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Notre librairie compte plus de 400 auteurs. Nous vous invitons à venir la visiter.

Vous y trouverez des poètes, des nouvellistes et romanciers, des auteurs de pièces de théatre, hommes et femmes, connus et inconnus, venus des cinq continents. Vous pouvez, vous aussi, en faire partie en nous proposant un texte.


 
illustration Nadège, texte Juliette Clochelune
 

Présentation
de la SÉLECTION

février
2010

n*73

fournée
préparée

par

Juliette
Clochelune




Bienvenue dans notre Édition Février 2010.

Nous avons tous une pensée pour nos amis haïtiens et la catastrophe qu’ils traversent.
Vous êtes invités à lire cette page  qui leur est dédiée.

Ce mois-ci, nous avons retenu un bouquet de 4 auteurs, 1 récit et 13 poèmes.
Trois de ces poèmes raflent l’unanimité.

- Nadjet Tabouri, algérienne, doctorat en traductologie, déjà publiée dans notre revue,
nous partage son récit: Déchirure.

- Ghyslaine Leloup, dont la voix nous accompagne depuis longtemps,
nous offre 3 écrits : Poème 1 - Poème 2 et Poème 3.

- Arnaud Delcorte, habitué  des lieux, nous propose 5 poèmes :
Homme
- La duplication de l’énigme - Driss - Ton nom - Le rêve.

- Viviane Lamarlère revient sur Francopolis et nous invite à une autre écoute, toute en finesse et silence avec 5 poèmes :
Fruits sans réponse - Absence - Mutineries - L’âme soeur - et un Poème tout nu .


Nadjet Tabouri
revient à Francopolis avec Déchirure, un récit (elle nous avait déjà présenté des poèmes). Elle est algérienne et a fait un doctorat en traductologie. Les discussions furent rudes mais nous sommes là aussi pour soutenir les auteurs quand leurs textes ont du talent en graine.
Aussi, j’avais présenté ce texte comme une «nouvelle» et le terme même posait problème...
Lilas : " Déchirure (à discuter peut-être ?) le problème est … que ce n'est pas une nouvelle. Le texte, pour intéressant qu'il soit par son intention d'analyse psychologique et son écriture soignée, l'est sans surprise, de façon bien conventionnelle."
Ali, en revanche, dit oui tout de suite à cette Déchirure. " Langage fluide, on s'y emporte sans soucis, la nouveauté du thème est aussi attachante on y sent une belle maîtrise des normes d'une nouvelle même s’il reste à éviter les phrases déjà en usage, et à sonder encore d'autres aspects et mystères de cette relation amoureuse... j'ai beaucoup aimé ce « un clic » du début, on dirait un mont altier d'où tout pourrait se voir, et la répétition de « Et pourtant  »
Michel : "Tout simplement superbe ! Bien construit, bien écrit. C’est oui." Alors que Philippe nuance. Il y a dedans  la possible écriture d’un texte plus poétique, un travail nécessaire: épuration, allègement. Ce texte ne correspond pas à la définition d’une nouvelle. Que je me fais. Mais je n’ai guère d’expérience en cela..." et Gert répond par un oui nuancé. " Oui...  Une nouvelle ?  J’en doute... plutôt un récit de ses états d’âme... avec quelques petites trouvailles : « écoute grincer les étoiles », « trempe dans une léthargie ... » mais on y sent toute la complexité de l’être... cette dépendance de l’amour."
"


***

Ghyslaine Leloup,
dont la voix nous accompagne depuis longtemps, nous partage 3 poèmes, tous trois ont été acceptés par notre équipe. Certains reprochent parfois un petit manque d’audace, une poésie trop normative quand d’autres au contraire sentent une poésie différente,  forte, qui emporte et tous sont sensibles à certaines fulgurances, et cette émotion du dire. Ces poèmes ne laissent personne indifférent.
Michel : " C’est Oui pour tous ces poèmes malgré certains laisser-aller de vocabulaire comme « lousdé ». Par contre, de belles images de poésie comme : « Avant le bûcher et son orgie de ténèbres. »
Philippe prononce un oui aux deux premiers poèmes. " Pour une poésie de la normalité bien dressée sur ses images récurrentes de lune de draps."
(...)
d’hommes vivants
leurs cris
failles d’encens
ne pas oublier l’étoile
l’obscurité
(...)


Son Premier Poème,  un oui unanime :
" Oui bel aspect narratif enveloppé dans le chaud d'une allure existentielle."  Ali
André : " Oui, surtout pour les deux derniers vers ":
« La nuit se penche
En son corps s’exilent vos désirs apatrides »

Lilas : " Oui à ces images d'une justesse qui sait nous surprendre.
« Vous aviez partagé le silence
Ce lit sans draps où se cacher »

voire nous déconcerter "
« Balustrade des paroles chassées du plein soleil »

Gert dit un " petit oui " et souligne ces deux vers :
« Miroirs trop aliénés
Pour réfléchir les rides du monde »

***
Son second poème, forme comme une suite, un ensemble dont le final nous éclaire encore.
André : " Oui, une respiration forte, tourmentée, épique et  ces quelques vers...
« L’obscurité du temps n’y fera rien
Pas plus que leurs souillures
Une lumière d’un autre ordre
Brûle
Intacte dans ma chair peuplée de voix

Le jour se lève
Je rejoins la prochaine aurore »
 ... éclairent ce poème entièrement."

Gert
:"oui une écriture différente... un regard nouveau... la découverte d’un ailleurs."
« Ils ont gelé mes courbes dans des plis de stuc
   Ourlé ma bouche de marbre »

Lilas :" un grand Oui à ce superbe hommage aux femmes : poésie inspirée, visionnaire, dont le lyrisme n'ôte rien à la précision "historique" des images. Elles offrent une belle et saisissante synthèse des divers visages de l'oppression subie au fil des siècles, avec, en leitmotiv, les cris qui montaient vers les bûchers, qui couvraient ceux des lapidées, des violées, des victimes des sombres inventions de la purgation, de la perversion, de la peur, de l'animalité humaine, des ambitions, du désir de dominer… La fin du poème est inscrite dans la chair de toutes les femmes qui ont entendu ces cris. "
« L’obscurité du temps n’y fera rien
Pas plus que leurs souillures
Une lumière d’un autre ordre
Brûle
Intacte dans ma chair peuplée de voix

Le jour se lève
Je rejoins la prochaine aurore »


***

Son Troisième Poème est d’une autre tonalité, en ruptures et s’ouvre vers une autre culture.
Philippe : non
(...)
 je refuse de
« bâillonner le désir d’éternité »
on meurt de ça
de ce bâillon sur nos rêves            
(...)
et oui plutôt que ça que de ce bâillonner aux pâles poussées de sève de certitudes « circonstancielles »


Ali : " oui de belles ruptures du langage où se croisent et se côtoient des vers venus de divers horizons. j'en retiens surtout "
« La foule contemple sa propre peur
Dans des miroirs de papier recyclé »

Gert : " oui.... ... je trempe dans une autre culture."
« Jouissance de la plante sur le bois ciré
Un chat paisible dans sa planque de soleil
Une danse barbare à l’abri des regards »

Lilas : " Oui. J'ai aimé aussi ce poème qui dit si bien la difficulté à accepter ses plaisirs, a fortiori celle d'être heureux "face à ce qui souffre", face à un monde qui, d'avance, tue l'espoir, et qui sait justifier l'injustifiable."
« À la une cette femme sans visage
La foule contemple sa propre peur
Dans des miroirs de papier recyclé

Monde obscène où l’on mourrait comme on paye »
Et puis, comment ne songerait-on pas, devant le cœur flamboyant des narcisses, à la petite lampe à huile de René Guy Cadou qui "peut encore mettre le feu", ou à la force du geste nu qui, à Pékin, arrêta un tank ? "

***


Arnaud Delcorte,
 nous présente 5 poèmes Homme, La duplication de l’énigme, Driss, Ton nom et Le rêve. Chacun a son propre regard, aime ou non, dit oui à l’un, non à un autre. Les avis sont donc partagés mais il y a une grande majorité de oui. Cet auteur sait toujours nous surprendre.
Michel : " C’est Oui pour chacun des textes "
Philippe :  " Oui  sauf  le cinq (Le rêve), malgré que et comme exemple de la poésie  de pays riche. Riche car le temps est pris là pour penser à ce moi imaginé au césure d’étoile, à la résilience de la page. Poésie riche, de riche qui a le temps… (n’ayant pas à marcher pour ce tenir chaud un peu et se faire croire qu’il existe. Tant qu’on bouge on est pas mort). Qui a le temps d’écrire et de poser le contraste des mots  d’oser construire  une sorte de détour à la réalité ? Écrire c’est ça faire du quotidien quand j’ai le temps un extra ____ ordinaire "
c’est ce qui me vient là à l’instant

Homme
Lilas : " Un petit Oui à ce poème du changement qui entraîne l'homme vers l'essentiel- voire "l’essenciel" ? -, cette symbolique et « infime tranche de ciel/ Entre rose et pourpre/Vibrances…»  Le thème est beau et ambitieux; le poème manque un peu, me semble-t-il, d'ampleur. Ainsi pourrait-on, par souci d'équilibre du texte, de justification de ce changement, enrichir au début du poème les "las de …" de quelques autres raisons.  (question : y a-t-il une coquille à la fin : " qui de lendemain [en lendemain]…")
André : " Non, mais il ajoute: quoiqu'il ne manque pas grand chose pour aboutir. Néanmoins, je suis gêné par un trop plein d'énumérations ne présentant aucun intérêt et qui détériorent le corps du texte."
Gert : "oui même si j’ai eu un peu de mal à entrer dans ce genre poétique."
« De jauger la distance des regards
De vivifier la sève des revirements »

Ali :" oui de ton et rythme forts, comme si les mots sont là pour dire toute la vérité et rien que la vérité ! "
« Je ne veux plus connaître des aubes bruissantes que cette infime tranche de ciel
Entre rose et pourpre
Vibrances
Qui de lendemain
Me font renaître
Homme »

***
La duplication de l'énigme
Lilas : Non, à cause des derniers vers dont les images relèvent d'une "cacophonie visuelle !" 
André
: " Oui à cette tentative "rimbaldienne. "
Ali : " oui belle déception ! Le style est extensif, mais ça laisse à découvrir quelques énigmes cachées derrière les rares signes que calligraphie l'auteur."
« Pourvu qu'il tende
Un astre à l'escale des voyageurs
Dont les couchers de connivence ancestrale
Poignardent les vagues du jour »

***
Driss 
Lilas : " Oui mais … je n'ai pas aimé  ces « empâtements d'haleine des écoles de saumons vouées - A l'extinction » ni les  deux derniers vers qui me semblent superflus après la force des  vers qui les précèdent." André : " oui très hésitant... écriture relâchée, trop de longueurs inutiles, manque la cadence. Certaines formulations et des rapprochements de mots trop sciemment recherchés finissent par devenir lassants." Ali : " oui texte jonché de beaux passages... à essorer, trop d'éclaircies ! "

***
Ton nom 
Lilas : " Oui  pour  la force de l'image « des fontanelles du schiste. »
Ali : "non rien d'intéressant même avec ce bel élan ! "
André : " Oui, bien que le rapprochement du désert et des glaces me gênent dans ce court poème qui sans cela aurait pu être plus intense."
Gert : " Oui... pour ce paysage d‘ailleurs."

***
Le rêve
Gert : " oui... pour le dépaysement de ce questionnement. "
André : " oui, en dépit de quelques "anicroches", telles que : « nous avarions les cardinaux » et de faiblesses descriptives et parfois décevantes..."
Philippe : " non « nous avarions les cardinaux »  (...) qui désaccouple nos lèvres atones… avec ça qui peut dire que ce n’est pas de la poésie qui peut dire l’inverse... Vastitude poétique dans laquelle  on glisse... Nos espaces intimes. Sens à chercher place du lecteur qui s’interroge fort..."

***

Viviane Lamarlère,
nous invite à une autre écoute, toute en finesse et silence et nous offre 5 délicieux poèmes: Fruits sans réponse, Absence, Mutineries, L’âme soeur et un Poème sans nom.
Lilas : " J'aime bien la recherche formelle de ces poèmes d'un cheminement. Toutefois, globalement, celle-ci me semble demander parfois plus de dépouillement et de simple évidence, pour mieux toucher. Par ailleurs, il faudrait parfois élaguer et parfaire. Plutôt favorable. Attention aux lettres qui semblent manquer, comme au texte Absence."
Pour Michel : " C’est Oui ."

Petite note d’une Clochelune : les lettres ne manquent pas, c’est la volonté de Viviane Lamarlère, pianiste et écoutante en soins palliatifs que de jongler avec ces silences. ensuite, à chacun d’entendre ou  non au travers.

FRUITS SANS RÉPONSE
Lilas : " Ces fruits ne sont-ils pas aussi - et d'abord ? - les poèmes de l'auteur où il peut rêver, dire son attente fervente ? "
« rêve l'or d'un seuil
une épaule
un geste de semeur pour arracher la nuit

Que le ciel ne soit plus labouré d'arbres nus
jusqu'à crever son cœur
tremblant et fauve

Un autre ciel au ciel »

Philippe : " oui.  Je ne trouve rien à dire c’est pour cela que je dis oui..."  Ali : " oui des mots libres et quelques belles images. J'ai pas beaucoup aimé la fin pour sa platitude. "
« Un autre ciel au ciel
Ma vie dans quelle vie ? »  

***

ABSENCE
Gert : " oui... pour l’ambiance qui s’en dégage." André : " Oui, mais seulement à cause de « l'herbe écrasée du jour qui mord »"
Lilas : " J'hésite pour ce poème au début plus obscur et dont le style plus recherché ne gagne pas en évocation et ne m'émeut guère. Je ne sens pas le lien entre le début et ce qui suit à partir de «  toutes proches résonnent …»
Philippe :  " J’ai un vrai souci de lecture avec le titre de ce texte « Quand mon « entendre » monte. » Faut-il entendre là… l’écoute. Quand mon écoute monte... la différence entre entendre et écouter sachant qu’on peut entendre sans écouter ou écouter sans entendre, comprendre…à moins que entendre pour lui veuille dire tout autre chose... Connaît-on le dictionnaire de chacun pour déchiffrer à coup sur ce que cela veut dire. Peut-on demander à l’auteur de revisiter ça… plus simple en quelque sorte et même effacer, le reste tient sans ces deux lignes répétées. "
 
Note de Clochelune : Suite aux commentaires de Lilas et Philippe surtout, Viviane Lamarlère a renommé son titre:  Absence.

MUTINERIES
Philippe : " oui pour ce texte et aussi pour L'âme soeur ainsi que  le dernier. J’aime l’insu final et la dérive tortueuse de ces textes qui nous amènent d’une sorte de douceur à une violence contenue à la fin. ( Pas si contenue elle est…) "
« étrangle la source
la folle du ciel si bleu
où ses ruines germaient
à regarder la boue
 
en écartant la croûte
un parfum de charogne
à empoigner les horizons
 
où blanchissaient
où trébuchaient
les voix joyeuses
de nos visages sans armes »

Ali : " oui du beau s'y cache quelque part, de l'agitation sans trop d'artifices rhétoriques ! "
André : " Oui. Qu’importe la blancheur des écailles blessées (il était écrit b’laissées à la place de blessées, ça je refuse) "
note d’une Clochelune: et je réponds : André : « b’laissées » est une erreur voulue de Viviane ! Elle fait justement entendre une autre langue, une langue bègue sous la langue, un jeu de miroir pour donner à écouter et ressentir au-delà du carcan imposé.  Et voyez Lilas qui se demande justement la même chose :
Lilas : " globalement, c'est un Oui. (J'aimerais savoir s'il y a des coquilles dans le début : « Qu’importe la blancheur des écailles b' laissées au fossé »  - (b' laissées  : jeu de mots ? peu recevable dans le contexte me semble-t-il …)
 « Que vos yeux
   par l’absence »    
??  (oubli d'un passage ? Je ne comprends pas !)  En attendant : je souligne le style original, inventif, qui s'épanouit dans des images fort évocatrices  :
« Le miracle rugueux de l’asphalte léché par toutes vos vitesses
  j'en éprouverai
seule
  la fantaisie mica
le nom de chaque brin voyou dans le bitume

l’œuf de férocité qui grandissait en moi
est juste en train d'éclore »

***

L'ÂME SOEUR (oui unanimes) :
Gert : "oui, texte imprégné d’une belle finesse et délicatesse."
Lilas
: " Oui. Toujours une belle  qualité d'images. "

« Tu es (...)
le pays enroulé sous l’automne des arbres

Tu es la lueur qui pose
un vol sombre à la beauté d’insecte
où la fleur des ruines germait »

Ali : " oui de belles images."
« Tu es l’espace où l’eau
peut suspendre sa course
et regarder sa boue
sans crainte d’une main qui étrangle la source »

***
Le Dernier POÈME (oui unanimes) :
Gert : " oui... une écriture surprenante d’un caractère très personnalisé."
Ali
: " oui belle narration poétique, ça à l'air d'une épopée !"
André : " Oui, pour ce voyage d'une éternité à l'autre.

«  l'eau calme de l'insu »   J'apprécie follement l'allitération "
Lilas : « Nous cherchions des routes plus graves …» : Oui, mon préféré, qui use aussi de l'alexandrin et le disloque juste ce qu'il faut, pour la musique ample des images : "
« Puis les Rias de foudre
        où le vent blanchissait un parfum de charogne
et je te regardais
trébuchant dans ta voix joyeuse d'autres sels
le visage accueillant sans armes les embruns

Combien de paysages avions nous écornés
pour empoigner enfin

          à force d'horizons

l'autre côté du voir

l'eau calme de l'insu »

*********


Je vous invite à vous désaltérez aux haïkus et couleurs de Damien Gabriels,
présent à notre Salon de lecture.


Juliette Clochelune et le Comité de lecture
 pour Francopolis, édition de février 2010


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Créé le 1 mars 2002