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GUEULE DE MOTS -ARCHIVES 2010-2011
Jean-Pierre Lesieur - Serge Maisonnier - Juliette Clochelune... et plus |
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GUEULE DE MOTS
Cette rubrique reprend vie en 2010 pour laisser LIBRE PAROLE À UN AUTEUR...Où les mots cessent de faire la tête et revêtent un visage... libre de s'exprimer, de parler de lui, de son inspiration, de ses goûts littéraires, de son attachement à la poésie, de sa façon d'écrire, d'aborder les maisons d'éditions, de dessiner son avenir, nous parler de sa vie parallèle à l'écriture. etc.
Magique Society. Vision par Mon premier réflexe a été de décliner l’invitation, puis je me suis laissé séduire par le titre : Libre Parole… La liberté est un grand privilège à ne pas piétiner. Puis complètement conquise par ce que ce mot LIBRE éveille dans le cœur des québécois. « Vive le Québec Libre » clamait Charles de Gaule en 1967, ce qui déclencha la plus grave crise politique à ce jour entre le Canada et la France, au fait ce n’était qu’un simple slogan lancé au vent par pure ignorance... La poésie prend l’odeur de sa terre et chez nous, le terreau a soif de liberté. D’ailleurs mon premier recueil : L’instant démesuré, s’est écrit au lendemain de la défaite du référendum 1995 pour la souveraineté du Québec. Ces instants démesurés qui nous habitent et nous lient au sein de nos errances poétiques : Au coeur des mots Depuis, ce peuple continu son rêve et les poètes engagés crient à tue-tête leur soif de liberté : Gaston Miron, le poète de la cause québécoise parle du destin collectif d’un peuple dont il revendique la liberté. Suis-je iciGérald Godin veut que ses poèmes, engagés, politisés, soient en même temps faciles d'accès. Quand je veux délasser mon Oui la
poésie est une sorte de liberté, une façon
d’élaguer nos forêts intérieures, un élan,
un cri,
Mon premier contact avec la
poésie remonte à l’enfance, une poésie du regard,
une poésie sans mot, un arrêt sur image, un dialogue
intérieur face à la fenêtre ouverte sur une nuit
étoilée trop silencieuse, ou encore face à notre
fragilité quand la tempête se déchaîne. Une
prise de conscience de la petitesse de l’homme dans l’univers. Une
poésie d’observation que je redécouvre aujourd’hui dans
le haïku. une fenêtre ouverte sur le monde. Bien sûr, les bancs de l'’école nous ont nourris: un potage à la française : Hugo, Lamartine… suivi d’un mijoté plus salé : Rimbaud, Baudelaire, Verlaine… et finalement le dessert du pays à saveur d’érable : notre Rimbaud québécois, Émile Nelligan, Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Gérald Godin, Gaston Miron… le tout suivi d’un digestif au féminin : Marie Uguay, Denise Boucher, Hélène Dorion… puis le genre haïku avec André Duhaime. .. et tous les autres. On parle souvent de l’universalité de la poésie et avec raison et doublement depuis la venue de l’Internet, cette grande porte ouverte sur le monde d’un simple clic. Universalité oui dans ce qui habite tout être, son goût de justice, de liberté et ces angoisses, ses peurs, ses amours : Il pleure dans mon coeurUniversalité dans cette mondialisation où le poète épouse les justes causes menées de par le monde… mais avec un accent du pays, une odeur propre à sa terre. Le poète porte les couleurs de ses racines et ses mots se parfument à l’essence même de ses bayous où ils naviguent même s'ils conduisent tous à la mer. Les poètes, par leurs écrits, sont le pouls du pays. La Poésie, un état de vie. Il y a graine de poète dans chaque individu mais encore faut-il la laisser germer. Le poète c'est toi, c'est moi, c'est nous : le peintre, l'artiste, l'écrivain, le musicien, l'homme de la rue. On ne devient pas poète en écrivant de la poésie; on naît poète et la poésie se vit au quotidien. C'est un état de vie et non pas une profession. Vivre c'est poétiser et poétiser est porter un regard sensible sur la vie en général. C'est vivre dans un état d'émerveillement tant par la beauté des choses que par la rage que suscite la stupidité de l’homme parfois. Une âme d'enfant mêlée de douces folies, tantôt sagement fou, tantôt joyeusement triste. Un visionnaire qui voit plus loin que la ligne d'horizon, qui entend l'inaudible des notes et devance parfois son ombre. Il marche sur ses routes parallèles, vie dans l'instant, sans ramasser les cailloux ni compter les égratignures, le regard droit devant, l’homme suit son filon dans l'or du temps à la recherche d'absolu et de vérité. Il sent la brise, goûte chaque battement, entends le silence, vois l'invisible et touche l'impalpable secret des choses. Le poème, un moyen d’expression parmi tant d’autres. Et une fois de plus, la technologie de l’internet sert bien ce moyen d’expression. Le web est inondé de poèmes et on peut facilement s’y noyer si on se laisse flotter au gré des eaux. Il en est de même des recueils de poésie qui prennent le large sans pour autant atteindre la rive. Est-ce vraiment une menace cette profusion ? Non. Nous vivons dans le siècle du trop, il faut juste apprendre à nager : trop de députés, trop de fonctionnaires, surconsommation : aliments-médicaments-babioles etc. Et trop de soirées de poésie ? Non, juste un peu trop d’ennui dans ce défilement de poètes qui tour à tour viennent lire sans aucun talent d’orateur. Juste pas assez de renouveau, d’adaptation aux nouvelles technologies. Cercle trop fermé. Pour qui ces soirées ? Pour les poètes ? Ou pour le grand public ? Qu’on se souvienne qu’au début, la poésie était parole, son langage était coloré et vivant. La poésie serait-elle devenue trop littéraire pour supporter la scène ? Ou la scène serait-elle trop nue sans habiller le poème ? Pourquoi pas un seul orateur pour plusieurs poètes, un peu d’éclairage, un peu de musique, des projections... la technologie est là, pourquoi la bouder ? Les temps changent, on n’assiste plus au concert de musique avec le chanteur et sa guitare comme dans les années 70, la poésie doit prendre le tournant elle aussi et nous en mettre plein la vue et les oreilles. Le poème dans son quotidien. Oui, nous vivons dans l’ère de l’éphémère, de la course contre la montre. Le dernier recueil lu comme tous les autres mangent la poussière sur les étagères de nos bibliothèques. Au Québec, la poésie de nos poètes prend le virage du texte mis en musique : Chloé Ste-Marie, nous fait découvrir et redécouvrir les poèmes de nos grands poètes, ainsi que le groupe, les douze hommes rapaillés qui nous donnent à entendre les poèmes de Miron. Un délice et une détente que l’écoute de ses poèmes dans mon ipod lors d’une randonnée ou encore quand je circule sur les routes. Et que dire des vidéo-clips ? Une belle façon de présenter la poésie à tous et pour tous. Faut mieux parfois suivre le courant que de nager à contre courant et ne jamais atteindre la rive. À chacun son médium, à chacun sa poésie, à chacun sa vie. « On écrit comme on élague une forêt pour percer la lumière... l'écriture est une marche... vers une rencontre, une communion, un absolu. » *** Chloé, nous fait redécouvrir ce
poème : Et quel plaisir d’entendre les poèmes de
Miron chantés par les Douze Hommes Rapaillés : ------------ Gertrude Millaire participe activement à la Revue Francopolis depuis le début (2002) et est webmestre depuis plusieurs années. Membre de L'AAAO. Participe à quelques récitals de poésie, La Fête Nationale à Ferme-Neuve et Aylmer et sur Planète Québec et s'implique dans les Journées de la Culture et quelques articles dans les Journaux. Entrevue au Canal Vox Outaouais Publications papiers et en format numérique à la Bibliothèque du Canada : L'instant Démesuré, poésie1996 -Édition en Marge La Rencontre, nouvelle, 1996 idem L'espace d'un ailleurs, conte fantastique 1997 idem Quand elle vous souriait, nouvelle 2005 Participation aux Collectifs: La nuit des gueux - (Un simple abri) édition La plume libre 2006 Anthologie poétique Francopolis 2008-2009,( Mémoire d'automne) édition Clàpas Collectif de Nouvelles -" 30 -Trente -XXX" (30 heures de vol ) édition Vents d'Ouest 2009 Collectif du millénaire - Dialogue Canada, 2000 Parutions dans différentes Revues - Echo-X, Québec - Europoésie, France - Phréatique, France, et plus... Quelques Liens : Visiter son site SUR FRANCOPOLIS : - Présentation du Recueil l'instant Démesuré par Isabelle Servant - Ali Iken et aussi par Francis Rozange - Franco-semailles : - Vera Regina Marçallo Gaetani - Entrevue avec André Duhaime - Entrevue avec Luci-Louve Mathieu - Mathieu Boily emporte le prix Nelligan - (Nelligan – Uguay – Saint-Denys Garneau 2006) - Entrevue avec Jean-Marc La Frenière - Salon de lecture : - instants démesurés - quelques flocons - Chansons et Contes : Richard Séguin - Luc Plamondon - Chloé Ste-Marie - Lhasa de Sela - Cathrine Sauvage - Le printemps de Félix Leclerc, Edith Piaf, Jacques Brel et Barabara - Conte de Noël - Patrice Parhal - Lecture chronique: Revue Gong - Revue Nuit Blanche - Maison d'édition La petite fée - Mots de neige ,de sable,d'océan - Guy Jean, Les Blanches feuilles où dansent nos âmes - Oeil Ventriloque, et Tous les râteliers de Vincent Wahl - Vague d'ancre d'Hélène Soris - Ma Frange, la voici /Hay ak tawnza d'Ali Iken. - Vue : Salon du Livre:Lire aux éclats - Festival Poésie International Trois-Rivières - Haïkus Jardin Montréal - Sans abri-projet Collectif - Marché de la Poésie Montréal - Salon du livre et Concours de Nouvelles'Outaouais - - Langue en web: Rencontre des cultures par le conte - Chloé chante un Innu - Cartes Postales Sylvie Domenjoud - Birgit Yew - Créaphonie: Fanny Bailly - Philippe Valet & Gertrude Millaire - Sculpture Raymond Warren - Marie-France Thibault- Étienne Gélinas - Vie-Poète: Gérald Godin - Gaston Miron - Édouard Glissant - Billet Humeuristique: Félix Leclerc - - Livre franco : Thème naissance - Thème souffle - Thème rencontre ---- et Grand Merci à tous les sites qui hébergent ma poésie et tous ceux qui créent un lien vers mon site et vers Francopolis : Terre à Ciel L'Île de Calliope: Anthologie du Web Vincent Disanzo: Le salon des invités Poésie d'hier et d'aujourd'hui Écrits-Vains : Editorial - Hommage à Matoub Lounès -Poésie - Nouvelle Poésie d'hier et d'aujourd'hui Je me souviens...de la poésie québécoise Simplement pour le plaisir Espace Poétique Clicnet Pleut-il Chez Cyberschol Arbrealettres Merci à tous et à ceux que j'oublie ... |
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