Peintures et Dessins (1946)
Éditions de la Pléiade, tome I,
pp. 857-956
Cet
ensemble paraît en 1946 aux Éditions du Point du Jour et
comprend une Préface écrite par Henri Michaux appelée « En pensant au
phénomène de la peinture » et une partie reproduisant des dessins et
peintures du poète sur la page de droite, tandis que sur la page de gauche
se trouvent en rouge et en italiques des extraits de poèmes de Henri
Michaux, tirés de plusieurs écrits. Le choix des textes
« illustrant » les dessins et peintures a été fait par René Bertelé avec l’accord du poète.
« L’importance de Peintures et dessins est
double. D’un côté, Michaux y devient pleinement peintre […] D’autre part,
dans sa forme même, ce livre tisse un lien subtil entre écriture et
peinture » (Note sur le texte, p. 1369)
Deux
infinis se croisent : l’infini du texte comme l’infini du
dessin : deux arts qui interrogent en faisant rêver et réfléchir, deux
manières poétiques qui se font écho, se complètent, mais pourraient tout
aussi bien ne pas se rencontrer, l’idée de s’illustrer l’un par l’autre,
paraissant réductrice, voire sans intérêt. Mais le rejet éventuel d’une
telle association n’est jamais total chez Michaux. L’écrit prolonge l’image
et inversement, comme c’est le cas pour Peintures
et Dessins mais comme c’est aussi le cas quand Michaux commente les
peintures de son ami Zao Wu Ki par exemple.
Les
deux arts réunis ouvrent à des espaces oniriques ou réflexifs vastes et
surprenants. Les quarante-trois peintures et dessins en noirs et blancs ou
en couleurs, suggérant des monstres – visages, silhouettes, expressions,
cris, - des volumes, des ombres, des alphabets-pictogrammes, tiennent du
mythe, de l’originaire, de l’enfantin et du cauchemardesque. Quant aux
courts extraits que l’on peut lire sur la page de gauche, à l’encre rouge,
ils convoquent les œuvres elles-mêmes, si on les a lues, dans leur
intégralité, comme si le simple fait d’en citer une phrase ou deux permettait de se réapproprier l’œuvre tout entière ou de
ressentir le besoin de s’y replonger au plus vite.
« En
pensant au phénomène de la peinture » est une courte réflexion sur le
dessin. Dessinez sans intention
particulière, griffonnez machinalement, il apparaît presque toujours sur le
papier des visages. Ainsi débute la Préface de Peintures et Dessins. L’objet inconscient de cette autre
écriture automatique qu’est le dessin, pour Michaux, serait le visage
multiforme de soi. Tiré des profondeurs, le visage est une apparition
démasquant un autre visage
supérieurement mobile [qui] bouillonne, se contracte, mijote dans un
insupportable paroxysme. Ce qui se libère dans le dessin machinal ce
sont des monstres psychiques prenant forme : Faces de perdus, de criminels parfois, ni connues ni absolument
étrangères non plus (étrange, lointaine correspondance !) … Visages
des personnalités sacrifiées, des « moi » que la vie, la volonté,
l’ambition, le goût de la rectitude et de la cohérence étouffa, tua.
Visages qui reparaîtront jusqu’à la fin (c’est si dur d’étouffer, de noyer
définitivement). Le mot « visages » dans le texte est répété,
anaphorisé comme si sous nos yeux naissaient ces figures de l’inconscient,
agglutinés à une page imaginaire qui se remplirait fébrilement, hydre
fascinante et repoussante de soi, dessin cathartique dans lequel il
faudrait se lire comme la phrase-slogan-injonctive de Michaux le
dit de façon amusante : Hommes,
regardez-vous dans le papier.
Les
traits du visage et du dessin, confondus, recouvrent les biffures de la
vie, la tentative (vaine) d’effacement, gommage, polissage des soi
incohérents, superposés, étranges et bizarres qui nous constituent. Il faut
là encore déchiffrer, faire acte de reconnaissance, de décryptage quasi
analytique et devenir « le témoin » de soi, à moins que le dessin
ne serve en définitive de témoin pour le dessinateur.
Mieux
même, les traits du visage peuvent ne plus être des traits, car ce que le
dessin donne à voir, c’est l’autre du visage, sa face fantomale qui peut ne
pas être faite de traits, peut se représenter tout autrement, c’est ce
double intime qu’il convient de cerner, de multiplier, de pointer du
doigt : le visage a des traits.
Je m’en fiche. Je peins les traits du double (qui n’a pas nécessairement
besoin de narines et peut avoir une trame d’yeux). Et il en va de la
couleur comme des traits qui doit rendre compte (témoigner) de l’âme de l’individu. Ainsi Michaux
peut-il écrire avec humour et sérieux Je
mets donc aussi, je mets du bleu au front s’il le mérite (car j’oubliais de
dire que je pratique le psychologisme depuis quelque temps).
Il
s’agit pour Michaux d’approcher au plus près du double qu’est le tempérament et ces parcours bizarres appelés sentiments.
Il pense en visionnaire qu’un jour
j’en suis persuadé et pas si loin et heureux les gaillards qui les
contempleront, un jour on les verra. On verra, grâce à quelque nouveau
rayon, les sentiments, les émotions se former, se nouer, et leurs
embrayages de proche en proche jusqu’à intéresser tout individu.
On verra l’amour.
Hors du visage périphérique, du bafouillage littéraire ou de l’obscène, on
pourra le faire voir.
Dans
le dessin le hasard des ratés (bavure, trait erroné, salissure
involontaire) crée l’affolement qui lui-même crée la nécessité d’achever le
dessin quitte à ce que ces aléas détournent le dessein initial.
Ce
que projette Michaux dans le dessin, c’est le dehors, le contour de
l’humain, plutôt que l’humain, les effluves
qui circulent entre les personnes, l’être hors de lui.
Le
dessin libère le poète du carcan des mots et des maux que la guerre a engendrés.
Le dessin est pure joie, pur élan vital, pur essor et lyrisme. Il est
frénésie, prolifération. Il fait battre le cœur, en rêve comme en veille.
Ô monde que je ne
sentais plus qu’à peine et fuyant, tu reparais à nouveau,
jaillissant ! Et moi, tel un infirme désemparé suis
traversé par Ta Présence.
***
Critiques, hommages, conférences (1927-1946)
Éditions de la Pléiade, tome I,
pp. 959 à 987
1°) Hommage à Léon-Paul Fargue : Un
simple dessin en noir et blanc.
2°) Compte rendu paru dans « Les
Cahiers du Sud » : Absence,
Alfredo Gangotena, 1932, chez l’auteur à
Quito, Équateur. Un
ravissement amoureux le prend dans un jardin, une communion extatique (il
n’y a pas d’autre mot), spectacle où l’on assistait, pénétré d’on ne sait
quoi et gêné de ne pas mieux saisir. La fleur, troisième sexe, le sexe
angélique du monde. Tout ce qui est positif dans l’univers gangoténien est angélique et floral. Ce qui est négatif
est maudit et minéral.
3°) Compte rendu paru dans « La
Nouvelle Revue Française : Mœurs
et coutumes des basses classes de l’Inde, par le général George Mac Munn (Payot)
4°) Supervielle : Admirablement faits pour exprimer cette
chose étrange, la vie, veilleuse de miracle qui fait voir d’autres
miracles, sont ses poèmes lents mais à grandes enjambées, colorés mais gris
aussi d’un grand passage d’ombres, musicaux mais étouffés, d’une houle
profonde, naissants et chavirés, tâtonnant dans l’ombre du Savoir avec les
images de la Poésie.
5°) L’avenir de la poésie : Le poète n’est pas un excellent homme,
qui prépare à son gré des mets parfaits pour le genre humain.
Non, le poète ne fait pas passer ce qu’il
veut dans la poésie. Ce n’est ni une question de volonté, ni de bonne
volonté. Poète n’est pas maître chez lui.
En poésie, il vaut mieux avoir senti le
frisson à propos d’une goutte d’eau qui tombe à terre et le communiquer, ce
frisson, que d’exposer le meilleur programme d’entraide sociale.
[…] C’est aussi à cela que tient surtout le poète, à un départ nouveau,
à une victoire sur l’inertie, sur la sienne, sur celle de l’époque, sur
l’éternel engourdissement des réactionnaires.
… Où va la
Poésie ? Elle va à nous rendre habitable l’inhabitable, respirable,
l’irrespirable.
Car la vraie Poésie se fait contre la
Poésie, contre la Poésie de l’époque précédente, non par haine sans doute,
quoiqu’elle en prenne naïvement parfois l’apparence, mais appelée qu’elle
est à montrer sa double tendance, qui est premièrement d’apporter le feu,
le nouvel élan, la prise de conscience nouvelle de l’époque, deuxièmement,
de libérer l’homme d’une atmosphère vieille, usée, devenue mauvaise.
6°)
Recherche dans la poésie contemporaine : La
poésie n’est plus l’art de faire des vers, c’est une modalité du sacré, et
l’on en fait une religion.
Ouvrez une de ces
revues de poésie comme il s’en crée une nouvelle tous les six mois en
France, petite, mais enragée, présomptueuse, exaspérée. Si on ne se
souvenait en permanence du thème, si on ne retenait que le ton, on croirait
qu’il s’agit de l’activité d’une secte religieuse. Car on y parle de la
poésie comme d’un sacerdoce, de l’homme qui l’exerce comme d’un prêtre. Il
n’y est question que de sa mission, qui est de régénérer et de racheter, et
on parle ex cathedra.
[…] Ils ne rêvent
que de convertir. (En
particulier les Surréalistes)
« Mais
il y a mieux encore. La revue Le Grand Jeu, … regroupait un certain
nombre de jeunes gens … lesquels, liés par un credo secret, une véritable
initiation, formaient une maçonnerie, une cellule aux fins mi-magiques, mi-poétiques.
Par son atmosphère, le très modeste local du groupe ressemblait à une
sacristie. Les décisions et les excommunications lancées par la revue
étaient sans appel. […] Mais qu’il s’agisse d’eux ou d’autres critiques de
poésie actuels, on considère à l’unanimité la poésie avec un sérieux
inégalé jusque-là. On croit qu’elle a des mystères équivalents à ceux de la
science et de la philosophie, et qu’elle n’est ni un divertissement, ni une
branche de la littérature, ni « la maison d’en face », la prose.
Qu’est-ce donc que
la poésie ? Nous ne le savons pas.
Prenons
momentanément la poésie d’une façon moins ingénue. C’est un élément
disséminé dans la nature, dans l’humain, l’inhumain, la beauté, la laideur,
les maisons, les échafaudages, les ruines, les vieux, les jeunes, les
bateaux, les restes de naufrages, les voiliers, c’est-à-dire n’importe où
et parfois dans les poèmes.
[…]
D’autres recherches poétiques se sont occupées de la langue. Il semblerait
que ces auteurs accusent la langue d’être un mauvais véhicule de la poésie
et de la complexité du monde intérieur. Les mots seraient porteurs des
ulcères de la prose, habitués qu’ils sont à ces petites servitudes, je veux
dire, aux nécessités sociales.
Joyce, Fargue,
Péret, Michaux, Eugène Jolas, et le groupe franco-américain dit de
rébellion contre le mot.
[ …]
En France, Fargue et Michaux forgent des mots directs et évocateurs,
intuitifs, sans souvenirs étymologiques.
[…] … il est bien
vrai qu’aidés par les études actuelles sur la psychopathologie, les poètes
sont tentés par la recherche et l’introspection et ce que j’appelle le
maniement de l’âme ou plutôt du monde intérieur : états seconds,
dépersonnalisation, pseudo-hallucination ou hallucination proprement dite,
troubles infinis de la synesthésie, tout cela des poètes ont essayé de le
connaître de l’intérieur, par leur expérience personnelle.
Il ne faut pas
perdre de vue qu’un certain humour … résiste au vertige de ces états, et
que si l’on commence, pour ainsi dire, par « faire le fou »,
c’est pour entrer en contact avec son for intérieur (on n’apprend qu’en
prenant des risques), et connaître le maniement de soi-même. C’est ainsi
que l’on va vers l’hygiène de l’âme et non vers la folie, et c’est pourquoi
le Dr Allendy, psychanalyste, nomme le poète le
grand psychothérapeute.
La poésie ne donne
pas la grandeur, elle l’accompagne, c’est sa marque. Sans poésie, il n’y a
pas de grandeur parfaite.
Il reste des poètes
qui n’utilisent qu’indirectement les recherches actuelles. Ils ont (au
moins par moments) un don d’innocence, un abandon à la vie, à la situation,
à l’étrange situation de l’homme sur Terre. Si vous ne devenez comme les
petits enfants vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. Cette
parole des Évangiles est tout à
fait à sa place dans le domaine poétique.
Pour les poètes
c’est toujours la naissance du monde : l’émotion rend le monde si
« flambant neuf » ou si étrangement éternel. Le poète aime
toujours pour la première fois, retrouve le miracle de voir l’arbre pour la
première fois. Il confond émerveillé sa vie d’homme et cette vie de
l’arbre, et se perd dans l’espace. Rien n’est clair et tout est translucide
et il faut tout connaître tout de suite.
Tout vrai poète,
même s’il est expérimentateur et analyste par moments, tout poète connaît
cette impression rare : tout d’un coup et totalement se détacher de
l’humanité et entrer dans un monde qui ne doit rien à personne.
***
Ce
sont les derniers textes du premier tome de La Pléiade. J’ai opté pour le
recours aux citations. Je ne voulais pas commenter des commentaires, ni
critiquer des critiques ou des conférences. J’ai préféré choisir tout un
florilège de phrases lapidaires et percutantes de Henri Michaux sur les
poètes et la poésie.
Depuis
1936, les tendances poétiques ont bien changé. Qui se revendique encore du
Surréalisme ? Il y a sans doute toujours des chapelles ardentes, des
clans, des fanatismes poétiques, mais tout semble désormais épars,
anarchique et plus individualisé. Des mosaïques de poésies dans de
minuscules revues, de fécondes maisons d’édition, jetant des faisceaux
lumineux sur tout le territoire, sur tous les continents, dans les réseaux
en ligne, une pléthore poétique insaisissable, incontrôlable qui crée un
effet de foisonnement : tantôt la poésie s’apparente au rap, aux
chansons assonancées, à quelque chose de syncopé ; tantôt, elle est
érudite, absconse, recherchée. Elle ressemble, dans sa diversité, son
métissage, sa propension à se mêler à tout, aux dégaines contrastées de la
rue, haillons et haute couture se frôlant presque, quoique.
Chacun
paraît avoir une idée assez précise de la poésie, mais chacun la sienne et
de fortes étanchéités sont à l’œuvre qui sont des clivages
sociaux, voire politiques.
La
largesse d’esprit, l’indulgence pour la créativité font que l’on se veut
tolérant à toutes sortes d’entreprises poétiques, les plus extravagantes,
comme les plus exotiques ; les plus sages comme les plus risquées,
expérimentales ; les plus proches du roman aux plus proches du
théâtre ; les plus loufoques, fantaisistes comme les plus ésotériques,
érotiques ou classiques. Les plus tours d’ivoire, ou les plus engagés. Les
plus humbles et quotidiennes aux plus érudites, abstraites, philosophiques
et mentales.
C’est
un vaste fourre-tout, un grenier inépuisable, un fatras de fausses et
vraies perles, mais il faut une véritable initiation pour ne pas
s’embourber dans ces foires et marchés de la Poésie qui donnent bien
souvent le vertige et où l’on se perd assez souvent car ce dédale est plein
de faux-semblants, de tromperies, de leurres dans lesquels un non-initié ne
peut que s’égarer.
On
peut suivre un poète qui de fil en aiguille nous conduira à d’autres poètes
ayant certaines affinités.
On
peut suivre des revues grâce auxquelles on découvre des voix que l’on va
pouvoir rechercher et suivre.
On
peut suivre une maison d’édition et faire son chemin dans la forêt des
poètes (masculins et féminins) de notre temps.
Ce
qui saute aux yeux, c’est qu’à présent les femmes, dans la poésie, ont une
place équivalente à celle des hommes. Mais, si les voix féminines ont une
place de choix dans la poésie et pour les poètes entre eux, elles sont
encore amplement ignorées du grand public qui ne pensent qu’aux hommes
poètes et n’invitent ou ne citent la plupart du temps que la poésie écrite
par les hommes, à de rares exceptions près.
Qui
lit la poésie, cependant ? Je dirais principalement les poètes !
Un monde à part, en vase clos. Il est extrêmement difficile d’élargir le
public. On peut miser sur les amis des poètes qui ne le sont pas eux-mêmes
et quelques passionnés lecteurs de poésie, mais cela ne va pas très loin.
Le
paradoxe de la poésie c’est que vue de l’intérieur, elle est très vivante
et variée, exubérante comme une forêt primaire ou un fond marin préservé,
mais depuis l’extérieur, elle reste un parent pauvre, peu ou mal distribuée
et perçue soit comme quelque chose d’inaccessible, soit de futile. Beaucoup
d’adultes la perdent de vue et ne la retrouvent partiellement qu’en
devenant parents, grâce aux livres pour enfants.
Je
resterai sur cette idée d’enfance, car c’est la part d’enfance sauvegardée
qui fait de certains humains, des poètes ! Et c’est d’ailleurs par des
phrases reliant la poésie à l’enfance et à la naissance que Henri Michaux
termine sa deuxième conférence sur la poésie contemporaine.
©Dominique Zinenberg

Pierre Zinenberg,
Vacanciers (huile sur toile,
exposition juin 2018)
***
Voir la série d’études de Dominique ZInenberg sur Les Œuvres complètes d’Henri Michaux (Éditions
de La Pléiade) :
1.
Fables des
origines d’Henri Michaux (janvier 2015)
2.
Regards sur Henri Michaux – Volet 1 La Pléiade
sept.2015
3.
Regards sur Henri Michaux – Volet 2 - Écuador
oct.2015
4.
Regards sur Henri Michaux - Un Barbare
en Inde. (1933-1967, 1989) nov.2015
5.
Regards sur Henri Michaux - Un Barbare
en Chine, déc. 2015
6.
Regards sur Henri Michaux - Un Barbare
en Chine... suite, janv.2016
7. Regards sur Henri Michaux - Un barbare
au Japon (février 2016
8. Regards sur Henri Michaux - Un barbare
chez le Malais (mars 2016)
9. Regards sur Henri Michaux - Regard sur
"La Nuit remue" (septembre 2016)
10. Regards sur Henri Michaux - Petite
étude sur « Mes Propriétés » dans La Nuit remue
(octobre/novembre 2016)
11. Regards sur Henri Michaux - Petite
étude sur Lointain intérieur
(Éditions de La Pléiade, tome 1 ; février 2017).
12. Regards sur Henri Michaux - Un
certain Plume : Éditions
de La Pléiade, tome 1 (avril 2017)
13. Regards sur Henri Michaux - Épreuves,
exorcismes 1940-1944 (Éditions de la
Pléiade, Tome 1) (janvier-février 2018)
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