Vos textes publiés ici après soumission
au comité de lecture de Francopolis

ACCUEIL SALON DE LECTURE FRANCO-SEMAILLES CRÉAPHONIE
UNE VIE, UN POÈTE CONTES & CHANSONS
LANGUE EN WEB LECTURES CHRONIQUES
VUES  DE FRANCOPHONIE SUIVRE UN AUTEUR PUBLI  SPÉCIALES LIENS &TROUVAILLES
ANNONCES INDEX DES AUTEURS LES FRANCOPOLISTES APHORISMES & Humeur
RUBRIQUES :  Coup de coeur
Libre parole à... - Les pieds de mots

FORUM FRANCOPOLIS

ARCHIVES DU FORUM

Notre librairie compte plus de 400 auteurs et près de 2000 textes.
Nous vous invitons à venir la visiter.

Vous y trouverez des poètes, des nouvellistes et romanciers, des auteurs de pièces de théâtre, hommes et femmes,
connus et inconnus, venus des cinq continents.

Mars, mois du Salon du Livre
Québec(Outaouais) - Belgique(
Bruxelles) - France(Paris)

Slogan du Salon du Livre Outaouais
2


Présentation 

de la SÉLECTION

des auteurs

MARS

2015

préparée

par

Dominique Zinenberg


Sous la direction de Dominique Zinenberg, cette nouvelle Sélection de textes a été soumis au Comité dans l'anonymat des auteurs.  Les cinq auteurs ont été retenus.

Dominique Vital,  5 textes retenus/5, né à Paris, c'est aussi un chercheur. Musique, peinture, écriture : il a besoin de se colleter avec les vibrations; rien que pour le bonheur de «coucher noir sur blanc les couleurs de la vie.»

Claire Kalfon,  5 textes retenus/5, elle vit et enseigne à Tours et a un Projet d'Exposition à la galerie Lyeuxcommuns: dessins d'Annie Barat avec ses poèmes. Publication Revue papiers et Revues web.

Sarah Mostrel,  5 textes retenus/5, écrivaine, poète, journaliste, musicienne... elle se produit sur les scènes parisiennes. Elle a reçu la Médaille du Rayonnement Culturel de la Renaissance française.

Francis Candelier, 5 textes retenus/5, né à Roubaix, il vit en Haute-Normandie depuis 1992. Écrit ders poèmes ( haïkus) et des nouvelles.

Agnès Adda,  4 textes retenus/4, des textes souvent nourris de choses vues ici et ailleurs - arts visuels, peinture, sculpture, danse, performance. Elle a publié trois recueils et des Livres d'artistes avec Fabienne Yvetot.

Voici donc les commentaires des membres de Francopolis sur ces textes retenus et les liens vers ces textes.  Bonne lecture.
Textes votés et commentés par le Comité de lecture.  -
(  Michel Ostertag - Éliette Vialle - Dana Shishmanian - François Menod - Gertrude Millaire )

DOMINIQUE VITAL

Né à Paris. Dominique Vital se déclare être piétondidacte.
Il erre dans les livres comme il erre dans les rue, se laissant
pénétrer par les atmosphères de la ville.

Nouvel auteur chez Francopolis

5 textes retenus et commentés

 1. À pied d'oeuvre  - 2. Ô Femme - 3. L'impensable
4. L'ambigüité - 5. Être

Commentaires sur l’ensemble de ses textes
Dana : Je suis embêtée avec cet auteur qui écrit par thèmes et maîtrise la technique formelle autant que les sujets de son écriture, cela me laisse justement un goût un peu fade comme d’une œuvre didactique, facile à enseigner; mais je ne ressens pas le filon profond, essentiel, de la poésie qui vous prend aux tripes et vous fait trembler… Pour moi, c’est plutôt du bon artisanat (j’ai retenu trois textes sur cinq).


Commentaires : T1 À pied d'oeuvre
*
Michel : OUI, pour cette façon simple d’exprimer la liberté qui est donnée au poète de rêver sa vie, comme il l’entend.

Gertie : OUI
, j’aime ce ton qui frise l’ironie… un festin à lire.

Dana : OUI.
Une définition du poète qui convainc :

« Il se promène dans le jardin des supplices
pour se torturer les méninges en rut
et s’enfanter quelque part tout là-haut.
»

Éliette : OUI,
plein d’ironie sur le poète et la poésie, bien vu, de bonnes remarques qui virent parfois au cliché.
Texte plein de légèreté.


François:
OUI, regard critique et ironique sur le monde des poètes.


**
Commentaires : T2 Ô Femme

Michel : OUI
, pour ce beau chant d’amour

Gertie : OUI
, fascinée par cette légèreté.

Dana : NON.
Je ne trouve dans ce poème dédié à la Femme que du tout convenu; aucune surprise sortant de la banalité du

« je t’aime tant » et de l’« embrasse-moi », pris au premier degré.

Éliette :
OUI, belle image : « aussi nue qu’une rivière de baisers » quelques stéréotypes mais ensemble agréable.

François : OUI
, sans conviction. Un peu convenu.


***
Commentaires : T3
L'impensable

Michel : OUI, très beau poème d’un jaillissement soutenu. J’aime ce vers : « Parfum d'outre.Terre d'encre, d'ancre.»

Gertie : OUI, ça coule, ça roule… et les images défilent à toute allure…

Dana : Un OUI
fait plus de respect pour l’effroi suscité par le thème du bourreau fanatisé évoqué ici que par le poème lui-même, qui est pourtant farci de tous les ingrédients voués à bien traiter le sujet : on ne peut refuser au poète la reconnaissance de son travail, mais je ne vibre pas.

Éliette : OUI. Texte plus fort. J’aime les phrases brèves qui évoquent le bouleversement : «Traces. Odeurs. Ivresse voire bonheur. Rester debout.»

François :
OUI texte syncopé, ça fonctionne bien.


****
Commentaires : T4
L'ambigüité

Michel : OUI, le plus beau poème de la série. Un chef-d’œuvre, tout simplement.
« La lettre à Élise s'efface avec la gomme de l'oubli. »

Gertie : OUI, et avec un éclat de sourire… ça pourrait être aussi le rire aux larmes. Un rythme fou et des contraste joyeux.

Dana : OUI, pour l’ingéniosité des contrastes, le poète sait mettre les choses sens dessus-dessous  pour susciter la surprise, le choc imaginatif, et il s’en sert en y rajoutant une nuance d’humour qui plaît.

Éliette : OUI. Idem images choc : « Seuls les tags illustrent les murs aux rires gras

François : OUi, texte assez jubilatoire même si parfois la facilité l’emporte.


*****
 Commentaires : T5 Être

Michel : OUI. J’aime cette teinte philosophique. Belle maîtrise des connaissances acquises avec, en prime, un certain côté humoristique, j’aime vraiment.

Gertie : OUI. Cet auteur est vraiment fascinant, on entre dans son fol imaginaire et  ses antihèses bien cadrés. Un délice et pour sa fin… « Juste pour savoir que l'on est de passage, rien que de passage. »

Dana  : NON. Une suite de réflexions ingénues qui ne me convainquent pas du point de vue poétique.

Éliette : OUI. Souvent clichés littéraires rebattus «Rousseau en mal de confession» mais chute intéressante : « juste pour savoir que l’on est de passage, rien que de passage.» Ensemble pseudo philosophique avec trop de clichés, ironie légère, pas désagréable, mais au bout de cinq poèmes ce peut-être lassant.

François : OUI, Une certaine complaisance pour les mots d’esprit faciles « L’homme est un roseau pensant à la mode Pascal »


* *

 
CLAIRE KALFON

Elle vit et enseigne à Tours et a un Projet d'Exposition
à la galerie Lyeuxcommuns : dessins d'Annie Barat, poèmes de C. Kalfon. (mars2015)

Nouvelle auteure chez  Francopolis

5 textes retenus et commentés

1. Delta - 2. (Le silence) - 3. Le prochain poème
- 4. (Intranquille) - 5. Court Circuit


Dana sur l’ensemble de ses textes.
Poète très doué, un véritable talent, beaucoup de sensibilité, une ingéniosité toute naturelle dans le découpage des associations et des contrastes pour en faire des images surprenantes et poignantes,  et en plus on sent une tension du vécu, de l’expérience humaine, donnant à ces textes une belle profondeur, qui émeut. Je les ai tous retenus.

*
Commentaires : T1. Delta

Michel : OUI,
plusieurs fois. Des images rutilantes tout au long du texte.

Gertie : OUI…
un beau style coloré de contraste.

Éliette : OUI.
Très beau, belles images, tout est beau.

Dana : OUI
enthousiaste à ce poème, mon préféré de cet auteur. L’ouverture  est digne d’anthologie :
À cet endroit/Où le soir s’élargit/Vaste embouchure sur la nuit/Des ciseaux à plumes coupent la trajectoire/Des avions que je ne prendrai pas/Au milieu je retiens encore cette superbe trouvaille :/Comme une nappe repassée/Sur le ciel migraineux
Enfin, j’apprécie, à la fin du poème, ces autres « ciseaux », ceux d’un choix existentiel à faire entre « S’attabler à l’horizon / En attendant le solstice / Ou entrer dans le courant / Avec nos malles vides… »

François : Grand Oui. Très beau poème. On est pris par les images du  clair-obscur  et à l’instar du poète on va « s’attabler à l’horizon en attendant le solstice ».


**
Commentaires : T2. (Silence)

Michel : OUI.
Quelle description, mon Dieu. J’en suis tout ému !

Gertie : OUI. Quelle belle écriture tout en contraste visuel… le tout se déroule sous nos yeux mais on a l’impression que se  sont nos oreilles qui lisent la musicalité de ses contrastes.

Éliette : OUI. Très beau : « on peut se laisser glisser… Des abeilles pleins les mains »

Dana : OUI également, on est saisi, comme empoigné, par cette évolution  paradoxale du poème sur la lame de rasoir entre silence et vacarme, quotidien et rêve, doutes et paresses… On s’en retrouve toujours, à la fin,
« Les paupières striées de soleil / Des abeilles plein les mains » - une belle conclusion pour notre humaine condition…

François : OUI, poème très musical et visuel mais pas seulement,  il y a aussi ce rapport entre silence et bruit, hurlement  et indifférence que le poète fait vibrer.


***
Commentaires :T3. Le prochain poème

Michel : OUI, sans plus.

Gertie : OUI…
en plein dans l’mille du sujet « le dernier poème »
est à venir quoi! mais la question se pose, ça ressemble à quoi un poème !

Éliette : OUI.
Bien qu’en comparaison avec les poèmes précédents, il apparait plus terne.

Dana : OUI certainement : le poème est un volant, un volage, un nuage, il peut ne pas venir… ou venir et ne pas se manifester… ou ne pas être reconnu. Le poète, au mieux, n’est que son hôte…  Je suis très sensible à cette humble vision des choses.

François : OUI. Le poème existe, préexiste, oserai-je dire, le poète n’en est que le passeur, encore faut-il qu’il sache l’accueillir. Ce qui remet les choses à leur place et notamment le poète. Très fort.


****
Commentaires : T4. (Intranquille)

Michel : OUI, dans la même veine des premiers textes.

Gertie : OUI…
pour le rythme, la richesse de ses images…
« Couper les ponts
Pour interroger l’autre rive.
» Un questionnement intelligent et fort bien imagé.

Éliette : OUI.
Beau texte : interrogation douloureuse bien rendue.

Dana : OUI, un très beau texte tout en énigmes intimes dont on perçoit comme un suintement les saignements secrets du silence, et les blessures du vert comme une chair végétale enjambant le mur devant une porte étrangère…

François : OUI.
Magie du poème, magie des formes, des mots, des couleurs qui, tel ce vert « enjambe le mur ». 


*****

Commentaires : T5 Court Circuit

Michel : OUI.  « Écrire c'est trébucher », fabuleuse phrase ! Voilà de la belle poésie que j’aime. Le 2e paragraphe est superbe d’image: « les mots du poème s’allument », joliment trouvés, bravo !

Gertie : OUI. Ça va un peu dans tous les sens et pourtant on ne s’égare pas, il sait très bien nous cadrer dans sa finale et se faire pardonner :
« Puis l’ordre est rétabli
Arrêt au rouge
Passage au vert
Écrire c’est trébucher
»

Éliette : OUI. Rythme syncopé qui illustre très bien le long déclin : « l’épuisement du monde » et belle chute: « écrire, c’est trébucher ». Personnellement, j’ai été sous le charme des textes de ce poète.

Dana : OUI. Un faux moment narratif fait d’ellipses et de suspens, pour laisser deviner, peut-être, aux embouchures des syncopes du dedans et du dehors, le petit matin d’un automobiliste se rendant à son boulot, tous feux du poème allumés : magnifique car tout cela n’est somme toutes qu’un croquis sur une page d’écriture… et « Écrire c’est trébucher ».

François : OUI.
On ne sait pas vraiment de quoi il s’agit. Peut-être d’un accident ? Qu’importe, on est dans le poème et ça clignote et ça passe du rouge au vert et ça trébuche et (donc) ça écrit.

* * *

 Sarah MOSTREL

Poète, écrivain, journaliste, musicienne, de formation initiale ingénieur, Sarah Mostrel a publié un essai,
des nouvelles, des recueils et un Cd qu'elle chante et déclame au piano.

Nouvelle auteure chez Francopolis

5 textes retenus et commentés

1. ESCALADE  - 2. RESSUSCITÉE - 3. OMBRES RETORS
 4. BEAUTÉ DIVINE  - 5. CROIRE EN NOUS


Dana : Sur l’ensemble de ses textes.
Cet auteur m’a émue par une grâce simple, naïve seulement en apparence car l’art est là, qui sait justement, d’instinct, faire voir autrement les choses dans cette nouvelle lumière; là où par contre la « réflexion » s’en mêle, c’est moins réussi (dernier texte, le seul que je n’aie pas retenu).



Commentaires :T1  Escalade

*
Michel : OUI.
Hymne à l’amour avec une pointe de philosophie.

Gertie : OUI…
manque peut-être un peu de relief poétique, texte plus descriptif… avec un essai philosophique raté…qui sait, le manque d’air en altitude !!!

Éliette : OUI. Très beau texte presque métaphysique : ascension vers l’Amour, vers Dieu.

Dana : OUI. Une écriture en même temps simple et subtile qui crée la surprise des associations essentielles et fait du poème
« une escalade de vérité »…

François : OUI. On file la métaphore du chemin en quête de la vérité. C’est bien écrit, un peu convenu.



**
Commentaires : T2 Ressuscitée

Michel : OUI. Beau champ du désespoir.

Gertie : Non. Je ne sens pas une résurrection, ni une nouveauté dans l’expression d’un chagrin d’amour… manque d’originalité. Désolée.

Éliette : OUI. Moins fort que le précédent; rythme qui tourne à la ritournelle, impression de facilité : le chagrin est déjà enfui…

Dana : OUI. Un peu décevant car j’attendais encore plus de recul, de contraste par rapport à la grâce simple de cette complainte d’amour. Pourtant, finalement, plutôt oui.

François : Plutôt Non. On est dans les poncifs du chagrin d’amour et on reste sur notre faim.

***
Commentaires :T3  Ombres retors

Michel : OUI.
En demi-teinte. Bien esquissé.

Gertie : OUI…
et surtout pour la fin qui exprime bien le choix de son titre, une très belle image en conclusion.
« De multiples facettes /Qui composent les êtres
En blanc, en noir, en crème/ En petits pointillés.
»

Éliette : OUI. On sent bien que la béatitude sera brève : « un inquiétant miroir Qu’elle avait oublié » Très délicat.

Dana : OUI,
un beau texte fait de traits simples et clairs pour surprendre en tout émerveillement quelques mystères de l’être humain, fait de multiples facettes…

François : OUI.
L’ombre, l’âme, l’inquiétant miroir… l’inquiétante étrangeté de l’être humain et de ses multiples facettes. Tout cela est dit dans ce poème.


****
Commentaires :T4  Beauté divine

Michel : OUI. Comme une vie résumée en bande-annonce !

Gertie : OUI.
Et pourtant je n’aime pas le titre… Beauté Divine ?
Je ne trouve rien de vraiment divin mais j’aime la force de ce tercet.
"Voix… chancelante
Cordes… tremblantes
Bonheur d’une vie… réaccordée
"

Éliette : OUI. Une vie toute en formulations : « bonheur d’une vie ….réaccordée » Cela sonne faux et inquiétant : bien rendu

Dana : OUI
car la grâce est toujours là, avec sa fulgurance et sa simplicité.
¸
François : OUI.
Pourquoi pas ? Mais Je ne suis pas sensible aux sirènes des anges.


*****
Commentaires : T5 Croire en nous

Michel : OUI. Beau message d’espoir après tant d’interrogations

Gertie : OUI
pour cette confidence… qui relève plus du journal personnel que d’un texte poétique… son questionnement est touchant… cette fragilité de l’apprentissage de la vie.

Éliette : OUI. Triste constat : « Mais il faut toujours se battre et toujours espérer. »
Il ya de la déception et une sensation d’épuisement dans ce court texte, bien écrit.

Dana : NON. Cela devient du discours… c’est trop dans le message et beaucoup moins dans la poésie.

François : NON.
On est plus dans une sorte de traité de savoir-vivre que dans la poésie.




* * * *

 
FRANCIS CANDELIER

Il vit en Haute-Normandie depuis 1992.
Études de lettres classiques, il écrit des poèmes
(notamment des haïkus) et des nouvelles.


Nouvel auteur chez Francopolis
 
  5 textes retenus et commentés

1. Dire et dormir - 2. ( déluge de signes) - 3. Blancheurs -
4. Marchez tant que vous avez la lumière - 5. (poèmes)

Sur l’ensemble des textes
Dana : L’auteur coup de cœur, pour moi, de cette sélection. Un poète mûr, puissant, qui allie avec un naturel déconcertant la simplicité du dire et l’évanescence du dit, laissant émerger comme un souvenir le lourd continent du non-dit.


Commentaires : T1 Dire et dormir
*
Michel : OUI.
Belle expression d’un désir prononcé.

Gertie : OUI…
bien que le style penche plus vers la fable… 

Éliette : OUI.
« Dire le possible » … « Et je n’ai pas su dire.»
Simplicité et beauté de la nature difficiles à traduire pour le poète.

Dana : OUI. Dire le possible, faire trembler un rameau, confier quelques pétales au silence : mission accomplie du poète…

François : OUI. Très joli poème. Le dernier vers « Un rameau tremble de bonheur et laisse trois pétales au silence.»
me fait penser à l’univers poétique de Philippe Jaccottet.


**
Commentaires : T2 sans titre - (déluge de signes)

Michel : OUI. La dernière strophe donne au poème un élan final qui rehausse l’ensemble.

Gertie : OUI. Je suis vraiment fascinée par ses contrastes : cette douleur vive exprimée en douceur et cette force de survie… Génial ! 
 
Éliette : OUI. Difficultés à dire avec les mots : « trombe verbale et boueuse », l’écriture est à l’image d’ une ascension périlleuse : « j’accroche mes ongles aux strophes du poème »

Dana : OUI. Splendide. Un texte profession de foi où tout est mémorable car chaque phrase dit ce qu’elle dit, pas plus, pas moins.

François : OUI. Il faut prendre le temps de pénétrer dans la chair des mots.



***
Commentaires : T3.  Blancheurs

Michel : OUI. Beau discours sur les pages blanches et noires

Gertie : OUI.
superbe belle réflexion sur l’effet de ce blanc... bien dosée et le contraste de la fin… quelle force !

« Les nuits blanches
Les anges
Me poussent au noir
»


Éliette : OUI.
Hantise de la page blanche : « refléter mes mots indigents »,
« miroir consternant… je vais me briser avec lui »


Dana : OUI. Très réussie cette association spontanée entre mur, nuage, page vide, nuit d’insomnie, anges… ces « décevantes blancheurs » qui nous reflètent, tout en provoquant au meurtre et en nous poussant au noir : on sent là, en fait, le besoin de creuser plus profond…

François : OUI, avec un grand O. Magnifique déambulation poétique dans le monde du blanc, avec une chute d’un noir éclatant.


****
Commentaires : T4.  Marchez tant que vous aurez la lumière

Michel : OUI.
Ce passage entre espoir et désespoir est bien mené. Prenant.

Gertie : OUI. La fragilité de l’être… un rien l’illumine et un rien le plonge dans sa nuit. Très belle, fine et originale écriture pour traiter ce sujet vieux comme le monde.  

Éliette : OUI.
La tragédie du poète devant l’impossibilité d’écrire :
« déjà l’obscur revient
Je ne sais plus rien du monde »


Dana : OUI. Une poésie dénudée et poignante, attestant d’une « lumière du très simple », perdue entre deux rives, comme par suite d’un échec du dire « Quelque chose que je pariais proche d’un fruit »… et voilà que « déjà / L’obscur revient je ne sais plus rien du monde (…) La lampe des mots vacille », le poète se renferme « Sur le jour mort.» C’est fort et beau.

François : OUI.
A n’en pas douter, nous sommes en présence d’un poète, d’une écriture, d’une voix.


*****
Commentaires : T5 (poèmes)

Michel OUI. Prendre les bâtiments, les cathédrales pour parler de soi, de ses doutes. Y ajouter les mots enfermés dans un poème : belle idée !

Gertie : OUI… un très long poème en deux temps… et je préfère commencer ma lecture à la strophe :
Je vous aime, Sources où j’ai bu, car le rythme s’accélère et les images défilent avec force… par contre je ne comprends pas l’ajout des 3 dernières strophes qui brisent l’élan.

Éliette : OUI. Très bel élan dans le rythme : le poème croît au fur et à mesure des images comme une litanie : le poète est un bâtisseur

Dana : OUI. Un poème envoûtant où souffle le vent du grand large d’un esprit poétique en pleine possession de ses moyens : il habite tout, emporte tout dans ses poèmes, s’approprie tout sur son passage, en « grand propriétaire de la langue » qu’il est, « bâtisseur d’une ville de parole »… Admirable. 

François : OUI.
Splendide. Quel souffle !


* * * * *

AGNÈS ADDA

Des amitiés en poésie, mais une recherche solitaire.
Des textes souvent nourris de choses vues ici et ailleurs:
arts visuel - peinture - scullpture - danse - performance.
Trois recueil publiés....

Nouvelle auteure chez Francopolis

  4 textes soumis et retenus, commentés

Texte 1. Chorégraphies des inconnus - 2 Deux oiseaux
          3. Don de sauvagerie - 4.Le parti de l'animal


Sur l’ensemble des Textes :

Éliette : OUI
à tous les textes qui sont époustouflants de beauté, je ne sais que dire sinon : c’est Beau !

Dana : Une écriture de grande qualité, assez elliptique mais foisonnant de suggestions et d’images admirables. J’ai aimé tous les 4 textes.

*
Commentaires : T1 Chorégraphies des inconnues
                             
En hommage aux Paysages de Josef Nadj

Michel : OUI. Très beau poème. Cette strophe est d’une grande qualité :
Autour du moyeu manquant
Danser, danser sans cesse
Les cernes précaires de notre mémoire.

Gertie : OUI… le début me laisse perplexe peut-être trop descriptif et moins poétique… je rentre dans le poème à la strophe
« À la frontière du mirage » et sa fin est sublime
« Autour du moyeu manquant
Danser, danser sans cesse
Les cernes précaires de notre mémoire
. »

Éliette : OUI

Dana : OUI. Sans connaître le peintre et ses paysages, on tâche de se les imaginer, à partir des images tâtonnantes du poète, qui semble déchiffrer une écriture idéographique – d’où sans doute les signes d’interrogation : un jeu de pistes fascinant nous est proposé ici, qui superpose à la calligraphie des paysages, une chorégraphie des mots… Ainsi le statique devient dynamique dans cette danse des inconnues « Autour du moyeu manquant ».

François : OUI. L’exercice est difficile pour le lecteur car il faut connaître l’univers et le travail du grand  chorégraphe Joseph Nadj pour faire des ponts entre le poète et le danseur et chorégraphe. Cela dit. La langue est très belle, très travaillée, très sculptée.
« Une percussion minutieuse, hasardeuse
Pour filer ces barques d’oiseaux stridulant
Dans le sillage de vols imperceptibles.
 
Et les arborescences du charbon noir
Qui couturent la neige par les villages ? »
Magnifique !


**
Commentaires : T2.  Deux oiseaux

Michel : OUI. Belle sensation déclenchée au vue d’un tableau de Braque. Puissance de la peinture au service de la poésie.
Art de savoir capter ces moments uniques

Gertie : Non…
désolée, je ne ressens pas sa poésie… peut-être plus descriptive que poétique… !

Éliette : OUI


Dana : OUI : un poème superbe. Cette fois, sans que cela soit une condition, avoir sous les yeux le tableau de Braque aide à mieux comprendre le poème, et surtout, mieux l’apprécier.

François : OUI, mais je  suis un peu partagé par l’exercice qui consiste à faire de la poésie à partir d’une œuvre picturale. Je pense que l’œuvre parle d’elle-même. Et le risque est de vouloir expliquer. Et l’auteur parfois tombe dans ce travers :
« Insoucieux des reflets
(Nos attentes, nos superstitions) »


***
Commentaires :  T3.  Don de sauvagerie
                               à Catherine Jarrettt

Michel : OUI. Des expressions à vous couper le souffle, comme : Nous perdîmes la trace des épiphanies de cristal.

Gertie : Non…
je vois bien la recherche de l’écriture mais j’y vois plus une réplique théâtrale qu’un mouvement poétique. Désolée.

Éliette : OUI.


Dana : OUI. On devine des combats, des tensions intérieures, entre animalité et contemplation, peur et pénitence, « magie noire des chardons sauvages » et « paix des étables mystiques »… Qu’importe, semble dire le poète, puisque la beauté fortuite et indomptable de l’art est une « fleur du spleen » que seul suscite et rehausse « un halo de hasards »…

François : OUI... 
peut-être. J’avoue que j’ai un peu de mal à rentrer dans ce poème. Peut-être me manque-t-il des clés ?


***

****
Commentaires : T4  Le parti de l'animal

Michel : OUI. Mettre sa poésie et sur l’animal et sur l’homme donne une certaine véracité au texte. J’aime assez.

Gertie : OUI
,
pour la strophe du début « Ouvrez la porte de l’église. / Les arcs serrés du chœur /Accueilleront les hirondelles.»
et celle de la fin « Ouvrez la porte des enclos. / L’aventure guette l’homme et la bête / Dans le labyrinthe étroit des murets.» Entre les deux, je perçois le tout plus littéraire que poétique. 

Éliette : OUI.
Il se dégage de ce poème étonnant une étrange pureté.

Dana : OUI. Splendide cet appel à l’ouverture des enclos du sacré puisque l’âme du monde est faite autant d’animalité que d’humanité, et que toute impureté vient justement d’une séparation meurtrière : « Devant telle vacuité patiente, méditative / L’impur rumine son goût de la chair ».
J’aime citer encore ces vers comme de poème antique : « L’enroulement des cornes charme l’esthète / Comme lyre de pâtre grec».

François : OUI,
très beau poème. Célébration d’un monde où le clivage entre l’homme et l’animal disparaitrait.
« Du bœuf ou de la vache
L’enroulement des cornes charme l’esthète
Comme lyre de pâtre grec.
»




***

Notre invité au Salon de lecture,
ce mois-ci, un rassemblement de quelques textes
des poètes qui alimentent le réseau Facebook-Le Collectrif Francopolis
en guise de remerciement pour ces échanges.

***
Dominique Zinenberg  pour Francopolis,
et les membres de Francopolis



1. Pour nous soumettre vos textes ,
    voir la procédure « Le Comité »
2. Plus sur le slogan Lire Partout

Accueil   ~ Comité Poésie ~ Sites Partenaires  ~  La charte  ~   ~  Contact

Créé le 1 mars 2002