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Krzysztof Kamil BACZYNSKI,
ou le sacrifice d’un poète
(22/01/1921 - 04 /08/1944)

par Mary TELUS
marytelus@yahoo.fr

« Moi, le chercheur de vrais hommes
Moi, charmeur de serpents s’enroulant au-dessus de moi
Je me suis transformé en statue avec une épée levée
Trancherai-je l’homme ou les ténèbres ? »

 

SOMMAIRE :

Ø Un jeune poète polonais…
Ø Une œuvre toujours plus vivante…

Choix de 19 traductions originales par Mary TELUS


ß Nuit
ß Le Paradis d’or
ß Rayonnement
ß Source
ß Tu es mon nom…
ß Insomnie
ß Chansonnette
ß Ballade des pendus
ß Amour
ß Erotique
ß Chanson pour dormir
ß Chaque soir je vois tes yeux…
ß Erotique différent
ß Mélancolie
ß Ah, je meurs, je me meurs…
ß Autobiographie
ß Ecris-moi des lettres
ß Berceuse
ß Balade du train

 


Balade du train


I


Dans les gares petites et inconnues
il y des trains morts et vides
où le spectres du garde - voie est tombé et s'est endormi
sur l'acacias jaunes de la gare.
Le temps halète continuellement.
Ces gares sont à Singapour, près de Varsovie et Miami
Et les mêmes machinistes morts de frayeur et de silence
les conduisent toujours dans la grise immobilité.


II.


J'attends dans les gares solitaires et vides
en comptant les ampoules des étoiles qui s'éteignent.
Je marche lentement, je m'arrête devant le miroir
étranger, noirci du paysages des villes
de plus en plus loin ; le toit bruine d'écho
et dans le rythme des wagons coule la forêt.
Déjà la tristesse est partie loin
Dans la nuit étoilées et sans étoiles.
Les paysages étrangers sont comme des cartes postales,
des animaux découpés dans les atlas.
J'ai déjà traversé des moments clairs et noirs,
et vu toutes les époques et tous les temps.


III.


En roulant à travers les siècles je suis mort depuis déjà longtemps
et des semblants de visages j'ai collé sur les miroir des vitres.
J'ai dépassé les gardes-voie en carton,
Profondes gares immobiles dans le silence, que tu ne vaincras pas.
Et toi tu attends, tu pleures, tu ne peux rien
Contre cette nuit voyageuses, contre le poids de la dernière gare en veille.
Mon train arrivera de tous les côtés à la fois
Eparpillant à la place de la fumée
Les feuilles noires et ensanglantées.
Mon train amènera le poids de tous les paysages,
Mon train comme le dragon accrochera la nuit avec sa poitrine déchirée
et des millions de fenêtres te regarderont avec mon visage
blanchit de la mort et du voyage.
Je ne trouverai pas de chant t'imaginant la plus redoutable et la plus belle
tu sera debout comme le cœur de ma souffrance, solitaire et pieds nus
quand le train aveugle heurtera la fin du rail et se brisera,
et avec un terrible sifflement rentrera dans le ciel

 

Ballada o pociągu

 


Na małych, nieznanych stacjach

są pociągi martwe i puste,

gdzie cień dróżnika wypadł z czasu i usnął

w żółtych, dworcowych akacjach.

Czas zatrzymany przeciągle dyszy.

Te stacje są w Singapur, pod Warszawą i w Miami

i prowadzą je zawsze w szarym bezruchu ci sami

maszyniści umarli od trwogi i ciszy.

 

 

II

Czekam na dworcach samotnych i pustych

licząc gasnące żarówki gwiazd.

Chodzę powoli, staję przed lustrem

obcych, sczerniałych pejzaży miast.

Jest coraz dalej, mży sufit echa,

w takcie wagonów upływa las.

Już za daleko smutek przejechał

w noce gwiaździste, noce bez gwiazd.

Obce pejzaże są jak pocztówki,

zwierzęta wycięte są tylko z atlasów.

Już wyminąłem jasne i ciemne

widoki wszystkich epok i czasów.

 

III

Jadąc przez wieki umarłem już tyle lat temu

i fantom twarzy wkleiłem w lustra okien.

Mijam tekturowych dróżników, głębokie

dworce bezruchu w ciszy, której nie można przemóc.

A ty czekasz, płaczesz, nie uradzisz

nocy podróżnej, ciężaru ostatniej stacji jawy.

Mój pociąg nadejdzie ze wszystkich stron naraz.

sypiąc zamiast dymu

liście czarne i krwawe.

Mój pociąg przywiezie ciężar wszystkich pejzaży,

mój pociąg jak smok zawadzi o noc pękniętą piersią

i z miliona okien spojrzy na ciebie moją twarzą

wyblakłą podróżą i śmiercią.

Nie znajdę pieśni wydumawszy cię najstraszniej i najpiękniej,

będziesz stać jak serce mego bólu samotna i bosa,

gdy pociąg ślepy uderzy o koniec toru - pęknie

i ze strasznym gwizdem wstąpi w rozdarte niebiosa.

 

Créé le 1 mars 2002

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