Vœu de simplicité pour 2020
Pour 2020, je
nous souhaite la grâce de bienveillance, patience et miséricorde alliée à
cette simplicité à laquelle invite l’avancée en âge. Celle du corps qui
s’accepte dans ses limites, ses renoncements, ses faiblesses alors que le
contexte géopolitique multiplie ses menaces. Celle de l’esprit moins vif,
de la mémoire flottante, incertaine, intermittente. Du cœur toujours
battant mais de plus en plus vulnérable, redoutant l’éloignement,
l’indifférence et le froid. De l’âme vaillante, même vacillante au bord de
l’inconnu, de l’inconnaissable : elle veille sur la flamme de
l’espérance, de la joie, tel l’enfant qui court vers les bras largement
ouverts.
Colette
Nys-Mazure, 13 janvier 2020

Midi de la poésie, Musées Royaux des Beaux-Arts, Bruxelles, 10
mars 2020
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Pour le
Printemps des poètes 2020, Francopolis s’associe à cet appel :
HAÏTI : Le
monde en urgence de poésie !
« Le Courage étant
le thème du Printemps des Poètes 2020, saluons
celui d’Éliphen Jean qui, depuis le cœur du chaos étourdissant
Haïti, lance un push contre
la fatalité, fait que s’élève une autre voix, hisse l’Être
au-dessus des mêlées. Aidons les Éditions des Îles dans
leur premier grand projet : L’Anthologie de poésie insulaire,
existentielle, insurrectionnelle ! et qu’en ce début d’année, le vent
gonfle les voiles de cette océanique nouvelle née ! »
Marie Volta (France)
Autrice,
compositrice et interprète
7 janvier 2020
Pour connaître
ce projet et soutenir ses porteurs, dont le jeune poète haïtien Éliphen Jean,
et le poète français Éric Costan (publié
dans Francopolis),
pour, aussi et surtout, participer à la cagnotte vouée à collecter la somme
de 1800€ nécessaire à l’impression du livre, allez sans tarder sur le
site : https://www.leetchi.com/c/indociles.
Aidez la jeune association IndocÎles à faire publier
cette anthologie !
« Il faut toujours viser la lune, car même en cas
d'échec, on atterrit dans les étoiles »
Oscar Wilde

Photo @ Lia Bagutti
(Voir dans ce même numéro l’article mémorial Haïti dans Vue de
francophonie)
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Cette année est celle du rat en Asie (elle a commencé le 25
janvier). C’est un signe plutôt difficile… mais conjurons-le, à la faveur
de l’art et de la poésie, avec un beau monotype et un petit poème en guise
de « haïku » de Roselyne Fritel, poète et plasticienne,
passeuse de poésie (voir son blog Le temps bleu).

Comète,
monotype, 2017
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Solitude
À tant contempler le ciel de ta fenêtre
s'ouvrira peut-être, une nuit
d'hiver,
le sentier pavé d'étoiles dont tu
rêves.
3 février 2020
(sur un poème
de François Cheng)
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Quelques autres
monotypes d’elle illustrent notre présent numéro : la page d’accueil, les rubriques Salon
de lecture, D’une langue à l’autre – Eva-Maria
Berg et Ana
Blandiana, Gueule
des mots, Une
vie, un poète.
Et pour retrouver
ses textes et ses monotypes dans Francopolis, voici les
liens suivants:
http://www.francopolis.net/salon/Fritel-avril2012.html
http://www.francopolis.net/librairie/FritelRoselyne-textesjuin2015.html
http://www.francopolis.net/creaphonie/FritelRoselyne-fevrier2016.html
http://www.francopolis.net/langue2/OganeAtsuko-Juin2017.html
http://www.francopolis.net/salon2/ZinenbergDominique-JanvFev2018.html
http://www.francopolis.net/langue2/DraghiciMarian-SeptOct2018.html
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Vœu pour la liberté
d’expression
Nous sommes en 2020 et des écrivains, des poètes, des
journalistes, des lanceurs d’alerte sont encore et toujours, en de nombreux
pays de tous les « mondes » en présence – dits
« tiers-mondes » ou non, « démocratiques » ou non,
« libres » ou non – harcelés par des justices à la botte des
dirigeants politiques comme des théocrates au pouvoir, voire emprisonnés,
torturés, mutilés, assassinés. Et la France, hélas, n’est pas en reste.
L’écrivain, journaliste, poète et artiste Ludovic Bablon
est victime de la répression sans précédent déclenchée à l’encontre des
gilets jaunes. L’article paru dans lundimatin du 10 février fait largement état
des persécutions subies par l’écrivain, dont un emprisonnement de 5 mois et
des procès en cours, à cause justement de ses écrits mêmes, et en directe
relation avec ses prises de paroles : « Ludovic Bablon fait
face à un acharnement judiciaire qui se transforme en discrédit artistique
quand les juges qui le condamnent pour "apologie de crime" dans
deux poèmes affirment que ces deux textes sont “objectivement dénués de
tout caractère littéraire”… » (en savoir plus sur sa page FB).
Alors, je fais le vœu que les gens de bonne volonté et de conscience
de ce pays cessent de tomber dans le panneau « politiquement
correct » consistant à confondre insulte à une religion, quelle
qu’elle soit, accusations sans preuves, de quelque délit que ce soit, et
dénonciation publique sans instruction judiciaire, quelles qu’en soient les
conséquences, avec la liberté d’expression ! Et qu’ils sachent
reconnaître la vraie liberté de parole, celle qui, dérangeante, dit le
vrai, parce qu’elle s’assume avec les risques de sa vie.
Et je lance auprès des écrivains, artistes et journalistes, un appel à soutien en faveur de Ludovic Bablon !
Dana Shishmanian
11 février
2020

Image
reproduite de lundimatin
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