales pour
parler de soi, de ses doutes. Y ajouter les mots enfermés dans
un poème : belle idée !
Gertie : OUI… un très long poème en deux temps… et je préfère commencer ma lecture à la strophe : Je vous aime, Sources où j’ai bu, car le rythme s’accélère et les images défilent avec force… par contre je ne comprends pas l’ajout des 3 dernières strophes qui brisent l’élan. Éliette : OUI. Très bel élan dans le rythme : le poème croît au fur et à mesure des images comme une litanie : le poète est un bâtisseur Dana : OUI. Un poème envoûtant où souffle le vent
du grand large d’un esprit poétique en pleine possession de ses
moyens : il habite tout, emporte tout dans ses poèmes,
s’approprie tout sur son passage, en « grand
propriétaire de la langue » qu’il est, «
bâtisseur d’une ville de parole »… Admirable.
François : OUI. Splendide. Quel souffle ! * * * * *
AGNÈS ADDA Des amitiés en poésie, mais une recherche solitaire. Des textes souvent nourris de choses vues ici et ailleurs: arts visuel - peinture - scullpture - danse - performance. Trois recueil publiés.... Nouvelle auteure chez Francopolis 4 textes soumis et retenus, commentés Texte 1. Chorégraphies des inconnus - 2 Deux oiseaux 3. Don de sauvagerie - 4.Le parti de l'animal Sur l’ensemble des Textes : Éliette : OUI à tous les textes qui sont époustouflants de beauté, je ne sais que dire sinon : c’est Beau ! Dana :
Une écriture de grande qualité, assez elliptique mais
foisonnant de suggestions et d’images admirables. J’ai aimé tous
les 4 textes.
* Commentaires : T1 Chorégraphies des inconnues En hommage aux Paysages de Josef Nadj Michel : OUI. Très beau poème. Cette strophe est d’une grande qualité : Autour du moyeu manquant Danser, danser sans cesse Les cernes précaires de notre mémoire. Gertie
: OUI… le début me laisse perplexe peut-être trop
descriptif et moins poétique… je rentre dans le poème
à la strophe
« À la
frontière du mirage » et sa fin est sublime Danser, danser sans cesse Les cernes précaires de notre mémoire. » Éliette : OUI Dana
: OUI. Sans connaître le peintre et ses paysages, on
tâche de se les imaginer, à partir des images
tâtonnantes du poète, qui semble déchiffrer une
écriture idéographique – d’où sans doute les
signes d’interrogation : un jeu de pistes fascinant nous est
proposé ici, qui superpose à la calligraphie des
paysages, une chorégraphie des mots… Ainsi le statique devient
dynamique dans cette danse des inconnues « Autour du moyeu
manquant ».
François
: OUI. L’exercice est difficile pour le lecteur car il faut
connaître l’univers et le travail du grand
chorégraphe Joseph Nadj pour faire des ponts entre le
poète et le danseur et chorégraphe. Cela dit. La langue
est très belle, très travaillée, très
sculptée.
« Une percussion
minutieuse, hasardeusePour filer ces barques d’oiseaux stridulant Dans le sillage de vols imperceptibles. Et les arborescences du charbon noir Qui couturent la neige par les villages ? » Magnifique ! ** Commentaires : T2. Deux oiseaux Michel
: OUI. Belle sensation déclenchée au vue d’un tableau
de Braque. Puissance de la peinture au service de la poésie.
Art de savoir capter ces moments uniques Gertie : Non… désolée, je ne ressens pas sa poésie… peut-être plus descriptive que poétique… ! Éliette : OUI Dana
: OUI : un poème superbe. Cette fois, sans que cela soit
une condition, avoir sous les yeux le tableau de Braque aide à
mieux comprendre le poème, et surtout, mieux l’apprécier.
François
: OUI, mais je suis un peu partagé par l’exercice qui
consiste à faire de la poésie à partir d’une œuvre
picturale. Je pense que l’œuvre parle d’elle-même. Et le risque
est de vouloir expliquer. Et l’auteur parfois tombe dans ce travers :
« Insoucieux des reflets (Nos attentes, nos superstitions) » *** Commentaires : T3. Don de sauvagerie à Catherine Jarrettt Michel : OUI. Des expressions à vous couper le souffle, comme : Nous perdîmes la trace des épiphanies de cristal. Gertie : Non… je vois bien la recherche de l’écriture mais j’y vois plus une réplique théâtrale qu’un mouvement poétique. Désolée. Éliette : OUI. Dana
: OUI. On devine des combats, des tensions intérieures,
entre animalité et contemplation, peur et pénitence,
« magie noire des chardons sauvages » et « paix
des étables mystiques »… Qu’importe, semble dire le
poète, puisque la beauté fortuite et indomptable de l’art
est une « fleur du spleen » que seul suscite et
rehausse « un halo de hasards »…
François : OUI... peut-être. J’avoue que j’ai un peu de mal à rentrer dans ce poème. Peut-être me manque-t-il des clés ? *** **** Commentaires : T4 Le parti de l'animal Michel : OUI. Mettre sa poésie et sur l’animal et sur l’homme donne une certaine véracité au texte. J’aime assez. Gertie : OUI, pour la
strophe du début « Ouvrez la porte de l’église.
/ Les arcs serrés du chœur /Accueilleront les hirondelles.»
et celle de la fin « Ouvrez la porte des enclos. / L’aventure guette l’homme et la bête / Dans le labyrinthe étroit des murets.» Entre les deux, je perçois le tout plus littéraire que poétique. Éliette : OUI. Il se dégage de ce poème étonnant une étrange pureté. Dana
: OUI. Splendide cet appel à l’ouverture des enclos du
sacré puisque l’âme du monde est faite autant
d’animalité que d’humanité, et que toute impureté
vient justement d’une séparation meurtrière : « Devant
telle vacuité patiente, méditative / L’impur rumine son
goût de la chair ».
J’aime citer encore ces vers comme de poème antique : « L’enroulement des cornes charme l’esthète / Comme lyre de pâtre grec». François : OUI, très beau poème. Célébration d’un monde où le clivage entre l’homme et l’animal disparaitrait. « Du bœuf ou de la vache L’enroulement des cornes charme l’esthète Comme lyre de pâtre grec. »
***
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Créé le 1 mars 2002